MUSIQUE D'ENTRÉE (Olivier Mazal accompagne ce culte)
Salutation
Notre espérance est en Dieu
Sa parole plantée dans notre cœur,
Nos yeux rivés sur la beauté du chemin qu’il éclaire
et nos bouches pour chanter
Recevons de lui la grâce, la miséricorde et la paix
INVITATION À LIRE VOUS-MÊME CE TEXTE À HAUTE VOIX
Ésaïe 29.13- 14, et 17-24
Le Seigneur dit : Ainsi, quand ce peuple s'approche de moi,
il me glorifie de la bouche et des lèvres,
mais son cœur est loin de moi,
et la crainte qu'il a de moi
n'est qu'un commandement appris des hommes.
C'est pourquoi je continue à étonner ce peuple
en lui donnant sujet d'étonnement sur sujet d'étonnement ;
la sagesse des sages s'y perdra,
et l'intelligence des intelligents ira se cacher.
...
Ne s'en faut-il pas d'un bref instant
pour que le Liban se change en verger,
et que le verger soit considéré comme une forêt ?
En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre ;
de l'obscurité et des ténèbres,
les yeux des aveugles verront.
Les affligés auront dans le SEIGNEUR une joie débordante,
et les plus pauvres des humains
feront du Saint d'Israël leur allégresse.
Car la brute ne sera plus,
l'insolent aura disparu,
tous ceux qui se tenaient à l'affût pour faire du mal seront retranchés
— ceux qui condamnaient l'homme en justice,
qui tendaient des pièges à celui qui accusait à la porte de la ville,
et qui écartaient le juste sans motif.
À cause de cela, voici ce que dit le SEIGNEUR
à la maison de Jacob,
lui qui a libéré Abraham :
Maintenant Jacob n'aura plus honte,
maintenant son visage ne pâlira plus.
Car, lorsque ses enfants verront
au milieu d'eux l'œuvre de mes mains,
ils reconnaîtront mon nom pour sacré ;
ils reconnaîtront la sainteté du Saint de Jacob
et ils redouteront le Dieu d'Israël ;
ceux dont l'esprit s'égarait connaîtront l'intelligence,
et ceux qui médisent recevront l'instruction
CHANT DU PSAUME 146B, strophes 1, 2, 3
Louange
Qu’il est heureux l’homme dont la mémoire,
Aux limites de l’oubli,
Se souvient de l’instant pur,
D’une parole divine !
Qu’il est heureux l’homme dont la mémoire
S’imprègne de Dieu,
Quand les pensées viennent en foule
Au-dedans de lui
Qu’il est heureux l’homme qui laisse surgir la pensée pure :
« Tu as dit, Seigneur, tu as dit… »
Heureux encore l’homme qui, près de lui,
Dans le temps ou dans l’espace
A des compagnons de foi,
Des visages marqués,
Des affirmations contre la tentation de ne plus savoir.
Heureux l’homme escorté,
Plus que par des anges,
Par des visages d’homme.
Puissions-nous être les uns pour les autres ces visages
Prière de conversion
O Dieu, fais-moi grâce, selon ta fidélité ; selon ta grande compassion, efface mes transgressions !
Annonce-moi la gaieté et la joie, et les os que tu as écrasés seront dans l'allégresse.
Détourne-toi de mes péchés, efface toutes mes fautes.
Crée en moi un cœur pur, ô Dieu, rends à nouveau le souffle sûr en moi.
Ne me rejette pas loin de toi, ne me prends pas ton souffle sacré.
Rends-moi la gaieté de ton salut, et qu'un souffle généreux me soutienne !
--> possibilité de chanter les strophes 4, 5 et 6 du Psaume précédent (146B )
Annonce du pardon
MUSIQUE
Prière d'illumination et Lectures Bibliques
Pour que nous sachions entendre ta Parole, mais aussi la recevoir, la connaître, mais aussi l'aimer, l'écouter, mais aussi la mettre en pratique, ouvre par ton Saint-Esprit nos esprits et nos cœurs à ta vérité
Genèse
2.7-9
Le SEIGNEUR Dieu façonna l’homme de la poussière de la terre ; il insuffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. Le SEIGNEUR Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’est, et il y mit l’homme qu’il avait façonné. Le SEIGNEUR Dieu fit pousser de la terre toutes sortes d’arbres agréables à voir et bons pour la nourriture, ainsi que l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais
3.1-7
Le serpent était le plus avisé de tous les animaux de la campagne que le SEIGNEUR Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : « Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ! » La femme dit au serpent : Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : « Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez ! »Alors le serpent dit à la femme : Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Dieu le sait : le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent ce qui est bon ou mauvais. La femme vit que l’arbre était bon pour la nourriture et plaisant pour la vue, qu’il était, cet arbre, désirable pour le discernement. Elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. Leurs yeux à tous les deux s’ouvrirent, et ils surent qu’ils étaient nus. Ils cousirent des feuilles de figuier pour se faire des pagnes
MUSIQUE
Prédication, par Nicolas Bonnal (texte de R.Philipoussi)
Ne s'en faut-il pas d'un bref instant
pour que le Liban se change en verger,
et que le verger soit considéré comme une forêt ?
Le prophète, entendu au début de ce culte, évoque un bref instant. Un bref instant, pour que tout change radicalement.
Avec deux façons de comprendre, et ces deux façons se repartissent dans les traductions.
Encore un bref instant, - à attendre - pour que le Liban se change en verger.
ou
cela se produira ... en un bref instant.
Je vais garder les deux.
Cette expression m'a marqué. Elle a convoqué une méditation pour le matin.
Voici ces textes, pour y discerner ces brefs instants.
Pour que, ou avant que les yeux des aveugles voient.
Pour que , ou avant que la brute ne soit plus.
Dit encore le prophète Esaie.
Mais un bref instant aussi,
Pour que, ou avant que Dieu annonce la gaité et la joie, que les os du Psalmiste ne soient plus broyés.
Un bref instant, pour que Dieu lui rende la gaité et la vie.
Un bref instant, celui du pardon, celui qu'il espère, pour lequel il supplie. Parce qu'il ne sait pas encore le recevoir.
Mais un bref instant aussi,
avant de, ou pour décider de sortir du jardin, pour devenir comme des dieux. Mais sans la vie éternelle, cette vie d'Eve et d'Adam, dans un jardin dans lequel ils vivaient sans fin.
Ils vivaient dans le territoire de l'instant. Quand ils en ont eu fini- ce qu'ils n'avaient jamais fait - finir - quand ils ont fini par constater la valeur de l'instant, ils sont entrés dans le temps, un temps fait de commencements et de fins, de pseudo commencements et de fausses fins.
C'est en un instant qu'ils sont passés; qu'ils sont devenus : du passé.
Qu'ils sont passés de l'éternel vers ce qui passe; qu'ils sont allés vers ce qui se passe, qu'ils s'en sont allés pour qu'il se passe- enfin - quelque chose.
Ils ont basculé vers le chronique et le journalier, vers le lendemain, vers la génération, vers l'histoire, vers la narration, vers le suspens. Vers là où nous sommes et où nous passons.
Chaque jour, nous devrions accueillir Adam et Eve qui sortent de leur jardin et se réfugient vers nous, qui viennent passer le temps avec nous.
Tous ces textes font méditer sur le bref instant.
Pour se dire que dans un bref instant, le Liban peut changer.
Pour oser se dire aussi que tout, alors qu'on n'y croit pas, peut changer en un instant,.
Qui a vécu ça ? Par exemple avoir décidé tout à coup de dire une parole, ou de faire un acte, qui aura de fait changé tout le cours de son existence. D'avoir dit oui, ou non, et d'avoir pris un autre chemin.
Nous serions surpris d'apprendre, et encore plus surpris si nous croyons que notre vie n'est qu'une morne plaine, que nous sommes plus intelligents que nous.
Ou, plus téméraires que nous...
Plus intelligents et téméraires que le nous-mêmes dont nous nous racontons sans cesse l'histoire parce que nous ne savons être que dans le temps qui passe.
Alors que, dans l'instant - sans cette chape narrative, nous apparaitrions tels que nous sommes : étonnants. Pas forcément utiles ou généreux, mais étonnemment vifs...
Si nous pouvions nous observer en dehors de cette chronique, en dehors de cette histoire de nous-mêmes que nous racontons à nous-mêmes en permanence, nous verrions ô combien nous sommes, tous, des êtres fabuleux.
Ces éclats, ces " bagatelles de tout petit peu', comme on pourrait traduire cette expression du prophète Esaie, ce sont des éclats de l'éternité.
Nous ne sommes capables d'en saisir, au mieux, qu'une très faible proportion de ces éclats de ce fameux septième jour, où le créateur se repose de son travail accompli.
L'appel à l'évangile devrait être cet appel à être au moins un tout petit peu plus sensible à cette dimension du bref instant, à cette "bagatelle de tout petit peu".
Un bref instant qui changerait le cours d'une logique imparable, d'une biographie pré écrite.
Dans un bref instant, "un clin d'oeil" où chacun déciderait séance tenante de retourner avec Dieu et, de l'intérieur de cette conversion, recevrait des éclats de l'éternité.
C'est une bonne nouvelle que de le savoir. En un bref instant, que tout peut changer.
Que tout ce qui nous semblait écrit et recopié sans cesse, prendrait la forme d'une nouvelle page blanche où tout se recomposerait et où surtout plus rien ne serait écrit; même si peu à peu des concepts et des phrases, iraient pleuvoir sur la nouvelle page blanche et l'empeserait au point de nous faire oublier qu'un jour, il y eut une conversion. Au point de nous faire croire que notre vie aurait de nouveau toujours été rectiligne... Jusqu'au prochain miracle ?
Nous, qui sommes des réfugiés, ou des exilés dans le temps qui passe, nous pourrions le savoir. Notre intuition de cela , c'est notre spiritualité qui nous vient parfois à la fleur de notre peau.
Pour éviter que ces instants décisifs ne soient pas uniquement des catastrophes, ou ne soient pas, après coup, juste considérés comme des pulsions naïves, nous avons l'évangile du Christ, qui nous apprend à apprivoiser la puissance de cette bagatelle de tout petit peu, pour que nous en fassions notre miel, notre force, notre singularité.
AMEN
MUSIQUE
Confession de foi
Nous avons été baptisés d'un seul Esprit
pour former un seul corps.
Je crois au Royaume de Dieu,
à l'amour plus fort que la mort.
Je crois à la vie éternelle.
Amen
CHANT DU 21-05
Annonces et offrandes
Malgré le pasteur cas contact et confiné depuis une semaine, malgré la presque totale suspension des actions artistiques et associatives de la Maison Fraternelle et du Temple, le service de notre Église demeure : cultes tous les dimanches et école biblique, suivi des problématiques par un conseil presbytéral en pleine forme (mais en vidéo conférences), maintien des liens (à ce propos, il suffit d'écrire à secretariatdupasteur@gmail.com pour solliciter un entretien avec le pasteur en vidéo ou au téléphone).
Bien entendu, cette année 2021 sera elle aussi très différente des autres... Mais l'Église, et le protestantisme en a vu d'autres.
Nous avons deux ressources, la première et fondamentale c'est la confiance qui fait de nous un conseil et une église soudée et vivace; la seconde évidemment c'est l'argent, qui nous permet de continuer à payer nos charges et nos engagements.
Si la première n'a pas trop souffert, la seconde pourrait être problématique assez rapidement
C'est pourquoi, vous êtes invités à DONNER, par exemple en ligne en suivant ce lien
Ou en notant ici les références bancaires de votre Église, et faire un virement
Un grand merci à tous ceux et celles qui participent par leur présence et leur offrande à l'annonce de l'évangile, la source principale de la confiance face à l'adversité
Prière d'intercession
O Dieu, Père de notre Seigneur Jésus-Christ, notre Père,
nous te rendons grâce pour ce privilège
que tu nous a accordé de recevoir ta parole.
Ses appels et ses consolations,
ses blessures et ses guérisons,
nous font vivre de ton amour.
Conduit notre soif de vie vers ton Royaume et ta justice,
et pour cette mission :
purifie-nous, inspire-nous, fortifie-nous.
Accorde les mêmes grâces à ceux qui nous sont chers,
nos bien-aimés que nous te nommons
dans le secret de nos cœurs.
...
Soutiens les malheureux,
illumine et réconforte ceux qui fléchissent.
Nous te prions
pour ceux qui t'aiment et trouvent leur joie dans ton amour,
pour ceux qui te cherchent et qui espèrent en toi,
pour ceux qui t'ignorent ou te méconnaissent et que ton amour attend.
Et, unis dans une même foi en toi,
dans la même consécration à ton service,
dans la communion de l'Église Universelle,
nos cœurs élèvent vers toi la prière
que le Christ nous a confiée :
NOTRE PÈRE
EXHORTATION
Si nous étions chrétiens, nous serions des hommes nouveaux, et le monde entier serait illuminé par notre présence parce que nous porterions en nous ce commencement d’absolu qui est la présence du Seigneur.
Cette présence cachée, cette présence nous atteint au plus intime de nous-mêmes mais ne peut pas se manifester au monde sans un minimum de transparence.
Si nous étions chrétiens, nous vivrions notre monde intérieur intensément et nous comprendrions alors que l’autre monde n’est pas en dehors de nous mais qu’il ne fait qu’un avec nous. Amen
BÉNÉDICTION
Que l'amour de Jésus-Christ, notre lumière
vous accompagne et vous rende rayonnants et fraternels.
Allons dans la joie de notre Seigneur ressuscité
musique de sortie