Culte du 15 septembre 2024 " Tête creuse VS épitre de paille" . Prédication R.Philipoussi



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ORGUE, par Hyun Hwa Cho

 

 

SALUTATION ANNONCE DE LA GRÂCE

 

Bienvenue à chacun et à chacune en ce lieu de retrouvailles et de recueillement. 

Nous sommes ici, ensemble, pour nous tourner vers Dieu, 

Lui qui nous connaît par nos noms et nous accueille tels que nous sommes. 

Que ce moment devienne le temps pour retrouver la source, pour nous rappeler qu'avec nos sœurs et frères ici présents, et le Seigneur au milieu de nous, nous ne sommes pas seuls

 

Écoutez cette bonne nouvelle : 

La grâce de Dieu est offerte à tous sans condition. 

Elle nous précède, nous entoure, nous relève. 

Amen.

 

 

LOUANGE

Seigneur, nous te rendons grâce pour un jour nouveau, 

Tu es avec nous Dans la joie et le doute.

Merci pour les gestes d’amitié , les repas partagés, les paroles échangées. 

Nos cœurs s'ouvrent dans cette assemblée où chacun apporte son histoire, Ses espoirs, ses combats ses prières. 

Nous te louons, Seigneur pour ta bonté.

Accueille notre reconnaissance, 

Et fais de nous des témoins Là où nous sommes, vivons travaillons

Amen.

 

CHANT

21-02, les 3 strophes, page 231

  

PRIÈRE DE CONVERSION [LECTEUR, ENSEMBLE]

RECUEIL, PAGE 1124, N° 4

 

CHANT

21-05 (4 voix), strophe 1 page 233

 

 

ANNONCE DU PARDON 

Dieu connaît chacun de nos pas, les hésitants comme les assurés. 

Il voit nos erreurs, nos silences, et il répond avec grâce. 

Aujourd'hui, il nous rappelle que ses bras sont toujours ouverts, 

Que nos fautes ne sont pas plus grandes que son amour. 

Prenons ce pardon comme un nouveau souffle, 

Un élan vers une vie renouvelée

Amen.

 

CHANT [ DEBOUT]

21-05 (4 voix), strophe 2 page 233

 

EXPRESSION DE LA VOLONTÉ DE DIEU [LECTEUR]

Voici quelques recommandations, dans quelques extraits d'un texte qui s'appelle la « Didaché » qui servait à la fin du premier siècle de notre ère ou au début du deuxième, à enseigner des juifs qui avaient la particularité à cette époque d'avoir trouvé en Jésus de Nazareth leur Messie.

 

Tu ne désireras pas la division, mais tu apaiseras ceux qui se disputent ; tu jugeras avec droiture, tu ne feras pas acception de personne quand il s'agira de convaincre quelqu'un de transgression ; tu n'auras pas le cœur partagé entre les suites de tes décisions.

N'aie pas les mains tendues pour recevoir et fermées pour donner.

Tu n'hésiteras pas à donner et tu ne murmureras pas en donnant.

Tu ne te détourneras pas de celui qui est dans le besoin, mais tu auras tout en commun avec ton frère et tu ne diras pas que cela t'appartient en propre.

En effet, si vous participez en commun à ce qui est immortel, combien plus aux choses périssables !

Ne t'éloigne pas de ton fils ou de ta fille, mais dès la jeunesse enseigne-leur la présence de Dieu.

Tu haïras toute hypocrisie et tout ce qui n'est pas agréable au Seigneur. Tu n'abandonneras pas les commandements du Seigneur, mais tu garderas ce que tu as reçu sans y rien ajouter ni en rien retrancher.

 

CHANT

21-05 (4 voix), strophe 3, 4, 5 page 233

 

 

PRIÈRE D'ILLUMINATION [ASSIS, LECTEUR]

 

Seigneur, nous voici rassemblés pour recevoir ta parole. 

Que nos esprits s’apaisent et que nos cœurs se préparent, 

Comme la terre prête à accueillir la pluie. 

Conduis nous sur un chemin de vérité et de paix. 

Amen.

 

 

LECTURES [LECTEUR]

 

JACQUES 2:14-20

 

14 Mes frères, que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les actes? La foi peut-elle le sauver?

15 Si un frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour,

16 et que l'un d'entre vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il?

17 Il en est ainsi de la foi: si elle n'a pas les actes, elle est morte en elle-même.

18 Mais quelqu'un dira: Toi, tu as la foi; et moi, j'ai les actes. Montre-moi ta foi sans les actes, et moi, je te montrerai la foi par mes actes.

19 Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent.

20 Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les actes est inutile?

 

 

MARC 8 [LECTEUR]

NBS

27 Jésus sortit avec ses disciples vers les villages de Césarée de Philippe. En chemin, il se mit à demander à ses disciples : Au dire des gens, qui suis-je ? 28 Ils lui dirent : Pour les uns, Jean le Baptiseur ; pour d'autres, Elie ; pour d'autres encore, l'un des prophètes. 29Lui leur demandait : Et pour vous, qui suis-je ? Pierre lui dit : Toi, tu es le Christ. 30 Il les rabroua, pour qu'ils ne disent rien à personne à son sujet.

31 Il commença alors à leur apprendre qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu'il soit tué et qu'il se relève trois jours après. 32Il disait cela ouvertement. Alors Pierre le prit à part et se mit à le rabrouer. 33Mais lui se retourna, regarda ses disciples et rabroua Pierre : Va-t'en derrière moi, Satan ! lui dit-il. Tu ne penses pas comme Dieu, mais comme les humains.

 

 

ORGUE

 

PRÉDICATION

 

Homme vain. Certains traduisent par « Tête creuse ». Littéralement c'est «  homme vide » . Ainsi Jacques traite-il tous ceux, qui parmi les lecteurs de sa lettre circulaire, trouveraient que "la foi" est supérieure aux "œuvres".

 

«Foi, œuvre». C'est déjà c'est un langage , un patois, une problématique que nos contemporains ne comprennent presque plus.

Essayons donc de faire un effort de traduction supplémentaire.

Têtes creuses, que celles qui pensent que "croire" (au Dieu auquel on se réfère) est supérieur à "agir" (en fonction des commandements de Dieu) . 

 

Ou alors, employons une sorte de métaphore. Quand aujourd'hui on parle encore d'oeuvre, dans le meilleur des cas, on se réfère à "l'oeuvre d'art". Cela évoque la question de savoir si l'on peut, ou non, séparer l'oeuvre de l'artiste. Et dans notre contexte, cela se traduirait par : 

 

peut-on séparer le pratiquant du croyant ?

 

On peut garder la métaphore de l'art, car si on transfère la problématique de Jacques, on pourrait dire 

" que serait l'art, sans les oeuvres (d'art)" . 

 

C'est vrai que dit comme ça, il semblerait que Jacques ait raison, et que la prédication pourrait donc ainsi se conclure.

Amen. Amen ?

 

 

 

 

 

Il y aura deux parenthèses théologiques aujourd'hui, les deux seront inaugurées et conclues par un bref trait d'orgue.

 

PREMIÈRE PARENTHÈSE THÉOLOGIQUE

 

(ORGUE)

 

 

Tête creuse, homme «  vide » . On a envie d »y revenir car c'est une insulte très violente. 

 

Le mot grec est Kenos, qui veut simplement désigner le " vide", qui a donné aussi Kenosis, en français la Kenose. Un concept que des théologiens, d'abord protestants et anglicans ont inventé pour trouver un moyen de valoriser le "dépouillement" radical au travers d'un fils abandonné sur une croix par son Père, qui se détruirait lui-même dans cet acte ignoble.

Les théologiens ont inventé la vidange- de vide- du ciel. 

Et pour tout vous dire, je ne crois pas du tout à ce concept. En gros, je ne crois pas au vide.

Je me souviens qu'à chaque fois que ce mot apparaissait dans un discours de professeur à la faculté de théologie, et que j'en entendais l'explication, je l'oubliais aussitôt, comme si ce concept, que beaucoup ressassaient, pour moi restait creux et vide.

Poétiquement, j'aime bien les concepts qui font ce qu'ils disent, celui-ci en l'occurence a inventé sa propre terrifiante vacuité.

 

FIN DE LA PREMIÈRE PARENTHÈSE THÉOLOGIQUE

 

(ORGUE)

 

Tête creuse. Ou amateur d'idées creuses. Voilà la façon avec laquelle Jacques traite 16 siècles en avance, comme nous l'avons déjà évoqué la semaine dernière, un certain Martin Luther qui lui rétorquera et c'est de bonne guerre, que Jacques n'avait écrit qu'une "épitre de paille", donc destiné à être brûlée, mais Luther on on le sait était un homme brûlant. 

 

Pourquoi tant de haine, me direz vous ? Parce que selon Luther, Jacques valoriserait l'action plutôt que la foi, et la valorisation de l'oeuvre, selon Luther, correspondait à la théologie catholique des mérites, mérites censés être un passeport pour le ciel, un coupe file du purgatoire, via un ticket VIP appelé « indulgence »

 

 

Or, Jacques ne dit pas cela. Il n'oppose pas l'action et la foi, comme croit on, a tendance à le faire l'apôtre Paul. Mais attention, la problématique de Paul est plus subtile car lui , il oppose plutôt la grâce à la Loi. Une loi qui selon Paul a tendance à faire oublier d'où elle vient, par quel moyen elle a été reçue, et donc le fait qu'elle a été reçue par grâce, et ainsi, ce n'est en dernier ressort, pas la Loi et les actes associés qui sauve l'humain mais la grâce.

 

Jacques lui fait plus simple, il conjoint les deux. La foi ne s'exprime que par l'action, par l'acte.

 

DEUXIÈME PARENTHÈSE THÉOLOGIQUE

 

(ORGUE TRÈS BREF)

 

 

Quand j'entends le mot « actualité » je ne la dirige pas dans le sens courant qui évoque «  ce qui se passe », j'estime que l'actualité est une façon universelle de décrire la vie du monde, en tant que celle ci est faite de l'acte créateur permanent, et que, au delà de toute pensée et de toute morale préalable, tous nos actes, petits, grands, conscients ou non, font partie de cet extraordinaire concert permanent d'équilibrage, de bouleversement, de destruction, construction. Pour moi, l'actualité, dont nous faisons partie intégrante, c'est le concept théologique par excellence. Le mouvement simultané du temps et de l'espace. Du déplacement de la fourmi sur un mur, jusqu'à l'exécution prodigieuse d'une symphonie dans un moment qui ne se reproduira jamais. Tout est acte. Et l'actualité c'est Dieu. Regardez votre corps, il s'actualise en permanence, pour le meilleur et pour le pire, mais c'est un autre problème !

Cela dit, je n'oblige personne à partager cette vision théologique. Mais je la trouve plus dynamique que la conception d'un Dieu du haut de son nuage qui négocie des signatures de contrats.

 

FIN DE LA SECONDE PARENTHÈSE THÉOLOGIQUE.

 

(ORGUE TRÈS BREF)

 

Pour revenir à notre débat, Jacques réduit en poussière et là en gros 20 siècles en avance, la fameuse formule " croyant mais non pratiquant". 

Pratiquer , et bien entendu il ne s'agit pas uniquement d'aller au culte, c'est réaliser, mettre en pratique, par son engagement qu'on comprendra radicalement lié à sa foi. Cet engagement nourrira lui aussi cette même foi, les deux étant irrémédiablement indissociables.

Tu enlèves la pratique, la foi disparait. De la même façon que, tu enlèves le Christ, qu'on pourrait appeler l'oeuvre de Dieu par excellence pour les chrétiens, il n'y a plus de christianisme.

Pas d'art sans oeuvre d'art, pas de foi sans l'acte de foi.

Le protestantisme a beaucoup souffert de ce discours de séparation qui opportunément a érodé la nécessité de l'engagement. 

Et les églises de type évangéliques ont bien compris le problème, dans la mesure dans ces églises, tu n'y deviens membre que si tu y es pleinement engagé. En gros, si tu es baptiste, tu ne peux pas te dire croyant non pratiquant. Tandis que chez nous...

 

Ce débat évoque un autre concept théologique, mais que je ne mets pas dans une parenthèse, celui dit de l'incarnation, un mot un peu difficile à entendre et un peu daté.

La théologie chrétienne, en effet jamais en panne d'imagination, sauf depuis le milieu du 20e siècle, a inventé le concept "d'incarnation". Ce concept, philosophiquement marqué, a été extrait un peu artificiellement des données bibliques. Encore une notion que nos contemporains ne peuvent plus comprendre, ou uniquement encore une fois, quand on l'évoque encore dans le domaine de l'art, théâtral par exemple.

Ce Don Juan est magnifiquement incarné par un tel. Ça tente de vouloir dire que l'idée de Don Juan est magnifiquement incarné. Mais au fond, ce n'est qu'une assertion. Qu'en sait-on ? Qu'est-ce qu'une idée de Don Juan ?

 

L'incarnation, d'un point de vue théologique désigne la mise en humanité de la présence divine. Si les évangiles parlent plus de reconnaissance d'un fils par son père que d'incarnation, néanmoins, ce concept reste pertinent. 

En effet, une foi qui prétendrait ne pas s'incarner, nulle part, une foi qui ne resterait que dans sa tête, une foi " idéelle" en fait, n'existerait pas, je ne sais pas ce qu'elle serait. Probablement une activité neuronale automatique. 

Jacques ne parle pas d'incarnation, puisque ce n'est pas son style de beauté philosophique, mais disons qu'il n'en est pas loin.

 

 

Tête creuse, épitre de paille. Vieilles disputes s'il en est. Vous ne trouvez pas ?

Je vous invite tout de même à garder tout de même mon sophisme de départ : " pas d'art sans oeuvre d'art", 

Je ne dis pas que c'est une vérité absolue, je dis simplement que c'est un bon moyen de comprendre l'extrait de la lettre de Jacques qui vous a été lue.

 

Et à comprendre qu'à force d'éloigner les deux concepts, celui de la foi et celui de l'acte, et bien l'acte n'a plus de sens, et la foi n'a plus de consistance. Et beaucoup de nos contemporains avant d'oublier complètement le fabuleux trésor de l'évangile, ont d'abord la sensation d'une foi qui "s'étiole".

Alors Amen cette fois ? 

 

Non, on peut encore un peu poursuivre car nos fabricateurs de listes de textes du jour ont choisi aussi pour aujourd’hui ce passage de l'évangile de Marc, qui est sur votre feuille, quand Jésus questionne ses disciples sur ce que les gens, et eux même disent qui il est. 

Les réponses fusent, les gens disent ceci, ou disent cela, et Pierre, tout à coup lui répond " qu'il est le Christ".

Mais comme d'habitude, Jésus les gronde, en grec, menace, rabroue, interdit, et leur dit de se taire.

 

Pourquoi, mais bon sang, Jésus les gronde-t-ils? Là aussi, les réponses ont fusé.

Parce qu'il ne veut pas qu'on sache qu'en fait "il est le Christ" ? Qu'il est en avance sur encore une autre notion inventée par des théologiens futurs et qu'ils ont appelée " le secret messianique"?

 

Déjà, tu parles d'un secret ! Si c'est un secret, franchement, il n'a pas été bien gardé et ce même du temps de Jésus, vu la masse de gens qui s’agglutinaient autour de lui. 

Et puis, cela nous renvoie toujours à une perception d'un Jésus un peu faible, dépassé par tous les événements que pourtant il provoque lui-même. À croire que cette faiblesse présumée a fasciné les théologiens. Une sorte d'inconsciente jalousie, peut-être.

 

Personnellement, j'entends ce que je lis. 

 

Selon moi, dans ces textes un peu originaux, un peu primitifs, et bien qu'ils aient été souvent colmatés par des rédactions postérieures plus conformes à la théologie ambiante, Jésus leur dit d'arrêter de faire du brainstorming sur qui il est ou ce qu'il n'est pas. Car cela n'a aucun intérêt.

Jésus lui-même n'a jamais dit " qu'il était" le Christ. « Etre » ceci ou cela, cela n'est semble-t-il pas le problème de Jésus.

 

La foi chrétienne ne consiste, ne prend pas, ne prendra jamais consistance dans le fait d'admettre qu'il est le Christ, ou avec une formule encore pire , propre aux huissiers et en vogue aujourd'hui "d'attester" qu'il est le Christ. Mais la foi chrétienne peut en revanche prendre conscience dans un mouvement que j’appellerais d'exultation, d'évidence, de reconnaissance, qui va reconnaître celui-ci comme Christ. Bref, dans un acte, appelé très proprement un acte de foi.

 

C'est le croyant qui le fait le christ, c'est donc l' oeuvre du croyant qui le rend "Christ" ou " Fils de Dieu". En d'autres termes, croire, c'est l'acte de reconnaissance. Bref, la foi est d'abord une œuvre, aussi.

 

Jésus leur dit d'arrêter de spéculer sur son identité. Pourquoi fait-il cela ?

Aussi tout simplement parce que pendant qu'ils spéculent, qu'ils débattent, ils ne font rien.

Ils ne guérissent pas les malades, ils ne ressuscitent pas les morts, il ne rendent pas la vue aux aveugles ni la parole aux muets.

Et lui , dans ce moment de l'évangile, il a encore beaucoup d'oeuvres à accomplir, jusqu'à l'acte qui fera qu'il sera relevé d'entre les morts.

Amen

 

ORGUE

 

 

CONFESSION DE FOI [ DEBOUT, LECTEUR, ENSEMBLE]

 

Nous croyons en Dieu, source de toute vie, 

 

Nous croyons en Jésus-Christ, qui a partagé nos fragilités, 

Qui a montré par ses actes le sens du pardon et du don de soi, 

Et qui nous appelle à suivre ce chemin de service et de fraternité.

 

Nous croyons en l’Esprit qui souffle aujourd’hui encore, 

Qui nous pousse à aller plus loin, à espérer, à transformer nos vies.

 

Si nous confessons nos échecs et nos doutes, 

nous croyons que Dieu nous relève, nous donne force et courage, 

et nous invite à faire acte de sa présence

L'Éternel fait justice, Il fait droit à tous les opprimés

Amen.

 

61-82, les 2 strophes. Page 960

ANNONCES [ASSIS]

 

OFFRANDE

Nous voilà arrivés à ce moment du culte où il est temps de faire un choix courageux : soutenir la vie de notre Église. 

Courageux ? C'est peut-être un grand mot, mais en tous les cas, c’est un véritable engagement, une participation à quelque chose de plus grand que nous.

Vous vous demandez peut-être : "Mais pourquoi devrais-je donner ?" Eh bien, imaginez simplement un dimanche orgue, sans musicien,, sans même un pasteur et bientôt sans chauffage, ou encore une salle de culte plongée dans la pénombre à cause d’une facture impayée… Grâce à chacun, cela n'arrive pas.

Soutenir l’Église, c’est aussi permettre à notre communauté de continuer à être un lieu d’accueil, d’écoute, de formation, de projets, de réalisations, de solidarité de partage. Et cela passe, entre autres, par vos offrandes. Que chacun donne selon son cœur et ses possibilités, mais qu’il donne avec la conviction de maintenir la lumière allumée…

Alors, merci d'avance. Ensemble, nous portons cette Église, et ensemble, nous la faisons vivre.

 

PRIÈRE D'INTERCESSION

Nous commençons cette prière avec encore la Didaché

 

Nous prions :

Qu'il y ait une grande paix venant du Ciel ainsi qu'une bonne vie

et la satiété, et la salvation, et le réconfort, et la sauvegarde et la guérison, et la rédemption et le pardon et l'expiation

pour nous et pour tout Son peuple et dites Amen.

Que celui qui établit la paix dans ses hauteurs, l'établisse dans Sa miséricorde parmi nous et sur tout son peuple.

Que chacun de nous soit conforté dans la présence du Seigneur et vive heureusement la compagnie de ses frères

Que lucidement chacun marche sur sa route

en sachant éviter les impasses

et trouve l'inspiration et le repos.

Que nos bien-aimés soient protégés, que les souffrances soient amoindries,

Que les deuils s'apaisent et dites Amen.

Maintenant Seigneur nous voulons placer notre prière au milieu de la guerre, en plein cœur de l'absurde, de la cruauté , de la douleur, des pleurs et de la mort

Nous plaçons notre cœur au milieu du vide de la compassion et de l'immensité du désespoir, et nous t'entrainons avec nous, dans ce paysage dévasté, où tous les oiseaux qui chantaient auparavant sont morts ou ont pris la fuite, tous ces territoires de dégoût et de désabusement et de future colère et vengeance.

 

Le moment n'est plus à la prière coutumière mais à la supplication pour que cette année venant soit celle de la cessation des carnages, puisses-tu notre Dieu, enfin réduire au silence non seulement les armes, mais ceux qui les conçoivent et les utilisent, ceux qui les commanditent, ceux qui les vendent et ceux, anonymes qui touchent les dividendes du sang versé. 

Viens changer les cœurs, et remets nous au cœur de la réalité,

viens sortir enfin l'humanité orpheline de son enfance terrifiante,

Rends la terre paisible, à ceux qui veulent la cultiver,

viens ridiculiser ceux qui croient que rien ne les limite

montre nous de nouvelles voies d'irrigation,

libère les prisonniers que nous sommes de notre imaginaire violent et pécheur,

rends nous l'espoir et en bénissant des actes qui iront vers l'accomplissement de ta promesse de justice

 

NOTRE PÈRE

 

 

EXHORTATION

En partant, souvenez-vous que vous portez avec vous une promesse : 

Dieu marche à vos côtés, dans l'ombre et sous le ciel clair. 

Soyez attentifs 

Vous sentirez quand il y a besoin de tendresse, de justice, et d’espoir.

Amen.

 

BÉNÉDICTION

 

ORGUE (CONCERTANT)

 

 

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