Musique d'entrée
SALUTATION ET LOUANGE
La grâce, et la paix nous sont données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur.
LOUANGE
Nous te louons, Seigneur, et nous te rendons grâce pour tout ce que tu as accompli pour nous. Nous te rendons grâce pour la splendeur de la création tout entière, pour la beauté de ce monde, pour les merveilles de la vie, et pour le mystère de l’amour.
Nous te rendons grâce pour la famille et les amis que tu nous donnes, pour l’affection qui nous environne.
Nous te rendons grâce, car tu nous donnes des tâches qui demandent le meilleur de nous-mêmes, et tu nous conduis à des réalisations qui nous satisfont et nous enchantent.
Nous te rendons grâce aussi pour nos déceptions et nos échecs, ils nous conduisent à reconnaître que nous dépendons de toi seul.
Par-dessus tout, nous te rendons grâce pour ton Fils, Jésus Christ, pour la vérité de sa
vie: par son obéissance, il a vaincu la tentation; par sa mort, il a vaincu la mort; par sa résurrection, nous accédons à la vie de ton royaume.
Accorde-nous le don de ton Esprit, que nous puissions le connaître et le faire connaître, et que par lui nous te rendions grâce de tout, toujours et partout.
Amen
CHANT DU 21-04 " Adorons tous le Seigneur"
Prière de conversion
Tournons-nous vers Dieu , avec le Psaume 142
2 A pleine voix, je crie vers le Seigneur! A pleine voix, je supplie le Seigneur! 3 Je répands devant lui ma plainte, devant lui, je dis ma détresse. 4 Lorsque le souffle me manque, toi, tu sais mon chemin. Sur le sentier où j’avance, un piège m’est tendu. 5 Regarde à mes côtés, et vois: personne qui me connaisse! Pour moi, il n’est plus de refuge: personne qui pense à moi! 6 J’ai crié vers toi, Seigneur! * J’ai dit: «Tu es mon abri, ma part, sur la terre des vivants.» 7 Sois attentif à mes appels: je suis réduit à rien; délivre-moi de ceux qui me poursuivent: ils sont plus forts que moi. 8 Tire-moi de la prison où je suis, que je rende grâce a ton nom. Autour de moi, les justes feront cercle pour le bien que tu m’as fait
Annonce du pardon
La grâce est la faveur de Dieu à notre égard; elle ne nous est pas due et nous ne l’avons pas méritée. Par grâce, Dieu pardonne nos péchés, illumine notre esprit, ravive notre cœur et fortifie notre volonté
CHANT DU 46 01 "O Père des lumières"
Prière d'illumination
Avant de lire les Écritures, nous nous recueillons avec des extraits du Psaume 27
Le Seigneur est ma lumière et mon salut; de qui aurais-je crainte?
Le Seigneur est le rempart de ma vie;
devant qui tremblerais-je?
4 J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche:+
habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple.
7 Ecoute, Seigneur, je t’appelle! Pitié! Réponds-moi!
Lectures Bibliques
Ephésiens, 2
Musique
Prédication, par Robert Philipoussi
La première chose que l'on va faire, c'est lire et entendre ce passage de Nombres 21, auquel notre évangile du jour fait référence dans cette comparaison du Fils de l'Homme avec un serpent.
Nombres 21
…7 Le peuple vint à Moïse, et dit: Nous avons péché, car nous avons parlé contre l'Eternel et contre toi. Prie l'Eternel, afin qu'il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple. 8 L'Eternel dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. 9 Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie.
Je me suis posé énormément de questions sur notre texte du jour- et je ne vais assurément pas toutes les développer - notre texte du jour, un extrait parmi les plus denses théologiquement du nouveau testament, mais ma première réaction a été la stupéfaction devant la liberté que prend Jean; pour oser comparer - dans la bouche de Jésus - le Fils de l'Homme à un serpent.
Ou du moins à l'image, à la représentation d'un serpent, une représentation destinée à conjurer le danger des vrais serpents; et cette façon - d'utiliser une image du danger pour le conjurer - était commune en Égypte: d'où venaient, comme vous le savez, les hébreux.
Mais le serpent, c'est une figure ambiguë. Il peut donner la mort, mais il est aussi un des symboles de la fertilité et de la vie et de la guérison ; chaque prédicateur sur ce texte a évoqué à ce moment précis le fameux "Caducée", ou d'autres bâtons avec des Serpents, qui pour les médecins, qui pour les pharmaciens. Mais on ne va pas oublier non plus le fameux serpent de la genèse, qui est beaucoup plus ambigu que la représentation unilatérale que la tradition en a faite.
Donc, on ne voit pas comment, Jésus (qui parle du Fils de l'Homme mais on sait bien que l'évangile fait tout pour que le lecteur comprenne que c'est de lui qu'il parle), comment Jésus, pourrait s'envisager lui-même comme donnant la mort ! Avec sa langue venimeuse ? Alors que c'est bien lui qui par ailleurs traites tous les notables religieux qui l'entourent de langues de vipères...
À moins que Jean, dans ce texte, se moque d'une imagerie, d'une iconologie, d'une statuaire, qui aurait commencé à se développer dans les églises à partir du 2e siècle et qui pousserait déjà à confondre l'image et l'origine, Dieu, et sa représentation, qui sait ?
En tous les cas, cette ambiguïté de la figure du serpent se révèle tout de même fort utile pour comprendre la suite du texte et sa profondeur.
En effet, quand il est écrit " Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé ", on sent bien que cette affirmation est en fait une réponse. Si cela avait évident pour tout le monde, Jean n'aurait pas pris la peine de le dire.
Une réponse à quoi ?
Une réponse à la très religieuse affirmation qui déjà devait exister du temps de l'écriture de l'évangile de Jean, que Dieu aurait envoyé son Fils dans le monde pour le juger, ce Monde, dans un sens binaire.
Comme un serpent; à certains: il donnerait la vie et à d'autres, il donnerait la mort. Et on sait que cette représentation binaire du comportement divin a été, est encore utile, pour effrayer le peuple, qui justement ira conjurer sa frayeur par une grande créativité dans l'exercice de la représentation du divin et de ses acolytes, ou des figures dangereuses ou autres gargouilles. Comme les hébreux dans le désert avec leur serpent en bronze.
" Dieu n'est pas un serpent", en fait...semble dire Jean, malgré sa comparaison initiale qui relève sans doute d'une forme d'ironie..
Mais après cette réponse contre le Dieu binaire, le Dieu serpent, le Dieu effigie
Après cette réponse qui dit " Dieu n'est pas venu juger le Monde", ce qui sous entend qu"il n'est pas dangereux et donc qu'il n'a pas à être représenté, c'est à dire qu'il n'a pas à être enfermé dans une image, ou une représentation ou un concept,
Par exemple le concept d' un Dieu Juge,
après cette réponse finalement apaisante...
doit-on conclure que Dieu ne juge pas ?
Mais s'il ne juge pas, il n'y a donc aucune instance critique de notre comportement, aucune instance à laquelle je ne peux dire : "je ne reconnais pas ce tribunal" , et dans ce cas, comment faire, et comment faire bien ? Ou comment éviter de mal faire, comment éviter de faire du mal, de produire le mal.
Et c'est là que ce texte est subtil, bien plus subtil que tous les archétypes religieux qui remplissent nos têtes.
Si dans ce texte, il est écrit :
" Celui qui met sa foi en lui n'est pas jugé".
Il est ajouté :
Mais celui qui ne croit pas est déjà jugé
Ce qui veut dire que Dieu n'a même pas besoin de juger, en fait...
Le jugement, selon Jean existe, mais il n'est pas celui qu'on croit.
Le jugement est pour celui qui, ayant évité de mettre sa confiance en Dieu, n'a donc pas le bénéfice de sentir en lui la vie éternelle de Dieu.
Ne pas sentir cette vie, voilà le jugement, selon Jean
Plus haut dans le texte, une phrase est explicite sur ce sujet, avec une meilleure traduction que ce qu'on entend souvent:
Non pas : pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.
Mais
pour que quiconque croit ait en lui la vie éternelle.
Entendez-vous la nuance ? L'art de la nuance, c'est de faire basculer d'un monde de représentations à un autre monde. Ici , nous sommes appelés à croire, c'est-à-dire à avoir confiance pour avoir "en nous" la vie éternelle. Pour que cette "vie éternelle" qui ne peut qu'être que la vie de Dieu - on ne parle pas ici d'une existence humaine infiniment prolongée...- soit perçue comme telle, éternelle, en nous, de notre vivant.
Et le jugement évoqué ici est bien plus terrible qu'une morsure de serpent diabolique de carnaval, ou que d'être précipité dans des enfers qui à l'époque de l'écriture de Jean n'existent toujours pas vraiment.
Le jugement, c'est quoi ? C'est juste la triste réalité- fausse- d'une existence sans la sensation de la vie éternelle de Dieu.
Le jugement, c'est quoi ? C'est juste la normalité d'un monde, d'un tout-le-monde, d'un Monsieur ou d'une Madame Tout-le-monde, qui court, sans savoir où aller, mais ça c'est presque normal, mais surtout sans savoir où vouloir aller, ni pourquoi. Ni rien. Suivre, souvent. Stagner, le plus souvent.
Un monde de compensations et d'imageries. Un monde de représentations qui parfois agglutinent des gens qui s'excitent idéologiquement croyant avoir enfin trouvé la vérité ou le Graal.
Alors qu'ils ne sentent pas la vie éternelle de Dieu qui ne demanderait qu'à se révéler si leurs coeurs n'étaient pas si occupés, dans le sens de l'occupation et de la collaboration avec le vide.
Voilà le jugement terrible que dépeint l'évangile de Jean. Dieu ne juge personne, simplement il ne peut se révéler à celui qui n'en veut pas.
Est-ce sa faute, à celui qui ne veut pas ? Personne n'en sait rien. Mystère de la volonté.. Toujours est-il que, selon ce même texte, ceux qui prétendent vivre sans la sensation de la vie éternelle de Dieu en eux, font n'importe quoi.
Qu'ils soient religieux pratiquants ou athées convaincus, là n'est pas le problème. Il n'est pas question de religion. Ça va beaucoup plus loin. Il s'agirait juste d'ouvrir les yeux, son coeur, sur la réalité profonde qui sommeille en chacun de nous.
Alors, si nous avons cette sensation en nous, de la vie éternelle de Dieu, pourquoi ne pas, effrontément finalement par les temps qui courent où de plus en plus de gens commencent à sentir qu'il n'y a plus grand chose à perdre, pourquoi ne pas partager cette évidence par le témoignage qu'il s'agit là de l'axe de notre vie; que oui, c'est la source de notre confiance.
Pourquoi ne pas éviter à nos amis de subir ce jugement sans juge ? Mais, peut-être que d'abord nous avons une démarche à faire.
La sentons-nous, cette vie éternelle de Dieu, en nous ? Avant que de pouvoir en témoigner, cela serait utile d'abord de s'en rendre compte, surtout quand on est une église .
AMEN
Musique
Confession de foi
Avec le prophète Esaïe, confessons notre foi
Voici le Dieu qui me sauve:
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur; il est pour moi le salut.
Exultant de joie,
vous puiserez les eaux
aux sources du salut.
Ce jour-là, vous direz: «Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauls faits!»
Redites-le: «Sublime est son nom!» Jouez pour le Seigneur,
car il a fait des prodiges que toute la terre connaît.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël!
(silence)
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen
CHANT DU 61-81 "Je crois en Dieu le créateur"
Annonce offrandre
Même si à peu près toutes les autres réunions passent par Zoom, nous nous réjouissons de pouvoir continuer à célébrer les cultes au Temple, et nous espérons avec impatience la reprise de nos activités associatives.
De toute façon, il est nécessaire que notre participation soit à la hauteur de la tâche qui nous attend pour tout reconstruire ou construire en nouveauté
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Intercession
O Dieu, toi qui as créé l’humanité tout entière et qui toujours la protèges: nous te prions humblement pour tous tes enfants dans leurs différentes conditions de vie et leurs occupations multiples.
Fais-leur connaître tes voies, manifeste ton salut parmi toutes les nations. Nous te prions plus particulièrement pour la sainte Eglise universelle.
Que ton Esprit de bonté la guide et la protège, pour que ceux qui se proclament chrétiens soient conduits dans les voies de la vérité; qu’ils maintiennent la foi, dans l’unité de l’Esprit, par le lien de la paix et dans la sainteté de vie.
Enfin nous te recommandons, Père très bon, tous ceux qui souffrent dans leur corps, ou dans leur esprit, ou qui ont des difficultés matérielles. Réconforte-les et daigne les soulager selon leurs besoins, leur donnant la patience de supporter leurs souffrances et la joie de voir la fin de leur affliction. Nous t’en supplions pour l’amour de Jésus Christ.
Amen
NOTRE PERE
Exhortation et bénédiction
«Voici le premier commandement: Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux- là.»
BÉNÉDICTION
Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence garde vos cœurs et vos pensées dans la connaissance et l’amour de Dieu et de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur. Et que la bénédiction du Dieu tout-puissant, Père, Fils et Saint-Esprit descende sur vous et y demeure à jamais. Amen.