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Aujourd'hui, il fait beau
Et nos lectrices et lecteurs sont Leila et Isabelle et Nicolas et Pierre Henry.
C'est Bruno Martin qui porte la prédication aujourd'hui.
En ligne, c'est Sarah Vaughan qui traverse le temps et vient nous atteindre*
Au Temple, la musique a été portée par Hyun-Hwa Cho
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MUSIQUE D'ENTRÉE
SALUTATION ET LOUANGE
La grâce, et la paix nous sont données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Seigneur.
CHANT DU 21-17
PRIÈRE DE CONVERSION ET ANNONCE DU PARDON
Tournons-nous vers Dieu
Devant Dieu, je pose des mots. Je lui fais part de mon regret, de l'avoir considéré mais de loin, de lui avoir parlé mais y croire, de lui avoir demandé, et de ne pas avoir écouté la réponse, d'avoir promis et d'avoir oublié que j'ai promis. Je lui demande de me pardonner, pour que je puisse aller continuer ma route, plus clairement et plus simplement.
CHANT DU 61-33
PRIÈRE D'ILLUMINATION, Psaume du jour
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons
LES AUTRES LECTURES BIBLIQUES
1 Corinthiens 1, 22-25 (traduction Bible du Semeur)
MUSIQUE
PRÉDICATION, PAR BRUNO MARTIN
Jésus en colère
Pour mieux entrer dans ce récit j’ai imaginé le témoignage d’une personne présente ce jour-là au Temple.
Écoutons ce témoignage fictif :
« J’étais là au moment des incidents.
La Pâque arrivait. Il y avait beaucoup de monde et d’activités sur l’esplanade.
Vous connaissez le lieu ?
L’esplanade et le temple couvrent à peu près la surface de la moitié du jardin des plantes.
Le Temple lui, est environ de la taille de la Gare de Lyon. L’affluence du Temple, à cette période correspond peu ou prou à celle d’un grand départ, en dehors de période de crise sanitaire.
Comme la plupart des personnes présentes, je m’apprêtais à demander aux prêtres de pratiquer un sacrifice pour remercier Dieu et obtenir ses faveurs pour l’année à venir.
Forcément, ce n’est pas simple. Il faut jongler entre son budget, les animaux proposés et leur valeur sacrificielle. Je me rapprochai des marchands de colombes. Il me fallait aussi changer la monnaie légale avec la monnaie sacrée du Temple.
Bref, il y avait une grande activité.
Je n’ai pas eu le temps de faire affaire. Le gars est arrivé avec sa bande. Ils avaient l’air joyeux et heureux d’arriver. J’étais près de l’entrée. J’ai pu voir de près ce qui s’est passé.
Celui qui semblait être le leader a paru rapidement sidéré. Il a regardé tout autour de lui. Puis il a vu quelques cordes qui traînaient. Il s’en est saisi. Il avait l’air calme. Et, soudainement, il a éclaté de colère. Il a commencé à agresser les marchands d’animaux. Puis il les a virés de l’esplanade avec les bœufs, les moutons, les colombes. Cela a fait un sacré remue-ménage.
Je me suis dit qu’il ne supportait pas la présence d’animaux sur le parvis du Temple ? Pourtant, il avait l’air d’être un juif pieux.
Ensuite il se dirigea vers les changeurs de monnaie.
J’ai pensé qu’en fait, il voulait profiter de la confusion, pour voler, avec ses compagnons, les sommes d’argent qui était sur les tables.
Même pas.
Il renversa les tables et engueula les changeurs comme du poisson pourri.
En fait, il était fou. Il pensait qu’il était chez son père et que tous les bons juifs ici présents pour adorer Dieu, y avait installé un marché.
Des juifs se sont approchés pour tenter de le raisonner un peu.
Ils lui demandèrent pourquoi il faisait ça. Comme il avait l’air vraiment emporté par sa colère, ils le prirent à son jeu et lui demandèrent quel signe il pouvait leur montrer pour agir de la sorte dans ce lieu saint et sacré.
Alors, il s’est littéralement moqué d’eux.
Il leur a répondu qu’il était capable de reconstruire le Temple en 3 jours. Qu’ils pouvaient donc le détruire.
Voilà dans quel état d’esprit j’étais au moment de ces événements.
Choqué et amusé à la fois.
Choqué parce que je ne comprends pas que l’on puisse s’attaquer à ce qu’il y a de plus sacré pour notre peuple, le peuple élu.
Amusé, quand-même, parce que j’ai toujours eu un faible pour les provocateurs. Et là, on peut dire qu’il n’a pas fait les choses à moitié.
Du coup, j’ai voulu en savoir plus sur cet homme.
J’ai discuté avec quelques-uns de ses amis Il y avait même des femmes dans leur groupe.
Il s’appelle Jésus, c’est un galiléen, un fils de charpentier. Certains le prennent pour un traîne-savates et un provocateur, mais d’autres semblent le considérer comme un saint homme. Il connaît les écritures, il parle bien et avec autorité. Il soulage ceux qui souffrent.
C’est étonnant, parce qu’il a l’air doux contrairement à ce que j’ai pu constater ce jour-là.
C’est plus tard que j’ai compris, qui il était vraiment.
Que j’ai compris son geste.
Mais c’était trop tard, les Romains l’avaient tué.
Maintenant certains pensent qu’il n’est pas vraiment mort, d’autres disent qu’il est ressuscité. Mais beaucoup préfèrent oublier.
Si j’ai bien compris son geste était un message.
Je remercie ici, Antoine Nouis que j’ai pu entendre sur Campus Protestant au sujet de ce texte. Voici ce que je retire de son étude.
https://campusprotestant.com/formats/evangile-du-dimanche/
Nous pouvons y voir un acte prophétique dans la lignée des prophètes du premier testament, par exemple Michée et Ésaïe qui se promenaient nu pour annoncer l’exil.
Osée, appelé à épouser une prostituée pour dénoncer l’idolâtrie, l’infidélité de l’idolâtrie.
Ou encore, Jérémie portant un joug en fer pour symboliser le joug que les Babyloniens vont mettre sur la ville.
On constate aussi que l’évangile de Jean est traversé par le quiproquo :
comme avec Nicodème, quand Jésus lui dit qu’il lui faut renaître de nouveau, ou avec la Samaritaine qui lui demande “Où peut-on trouver l’eau qui étanche toutes les soifs ?”
Ici, il évoque la destruction et la reconstruction du sanctuaire
Jésus ne parle pas du bâtiment mais de son corps.
Ces quiproquos nous interpellent sur le sens du message, cela nous invite à aller au-delà du sens premier pour en rechercher le sens spirituel.
Sur la Pâque et le Temple :
On peut se demander si ce n’est pas le repas Pascal célébré dans le Temple de manière ultra collective qui n’est pas remis en cause par Jésus.
D’autant plus qu’en 70 le temple a été détruit, la fête de la Pâque s’est alors tenue dans les familles. Il y eut peut-être aussi une forme de prophétie de cette transformation de la célébration de la Pâque.
Quant à l’Architecture du Temple, elle reflétait une certaine théologie :
parvis ouvert à tous
puis une zone interdite aux non-juifs,
une suivante interdite aux femmes,
pour arriver à un endroit réservé aux seuls prêtres
et enfin :
le saint des saints réservé à un seul : le grand prêtre
Une architecture en poupée gigogne de plus en plus excluante qui séparait de plus en plus de Dieu.
Cette théologie de la confiscation de la spiritualité a été remise en cause par Jésus.
D’une maison de prière ouverte à tous, l’institution a construit un temple extrêmement hiérarchisé et peu à peu excluant.
*le rapport au signe.
Jésus ne fait pas confiance en une foi qui repose sur des miracles, sur des signes.
(Verset 23 et 24)
Pendant qu'il était à Jérusalem, à la fête de la Pâque, beaucoup mirent leur foi en son nom, à la vue des signes qu'il produisait,
mais Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu'il les connaissait tous
Ce qui convertit en profondeur le cœur de l’homme c’est la méditation quotidienne de l’évangile.
le message de Jésus, pour moi, pour nous, aujourd’hui et maintenant.
Pour cette partie, j’ai puisé mon inspiration chez Alain Auderset, artiste Suisse qui m’apprend à dialoguer avec Jésus.
Aujourd’hui, nous connaissons la suite de la vie de Jésus, sa mort, son sacrifice et sa résurrection.
Ce message s’adresse-t-il encore à nous ?
Je suis proche de Dieu de manière discontinue.
Je rationalise et intellectualise beaucoup.
De par ma profession, instituteur de l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire, je suis toujours resté assez publiquement discret sur ma foi.
La religion c’est d’ordre privé ?
Mais être en contact permanent avec Dieu signifie-t-il forcément de passer son temps à le crier sur les toits ?
La relation intime permanente avec Dieu n’exige pas de faire preuve de militantisme et de prosélytisme exacerbé.
Jésus nous rappelle qu’il est toujours à nos côtés. Nous, protestants réformés, savons que nous sommes en ligne directe avec Dieu.
Même si pour certains, il semble incontournable de célébrer certaines “grand’messes” comme le grand Kiff organisé pour les jeunes protestants, le rassemblement du premier dimanche de septembre à Mialet pour commémorer le Désert, voire une certaine affluence lors des cultes de Noël, de Pâques, on ne peut pas réellement dire que nos cultes et nos célébrations pèchent par ces dérives de communication commerciales religieuses. Dieu merci, nous nous en gardons !
Ce texte du jour nous rappellerait donc à nous, avec ce passage, que nous, nous avons bien compris la leçon.
Je ne peux m’empêcher de me poser la question de savoir malgré tout quelle est ma part de marchand du Temple.
Que veut aujourd’hui et maintenant me dire Jésus par ce geste ?
J’ai certes une relation intime avec Dieu, avec les trois personnes de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.
Intime voire pudique même.
J’ai l’habitude de l’appeler quand je suis disponible.
Je coche toutes les cases, non ?
Comment ça non, Seigneur ?
Voilà, il faut toujours que tu en exiges toujours plus.
On te donne une phalange et tu exiges le bras.
Mais ce n’est pas possible ça !
Vous savez ce qu’il me reproche ce Dieu jaloux ?
Que j’ai l’habitude de l’appeler dès que je suis disponible.
Non, ce n’est pas que je le sollicite trop souvent qui le chagrine.
C’est que j’attende d’être disponible pour l’appeler.
Il me demande d’être moi-même, toujours disponible, de me tenir en permanence à l’écoute de ce qu’il a à me dire.
Je comprends mieux qu’il ait voulu couper les intermédiaires entre les hommes et lui.
Ce n’est pas seulement qu’il se rend plus accessible à chacun d’entre nous. Il souhaite aussi que nous nous rendions disponibles à lui en permanence.
Il nous propose un pas de côté qu’il nous coûte d’envisager. J’ai ma vie privée, moi. J’ai un métier. Je suis pragmatique. J’ai envie de prendre du bon temps, (même si le ciné, le théâtre, les rencontres, resto, etc. me sont provisoirement interdit, ça devrait revenir un jour).
Je ne suis pas un moine…
Vous non plus, je pense.
Pourquoi ne pas continuer à vivre comme nous en avons l’habitude ?
Avec juste ce petit pas de côté : être à l’écoute de sa parole à tout moment ? A la recherche de son royaume, en permanence ?
Le voir, dans le regard de mon prochain, de mon interlocuteur.
Dieu est en permanence avec moi, comme mon portable. Pourtant je le snobe quasiment en permanence (pas mon portable, mais Dieu).
Dieu, n’a pas besoin d’algorithme pour me rappeler en permanence à lui. Il me laisse libre de me rappeler sa présence, de son amour inconditionnel et gratuit.
Ce petit pas de côté, je vais peut-être profiter de cette période de carême pour le tenter.
Le petit effort auquel il nous incite pour cette période de carême, c’est de nous mettre totalement à son écoute, sans rien changer de plus à notre façon de vivre.
Juste de se tenir disponible.
Dieu a quelque chose à dire à chacun d’entre nous.
Je nous propose de commencer à l’écouter attentivement, en permanence. Au moins jusqu’à Pâques, pour rester modeste.
Amen
MUSIQUE
CONFESSION DE FOI
Nous, croyons en Dieu, qui nous appelle à oeuvrer à ses côtés, en vue de maintenir le monde et de le faire, chaque jour, nouveau.
Il est notre lumière, et nous avons besoin de son amour. Lui aussi, il a besoin de notre amour.
Nous croyons que Christ est venu pour aider chacun à porter sa souffrance et lui indiquer le chemin vital
Il est à nos côtés, que nous soyons ou non capables de le reconnaître, et nous avons confiance en lui. Lui aussi, il a confiance en nous.
Il nous a donné son esprit, qui nous ressource et nous appelle, afin que nous ne restions par au-dehors mais que nous puissions contempler sa gloire.
Nous croyons que Dieu établira un jour sur la terre son Royaume, qu'il transformera notre monde et nous transformera nous-mêmes
En vue de ce Royaume, il nous appelle à former un peuple nouveau, et il nous conduira jusqu'à ce matin éternel, où nous saurons reconnaître en tout visage son visage, en tout être et en tout regard l'image de sa divinité.
C'est en lui et lui seul que nous plaçons notre foi, car c'est lui et lui seul qui peut nous conduire à la vie.
Amen.
CHANT DU 47-15
ANNONCE ET OFFRANDE
Demain l'assemblée générale du GAIC, dans laquelle votre pasteur est impliqué en tant que membre du CA.
Mardi : réunion de l'équipe de l'école biblique
Mercredi: Bureau des 4 vents des religions
Jeudi: réunion du groupe projet de votre église...etc...
OFFRANDE
Même si à peu près toutes les autres réunions passent par Zoom, nous nous réjouissons de pouvoir continuer à célébrer les cultes au Temple, et nous espérons avec impatience la reprise de nos activités associatives.
De toute façons, il est nécessaire que notre participation soit à la hauteur de la tâche qui nous attend pour tout reconstruire ou construire en nouveauté
Pour donner à votre Église, suivez ce LIEN
INTERCESSION
Pour tous ceux que nous te nommons à cet instant dans le secret de nos cœurs, nous te prions Seigneur.
Pour chaque être humain qui souffre, pour les solitaires, pour ceux qui ont le cœur lourd, et nos endeuillés, nous te prions: Seigneur, que quelqu'un puisse être avec eux
NOTRE PERE
EXHORTATION ET BÉNÉDICTION
BÉNÉDICTION
Que le Dieu de tendresse réveille en vous tout ce qui semble endormi et vous conduise à la vie éveillée
Allez, avec la bénédiction de Dieu !