PIANO
SALUTATION
L'Éternel est mon berger :
je ne manque de rien !
Sur des prés d'herbe fraîche il me fait reposer,
il me mène près des eaux paisibles.
Il restaure mon âme,
Il me conduit par le juste chemin,
pour l'honneur de son nom.
Quand je marche
dans la vallée de l'ombre de la mort,
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi :
Ta houlette et ton bâton me rassurent.
Tu dresses devant moi une table,
En face de mes adversaires ;
Tu oins d'huile ma tête, Et ma coupe déborde.
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagnent
Tous les jours de ma vie,
Comme dit le Psaume et que ce bonheur et cette grâce soit avec vous !
AMEN
CHANT DU 23-07
PRIÈRE DE CONVERSION
Avec ce Psaume de David nous nous tournons vers Dieu pour lui demander son pardon et son aide pour vivre :
Écoute, Éternel, je t'appelle Pitié ! Réponds-moi ! Mon cœur m'a redit ta Parole "Cherchez-mon visage " C'est ton visage, Éternel, que je cherche ne me cache pas ton visage!
N'écarte pas ton serviteur avec colère ! Tu es et tu seras toujours mon secours .Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas Dieu, mon Salut!
Même si mon père et ma mère m'abandonnaient L'Éternel me reçoit et me garde
Montre-moi ton chemin, Éternel
conduis-moi par des routes sûres malgré ce qui me guette Ne me livre pas à la merci de l'adversaire.
Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés de l'Éternel sur la terre des vivants
ANNONCE DU PARDON
PSAUME 32 (un des textes du jour)
1. De David. Poème.Heureux celui dont la transgression est pardonnée, dont le péché est couvert !
2. Heureux l’homme à qui le Seigneur ne tient pas compte de la faute, et dans l’esprit duquel il n’y a pas de tromperie !
3. Tant que je gardais le silence, mes os se consumaient, je gémissais sans cesse ;
4. car jour et nuit ta main pesait sur moi, ma vigueur s’était changée en sécheresse d’été. Pause.
5. Je te fais connaître mon péché :je n’ai pas couvert ma faute ; j’ai dit : Je reconnaîtrai mes transgressions devant le Seigneur ! Et toi, tu as pardonné ma faute, mon péché. Pause.
6. Qu’ainsi tout fidèle te prie au temps convenable !Quand de grandes eaux inonderaient tout,elles ne l’atteindraient pas.
7. Tu es pour moi une cachette, tu me préserves de la détresse ;tu m’entoures de cris de délivrance. Pause.
8. Je t’instruirai, je te montrerai la voie que tu dois suivre ;je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi.
9. Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ;on les bride avec un mors et un frein, dont on les pare,afin qu’ils ne s’approchent pas de toi.
10. Il y a beaucoup de douleurs pour le méchant ; celui qui met sa confiance dans le Seigneur, sa fidélité l’entoure.
11. Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur, soyez dans l’allégresse ! Poussez des cris de joie, vous tous qui avez le cœur droit !
CHANT DU 32-07
PRIÈRE D'ILLUMINATION ET PREMIÈRE LECTURE
Première lecture.mp3 (1.55 Mo)
Nous prions Dieu avant de lire les Ecritures,
afin qu’elles deviennent pour nous Parole de vie.
silence
Père, ta Parole est pour nous ferment du Royaume
et germe d’espérance.
Que par ton Esprit, nous la recevions avec simplicité
et avec joie.
Que cette Parole nous fasse porter les fruits
que tu attends.
Nous te le demandons par Jésus-Christ, notre Seigneur.
Amen.
LEVITIQUE 13, 1-2; 45-46
1. Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron :
2. Lorsque quelqu’un a sur la peau une tumeur, une dartre ou une tache luisante qui devient un cas de « lèpre », on l’amènera à Aaron, le prêtre, ou à l’un de ses fils.
45. Le « lépreux » atteint par le mal aura les vêtements déchirés et les cheveux défaits; il se couvrira la moustache et criera : Impur ! Impur !
46. Aussi longtemps que le mal sera sur lui, il sera impur. Etant impur, il habitera seul ; son lieu d’habitation sera hors du camp.
SECONDE LECTURE ET PIANO
CC 3.mp3 (2.59 Mo)
Marc 1
40. Un lépreux vient à lui et, se mettant à genoux, il le supplie : Si tu le veux, tu peux me rendre pur.
41. Emu, il tendit la main, le toucha et dit : Je le veux, sois pur.
42. Aussitôt la lèpre le quitta ; il était pur.
43. Jésus, s’emportant contre lui, le chassa aussitôt
44. en disant : Garde-toi de rien dire à personne, mais va te montrer au prêtre, et présente pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ce sera pour eux un témoignage.
45. Mais lui, une fois parti, se mit à proclamer la chose haut et fort et à répandre la Parole, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville. Il se tenait dehors, dans les lieux déserts, et on venait à lui de toutes parts.
PRÉDICATION, PAR ROBERT PHILIPOUSSI
Aujourd'hui, ce sera la méthode du pas à pas, où chaque pas engrange, et où tout ira peu à peu se sédimenter . A l'instar d'une vie où chaque pas se vit sous une lumière différente, justement à cause du pas précédent.
40. Un lépreux vient à lui et, se mettant à genoux, il le supplie : Si tu le veux, tu peux me rendre pur.
En grec, le lépreux c'est celui qui est littéralement "couvert d'écailles". Une sorte de monstre donc, qui pour le bien de la communauté est rejeté aux portes de la ville, où il est condamné à vivre de l'aumône.
Certes, si on ne connait rien de ce qui ne s'appelle même pas encore une maladie - et celle-ci n'est d'ailleurs n'est pas forcément la lèpre qu'on connait de nos jours, l'on sait néanmoins alors, sans mettre y mettre le mot, qu'elle est contagieuse et ce par le toucher.
Cet être qui n'a pas de nom - ce mort social vivant - implore donc Jésus donc mais, et peu le dénotent : d'une façon manipulatrice "si tu le veux, tu peux me rendre pur".
Pourquoi manipulatrice?
Eh bien prenons l'exemple de quelqu'un qui sait que vous avez de l'argent et donc vous en demande. "si tu le veux, tu peux me donner 1000 euros". Vous êtes donc conviés soit à mentir: "Je ne peux pas" mais le regard de votre quémandeur vous signalera qu'il sait que vous mentez et pourrait se débrouiller de le montrer publiquement.
Soit vous êtes obligé de répondre : "non, je ne veux pas".
Ce qui serait d'ailleurs la meilleure réponse à fournir, à condition de ne pas la prolonger par: " car je pense que ce serait bien pour toi que tu apprennes à gérer ton budget"...
Pour en finir avec ce premier verset: le "pur" de "tu peux me rendre "pur", a donné du grec en français le mot cathartique, cathares, catharsis. Il s'agit ici d'une pureté qui s'affronte à la chair, à la matière; contrairement à d'autres mots qui évoquent par ailleurs la situation de "pureté", dans un mode plus spirituel, cette pureté par exemple dans laquelle par exemple, les élus doivent se retrouver au jour du retour du Christ.
Continuons, deuxième verset de ce récit.
41. Emu, il tendit la main, le toucha et dit : Je le veux, sois pur.
Comme vous le constatez, Jésus ne tergiverse pas, et le veux.
On peut justement se demander si, ne l'ayant pas voulu, l'anecdote aurait été rapportée dans les évangiles.
Mais le plus intéressant de ce verset, c'est d'abord son premier mot : " ému", littéralement : "atteint dans sa matrice". Comme une mère archétypale devant son enfant souffrant.
Certains traduisent par "pris aux tripes", mais il s'agit bien des entrailles en général dont il ne faudrait donc pas, trop rapidement, par sexisme, exclure l'utérus.
Alors certes, ce type d'émotion est intéressant et elle permettrait à l'interprète d'évoquer "l'aspect féminin de la grâce" et de citer quelques textes de l'ancien testament qui parlent de la miséricorde de Dieu, où le mot "rahamim" désigne les entrailles, le sein maternel et l'uterus.
Un texte par exemple comme celui-ci :
«Ephraïm- c'est un autre nom pour Israël - est-il donc pour moi un fils si cher, un enfant tellement préféré, pour qu’après chacune de mes menaces je doive toujours penser à lui, et que mes entrailles s’émeuvent pour lui, que pour lui déborde ma tendresse? » (Jérémie 31,20)
Oui, ce mot désigne le lieu de la passion, quelque soit la forme de celle-ci. Ce qui montrerait déjà que le simple " ému" est une très mauvaise traduction.
Mais en plus, il y a un problème. Il y avait, à cet emplacement précis du texte, d'autres leçons, plus anciennes, dans les manuscrits mais qui n'ont pas été retenues quand il s'est agi de présenter un texte grec correct et je dirai en l'occurence "religieusement correct".
Je vous le révèle en français, sur les plus anciens manuscrits, il était écrit : Jésus, en colère - tendit la main.
Eh oui, cela devait embarrasser de voir Jésus se mettre immédiatement en colère devant un pauvre lépreux. D'où le travail des copistes et des re-copistes pour faire de cette option pourtant la plus ancienne, la plus minoritaire.
Alors les interprètes que nous sommes vont devoir s'interroger sur les raisons de cette soudaine colère qui tombe sur quelqu'un qui n'a rien fait.
Beaucoup se perdent en conjectures et évoquent qu'après cette guérison, c'est Jésus lui-même qui sera obligé de se réfugier dans les marges. Comme si le lépreux avait contaminé Jésus en lui transmettant sa lèpre sociale.
Mais dans le contexte immédiat de Marc, ce n'est pas si évident. Puisque si, en effet, l'ex- lépreux n'obéira pas à Jésus qui lui ordonnera d'aller voir les prêtres, mais ira plutôt raconter partout ce qui lui est arrivé, et si la conséquence sera en effet que Jésus devra se réfugier aux marges de la ville, il s'agit ici plutôt des effets d'une célébrité soudaine qui va entraîner une affluence de demandeurs et non pas d'une marginalisation de Jésus. C'est juste le contraire.
Donc, non. Pour moi Jésus se met en colère immédiatement tout simplement parce que cet homme lui a tendu un piège en lui disant "si tu le veux".
La même forme de piège que le diable tendra à Jésus lors de son épreuve dans le désert, dans un moment où il avait très faim : "si tu es fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains".
Au moment de continuer notre marche dans ce récit, nous pouvons méditer sur la relation " aidant/aidé" . Sur cette sorte de piège qui s'abat sur l'aidant potentiel, qui se retrouve "obligé" alors qu'il se croyait volontaire. Alors certes, on le veut, mais n'aurait-on pas été plus "libres" si notre volonté n'avait pas été prise au piège ?
Jésus est sensible à la manipulation mentale, et les pièges qu'il subira tout au long de son ministère, s'ils nous offrent, à nous lecteurs et à chaque fois des éléments de résistance face à la manipulation, finiront tout de même par se refermer sur lui définitivement...pendant trois jours .
Jusqu'à Pâques. D'où le christianisme.
Belle récolte déjà, en deux versets. Que nous raconte le troisième?
Pas grand chose...
42. Aussitôt la lèpre le quitta ; il était pur.
Notons tout de même la concision de ce miracle.
Et ensuite, au verset suivant, que nous relisons :
43. Jésus, s’emportant contre lui, le chassa aussitôt
Ah, cette fois, les copistes n'ont pu éviter la colère de Jésus. Une colère incompréhensible, s'il avait été au départ, simplement "ému".
En fait, Jésus est toujours en colère contre cet homme, qui malgré sa guérison n'est peut-être pas si pur que ça, et qui, même pendant qu'il était atteint de sa lèpre, avait sans doute un autre problème d'impureté que celui de sa peau.
La preuve ? Cet homme continue à mal se conduire.
Jésus lui dit: avant dernier verset :
44. en disant : Garde-toi de rien dire à personne, mais va te montrer au prêtre, et présente pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ce sera pour eux un témoignage.
Mais lui, comme je vous l'ai dit plus haut, voilà ce qu'il fait, dernier verset :
45. Mais lui, une fois parti, se mit à proclamer la chose haut et fort et à répandre la Parole, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville. Il se tenait dehors, dans les lieux déserts, et on venait à lui de toutes parts.
En cela, il me fait penser à ces haut parleurs, ou beaux parleurs, ou fanatiques, qui, sous le prétexte qu'ils ont reçu quelque chose, une grâce, refusent de suivre les conseils qui seraient associés à une grâce.
Par exemple: remercier.
Rendre grâce.
L'ex lépreux, qui avait bien su d'abord se mettre à genoux pour implorer, une fois guéri oublie ce qui serait cette élémentaire forme de politesse: dire merci.
Non, lui, il ne remercie pas ni ne suit les prescriptions de Jésus - ce qui permettra à d'autres ennemis de faire courir le bruit que Jésus encourage le non respect de la loi.
Non, lui, l'ex lépreux immédiatement, c'est le roi du monde. C'est presque un voleur de la grâce. Il était un manipulateur, et il le reste.
On pourrait pousser encore plus loin l'interprétation. Cet homme devient le symbole de l'avenir de l'évangile, quand une institution se mettra à parler à la place de Jésus, et se prétendra intermédiaire de la grâce.
Alors, pour conclure par une conclusion qui ne se prétend pas totalisante, ce n'est pas d'un simple lépreux guéri par un Jésus miséricordieux qu'il s'agit ici.
Il s'agit ici d'une méditation offerte sur le statut de victime officielle et de la nécessité de faire le point: la maladie et l'impureté (dans le sens biblique de ce mot) n'ont en fait rien à voir. On peut être impur et sain de peau, pur et malade, impur et malade, pur et sain de peau. Seul Dieu connait les tréfonds de l'âme de quelqu'un.
Mais ce récit est d'abord et avant tout l'annonce de la tragédie d'un homme qui commence à se retrouver pris dans le filets d'une mission qui le déborde et ce débordement le conduira à être assassiné sur une croix infamante.
Mais s'il n'avait pas été ressuscité- donc délivré du dernier piège qui lui avait été tendu - nous ne serions pas là aujourd'hui en train d'en parler et je le crois fondamentalement, c'est parce qu'il a été ressuscité que nous sommes ici.
Ce qui ne nous empêche pas d'être intelligents et de nous nourrir des informations précieuses que nous livrent certains textes, d'une part, dans leur factualité littéraire, et aussi dans leur réelle construction qui avait été cachée dans le but de lisser l'image de Jésus.
AMEN
PIANO
CONFESSION DE FOI (invitation à la lire à haute voix)
Nous croyons en toi, Seigneur, tu es source de vie.
Nous croyons en toi, Dieu, Père de tous les hommes,
créateur de tout l’univers et de tout ce qui vit.
Tu as fait l’homme et la femme à ton image.
Nous croyons en toi, Seigneur, tu apportes la vraie vie.
Nous croyons en ton Fils Jésus-Christ, notre Seigneur,
né d’une femme en notre condition humaine,
mort et ressuscité pour nous faire partager sa vie.
Toujours vivant parmi nous, il est l’espérance du monde.
Nous croyons en toi, Seigneur, tu es vie.
Nous croyons en l’Esprit, qui vient de toi et de ton Fils.
Il soulève nos vies par la force de son amour.
Il nous rassemble en un seul peuple, dans son Église.
Nous croyons en toi, Seigneur, ton amour nous unit.
Nous croyons qu’aimés de Dieu, nous sommes tous soeurs et frères,
et que notre amour doit s’étendre à tout homme.
Nous croyons que, sauvés du mal et de la mort,
nous sommes dans la vie nouvelle, qui n’aura pas de fin.
AMEN
CHANT DU 35-13
ANNONCE ET OFFRANDE
C'est pourquoi je vous invite à aller sur la page Éditorial de notre site, en suivant ce lien et à voir comment vous pouvez participer à l'offrande, qui reste chez nous volontaire, qui ne fera pas de vous ipso facto un "membre", puisque que dans notre Église, un don ne signifie en aucun cas "cotisation". Devenir membre prend la forme d'une déclaration simple, mais indépendante de la démarche de don.
INTERCESSION
La prière nous aide à surmonter le mal et la détresse. Je voudrais vous lire un texte écrit, à son retour de déportation, par la mère de notre bien aimée Claire Chaumet :
Il est des prières qui recèlent en elles une force contagieuse. Outre cette force contagieuse, elles portent en elles des soleils qui ne s’éteignent jamais même quand ils deviennent noirs pendant un temps.
Il est des prières qui posent des questions qui nous ramènent à notre dimension de personne. C’est cette grandeur humaine que j’ai cherchée dans la Bible, compagne fidèle de ma déportation, de ma résurrection.
Il est des prières qui sont comme des lunettes de correction de la vue, elles nous permettent de mieux voir et par là même, de mieux appréhender le monde dans lequel on vit.
Il est des prières qui sont, dans la tourmente de l’histoire, des lieux de recueillement et de partage qui réconfortent nos cœurs en déroute.
Il est des prières qui ont le don de bouleverser nos lendemains et de tracer au plus profond de soi la route de notre devenir. Dieu était en moi. Il m’insufflait une force, celle de résister, qui m’étonnait. C’était comme si dans un recoin de mon corps, un souffle, inconnu de moi, rallumait les braises à demi éteintes du sens de mon existence. J’avais traversé la mort, j’étais une revenante
Que nos prières réconfortent nos cœurs et nous donne la force de vivre libérés.
Amen.
EXHORTATION ET BÉNÉDICTION
Bénédiction.mp3 (470.12 Ko)
EXHORTATION
1 Cor. 10
23. Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’est pas constructif.
24. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui de l’autre !
BÉNÉDICTION
Allez en paix, chers frères et soeurs. Que Dieu demeure avec vous et avec les vôtres, avec les présents et avec les absents, avec les vivants et avec les morts, pour le temps et pour l'éternité