MUSIQUE D'ENTRÉE- Interprétation : Olivier Mazal
SALUTATION LOUANGE
Soyez les bienvenus, frères et sœurs, pour ce culte à notre Seigneur, au sein de notre communion fraternelle, nous rendant disponible à recevoir les bienfaits de la parole de Dieu.
Nous proclamons la grâce de Dieu, fruit non pas de nos efforts, mais de la grande libéralité de notre créateur
PRIÈRE DE CONVERSION
Recueillons-nous
« L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement »
Nous sommes invités dans notre prière à rendre claire dans nos cœurs cette affirmation des Psaumes, à nous qui pourrions ne pas en avoir mesuré la force, ou être passé pour nous même à côté de cette proposition gracieuse.
… « L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement »
Nous sommes invités maintenant à songer à tous ceux que nous n'avons pas voulu voir, qui avaient le cœur brisé, qui avaient l'esprit abattu. Si nous sommes passés à côté, ce qui veut dire que si nous avons été éloignés du Seigneur qui lui était auprès d'eux, nous demandons au Seigneur de nous offrir le pardon de nous être éloignés de Lui
ANNONCE DU PARDON
Que tous ceux qui se tournent vers Dieu avec confiance reçoivent de lui la certitude de son amour.
Voici ce que déclare l'Éternel :
Je ne désire pas la mort du pécheur,
mais qu'il puisse changer et vivre. (Ézéchiel 18:32)
« Lève-toi et va, » nous dit Jésus-Christ, « ta foi t’a sauvé. Avance en paix » (Luc 17:19)
PRIÈRE D'ILLUMINATION
Parole du prophète Ésaïe ch 50 verset 5
5 Le Seigneur DIEU m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas rebellé et je ne me suis pas dérobé.
Nous allons méditer les Écritures, alors Éternel, inspire nous.
Prions
Donne-nous, entre les pages et les mots de ressentir et de comprendre.
Donne-nous d’être intrigués
Donne-nous Éternel, ce qui sera bon pour nous ce matin.
LECTURE
LUC 1, 26-38
26 Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, 27chez une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; le nom de la vierge était Marie. 28Il entra chez elle et dit : Réjouis-toi, toi qui es comblée par la grâce ; le Seigneur est avec toi. 29Très troublée par cette parole, elle se demandait ce que pouvait bien signifier une telle salutation. 30L’ange lui dit :
N’aie pas peur, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
31 Tu vas être enceinte ; tu mettras au monde un fils
et tu l’appelleras du nom de Jésus.
32 Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut,
et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père.
33 Il régnera pour toujours sur la maison de Jacob ;
son règne n’aura pas de fin.
34 Marie dit à l’ange : Comment cela se produira-t-il, puisque je n’ai pas de relations avec un homme ? 35L’ange lui répondit :
L’Esprit saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre.
C’est pourquoi l’enfant qui naîtra sera saint ; il sera appelé Fils de Dieu.
36 Elisabeth, ta parente, a elle aussi conçu un fils, dans sa vieillesse : celle qu’on appelait femme stérile est dans son sixième mois. 37Car rien n’est impossible de la part de Dieu. 38Marie dit : Je suis l’esclave du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole.
Et l’ange s’éloigna d’elle
PRÉDICATION, par Nicolas Bonnal
UNE JEUNE FILLE ET UN ANGE, EN TÊTE À TÊTE
L’Annonciation.
Immédiatement, des images se bousculent dans nos têtes.
Une jeune fille et un ange, en tête à tête. La jeune fille est sérieuse, en prière, les mains jointes, ou un livre d’heures devant elle ; et l’ange nous est montré dans une attitude de profond respect, agenouillé, à tout le moins inclinant la tête, vers cette jeune fille pieuse. Parfois, tout s’inverse : c’est la jeune fille qui s’agenouille devant l’ange, et celui-ci la bénit. Selon les époques et les peintres, cette rencontre est hiératique ou échevelée. Elle est parfois d’une grande sensualité, la main de l’ange étant tout près d’effleurer celle de la jeune fille. Parfois, la distance entre les deux figures est considérable : la rue d’une ville antique les sépare, ou l’espace d’une grande pièce vide. Quand l’ange et la jeune fille ne sont pas sculptés de chaque côté du grand portail d’une cathédrale gothique. Il arrive aussi que la vierge soit dans une maison stylisée, sous un dais, ou sur une estrade, et que l’ange reste respectueusement à l’extérieur de cette enceinte préservée, presque sacrée.
Ces Annonciations en grand nombre, précèdent des Visitations, des Nativités, des Adorations des mages, des Fuites en Egypte. Elles inaugurent, elles « annoncent », pourrait-on dire, toute l’iconographie de Noël, dans un grand luxe de couleurs, d’or et de lumière, comme pour compenser le clair-obscur des crèches à venir.
Comme les peintres de tous les siècles, nous ne pouvons pas ne pas lire ce texte sans le replacer dans ce qu’on pourrait, en utilisant le langage des théologiens, appeler l’histoire du salut.
Car c’est cette histoire du salut que l’ange annonce à Marie : « Le Seigneur est avec toi. Tu vas être enceinte. Et ce fils que tu auras, le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Son règne n'aura pas de fin. Il sera appelé Fils de Dieu. »
Bien sûr, c’est dans cet esprit que ce texte nous est proposé pour le dernier dimanche de l’Avent, le dernier dimanche avant que nous ne fêtions Noël et la naissance annoncée.
Pourtant, si, nous, comme les peintres de toutes les époques, nous connaissons la suite de l’histoire, Marie, elle, seule avec l’ange, n’en sait rien.
Bien sûr, c’est, n’en doutons pas, une jeune juive pieuse et nourrie des textes de l’Ancien testament. Les peintres ne nous la montrent-ils pas souvent, je l’ai dit, en train de lire, de lire, la Bible, bien sûr ?
L’arrivée de Gabriel, l’ange au vol rapide, ne peut pas tout à fait surprendre une lectrice du livre du prophète Daniel qui raconte comment l’ange est venu lui annoncer la lointaine reconstruction de Jérusalem (9, v21). Et dans les paroles de l’ange, elle sait sans doute entendre l’écho de celles d’Esaïe, « voici que la jeune femme est enceinte et enfante un fils », cet Emmanuel de la victoire annoncée sur les rois qui menacent Israël. Peut-être, même, quand l’ange lui apprend qu’Elisabeth, sa parente trop âgée pour enfanter, est enceinte de six mois, lit-elle dans cette indication temporelle une allusion au message du prophète Aggée, qui au début d’un même sixième mois, annonce que le temps est venu de reconstruire le temple de Jérusalem.
Pieuse, sans aucun doute. Instruite, peut-être, mais qu’en savons-nous ? Marie, après tout, c’est une jeune fille, et sans doute, en Palestine, au temps d’Hérode, doit-on dire que ce n’est qu’une jeune fille.
Ne confondons pas. Luc, à n’en pas douter, est celui qui a toutes ces références en tête. Sauf à ce que celle au prophète Aggée, que je n’ai pas trouvée tout seul, vous l’imaginez, soit une invention de théologiens modernes, à qui les outils de recherche textuels informatiques ont permis de faire le lien avec une référence temporelle somme toute banale et peut-être dénuée de toute signification, qui pourrait avoir échappé à notre évangéliste, qui sait seulement soucieux de préparer sa scène suivante, la visite de Marie, tout juste enceinte, à Elisabeth.
Même si c’est une référence séduisante : parce que, comme Aggée invite à reconstruire le temple, Luc, c’est évident, construit l’histoire du salut.
Mais Marie, elle ?
On comprend qu’elle soit troublée, émue, surprise, en étant témoin de l’irruption de l’ange, et en entendant sa salutation. Pourtant, Luc nous le dit bien, Marie, pendant cette rencontre avec l’ange, surmonte ce trouble, elle n’est pas passive. Elle pose des questions, elle tente de comprendre. Mais comprendre, cela veut-il dire comprendre ce qu’on lui demande exactement ? Cela ne veut-il pas avant tout dire, comprendre qu’on lui demande quelque chose ?
Car c’est au terme de ce qui n’est qu’un bref dialogue qu’elle accepte. Dans une humilité et une soumission totale : « je suis l’esclave du Seigneur ». De sorte que, véritablement, on peut penser que plus que de savoir ce qui l’attend, elle comprend avant tout qu’on attend quelque chose d’elle.
C’est en cela, me semble-t-il, que Marie s’impose à nous. Non pas comme la future mère de Dieu, comme disent nos frères catholiques, mais comme une jeune fille à qui Dieu demande quelque chose, et qui lui répond oui. Oui, même s’il est une chose qu’elle ne peut pas ne pas comprendre, c’est que cette réponse la met en danger, ne serait-ce que parce qu’elle sait bien, jeune fille de Palestine d’il y a deux mille ans, que devenir enceinte dans ces conditions, cela pourrait bien être très difficile à assumer.
Car, si elle a peut-être lu Esaïe, Daniel ou Aggée, une chose est certaine, en revanche, c’est qu’elle n’a pas lu le chapitre 1er de l’évangile selon Mathieu, ce qui pourrait pourtant la tranquilliser sur ce point, puisque Mathieu y raconte comment Joseph, lui aussi, va recevoir un ange (en songe, c’est moins spectaculaire, ce qui explique peut-être que cela n’ait guère intéressé les peintres), qui le dissuadera de rompre ses fiançailles avec Marie, dont le ventre s’arrondissait, et l’invitera, au contraire, à la prendre chez lui.
Ainsi, Dieu envoie un messager pour demander à Marie quelque chose de difficile, et elle dit oui. Et à partir de ce moment-là, elle porte l’avenir du monde en elle. Elle ne sait pas qui va naître d’elle, et quelle future mère le sait ? Mais elle porte avec confiance cet enfant à naître, qui grandit en elle, et elle attend sa délivrance.
Elle porte l’avenir du monde en elle, viens-je de dire. Me voici revenu à l’histoire du salut, que je voulais éviter. Et c’est bien normal, parce que, cet enfant qu’elle attend, c’est Jésus, le Christ, et nous vivons par son enseignement et par son amour.
Mais pour ne pas nous contenter de revenir à l’histoire du salut, c’est aussi le moment de revenir un mois en arrière, pour ceux qui ont lu ou entendu, sur le site internet de notre paroisse, la prédication que nous avait donnée Robert Philipoussi, le 22 novembre, pour le dernier dimanche avant l’Avent. Il nous rappelait que l’Avent était un temps vécu par les premiers chrétiens bien avant que ne soit célébrée, à partir du IVème siècle, la fête de Noël, et que ce n’est pas cette fête qu’il préparait, mais bien le retour du Christ et l’avènement du règne de Dieu.
C’est dans cette perspective, bien plus encore que dans celle de la crèche, que nous pouvons vivre l’annonce faite à Marie. J’entends, la vivre nous, la vivre en nous. Marie a reçu la salutation de Gabriel, l’ange au vol rapide, mais nous, l’annonce que nous recevons est différente, elle s’est concrétisée, précisément parce que Jésus est venu, et qu’il nous a enseigné qu’il fallait aimer Dieu de tout son cœur, de toute sa force et de toute sa pensée, et aimer son prochain comme soi-même, et qu’il nous a montré l’exemple, jusqu’au bout. Elle est là, l’annonce que nous, maintenant, nous recevons.
Il me semble que notre vocation de chrétiens, c’est de prendre le relais de Marie, en apprenant de son exemple. Jésus est déjà venu mais, comme le constatait Robert le 22 novembre, le monde n’a pas encore véritablement changé, et tous ses défauts, son injustice, sa violence, contre lesquels Jésus a tant lutté, demeurent, prospèrent, empirent. Tout reste à faire. Et l’espérance est devant nous.
Comme Marie, nous portons l’avenir du monde en nous. Nous sommes appelés à recevoir cette annonce, à être bouleversés par elle, puis à l’accepter, sans toujours bien la comprendre, et à dire oui. Ce qui peut naître alors de ce oui ne doit pas plus à nous que Jésus, finalement, ne devait à Marie : ce n’est jamais notre création, ce ne sont pas nos bonnes œuvres, mais seulement le fruit de la confiance que nous plaçons en celui qui nous appelle. Ce qui peut naître ainsi de nous nous échappe, mais ce peut être une pierre, une toute petite pierre, qui participe à la reconstruction du temple que prêchait Aggée, qui participe à la venue du Royaume et qui participe de la venue du Royaume.
Il nous appartient seulement, comme Marie, d’entendre cette annonce, de l’accueillir, de la laisser grandir en nous et porter du fruit. Oui, nous portons l’avenir du monde, comme Marie.
Nous trouvons que la barre est mise un peu haut ? Souvenons-nous de ce que l’ange a dit à Marie : « Rien n’est impossible de la part de Dieu ».
Amen.
MUSIQUE
CONFESSION DE FOI
Je crois en Dieu le Père, tout-puissant créateur du ciel et de la terre. Je crois en Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Il est venu vivre parmi nous, il est mort sur la croix, il est ressuscité. Aujourd’hui et pour toujours, il est avec nous. Je crois en l’Esprit saint qui nous rassemble dans l’Église et qui nous fait vivre. Amen.
CANTIQUE
Annonces
Notre amie Geneviève Mousseaux a été accompagnée par sa famille et ses amis lors d'une cérémonie au Père Lachaise, mercredi dernier. Pour ses amis de l'Église qui n'ont pas pu se déplacer, vous trouverez EN SUIVANT CE LIEN les textes ainsi que l'enregistrement brut de ces moments
Nous vous rappelons que les cultes se tiennent tous les dimanches au Temple de Port Royal, ainsi que le 25 décembre, même lieu, même heure !
L'école biblique reprend après les vacances scolaires
Offrande
Merci pour les premières réponses à nos appels ! L'effort continue !
Dans cette crise sanitaire, notre Église a continué son service : maintenance des liens, cultes (en ligne et au Temple), organisation, secrétariat, école biblique, entraide... Cependant, nos finances ont été sévèrement impactées. Baisse des offrandes liées à la suspension pendant des mois des cultes au Temple, et aucune rentrée de frais de participation à l'occupation des salles. Nous ne sommes toujours pas du tout certains de pouvoir honorer nos engagements régionaux, vitaux pour notre Église, et les échéances locales sont elles aussi une source d'inquiétude. C'est pourquoi, le conseil presbytéral vous lance un appel exceptionnel.
Vous pouvez donner en ligne en suivant ce lien.
Merci beaucoup !
En pièce jointe, vous trouverez aussi le RIB et l'IBAN du compte de la paroisse, que vous pouvez télécharger
INTERCESSION
Notre Dieu, notre Père, Dans la dureté de la vie quotidienne, ton fils s’est manifesté comme celui qui se tient avec nous au milieu de la tourmente, de la fatigue, de la douleur… Par lui et en nous, tu rétablis le calme, la paix, les forces et la vie. Notre destin est entre tes mains et nous t’appartenons ; quels que soient les aléas de nos existences, tu diriges nos vies. Nous te louons et te remercions car nous savons que tu ne passes pas au large de ce qui nous fait souffrir, de ce qui nous pèse et nous encombre mais que tu viens nous guider et nous accompagner à travers cela même. Accorde-nous la confiance pour répondre à ton invitation attentive, pour nous fier à ta promesse agissante. Accorde-nous d’être, à l’image de ton Fils, de ceux qui accueillent, soutiennent et partagent les fardeaux de celles et de ceux que tu mets sur nos routes. Amen
Notre Père
EXHORTATION BÉNÉDICTION
Notre Seigneur Jésus-Christ dit : “Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Que votre cœur ne se trouble pas.” Allez sur le chemin de la vie, confiants dans cette parole ! Le Seigneur vous accompagne et vous garde dans son amour. Amen