PIANO
SALUTATION
“La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu qui est, qui était et qui vient et de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le ressuscité.”
La grâce et la paix vous sont données
de la part de Dieu le créateur
en Jésus le Christ notre Sauveur.
voici le culte qui fait renaître en nous l'évidence,
voici ce temps où Dieu nous précède
et nous invite l'écoute.
DEBOUT
LOUANGE
Nous sommes celui ou celle à qui tu dis:
« Je marcherai devant toi,
J'aplanirai les chemins accidentés,
Je casserai les portes de bronze,
Et briserai les verrous de fer.
Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies » [ESAIE 45:2]
PS 92, LES 4 STROPHES, PAGE 106
ASSIS
CONFESSION DU PECHE
Dieu veut de moi la vérité; dans le secret il m’apprend la sagesse.
PRIONS (ENSEMBLE)
Notre Dieu, ta présence nous te la demandons,
non seulement pour cet instant de prière mais pour toute notre vie.
En devenant humble, nous nous penchons vers Dieu
Celui qui nous connaît connaît aussi nos espoirs et nos faiblesses.
Dans ce chemin de la passion, nous est révélé que notre vie est précieuse.
Nous nous engageons à la respecter
53-02, STROPHE 1 PAGE 863
ANNONCE DU PARDON
“Le Seigneur Dieu est tendresse et pitié, patient et d’une immense bonté.
Sa bonté pour ses fidèles monte aussi haut que le ciel au-dessus de la terre. La bonté du Seigneur durera toujours.”
Et voici une parole certaine que nous pouvons accueillir: “Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs.”
Que Dieu nous mette au cœur l’assurance de son pardon et qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume.
Chantons notre reconnaissance.
DEBOUT
53-02, STROPHE 2 PAGE 863
VOLONTE DE DIEU
Pardonnés et libérés, écoutons ce que Dieu veut pour nous et nous donne la force de faire :
“C’est vous qui êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd son goût, comment pourrait-on le rendre à nouveau salé ? Il ne sert plus à rien ; on ne peut que le jeter dehors, et les gens marchent dessus.
C’est vous qui êtes la lumière du monde. Une ville construite sur une colline ne peut pas être cachée. On n’allume pas une lampe pour la mettre sous un seau. Au contraire, on la place sur son support d’où elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. C’est ainsi que votre lumière doit briller devant les hommes afin qu’ils voient le bien que vous faites et qu’ils louent votre Père qui est dans les cieux.”
53-02, STROPHE 3 PAGE 863
ASSIS
ILLUMINATION (LECTEUR OU LECTRICE)
Nous prions Dieu avant de lire les Ecritures, afin qu’elles deviennent pour nous Parole de vie.
Père, toi qui as parlé face à face avec Moïse, toi qui fis crier et pleurer les Prophètes, toi qui as fait jaillir les psaumes de ton peuple et murmuré la sagesse des proverbes, Dieu vivant, qui a mis le “Magnificat” dans la bouche de Marie et la confession du Christ dans celle de Pierre, Toi qui as prononcé ta Parole comme une parole humaine dans la vie de ton Fils, par ton Saint-Esprit, rends ces paroles vivantes en cette heure; qu’elles deviennent pour nous, ta Parole.Amen.
LECTURE (LECTEUR OU LECTRICE)
JEAN 3
14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut, de même, que le Fils de l'humain soit élevé, 15 pour que quiconque croit ait en lui la vie éternelle. 16Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. 17Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé. 18Celui qui met sa foi en lui n'est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas mis sa foi dans le nom du Fils unique de Dieu. 19Et voici le jugement : la lumière est venue dans le monde, et les humains ont aimé les ténèbres plus que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 20Car quiconque pratique le mal déteste la lumière ; celui-là ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ; 21mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu'il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en Dieu.
PIANO BREF
PREDICATION
Vous avez tout à l'heure entendu un passage que vous avez peut-être trouvé difficile à suivre sur sa longueur. À cause de son aspect théorique, certainement. En effet, contrairement aux récits qui racontent des éléments de la biographie de Jésus, et auxquels nous sommes plus habitués, ce passage du jour est plus abordable par une lecture personnelle silencieuse qui permet des pauses réflexives, que par une simple écoute.
Alors, aujourd'hui donc, notre feuille de culte nous sera utile.
J'ai choisi de suivre ce passage pas à pas pour l'expliquer. J'emploie ce dernier terme à dessein car étymologiquement, il veut simplement dire « déplier ». Comme une carte, que naguère, il fallait avoir appris à déplier pour saisir l'évidence d'un trajet, en repérer les étapes essentielles et en éviter les impasses. Ou éviter de tourner en rond. Cela dit, une carte nous laisse le choix des chemins de traverse, ce qu'un GPS ne fait pas. Si on poursuit la comparaison vis à vis d'un texte, on opposerait une interprétation libre face à une obligation de se référer à un interprétation officielle, en d'autres termes, un dogme.
Je vais donc vous proposer ce matin un trajet possible mais qui me semble cohérent.
Le serpent de Moïse qui est évoqué au verset 14 sert à l'auteur pour fabriquer une métaphore du fils de l'homme- anthropos en grec, souvent mieux traduit aujourd'hui par fils de l'humain, car la langue grecque distingue l'homme masculin de l'humain générique . On lit aussi parfois: fils de l'humanité. En tout état de cause, ce fils de l'humain est pour les juifs de cette époque, la figure qui révèle la fin des temps. Cette figure, les chrétiens l'ont associée à Jésus-Christ.
Le serpent de Moïse est évoqué dans le chapitre 21 du livre des Nombres dans l'ancien Testament. C'était une statue de serpent en bronze. Erigée, elle avait le pouvoir de guérir des personnes victimes du venin de véritables serpents. Ces derniers, selon cette histoire, avaient été envoyés par Dieu pour punir le peuple . Qui dans le désert perdait patience. Qui rechignait à se nourrir de la manne qualifiée de «nourriture de misère» . Mais surtout, ce peuple avait la nostalgie du temps où il était esclave. Cette nostalgie morbide de l'esclavage, préféré à la liberté et l'incertitude qui va avec, était sans doute la véritable faute du peuple, faute néanmoins, pardonnée.
Dès le verset 14 on peut donc déjà saisir 2 choses:
La première est la fonction salvatrice du fils de l'humain qui ne vient pas pour condamner , mais pour guérir. Cela sera explicité au verset 17 quand l'auteur dit que « Dieu, en effet n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé».
C'est peut-être anodin que d'entendre cela avec nos oreilles contemporaines, mais je vous invite à réaliser combien la notion de Christ Juge était importante au Moyen Age– de très nombreuses représentations du jugement dernier en témoignent, que ce Christ juge impitoyable provoquait de la peur, que le pouvoir de l'église s'appuyait sur cette peur. Martin Luther, homme de la fin du moyen age, s'est un jour débarrassé de cette peur en accomplissant sa réforme personnelle, laquelle est devenue la Réforme avec un grand R.
La seconde chose à saisir est que j'appelle l'ironie de la croix. Jésus a été mis sur un poteau qui devait en effet être relevé pour que soit effectué le supplice basé par la gravité. Ce châtiment inventé par les Romains pour humilier a été subverti par les chrétiens qui ont choisi de regarder le monde entier de ce point culminant, et qui l'ont regardé ce monde, non pas pour le condamner mais pour lui offrir le pardon.
Le christianisme a transformé cette élévation cruelle en élévation glorieuse et heureuse. Le christianisme ne doit pas être compris dans une admiration doloriste du supplice, mais bien comme une subversion de ce supplice. C'est très important, dans le temps de Pâques, de bien en avoir conscience. Car cette croix a été dramatiquement mal comprise.
La carte de ce texte qui comme toute carte n'est pas si facile que ça à déplier nous permet de voir et de découvrir, sur le chemin, bien d'autres choses, et ce dès le verset 15, dont, si vous avez été attentifs, la traduction vous a peut a peut-être un peu surpris.
Nous lisons, dans la Nouvelle Bible Second ceci: pour que quiconque croit ait en lui la vie éternelle. Mais nous avons l'habitude d'entendre: pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle
Les deux traductions sont possibles en grec.
La version traditionnelle suggère que « croire au Christ, donc confesser sa foi en lui, le nommer, est l'acte qui ouvre à la vie éternelle »
La version que vous avez sous les yeux peut simplement signifier que croire, dans le sens faire confiance, est une façon d'avoir la vie éternelle en soi. Cela ne commence pas par la nomination de l'objet de la foi, mais tout simplement par la confiance.
Et cette vie éternelle, pour Jean, signifie littéralement la vie « pleine, accomplie ou parfaite », et désigne simplement Dieu lui-même. Croire c'est avoir Dieu en soi et bénéficier de sa vie éternelle qui vient remplir, accomplir et parfaire notre propre existence.
Si vous avez suivi jusqu'ici, vous pouvez vous poser la question de choisir votre façon d'envisager les choses. Vous vous doutez sans doute vers quelle version mon cœur penche, puisque j'ai choisi la version que vous avez sous les yeux.
Mais attention, la suite du verset indique tout de même qu'il est nécessaire dans un second temps, de mettre sa foi en lui, pour ne pas se perdre, dit le texte.
Mais la première démarche est d'abord confiante avant que d'être confessante. Ce qui est logique, car personne ne s'est converti par une confession de foi. D'abord la confiance, ensuite, la confession explicite, nominale et publique.
Passons maintenant au verset 18 à propos du jugement. Dieu n'a pas envoyé son Fils pour juger. Cette phrase règle une fois pour toute la perversion du message chrétien exprimé par une église qui est souvent plus prompte à juger qu'à aimer.
Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de jugement. Cela dit simplement que ce jugement ne vient pas de Dieu. Il consiste simplement dans le fait du choix de l'humain de préférer ses ténèbres à la lumière. Ce jugement est selon ce texte, un auto jugement. Veux tu sortir de prison? Pas de réponse ou : Non.
Veux tu rester à errer dans ton désert ? Pas de réponse ou : Oui. Veux tu rester dans ta servitude, celle que peut-être tu t'imposes mais aussi celle qui t'a été imposée et contre laquelle tu as renoncé à lutter pour t'en libérer? Pas de réponse ou : Oui.
Tu es donc déjà jugé. Par toi-même.
Car il ne s'agit pas, selon ce passage, que de simplement croire, pas simplement accueillir la vie éternelle en soi (et donc n'avoir en somme plus peur de rien y compris de la mort), mais il s'agit de faire.
Faire quoi ?
Le verset 21 est parfaitement explicite sur ce sujet quand il emploie une formule originale. Il s'agit de « faire la vérité ». On sait que le mot grec qui est traduit par « vérité » se compose d'un assemblage qui renvoie à la notion de « ne pas oublier ».
Faire la vérité, c'est ne rien oublier, en particulier ce qui se se passe sous les ténèbres, ténèbres parfois habillées de lumières artificielles, comme le clinquant d'une communication qui s'acharne à faire dévier les regards sur la détresse des humains et sur celle d'une création qui s'éteint sous nos yeux aveuglés. Mais aussi ténèbres normales, les trous noirs de l'information qui contiennent en leur sein des violences invisibles et donc inimaginables.
Voilà ce que dit ce texte qui est finalement beaucoup plus limpide, beaucoup moins théorique, et beaucoup plus optimiste qu'on ne l'aurait imaginé à la première écoute
AMEN
PIANO
CONFESSION DE FOI (ENSEMBLE) (LECTEUR OU LECTRICE)
Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu,
nous affirmons notre foi :
Nous ne sommes pas seuls,
nous vivons dans le monde qui appartient à
Dieu
Nous croyons qu’il fait le monde pour le
bonheur et pour la vie ;
malgré les limites de notre raison et les révoltes
de notre cœur,
Nous croyons en Dieu
Nous croyons qu’il travaille en nous par son
Esprit
pour nous apporter la réconciliation et le
renouveau,
Nous avons confiance en lui
Il nous appelle à nous rassembler :
pour célébrer sa présence, pour aimer et servir
les autres,
pour rechercher ce qui est juste et résister au mal
Nous proclamons le Royaume de Dieu
Dans la vie, dans la mort, dans la vie après la mort
il est avec nous. Nous ne sommes pas seuls.
Nous croyons en Dieu
45-03, TOUTES LES STROPHES, PAGE 682
ANNONCES OFFRANDE
Père, accepte notre offrande joyeuse; “ C’est à toi qu’appartiennent l’or et l’argent. ” “ C’est de toi que viennent tous les biens. ” Amen.
PREFACE
Louons Dieu: Nous te rendons grâces, Dieu notre Père, car tu nous as donné celui que les prophètes ont annoncé, Jésus-Christ, ton Fils unique, notre Sauveur.
Aussi, avec l’Eglise universelle, nous célébrons ton nom [et nous chantons]:
24-07, LES 3 STROPHES, PAGE 291
RAPPEL DE L’INSTITUTION
“Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et, après avoir rendu grâces, le rompit et dit : "ceci est mon corps qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi".
De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : "cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez."
EPICLESE + NOTRE PÈRE
Nous prions :
Il n’y a ici qu’un peu de pain et un peu de vin. Envoie sur nous ton Saint-Esprit pour que nous les recevions comme les signes dont notre foi a besoin pour discerner la présence de Jésus-Christ au cœur de notre vie.
Nous sommes avides de posséder, de conquérir, de consommer, mais la vraie vie consiste à t’appartenir, à être vaincus par ton amour, à se déposséder pour mieux servir et pour mieux donner.
Par ce repas, fais-nous renaître à l’image de celui qui s’est donné lui-même pour nous.
Comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons :
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.
INVITATION A LA CENE
“ Voici, dit Jésus-Christ, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai la cène avec lui et lui avec moi. ”
. Que celles et ceux qui reconnaissent en Jésus-Christ le Seigneur, et désirent partager son repas, forment un cercle autour de cette table.
DEBOUT
“ Le pain que nous partageons est communion au corps du Seigneur Jésus-Christ.
La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces est communion au sang du Seigneur Jésus-Christ. ”
PRIÈRE D'INTERCESSION (LECTEUR OU LECTRICE)
Nous nous unissons dans la prière et nous t'implorons de nous aider à découvrir que nous pouvons devenir
témoins de ta fidélité
révolté.e.s contre l’injustice
engagé.e.s
à répandre la joie de te connaître
à affronter la peur
Nous te remercions pour ton fils Jésus-Christ, lumière du monde, qui le suit ne marchera pas dans la nuit. Il est le cep et nous les sarments.
(PAR ROBERT: SUITE DE LA PRIÈRE, D'ABONDANCE)
ENVOI ET BENEDICTION
“Allez et louez Dieu le Père de Notre Seigneur; dans sa grande bonté, il nous a accordé une vie nouvelle en ramenant Jésus-Christ de la mort à la vie. Vous avez ainsi une espérance vivante.”
“Dieu vous bénit et vous garde ; Dieu tourne sa face vers vous et vous accorde sa grâce ; Dieu porte sur vous son regard et vous donne la paix.” Amen.
Allez en paix dans la joie de votre Seigneur.
ASSIS
PIANO