MUSIQUE
SALUTATION ET LOUANGE
Notre aide soit au nom de Dieu qui a fait le ciel et la Terre.
Que chacun de nous reçoive de lui : la vie, la joie profonde et la paix parfaite, qui seules viennent de Dieu.
Eternel c’est toi qui est Dieu et il n’y a pas d’autre Dieu que toi,
Nous sommes le peuple dont tu es le berger, le troupeau que ta main conduit,
A Toi soit la gloire, dans l'Église et en Jésus-Christ Amen
CHANT DU PSAUME 146A
Prière de conversion
Seigneur Dieu,
Nous avons travaillé pour nous, plus que pour ton Royaume.
Nous nous sommes aimés nous-mêmes, plus que nous n'avons aimé notre prochain.
Avec ton pardon, accorde-nous la force et la joie de mieux t'aimer et te servir
annonce du pardon
Je ne désire pas la mort du pécheur, dit l'Éternel, mais qu'il se convertisse et qu'il vive. J’ai effacé ta faute comme la lumière gagne sur la nuit épaisse,
et j’ai effacé le mal que tu as fait comme le vent chasse un nuage.
Tu peux revenir à moi sans crainte, car je t’aime dès maintenant et pour toujours...
dit l'Éternel
MUSIQUE
Prière d'illumination et lecture Marc 1, 29-39
Lecture Marc 1, 29-39.mp3 (2.64 Mo)
Ouvre nos oreilles et dispose nos coeurs, afin que nous recevions ensemble, maintenant, la connaissance du salut que tu nous accordes.
Marc 1, 29-39
En sortant de la synagogue, ils se rendirent, avec Jacques et Jean, chez Simon et André. La belle-mère de Simon était alitée, elle avait de la fièvre ; aussitôt on lui parle d’elle. Il s’approcha et la fit lever en lui saisissant la main ; la fièvre la quitta, et elle se mit à les servir.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades et les démoniaques. Toute la ville était rassemblée devant la porte. 34Il guérit beaucoup de malades qui souffraient de divers maux et chassa beaucoup de démons ; il ne laissait pas les démons parler, parce qu’ils le connaissaient.
Au matin, alors qu’il faisait encore très sombre, il se leva et sortit pour aller dans un lieu désert où il se mit à prier. 36Simon et ceux qui étaient avec lui s’empressèrent de le rechercher. Quand ils l’eurent trouvé, ils lui disent : Tous te cherchent. Il leur répond : Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que là aussi je proclame le message ; car c’est pour cela que je suis sorti.
Et il se rendit dans toute la Galilée, proclamant le message dans leurs synagogues et chassant les démons
Lecture 1 Corinthiens 9, 16-23
1 Corinthiens 9, 16-23
En effet, annoncer la bonne nouvelle n’est pas pour moi un motif de fierté, car la nécessité m’en est imposée ; quel malheur pour moi, en effet, si je n’annonçais pas la bonne nouvelle ! Si je le faisais de mon propre gré, j’aurais un salaire ; mais si je le fais malgré moi, c’est une intendance qui m’est confiée. Quel est donc mon salaire ? C’est d’offrir gratuitement la bonne nouvelle que j’annonce, sans user réellement du droit que cette bonne nouvelle me donne.
Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j’ai été comme un Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme quelqu’un qui est sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi – et pourtant moi-même je ne suis pas sous la loi ; avec les sans-loi, comme un sans-loi, afin de gagner les sans-loi – et pourtant je ne suis pas un sans-loi pour Dieu, je suis lié par la loi du Christ. J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. Et tout cela, je le fais à cause de la bonne nouvelle, afin d’y avoir part.
Prédication, par Robert Philipoussi
PRÉDICATION
[ ATTENTION, les premières lignes de ce texte (en gras) n'ont pas été captées dans l'enregistrement audio ]
Paul dictait ses lettres. À son assistant (ensuite, un ou plusieurs messagers, , terrestres ou maritimes, étaient chargés de les faire parvenir à leurs destinataires, en l'occurrence ici, les responsables de l'église, l'ekklesia, l'assemblée de la grande ville de Corinthe, située au nord du Péloponnèse, sans sa situation de l'année 50 au début de notre ère.
Cette église, il l'avait fondée lors d'un voyage missionnaire. Et il y avait passé 18 mois. Et puis, visiblement, après son départ, des tensions se sont mises à agiter cette église, qui se trouvait confrontée à des problèmes de moeurs, des problèmes de tribunaux, des problèmes de normes de pratiques (est ce qu'on a le droit ou non de manger de la viande provenant du sacrifice pour les idoles ...) ,des problèmes d'unité. Divers problèmes pour cette ekklesia, composée de frais convertis, au milieu d'une grande ville avec toute ses tentations et ses charmes, et ses prostituées.
Paul dicte. Et c'est pour cela que parfois - souvent -son discours est touffu. On le sent souvent emporté par une forme d'enthousiasme qui va appuyer sur et parfois rompre le fil d'une thématique . Alors que formé aux meilleures écoles rabbiniques, Paul pourrait écrire de façon ordonnée - ce qu'il fait d'ailleurs souvent par ailleurs.
Ici, on dirait qu'il s'emporte.
Sans doute parce qu'il aurait été critiqué sur sa sincérité, sur un prétendu intéressement, tout à coup, il se défend et se justifie.
J'imagine un peu la situation de celui qui prend des notes, peut-être se retournant, et se demandant si c'est lui, le scribe, qui est visé par ce qui s'apparente à des sautes d'humeur..
.Mais non, évidemment. Paul parle, s'enthousiasme et se révèle à lui-même dans l'instant où il parle. On dirait qu'il a besoin de parler, de s'adresser pour savoir qui il est. Mais n'est-ce pas le propre de tout écrivain ?
Ce qui le motive, ce n'est pas l'argent, non non; ni la gloire... ni le pouvoir. Même s'il le nie apparemment, il n'arrive pas à cacher sa profonde fierté d'annoncer la bonne nouvelle, l'évangile : l'annonce heureuse, et de le faire gratuitement.
Pour lui, dit-il, ce n'est pas un choix, c'est une nécessité.
Alors, de quelle nature est-elle, cette nécessité ?
Paul décrit ici que cet évangile, dont il a été, un jour, le bénéficiaire, et qui l'a totalement bouleversé, n'est pas un message informatif. N'est pas un concept ou une formule
Même si pour être annoncé, pour que cet évangile prenne une consistance et un poids, il doive utiliser des mots, concepts, et même beaucoup des ressources de la rhétorique, de la philosophie, de la politique, même si pour être entendu, cet évangile doive s'appuyer sur les phrases de la de la torah - même pour la critiquer.
Avant tout, l'évangile c'est un feu qui un jour s'est mis un jour à brûler et qui nous a éclairé intérieurement, et qui doit - pour éviter qu'il s'éteigne, être propagé.
Mais ce qu'on percevra de cet évangile avant tout, c'est son incandescence.
Et Paul est incandescent. Il brûle. Et au passage, ce feu en lui a consumé toutes ces anciennes identités. Emporté par cette bonne nouvelle, il n'a plus aucun attachement à ce qui le caractérisait avant; si bien que, comme il le raconte, il a beaucoup de facilité à devenir, non pas faire semblant mais véritablement devenir celui à qui il s'adresse.
Il raconte qu'il peut devenir juif avec le juif (et l'étonnant c'est qu'il "est" juif, mais pour lui désormais sa véritable t identité est en Dieu), faible avec le faible, sans loi avec les sans loi...Il se fait tout à tous. Non pas comme un candidat dans une campagne électorale qui peut accomplir des prouesses de mimétisme, mais parce que pour lui, tout ce qui était , ce qu'il appelle par ailleurs " le vieil homme" a été entièrement consumé par le feu de l'évangile.
Et pour autant, il ne s'est pas retrouvé vide, mais plein, plein d'évangile, empli par la force de Dieu, par cette bonne nouvelle qui l'animera jusqu'à la fin de ses jours, et qui en fera le théologien qui a le plus influencé les églises depuis toujours.
À cause de son incandescence, à cause de sa sincérité, à cause de la nécessité qu'il avait d'annoncer l'évangile à tout le monde, mais aussi grâce à tous ceux et celles qui, de son assistant, messager, copistes de manuscrits, ou même prédicateurs, ont transmis la flamme.
Alors, après avoir essayé de ressentir ce moment d'enthousiasme, il faut nous poser quelques questions.
La première étant : qu'est-ce qu'on en fait nous, de l'évangile ? De cette bonne nouvelle ?
Est-elle pour nous ce feu qui nous brûle au point de ne pas être capable de ne pas la partager ? Non visiblement. Pour la plupart d'entre nous, cet "évangile" qui anime Paul, nous reste vague et obscur.
Naguère, on ne se posait pas trop de question sur sa nature. On était invité à réciter une confession de foi et on savait par ailleurs qu'il fallait autant que possible ne pas se conduire comme un malfaisant auprès de nos prochains.
Et puis après on s'est mis à questionner quand même, les formules des confessions de foi que nos ancêtres répétaient sans trop se poser de questions, parce que finalement, autour d'eux, tout le monde était officiellement " chrétien", et c'était un peu plus facile pour eux. Ce qui n'est plus notre cas, et nos formules semblent être de moins attachées à quelque chose de consistant.
Dans l'état où nous sommes, nous qui sommes quand même ici parce qu'on en ressent bien une forme de nécessité, il est important que nous nous soyons rappelés ce qu'est l'évangile selon Paul: une force reçue qu'on ne peut que devoir partager.
Mais attention, il n'y a pas de codes pour ce partage - ce n'est pas de méthode ni de formules toutes faites qu'il s'agit (même si certaines églises confondent l'évangile avec une suite de mots - finalement considérés finalement comme des formules magiques).
Il n'y a pas de formule, il y a d'abord le fait d'admettre d'avoir reçu soi même cet évangile, s'apercevoir que c'est une force probablement assoupie qu'il s'agit de réveiller, ne serait ce que pour percevoir que ce n'était pas une illusion. Et ensuite en ressentir le bonheur, l'incandescence et aussi l'envie de partager cette bonne nouvelle, et pas du tout intimidés car ce partage se fera avec nos propres inflexions, personnalités, talents ou que sais je.
Ce n'est pas extrêmement complexe de se figurer tout ça. Imaginons que vous recevez une bonne nouvelle. Par exemple, un de vos enfants a réussi le concours de ses rêves. Votre premier réflexe sera l'envie de partager cette nouvelle. Vous la partagerez avec vos plus proches, et tenterez peut être d'élargir le cercle de l'annonce, et puis, confronté à la dure réalité qui fait que beaucoup de vos semi proches ne se sentent pas vraiment concernés, et vous étant retrouvés plusieurs fois confrontés à une série de sourires crispés - du style je suis content pour toi...vous allez arrêter d'annoncer cette bonne nouvelle, qui a donc vite atteint sa date de péremption.
L'évangile, bonne nouvelle en grec, participe du même mouvement, et lui aussi risque de se confronter à de l'indifférence polie au mieux ou de l'hostilité au pire.
Mais d'abord, cette bonne nouvelle n'est pas faite pour que les gens se réjouissent pour vous . Du style : " c'est bien pour toi d'avoir trouvé un peu de sérénité dans ton église, là, ça doit te faire du bien, en fait, tu as de la chance, mais excuse moi je n'ai pas le temps, j'ai mon cours de tennis en ligne...".
Non, cette bonne nouvelle est faite pour que les gens à qui vous l'annoncez se réjouissent avec vous, car cette bonne nouvelle est aussi pour eux, ce n'est pas votre bonne nouvelle dont vous faites part.
Mais alors, pourquoi n'annonce-t-on pas cette bonne nouvelle, censée être, comme pour Paul un feu qui nous rend incandescent et nous oblige à la propagation?
Sans doute, et c'est l'intellectuel qui vous parle, sans doute, parce qu'on se pose beaucoup trop de questions sur les modalités de l'annonce, et pas assez de questions sur la nature même de cette bonne nouvelle.
Qu'est ce que l'évangile ? Une force. L'avons nous reçue. Oui non peut être. Si non, l'avons-nous demandée ? Si oui nous la sommes nous révélée ?
En avons-nous eu honte ? Avons-nous cru que nous n'aurions pas les bons mots pour l'exprimer parce que nous n'en serions pas des spécialistes?
En avons-nous eu finalement besoin ?
Avons-nous besoin de nous révéler que nous avons besoin de la bonne nouvelle ?
Et si nous nous sommes révélés ce besoin et si nous avons découvert que cet évangile était en nous, comment pourrions-nous alors ne pas le partager?
AMEN
MUSIQUE
CONFESSION DE FOI
CHANT DU 49-10
Annonce Offrande
Si nous sommes encore tenus par les règles sanitaires, particulièrement à la Maison Fraternelle, où presque toutes les associations avec lesquelles nous collaborons ont suspendu leurs activités, mais aussi tous les spectacles et les concerts, notre Église reste vaillante, elle continue les actions des entraides (notre Diaconat fraternel ainsi que la Cimade), son conseil presbytéral est actif, elle remet en route et en réflexion son projet particulier de vie, elle maintient ses cultes, au Temple tous les dimanches, et en ligne tous les dimanches aussi, elle maintient l'animation de son école biblique (sauf pendant les vacances scolaires), et évidemment, elle a toujours besoin du soutien de chacun.
C'est pourquoi je vous invite à aller sur la page Éditorial de notre site, en suivant ce lien et à voir comment vous pouvez participer à l'offrande, qui reste chez nous volontaire, qui ne fera pas de vous ipso facto un "membre", puisque que dans notre Église, un don ne signifie en aucun cas "cotisation". Devenir membre prend la forme d'une déclaration simple, mais indépendante de la démarche de don.
Notre Dieu, toi qui nous rassembles et nous invites, veuille réveiller en nous le désir et l’attente de la venue de ton Fils.
Envoie ici ton Esprit, pour que nous recevions, ici et maintenant, la présence du Christ.
Nous sommes dispersés et pourtant réunis, qu’ainsi tous les hommes et toutes les femmes soient rassemblés dans ton amour, et réunis, un jour, dans l'esprit de ton règne.
Toi, tu as daigné nous ouvrir encore aujourd'hui les trésors de ton amour, nous faire entendre la prédication de ta Parole et nous permettre de t’offrir, dans la communion de l'Eglise universelle, notre adoration.
Aide-nous, Seigneur à recevoir et à garder ta vérité, afin que nous nous attachions à ton salut et que nous te consacrions notre vie tout entière.
Auteur de toute grâce excellente et de tout don parfait, répands dans nos coeurs ton Esprit d'amour et de sainteté, pour que nous marchions dans tes chemins et que, par nos actes, nos paroles et nos pensées, nous puissions te présenter au monde.
Exauce les prières qui te sont adressées aujourd'hui dans ton Eglise pour le bien de tous les humains. Garde ton Eglise: éclaire-la par ta Parole, vivifie-la par ton Souffle. Remplis tes enfants d'ardeur pour l'avancement de ton règne, et ne permets pas qu'en présence de la misère, et des souffrances qui ne font pas que nous entourer, aucun de nous ne reste esclave de l'égoïsme et de la mondanité.
Sois la force du faible, la richesse du pauvre, la consolation de l'affligé: et deviens aussi le vrai trésor de ceux qui croient que la prosperité leur aurait été accordée: garde leur cœur de toute idolâtrie et fais qu'ils mettent leur confiance en toi seul.
Donne-nous de te rester fidèles, de te suivre et de te servir sur la terre
NOTRE PERE...