Culte du 22 novembre 2020



INTRODUCTION

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MUSIQUE D'ENTRÉE

Poulenc.mp3  (4.1 Mo)

La troisième Novelette de Poulenc, interprétée par Olivier Mazal

SALUTATION

salutation .mp3  (1.49 Mo)

il est des moments et des endroits extraordinaires comme ceux où on partage la joie

des gens joyeux

le courage renaissant des gens découragés

la gaieté ravivée des gens attristés

le soulagement revenu des gens épuisés

le repos inespéré des gens lassés

soyez des bienvenus dans la fraternité de notre seigneur

soyons les bienvenus au culte

AMEN



LOUANGE

1-LouangeVdef.mp3  (649.77 Ko)

Dans un des psaumes de la Bible, le " 27," on entend une personne qui exprime sa certitude que le Seigneur est sa lumière, son salut,....

 

- de qui aurait-il peur ?

 

On entend que le Seigneur est le refuge de sa vie

 

- de qui aurait-il crainte ?

 

Il ose dire , même,  que si une armée, en hébreu : une multitude infinie, campait contre lui, son cœur ne se troublerait pas

 

Amen


Claude Monet Promenade au Sommet d'une Falaise à Pourville. Cliquer pour agrandir

CHANT DU CANTIQUE " CE JOUR QUE FIT LE SEIGNEUR"

Cantique 61- 02.mp3  (602.36 Ko)


Partition. Cliquer pour agrandir

PRIÈRE DE CONVERSION ET ANNONCE DU PARDON

Prière de conversion.mp3  (1.22 Mo)
Annonce du pardon.mp3  (822.45 Ko)

C'est devant le Dieu appelé très saint, ce Dieu d'amour , que nous pouvons reconnaître, en notre fort intérieur, à l'aide de ces quelques mots, que peut être nous ne l'aimons pas comme il en est digne, s'il est Dieu, et que nous y croyons,

Que c'est souvent loin de lui que nous cherchons,

Nous sommes appelés par l'évangile à convertir nos cœurs,

pour agir ensuite, mieux,

pour le service des autres,

les respecter,

les consoler si nécessaire, les aider à s'aimer eux-mêmes, Nous espérons que l'amour de Dieu vienne illuminer notre prière


 

Voici ce que dit la Bible

Voici que je ferai une alliance nouvelle : Je mettrai ma loi au dedans d’eux; je l’écrirai dans leur cœur.

Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Je t’aime d’un amour éternel, dit le Seigneur, c’est pourquoi je te conserve ma tendresse. (Jr 31, 31-33)



LA VOLONTÉ DE DIEU

Volonté de Dieu.mp3  (917.35 Ko)

Écoute, Israël,

L’Éternel ton Dieu est le seul Seigneur,

Tu aimeras l’Éternel ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée.

C'est là le premier et le grand commandement, et voici le second, qui lui est semblable :

Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

 

Aucun commandement n'est plus grand que ces deux là.


CHANT DU CANTIQUE " MON RÉDEMPTEUR EST VIVANT"

34-15.mp3  (3.09 Mo)

Cantique 34-15. Cliquer pour agrandir

PRIÈRE D'ILLUMINATION

Prions.mp3  (669.49 Ko)

Seigneur souffle sur les pages de notre Bible et retournent les dans tous les sens pour que des mots anciens reprennent vie et que dans notre vie des pages se tournent


PREMIÈRE ET DEUXIÈME LECTURES

Lecture d'Ezéchiel.mp3  (3.8 Mo)
Matthieu 25.mp3  (7.76 Mo)

Ézéchiel, chapitre 34

 

11 Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Je vais moi-même prendre soin de mes bêtes et les passer en revue. 12 Comme un berger passe en revue son troupeau quand il est au milieu de ses bêtes éparpillées, ainsi je passerai en revue mon troupeau et j’arracherai mes bêtes de tous les lieux où elles ont été dispersées, un jour de nuée et d’obscurité épaisse. 13 Je les ferai sortir d’entre les peuples, je les rassemblerai de tous les pays et je les ramènerai sur leur terre ; je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans les ravins et dans tous les lieux d’habitation du pays. 14 Je les ferai paître dans un bon pâturage, et leur domaine sera sur les montagnes qui dominent Israël ; là elles se coucheront dans un bon domaine, et elles pourront paître dans de gras pâturages, dans les montagnes d’Israël. 15 C’est moi qui ferai paître mon troupeau, c’est moi qui ferai coucher les bêtes – déclaration du Seigneur Dieu. 16 Je chercherai celle qui est perdue, je ramènerai celle qui est égarée, je panserai celle qui est blessée et je ferai reprendre des forces à celle qui est malade. Mais je détruirai celle qui est grasse et forte. Je les ferai paître avec équité.

 

Evangile selon Matthieu, chapitre 25

31 Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône glorieux. 32Toutes les nations seront rassemblées devant lui. Il séparera les uns des autres comme le berger sépare les moutons des chèvres : 33il mettra les moutons à sa droite et les chèvres à sa gauche. 34Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; héritez le royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde. 35Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli ; 36j’étais nu et vous m’avez vêtu ; j’étais malade et vous m’avez visité ; j’étais en prison et vous êtes venus me voir. » 37Alors les justes lui répondront : « Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger ? – ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire ? 38Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli ? – ou nu, et t’avons-nous vêtu ? 39Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous venus te voir ? » 40Et le roi leur répondra : « Amen, je vous le dis, dans la mesure où vous avez fait cela pour l’un de ces plus petits, l’un de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » 41Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : « Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges. 42Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire. 43J’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité. » 44Alors ils répondront, eux aussi : « Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim ou soif, étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, sans nous mettre à ton service ? 45Alors il leur répondra : Amen, je vous le dis, dans la mesure où vous n’avez pas fait cela pour l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. »


 




TROISIÈME LECTURE

Lecture Corinthiens.mp3  (1.39 Mo)

Première lettre aux Corinthiens,  chapitre 15
24 Ensuite viendra la fin, quand il [Le Christ] remettra la royauté à celui qui est Dieu et Père, après avoir réduit à rien tout principat, toute autorité, toute puissance. 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. 26 Le dernier ennemi qui sera réduit à rien, c’est la mort



PASSAGE MUSICAL

Bartok.mp3  (2.59 Mo)

Un extrait des Mikrokosmos de Bartok

Interprété par Olivier Mazal

LA PRÉDICATION, par Robert Philipoussi

Prédication voix.mp3  (30.55 Mo)

D'abord quelques petites considérations on va dire techniques...

Pour introduire cette prédication qui sera longue, mais puisque nous sommes sur Internet, vous pouvez lire, et aussi interrompre et reprendre.

Dans la période de l'année liturgique dans laquelle nous sommes, surgissent dans la liste des textes du jour, des récits, des allusions, des paraboles, des paroles concernant non pas la fin des temps mais la fin d'un certain temps. Notre longue époque...

Celle-ci serait conclue par une venue. En latin : adventus, qui a donné en français le mot "Avent". Une venue, celle du Fils de l'Homme. La figure de celui que les premiers chrétiens ont assimilée à Jésus-Christ.

Si bien que l'attente de la venue du Fils de l'homme personnage inaugural du début de la fin du temps s'est transformée en attente du retour du Christ.

 

[ Excursus En grec cette fois le mot "parousia" qui signifie " présence" désigne à la fois cette venue ou ce retour. C'est un mot d'ailleurs que les premiers chrétiens ont très intelligemment volé à l'empereur qui "venait" visiter les territoires, et on appelait de façon très révérencieuse cette venue sa "parousie"]

 

Beaucoup de gens aujourd'hui, la plupart d'ailleurs,  portent une attention distraite vis à vis des temps liturgiques. Et ils croient que l'"Avent" c'est la période de l'attente de Noël, qui est avant Noël, une sorte de préparation à la naissance de Jésus. Or, ce n'est pas du tout le cas. Il s'est juste passé une sorte d'écrasement conceptuel entre deux phénomènes: l'attente de la Venue et la fête de Noël.

 

L'Avent (nous entrerons véritablement dans cette période dimanche prochain, le 29 novembre - mais disons que nous en ressentons déjà l'esprit, dans les textes proposés) est un temps vécu par les premiers chrétiens bien longtemps avant que la fête de Noël soit instituée.

 

[Excursus: à partir du 4e siècle à Rome et qu'elle se propage ensuite un peu partout jusqu'à finir par devenir "une fête d'obligation" et aussi un jour chômé en 529] .

 

Si bien  que lorsque  nous pénétrons dans l'ambiance de ces récits de préparation à la fin d'un certain temps, nous approchons, certes sommairement - car nous ne sommes pas du tout dans le même contexte ni n'avons les mêmes références que des premiers croyants au Christ- de leur état d'esprit. Eux pour qui la venue de Jésus était certes importante mais moins que son retour.

 Les premiers croyants au Christ, s'ils croyaient évidemment que leur Christ avait été annoncé par les prophètes, ils avaient - si je peux me permette cette expression triviale - "encore faim". Ils n'étaient pas rassasiés. Ils avaient certes conscience de leur salut personnel, mais ils avaient aussi conscience que, autour d'eux, pas grand chose n'avait changé, à part eux. Les premiers croyants, beaucoup plus cohérents finalement, assumaient le fait que "tout" n'était pas encore accompli.

 

Nous en revanche, du moins, les croyants classiques et contemporains, nous devons à chaque fois, dans ces temps de Noël, réprimer une sensation étrange de frustration devant les réjouissances autour de la venue de ce Christ, au milieu de toutes ces phrases qui disent qu'il est celui qui transforme le monde, alors que ce monde, s'il a beaucoup évolué -en mieux d'ailleurs, même si le même monde n'est pas d'accord- il n'a pas structurellement changé.

 

[ Excursus Certes des théologiens, et aussi protestants ont théorisé cette problématique du déjà "nous avons connu le salut" et du pas encore "mais celui-ci n'est pas encore accompli sous l'égide de la demande du Notre Père " que ta volonté soit faite sur la terre comme elle l'est au ciel"...et en compagnie de beaucoup de textes sur les prémices, sur la graine, sur l'arbre qui va considérablement grandir, tout cela illustre bien ce mandat d'espérance qui imprégnait les évangiles eux mêmes.

Mais ces évangiles, rappelons le, ont été écrits et publiés au moins 50 ans après la mort de Jésus. Leur choix éditorial, si je puis dire, de situer l'action dans le temps biographie de Jésus complique la tâche des prédicateurs, puisque les rédacteurs des évangiles utilisent, avec beaucoup de respect d'ailleurs, les faits, gestes et paroles de Jésus, mais en réalité, ils veulent parler, ils parlent à des gens , d'au moins cinquante ans plus tard, des gens qui "ont encore faim" . Des gens qui n'ont pas du tout renoncé à l'espérance. Des gens qui n'ont jamais entendu parlé de Noël voire qui n'accordent encore aucune importance aux traditions qui s'élaborent autour de la naissance de Jésus et enfin qui ne confondent absolument pas la venue du Christ avec la réalisation des espérances qui étaient déjà là bien avant cette venue, dont Jésus était lui-même un porte parole, des espérances qui après cette venue sont restées longtemps intactes ]

 

Disons-le, nous vivons une religion très différente de celle des premiers croyants au Christ, peut-être parce que cette énergie de confiance déployée autour de la fête de Noël nous a paradoxalement permis- et c'est un comble de mettre l'espérance en sourdine, de nous priver du nerf vital de la foi. Parce que, nous aurions reçu il y a longtemps la justification religieuse pour cesser de nous projeter et donc d'espérer.

Cet écrasement conceptuel, effectué par une institution qui a commencé vers le 5e siècle à se penser elle-même comme le règne de Dieu, a été très préjudiciable.

 

La fête de Noël ne doit plus être un verrou à l'espérance.

Car s'il n'y a plus rien à espérer, il n'y a à mon sens non plus rien à croire.

 

Oui, c'est un fait avéré que la venue de Jésus n'a pas transformé le monde comme cette profusion de phrases de Noël tente de nous le faire croire.

Si le monde a évolué, en mieux, et ce malgré l'accroissement spectaculaire des humains sur cette planète... ses structures n'ont pas changé.

 

Et pour rester dans l'esprit de nos textes du jour...Il y a toujours un profond respect voire de l'admiration pour des despotes. Il y a toujours un laisser-aller parfois admiratif pour des personnes avides et voraces toujours mis en tête d'affiche au nom de leur "succès".

La politique est encore et toujours un jeu d'initiés,  pourtant évident mais encore masqué par des prouesses de communication.

Le mensonge trouve encore et toujours son logement quelque part.

Des guerres, encore et toujours et même si la proportion de victimes de celles-ci ne cesse de diminuer.

C'est le temps où nous sommes. Le temps juste avant le temps de l'Avent.

 

Nous avons réussi, dans notre partie du monde, à révéler beaucoup de comportements déviants, à les criminaliser, crime contre l'humanité, pédocriminalité, agressions sexistes, homophobie, appel à la haine...

Mais nous sommes encore aveugles devant le fait d'accepter avec un certain fatalisme que des individus, et leurs clans, même soi disant démocratiquement élus, puissent encore et toujours entraîner les peuples dont ils ont réussi à se faire aimer, parfois passionnément, par une majorité, à des catastrophes, voire des génocides.

Si nous nous déplorons ces situations, nous ne réalisons tout de même pas encore que ce n'est pas "normal". Comme auparavant nous fermions les yeux devant d'autres déviances, là nous sommes encore en train de fermer les yeux et le futur nous éclairera sur notre aveuglement, comme notre présent a réussi à éclairer beaucoup de comportements de notre passé collectif.

 

" comment avons-nous pu laisser passer des trucs pareils" ?

 

C'est pourquoi il faut clairement affirmer qu'il y a encore un lourd besoin d'espérance et mettre en valeur que des textes bibliques sont là pour nous faire ouvrir les yeux avant tout le monde et découvrir par exemple que des termes de cette espérance sont concrètement énoncés dans les textes du jour de la période de l'Avent.

 

Aujourd'hui, le prophète Ézéchiel annonce que ce temps qui vient devra être marqué non seulement par le soin des plus faibles, de ceux qui sont perdus, mais aussi par la disparition de l'inégalité. Dans le temps qui vient, celui qui se gave au dépens des autres n'existera plus. Relisez, le texte est à peine métaphorique.

 

L'évangile de Matthieu dit à peu près la même chose, à savoir que dans le temps qui vient, il ne sera plus question de laisser tomber les gens les plus faibles. Dans le temps qui vient, il n'y aura plus aucun prétexte pour justifier cet abandon.

 L'évangile de Matthieu est vraiment dans le droit fil de ce que nous disions au début de cette prédication. Aux disciples qui pensent qu'il faut honorer le Christ du plus grand soin, Jésus répond vigoureusement qu'ils se trompent, car dans le temps qui vient- c'est à dire pour les lecteurs de l'évangile de Matthieu, bien après la mort de Jésus - le soin, donc la pratique religieuse ne se fera pas sur une figure, y compris bien aimée comme celle de Jésus, mais sur les malades, les affamés, les assoiffés, les étrangers, les prisonniers. Voilà comment l'évangile de Matthieu tente d'éviter que le pli religieux se fasse définitivement autour de la figure de Jésus. Mais il n'a pas réussi.

 

On voit donc dans ces deux premiers textes que le temps qui vient est activé par une pratique égalitaire et de soin des plus faibles et pas spécialement par une dévotion pure et désincarnée, ou une "foi seule"...

 

Mais c'est le texte de la première lettre de l'apôtre Paul aux Corinthiens qui résume tout. Et c'est celui-ci que j'ai choisi de faire résonner ce matin.

 

Nous voyons bien que le principal problème de ce temps qui met du temps à advenir, c'est le pouvoir dans le sens de la puissance. Et en français, qui est une des langues les plus intelligentes d'elle-même, l'étymologie de puissance, de pouvoir et de possession est la même.

 

Si bien que si l'on se réfère à ce fil biblique évident qui relie par exemple l'installation par le créateur du monde de luminaires dans le ciel à la place de puissantes divinités- et de leurs prêtres évidemment, mais qui va passer par le ressentiment de Caïn d'avoir été dépossédé, qui continue avec cette manifeste ivresse du pouvoir et de la possession qui a saisi David et sa fin lamentable, un fil qui peut se prolonger avec la faillite de Salomon, par la destruction d'un royaume unifié, par les déportations, mais qui se relie aussi avec le remplacement d'empires glorieux et tout puissants par d'autres empires encore plus puissants - qui sont systématiquement détruits, ce fil, ce ressort biblique auquel s'accroche un choeur incessant de prophètes en colère contre les rois, et qui va par exemple aller jusqu'au choix tactique de la non résistance peut-être voulue par Jésus mais en tous les cas appliqué par les premiers chrétiens vis à vis de l'empire romain, on voit bien que ce fil aux innombrables anecdotes contre les agissements des puissants et des puissances n'a qu'une seule origine qui n'est pas, contrairement à ce que pense le philosophe Nietzsche, un amour de la faiblesse, mais la certitude que la seule puissance est en Dieu, et tout autre prétendue puissance, royaume, n'importe quel roi qui se croit propriétaire des terres des âmes et des corps, ne sont que des usurpations, que des conséquences des effets d'un récit bien conçu et de l'ignorance générale qui favorise la soumission.

Que dire de mieux que cet extrait de cette lettre à l'Église de Corinthe ?
 

Quand il [Le Christ] remettra la royauté à celui qui est Dieu et Père, après avoir réduit à rien tout principat, toute autorité, toute puissance.
 

Difficile d'être plus explicite. Pour les premiers croyants au Christ, c'était ça l'avenir certain. Pour nous, c'est au mieux très utopique, voire dangereux.

Mais le texte de Corinthiens va encore plus loin. Ce qui nous permet de ne pas transformer l'évangile en programme politique. Qu'est-ce qu'un puissant, une puissance finalement ?

C'est simplement quelque chose qui ne peut agir sur nous et nous soumettre que par le fait qu'elle est capable d'attenter à notre vie et à la vie de nos proches, et jusqu'à nous en priver. Le pouvoir est essentiellement une menace, et il est l'ami de la mort. Il survit de la possibilité que la vie peut se perdre et qu'il vaut mieux se soumettre que de perdre non pas sa vie à soi, mais la vie des gens qu'on aime.

 

Or les premiers croyants au Christ se distinguaient parce qu'ils affirmaient que la mort avait été vaincue par le Christ lui-même dans le paradoxe de la croix (que Paul appelle "folie").

 

Vaincue la mort ! La preuve en était "eux-mêmes", toujours là, de plus en plus nombreux et fervents des décennies après la mise à mort de leur Christ. Ils se considéraient, même en étant de plus en plus persécutés, comme des preuves vivantes de leur propre foi.

Si la mort n'avait pas été vaincue, nous ne serions pas là à narguer l'empire, nous ne serions pas là à affirmer que le Christ est vivant, et nous ne serions pas aussi fervents et joyeux et communautaires et égalitaires voire même non sexistes à la mode antique, voire presque démocratiques... et j'en passe.

Les puissances voraces disparaitront parce que le véritable ennemi dit Corinthiens, celui qui " sera réduit à rien", c'est la mort.

Voilà donc ce qui nourrissait la ferveur des premiers croyants au Christ, l'anéantissement de la mort, de la peur qu'elle engendre et dont usent et abusent toutes les puissances. Mais celles-ci ne valent rien, face à celui qui à qui appartiennent, le règne, la puissance et la gloire.

Vous le répétez chaque dimanche, il va bien falloir un jour en tirer les conséquences, non ?

Même Machiavel, ou le plus fin des conseillers en communication, ne peut rien devant ce type d'espérance. À condition qu'on la ressorte des décombres théologiques.

 

AMEN

 


PASSAGE MUSICAL

Rachmaninov.mp3  (6.6 Mo)

Prélude en do# mineur de Rachmaninov, interprété par Olivier Mazal
Photo Robert Philipoussi

LA CONFESSION DE LA FOI

Confession de foi.mp3  (2.54 Mo)

Je crois en Dieu, notre Père,

créateur du ciel et de la terre.

créateur des choses visibles et invisibles.

L'Éternel règne, il est esprit, il est amour.

 

Je crois en Jésus-Christ son fils bien-aimé, notre Seigneur,

Il est venu nous apporter la lumière et le salut,

il est le chemin, la vérité et la vie,

[Et à ceci tous reconnaîtrons que nous sommes ses disciples

si nous avons de l'amour les uns pour les autres.]

 

Je crois en l'Esprit Saint,

qui est Dieu agissant dans son peuple et dans nos cœurs,

nous offrant par grâce le don de devenir enfant de Dieu.

 

Je crois au Royaume de Dieu, à l'amour plus fort que la mort,

et à la vie éternelle. Amen.


CHANT DU PSAUME 134

PS 134.mp3  (3.22 Mo)

Psaume 134. Cliquer pour agrandir

ANNONCE OFFRANDE

Itō Jakuchū Deux Gibbons Essayant d’Atteindre la Lune

Chers amis,

 

Il est maintenant fortement probable que nous reprendrons LE 6 DÉCEMBRE les cultes hebdomadaires au Temple (10H30, 18 Bd Arago, M° Gobelins, dans le 13e arrondissement de Paris). Et c'est une très bonne nouvelle, malgré le maintien drastique des consignes sanitaires et même si beaucoup d'entre nous ne prendront pas le risque de se déplacer au Temple.

De plus, puisqu'il semble que nos cultes en ligne soit bien consultés, nous allons simultanément les maintenir.
À partir du dimanche 6 décembre, il est prévu qu'un culte en ligne vous soit délivré à partir de 18H30, ce sera donc "votre culte du soir"  qui sera en ligne.

L'avantage de nos cultes en ligne, c'est qu'on y peut en partie construire sa méditation, en choisissant d'associer d'une façon personnelle, des lectures silencieuses ou à haute voix, avec les musiques, ou les oeuvres d'arts qui vous sont proposées, en choisissant de chanter ou pas les cantiques qui sont proposés, en interrompant le prédicateur pour bien comprendre ce qu'il est en train de dire! Etc !
Tout en sachant que d'autres personnes sont probablement et simultanément "au culte" avec vous et en ayant - mais comme "en vrai"- une façon différente de la vôtre de l'appréhender.

 

Cette période a un impact très considérable sur la vie de notre Église particulière. Mais notre région parisienne est aussi très fortement touchée.  On constate une lourde baisse des contributions des paroisses au "pot commun" ce qui aura pour conséquence nette que des postes pastoraux ne pourront pas être pourvus l'année prochaine, et sans doute les années suivantes. Et encore, la région parisienne, parmi toutes les régions de l'Église protestante unie de France, est la plus "favorisée".

Nous, ici,  donc, à cause de l'absence des participations aux frais de salles par des associations ou des groupes qui collaborent- d'une manière ou d'une autre - à notre projet de vie global, nous aurons de vraies difficultés. Nous ferons notre possible pour évidemment régler l'obligatoire, mais nous allons probablement devoir diminuer tout ce qui est "investissement" (matériels, soutiens divers d'activités, projets)
Les paroissiens ont bien répondu à l'appel de notre association d'entraide. Bravo et merci pour avoir pallié l'urgence.
Mais c'est le budget paroissial qui aura besoin de votre réponse, y compris extraordinaire en ce début de fin d'année.
 

Le lien à la fin de ce paragraphe vous enverra sur notre page pour les dons en ligne. Après avoir rempli le formulaire (votre don, pour être en grande partie déductible de vos impôts, doit être nominatif), vous choisissez votre mode de paiement. Paypal fait partie des options.

Merci d'avance.

 

JE CLIQUE ET JE DONNE !


PRIÈRE D'INTERCESSION

intercession.mp3  (1.67 Mo)
- Notre Père  (3.48 Mo)

Tu es l’imprévisible,
 

le vivifiant,

l’Esprit qui souffle

La flamme qui  brille toujours

au cœur de ma difficulté de vivre,

obstinée 

 

Donne moi ton silence,

 où je me retrouve

en vérité, en nudité

Fais taire en moi ce qui n’est pas de toi,

Impose silence à mes caprices,

à ma  violence à ma peur

Imprègne de ton silence mon impatience à  parler

Fais descendre ton silence jusqu’au fond de mon être,

et fais le remonter vers toi

 



William Merritt Chase Plage et Vent

Encouragement et Bénédiction

Encouragement.mp3  (1.29 Mo)
Bénédiction.mp3  (374.06 Ko)

EXHORTATION BÉNÉDICTION

 

Soyez en paix entre vous. Soutenez les faibles, Soyez patients envers tous. Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ

 

Que le Dieu de tendresse qui au matin de pâques lève Jésus d’entre les morts

Fasse lever en vous ce qui est mort et vous conduise à la vie



MUSIQUE DE SORTIE

Mozart.mp3  (9.41 Mo)

Le premier mouvement de la Sonate KV.330 de Mozart, interprété par Olivier Mazal
Fernand Khnopff Jeanne Kéfer
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