11 JUIN 2023

Culte avec l'accueil d'ÉDITH VALLÉÉ, RAPPORT D'ORIENTATION



audio culte 11 juin 2023.mp3  (54.7 Mo)

PIANO, par Fanny Cousseau

 

LA SALUTATION

Frères et soeurs, soyez fraternellement accueillis en Jésus-Christ.

 

ACCUEIL

Edith Vallée a souhaité être accueillie dans l'Eglise Protestante Unie de Port Royal Quartier Latin et c'est pour nous tous une joie de l'y recevoir aujourd'hui.

Edith, je vous invite à vous approcher 

 

Vous avez été baptisée au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Vous avez entendu l'Evangile. Il est devenu pour vous une bonne nouvelle, une parole vivante. Aujourd'hui, pour pleinement vivre votre confiance avec des frères et des soeurs, vous choisissez de devenir membre de cette Église, ici à Paris.

Edith, vous êtes ici la bienvenue, ainsi que tous les vôtres.

 

- Que demandez-vous?

- Je demande à être accueillie dans cette Église

- Voulez-vous confesser la foi chrétienne?

- Oui, je le veux. Jésus-Christ est le Seigneur.

 

Cette confession de foi, condensée, symbolique et ancienne, est celle de toute l'Eglise, en tout temps et en tout lieu.

 

Nous la proclamons maintenant avec ces paroles qui affirment notre commune conviction:

 

(à l'assemblée, invitée à se lever ) 

- Voulez-vous confesser la foi chrétienne? Si vous le voulez, vous pouvez vous lever et dire avec moi " Oui, je le veux. Jésus-Christ est le Seigneur.

- (...)

-

L'IMPOSITION DES MAINS

En prononçant ce texte, l'officiant impose les mains, accompagné dans ce geste par quelques membres de l'église locale.

 

Notre créateur

Nous te remercions pour les témoins de Jésus-Christ que tu as placés sur la route d'Edith jusqu'à ce jour.

Accorde lui ton Saint-Esprit et fais-la grandir dans la foi, l'espérance et l'amour.

Pour nous-mêmes et pour notre Église, nous invoquons ta présence. Aide- nous à nous tenir ensemble sous l'autorité de Jésus-Christ, le seul chef de l'Église.

C'est en son nom que nous te le demandons. Amen.

 

L'EXHORTATION À LA NOUVELLE MEMBRE

Ma soeur, nous vous recevons comme membre de l'Église protestante unie de France.

En fraternelle et sororelle compagnie, vous êtes conviée à approfondir votre foi par la lecture de la Bible et la prière, l'écoute et la pratique de la prédication et la participation à la Cène. Vous êtes invitée à prendre part à la vie spirituelle, cultuelle, culturelle et matérielle de notre Église. 

Vous êtes encouragée à mettre au service des autres les dons que vous avez reçus.

Dans votre faiblesse, Dieu mettra sa force, il sera votre joie et votre paix.

 

L'EXHORTATION A L'ASSEMBLEE

 

soeurs et frères, nous qui accueillons Edith dans notre Église, nous l'entourons de notre affection et la soutiendrons par notre prière. Avec elle, nous participons à la mission de l'Église protestante unie de France. Nous sommes appelés à être témoins de la bonne nouvelle.

"A celui qui peut, par la puissance qui agit en nous,

faire infiniment au-delà de ce que nous demandons et pensons, à

lui soit la gloire, dans l'Église et en Jésus-Christ,

de génération en génération, aux siècles des siècles! Amen."

 

Si vous êtes d'accord, vous pouvez dire ce mot hébreu qui évoque la vérité et la solidité: "AMEN"

- AMEN!

 

CHANT PS 119, les 3 strophes

 

LE TÉMOIGNAGE D'EDITH

(...)

 

PIANO BREF

 

LA PRIÈRE D'ILLUMINATION (LECTEUR)

Seigneur au moment de lire et d’interpréter les Ecritures, envoie sur nous ton Esprit. Qu’il éclaire notre lecture afin que ta Parole nous atteigne au plus secret de nous-mêmes. Qu’elle révèle la Vérité de notre vie. Qu’elle nous réconcilie avec Toi, avec nous-mêmes et avec les autres. 

 

LA LECTURE (LECTEUR)

 

MARC 11, 12-14 et 20-22  12 Le lendemain, comme ils sortaient de Béthanie, il eut faim. 13Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s'il y trouverait quelque chose ; mais, en y arrivant, il n'y trouva que des feuilles – car ce n'était pas la saison des figues. 14Il lui dit alors : Que plus jamais personne ne mange un fruit de toi! Et ses disciples l'entendirent (...) 

20 Le matin, en passant, les disciples virent le figuier desséché depuis les racines. 

21 Pierre, se rappelant ce qui s'était passé, lui dit : Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit s'est desséché. 

22 Jésus leur dit : Ayez la foi de Dieu.

 

 

 

LA PRÉDICATION 

 

Selon Marc, l'événement du figuier se déroule au lendemain de l'entrée à Jérusalem sur un petit âne, qui trottine sur un chemin que des gens, qui accueillent Jésus comme le Messie, parsèment de vêtements et de rameaux

Et la constatation ensuite du dessèchement de ce figuier intervient après que Jésus était retourné à Jérusalem pour chasser les vendeurs du Temple.

Voici ce qui est sans nul doute proposé par le rédacteur comme une matrice explicative de cet acte quasi insensé de Jésus, de cette parabole en acte.

Je vous en propose une interprétation à trois niveaux

 

 

 

 

Premier niveau

Donc Jésus a faim. Il veut manger une figue de ce figuier en pleine santé. Mais ce n'est pas le temps des figues. Jésus maudit le figuier.

Jésus vient la veille d'être accueilli triomphalement à Jérusalem. Les gens avaient faim de libération, et ont vu en Jésus leur sauveur. Mais c'était un accueil à contre temps. Les gens ont faim, mais la puissance mondaine et l'inertie générale va faire que Jésus ne va pas les libérer de la tyrannie romaine ni du pouvoir de ceux qui ont cadenassé le Temple; les mêmes qui le vénèrent aujourd'hui, le maudiront demain et le pendront à un bois mort comme un fruit mort, et Jésus le sait. C'est lui le figuier. Paul dans sa lettre aux Galates l'a bien compris quand il dit:  Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois

Jésus tentera ensuite de faire fuir les marchands du temple, pour que la maison de prière pour toutes les nations ne soit plus ce qu'elle est devenue, selon ses propres termes: une caverne de bandits.

Et ensuite, on constate que le figuier est desséché, qui devient cette fois la métaphore du temple lui-même, desséché.

 

Deuxième niveau.

Jésus reproche au figuier de ne pas fournir son fruit en toute saison. Ce qui a priori est injuste vous en conviendrez. Sauf si on se souvient de la passion de Jésus pour la bonne nouvelle de Dieu. Cette bonne nouvelle est censée donner du fruit en toute saison et à n'importe qui ayant faim. Or, la religion desséchée dans laquelle baigne le peuple soumet celui-ci à une armée de conditions, de pratiques, de temporalité, de sacrifices de critères, de barrages, si bien que la bonne nouvelle de Dieu est rare et que le peuple reste sur sa faim. La bonne nouvelle, la grâce de Dieu est tout le temps disponible et gratuite. Elle ne connait pas la saisonnalité. La résurrection du Christ sera la brèche qui rendra permanente la proposition de la bonne nouvelle 

 

Troisième niveau.

Nous y sommes. Non, il n'y a pas de saison particulière pour recevoir l'évangile. Ce n'est spécifiquement ni l'enfance, ni la maturité, ni même la vieillesse. De même, plus prosaïquement, l'évangile ce n'est pas qu'à Noël et à Pâques qu'on va pouvoir le recevoir. Chaque instant de notre vie peut devenir un moment favorable.

De même, il n'y a pas de saison particulière pour partager l'évangile.

Notre église est un service, et celui-ci est permanent. Pouvons nous imaginer le ressentiment de quelqu'un qui a décidé un dimanche, parce qu'il avait faim, d'aller au culte, et qu'il trouve le temple fermé? Avec un panneau qui lui dit qu'à l'heure où il le lit, il peut trouver un culte ailleurs, à la même heure...

Si celui ci est parisien, il se fera peut-être une raison d'arriver en retard ailleurs.

Si celui ci est dans une campagne où le culte se déplace chaque dimanche faute d'engagés et de pasteurs, sans doute, il restera sur sa faim. 

Voilà ce que raconte cette histoire de figuier. Elle raconte l'exigence de la responsabilité du service de l'évangile à être disponible en tout temps pour accueillir celui ou celle qui vient sans rendez-vous.

C'est pour cela que notre église doit se doter de forces supplémentaires pour ne pas risquer de devenir un figuier déceptif pour quelqu'un qui chercherait la bénédiction d'un fruit savoureux et sucré.

Comment y arriver? En ayant la foi de Dieu, recommande Jésus. 

AMEN

 

PIANO

 

LES ANNONCES: CONCERT, GARDEN PARTY 23 AVRIL, CÈNE ET PRIÈRE D'INTERCESSION PENDANT LA CÈNE L'AG DU DIAFRAT.

L'OFFRANDE //PIANO

 

CHANT PSAUME 27, les quatre strophes

_______________

Après l'AG DU DIAFRAT, avant le repas. (si à l’intérieur: PIANO)

 

L'INVITATION

“Voici, dit le Seigneur, je me tiens à la porte, et je frappe! Si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, je prendrai la Cène avec lui, et lui avec moi.”

Tout est prêt dit le Seigneur.

 

LA PRÉFACE (LECTEUR)

Nous te louons pour l’Esprit Saint qui nous rassemble malgré nos différences, 
et qui fait de nous un seul peuple, ton peuple.

 

L'INSTITUTION

“Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâces, le rompit et dit : "ceci est mon corps qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi".

De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : "cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez." ”

 

Accueil d'Edith par le président du Conseil Presbytéral

 

L'INTERCESSION ENSEMBLE (LECTEUR)

 

Une communauté chrétienne vit de la prière de ses membres, sinon elle meurt. 

Quelle découverte : il n'existe plus d'antipathie, de tension ou de désaccord personnel que nous ne puissions vaincre. La prière est un bain de purification où, chaque jour, le fidèle et la communauté doivent se plonger. 

Par là nous voyons que notre prière est un service que nous devons chaque jour à Dieu et à nos frères. Refuser à notre prochain notre prière, c'est lui refuser le service chrétien par excellence. Nous voyons aussi que la prière n' est pas quelque chose de vague, mais quelque chose de très concret. Il s'agit de prier pour telles personnes, telles difficultés et plus la prière est précise, et plus aussi elle est féconde. Je vous invite à vous unir dans la prière: 

ENSEMBLE

O Dieu, nous voulons te bénir 

pour tout ce que tu nous as déjà donné : 

Pour la fraternité humaine en Christ, 

Pour ta parole vivante : lumière, nourriture et vie, que ton amour nous donne, nous te bénissons. 

Pour cet être nouveau que tu fais naître en nous un peu plus chaque jour, nous te bénissons. 

Et grâce à toi, nous pouvons penser en vérité à tout ceux que ton amour confie à notre amour. Pour tous ceux et celles que nous te nommons à cet instant dans le secret de nos cœurs, nous te prions Seigneur. 

(silence prolongé) 

Pour chaque être humain qui souffre, pour les solitaires, pour ceux qui ont le cœur lourd, nous te prions: Seigneur, que quelqu'un puise être avec eux, avec toi et par toi. 

(silence bref) 

Notre Père qui es aux cieux que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne nous de nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre nous du mal. Car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance, et la gloire. Aux siècles de siècles, amen.

L'EPICLÈSE

Voici le pain et le vin! Que ton souffle vivant nous fasse entrer maintenant en communion.

Comme ce pain est fait d’épis autrefois dispersés et maintenant réunis, qu’ainsi tous les hommes et toutes les femmes soient rassemblés dans ton amour, et réunis, un jour, dans ton Royaume. 

 

LA DISTRIBUTION ET LA COMMUNION

 

L'EXHORTATION

Voici ce que Jésus nous propose de vivre selon le témoignage de l’apôtre Jean :

Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés.

Demeurez dans mon amour,

Si vous gardez mes paroles,

Vous demeurerez dans mon amour,

De même que j’ai gardé les paroles de mon Père

Et que je demeure en son amour.

Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit en vous

Et que votre joie soit parfaite

Voici ce que je vous propose : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.

LA BÉNÉDICTION

C’est le SEIGNEUR qui te garde, le SEIGNEUR est ton ombre à ta droite. Le jour, le soleil ne te frappera pas,ni la lune pendant la nuit. Le SEIGNEUR te gardera de tout mal, il gardera ta vie; le SEIGNEUR te gardera lorsque tu sortiras et lorsque tu rentreras, dès maintenant et pour toujours. AMEN

 

(si à l’intérieur: PIANO)


RAPPORT D'ORIENTATION ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2023

Mon rapport d'orientation sera constituée de deux points. Le premier est un point d'étape sur notre projet de vie, le second sera une description de la productivité particulière de notre Église, ce qui ouvrira sur quelques propositions pour l'améliorer sans la dénaturer.

Fritz Lienhard est un professeur de théologie pratique à la faculté de théologie de Strasbourg. À ce titre, il a été invité au dernier synode national de notre Église, qui s'est tenu à Noisy Le Grand du 18 au 21 mai dernier. Le thème de ce synode était "La Mission de l'Église". Dans sa première intervention, Fritz Lienhard a évoqué pour cette mission divers modèles, dont celui qu'il appelle

Le modèle de l’art 

Je le cite:  Mais on peut proposer un deuxième modèle pour l’évangélisation en complémentarité : c’est le modèle de l’art. Pour moi, la prédication ce n’est pas de la science, ce n’est pas de l’éthique, c’est de l’art. La prédication à une dimension artistique, ce qui ne veut pas dire que toute prédication est un poème... mais la dimension artistique signifie s’adresser au cœur, faire sa part à la dimension émotionnelle. Je sais que dans le protestantisme luthéro-réformé, on se méfie beaucoup des sentiments et de l’émotion, mais je crois que nous avons tort. Je pense que l’émotion et les sentiments sont au cœur de notre foi, il s’agit simplement de travailler ces éléments de façon réfléchie. Que serait le protestantisme réformé sans les psaumes et que seraient les luthériens sans les cantiques ? Le phénomène religieux a toujours été particulièrement proche des phénomènes de l’art. La dissociation entre les deux ne date que du dix-neuvième siècle. Avant, l’essentiel de l’expérience artistique se vivait au sein du religieux. Un autre intérêt de l’aspect artistique, c’est qu’il y a une perte de maîtrise [...] et de contrôle de ce qui se passe dans l’expérience artistique. Ce n’est pas quantifiable. C’est la raison pour laquelle l’art est constamment sous-évalué ou surévalué sur le marché. De même, à travers l’art comme à travers la rencontre, vous avez une invitation indéterminée et non contraignante. Je pense à cette amie qui me disait : « Moi je crois en Dieu quand je chante du Bach »... le reste du temps, elle était agnostique. fin de la citation

Cette dernière phrase est un écho quasi littéral de ce qui a été dit par un des choristes de notre Choeur du Temple, le dimanche 14 mai ici-même lors de l'assemblée thématique consacrée à notre projet de vie.

Après cette assemblée, plusieurs personnes y ayant assisté m'ont transmis le plaisir qu'elles ont eu en écoutant les témoignages de divers acteurs et actrices qui collaborent à notre projet de vie, à savoir des plasticiens, des musiciens, et des engagés dans le theâtre. Ces personnes m'ont dit s'être rendu compte, non seulement de la vivacité du projet, mais aussi de voir la pertinence concrète de certaines notions théoriques que nous égrénons souvent quand nous parlons de ce projet: situation à la frontière des engagements, évangélisation réciproque, diversification de la notion de membre, interractions bienheureuses et productives. 3 exemples, parmi de nombreux. Myriam Saab, ayant récemment demandé et reçu le baptême dans notre église, a commencé à nous découvrir au travers des concerts qu'elle y donnait. Nicolas Jaeger, étudiant aux Arts Déco, et qui faisait partie des témoins et qui nous a parlé de l'exposition et du parcours culturel qui auront lieu en septembre, dans un collectif unissant des étudiants de l'ENS et des Arts Décoratifs, sur le thème de l'habitat, et aussi vidéaste a amorcé une collaboration avec moi, mais qui sera commune, pour faire une oeuvre cinématographique sur le culte; m'y étant déjà frotté, je sais que c'est complexe et passionnant, puisque " filmer" un culte est en soi, impossible, car énormément de dimensions y sont présentes, et seule une démarche vraiment artistique peut tenter d'en rendre compte.

Mathilde Bady, étudiante à l'ENS d'ULM, a répondu favorablement à ma proposition de faire une conférence interactive sur le thème de la commensalité, qui est son sujet de recherche,et qui est aussi un des coeurs de notre pratique, la cène et les repas fraternels.

Elyane Jones, récemment accueillie comme membre, va animer dès la fin septembre, un atelier de pratique d'écriture, car cette dimension artistique là, en effet, ne faisait pas encore partie de notre répertoire.

Notre assemblée thématique, mais aussi tout ce qui s'y est dit et vécu, les divers exemples, parmi d'autres que je viens de citer et le point tout récent de Fritz Lienhard, dans le non moins récent et officiel synode national, peuvent nous conforter que nous sommes ensemble pertinents, et aussi défricheurs de nouvelles façons d'être église, tout en restant ce que nous sommes, église protestante d'origine calviniste, de taille moyenne, qui comme toute église est basée sur l'annonce de l'évangile et l'aide aux plus démunis- l'un sans l'autre n'est pas une église-mais avec un projet très singulier, et absolument pas exclusif d'autres modes utilisés par d'autres églises.Taille moyenne certes, mais avec une multiplicité d'actions qui parfois accueillent plusieurs centaines de personnes à la Maison Fraternelle pour des expositions travaillées en commun, noircissent le planning gérés par Clémentine, Michèle et moi et souvent remplissent le temple avec son Choeur et ses Musicales.

J'en viens à mon second et dernier point. Récemment, et c'est sans doute la marque heureuse de la sortie officielle de la pandémie, nous avons et je parle des plus récents, accueilli Caroline, baptisé Joey, accueilli Elyane, baptisé Myriam et nous accueillons aujourd'hui Edith, et cela en quelques mois. Toutes personnes appelées à être membres actifs de cette église particulière et qui, comme nouveaux, la change, puisque toute personne nouvelle change un groupe et immédiatement la distinction entre nouveau et ancien s'estompe, car l'ancien accueille le nouveau comme le nouveau accueille l'ancien. La seule chose qui ne change pas, c'est la communion, qui elle depasse temps et espace, vie et mort, présent et futur. Mais les personnes que j'ai nommées, ne sont pas les seules qui un jour, via le diaconat, via le pasteur, via le modèle et projet de vie de notre église, via le site internet, via google maps, franchissent le seuil du temple ou de la Maison Fraternelle. Beaucoup d'autres personnes viennent, une fois, deux fois, trois fois et parfois restent et participent, mais souvent aussi, elles ne reviennent pas, comme la colombe de Noé. Ont-elles trouvé une terre plus ferme pour poser leurs pattes? Je n'en sais rien. La question que je pose est: avons nous tout fait pour les accueillir et leur permettre de trouver avec nous de quoi vivre leur foi et leur spiritualité, bénéficier d'une garderie pour leurs enfants, vivre une amicalité? Certes, une église surtout protestante, n'est pas d'abord une communauté, elle l'est, mais elle ne l'est pas d'abord car d'abord elle est  un service; le service de la parole et des sacrements, et le service du prochain; mais si elle n'est pas première, la dimension communautaire, est très importante. Certaines églises, qui en ont les moyens certes, organisent des repas fraternels après chaque culte et sans nul doute, cette commensalité-là crée un lien concret, matérialise ce qui a été prononcé et vécu aux cultes. Et ces églises ont un fort pouvoir d'attractivité par ce biais là. Il faut pouvoir donner aux gens qui viennent des rendez vous concrets et informels qui permettent la rencontre et l'amicalité. Le pot de l'amitié qui a heureusement repris et merci à ceux qui s'en occupent et préoccupent sont déjà très utiles, mais la tradition de repas en commun doit aussi reprendre. Notre église n'est pas clivée, et chaque groupe est lié aux autres et c'est bien. Mais ce qui la caractérise est qu'elle est aussi une église de démarches indivuelles, alors, il faut légèrement contrebalancer le mouvement, pour que plus souvent l'audience du culte ne se transforme pas en éclatement de vols d'étourneaux, que nous puissions plus souvent nous réjouir ensemble, au travers de repas communautaires beaucoup plus réguliers. Je sais que c'est un très grand effort, je sais aussi qu'il faudra nettoyer notre planning pour y arriver, je sais que cela peut sembler étrange, de manger avec des inconnus, mais je crois aussi que sans cela, nous n'allierons jamais notre vitalité avec une plus grande consistance et régularité de nos assemblées cultuelles. Après que nous ayons accompli convenablement la fusion des anciennes paroisses, après avoir mis en place d'un projet de vie singulier, l'ambition que désormais je vous propose est de parfaire l'esprit communautaire de notre service.



.

Dans la même rubrique :