MUSIQUE
SALUTATION et LOUANGE
Je vous souhaite la bienvenue dans ce temple, frères et soeurs, où nous sommes venus pour nous retrouver au nom de Dieu et de notre Seigneur Jésus-Christ. Que chacun de vous se sente ici chez lui pour ce moment où nous voulons nous mettre en présence de Dieu, écouter et méditer sa parole.Avant toute chose nous nous rappelons la certitude de la bonne nouvelle de l'Évangile et de la grâce: Que chacun de nous reçoive de lui : la vie, la joie profonde et la paix parfaite, qui seules viennent de Dieu.
Seigneur, tu as dit que "là où deux ou trois seraient rassemblés en ton nom, tu serais avec eux".
Nous sommes ici pour entendre ta parole,
Seigneur, sois au milieu de nous !
PS 18
Je t'aime Seigneur,
toi qui es ma force, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, la force qui me sauve, ma haute retraite.
Je m'écrie: loué soit le Seigneur !
Tu élargis le chemin sous mes pas, et mes pieds ne chancellent point.
Tu m'as mis au large, tu m'as délivré, à cause de ton amour pour moi.
MUSIQUE
REPENTANCE
Regardons nous-mêmes devant Dieu.
Dieu vivant, nous regrettons de n’être pas, devant toi, débordants de joie en ce jour où nous célébrons la résurrection de ton Fils.
Trop souvent, nous vivons, agissons et pensons comme si Jésus-Christ n’était pas ressuscité,
comme s’il ne nous avait pas délivrés de tout ce qui nous accable.
Trop souvent nous préférons nos succès à ta victoire, et nous restons soumis à nos désirs et à nos passions. Nous nous montrons égoïstes et vaniteux.
Nous ne savons pas suffisamment t’aimer et aimer nos frères.
O notre Dieu, change nos cœurs! Nous ne pouvons les changer nous-mêmes…
Comme tu as réssuscité ton Fils, fais de nous des créatures nouvelles, capables d’aimer et de servir. Transforme-nous à l’image de ton fils Jésus-Christ.
Donne-nous la joie de vivre dans la foi! Amen.
PARDON
Nous suivrons le début du Psaume 116 pour recevoir de Dieu la promesse de sa bienveillance indéfectible pour nous :
1 J'aime l'Éternel, il entend le cri de ma prière ;
2 il incline son oreille vers moi ; toute ma vie, je l'invoquerai .
3 J’étais pris dans les filets de la mort, retenu dans les liens de l’abîme, j’éprouvais tristesse et angoisse ;
4 Mais j’ai invoqué le nom de l'Éternel : "O Éternel, je t’en prie, délivre-moi !"
5 L'Éternel est justice et pitié, notre Dieu est plein de tendresse ;
6 L'Éternel défend les petits : j'étais faible, il m'a sauvé.
7 Retrouve ton repos, mon âme, car l'Éternel t'a fait du bien.
8 Oui, Seigneur, tu as délivré mon âme de la mort, tu as gardé mes yeux des larmes, et mes pieds de la chute.
9 Désormais, je marche en présence de l'Éternel sur la terre des vivants.Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit.
VOLONTÉ DE DIEU
Faites vous par amour les serviteurs les uns des autres. Toute la loi se résume dans cette seule parole : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même".
Le fruit que porte l'Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi.
PRIÈRE D'ILLUMINATION
Avant d'ouvrir la Bible, prions Dieu, avec le Psaume 119
10 Seigneur, je te cherche de tout mon cœur : garde-moi de fuir ta volonté !
11 Dans mon cœur je conserve tes promesses, pour ne pas faillir envers toi.
12 Toi, Seigneur, tu es béni : apprends-moi ta Parole !
13 Je fais repasser sur mes lèvres chaque décision de ta bouche.
14 Je trouve dans la voie de tes exigences plus de joie que dans tous les trésors.
15 Je veux méditer ta Parole et contempler de mes yeux tes sentiers.
16 Je trouve en tes commandements mon plaisir, je n'oublie pas ta parole.
LECTURES
PSAUME 4
Jusqu’à quand aimerez-vous ce qui est creux,
rechercherez-vous le mensonge ? Pause.
4 Sachez que le Seigneur distingue celui qui lui est fidèle ;
quand je l’invoque, le Seigneur entend.
5 Agitez-vous, mais ne péchez pas ;
parlez en votre cœur, sur votre lit,
puis taisez-vous. Pause.
6 Offrez des offrandes de justice
et mettez votre confiance dans le Seigneur.
7 Beaucoup disent : Qui nous fera voir le bonheur ?
Fais lever sur nous la lumière de ton visage, Seigneur !
8 Tu mets dans mon cœur plus de joie
qu’au temps où abondent leur froment et leur vin.
9 Aussitôt couché, je m’endors en paix,
car toi seul, Seigneur, tu me fais habiter en sécurité
Luc 7.11-17
11Ensuite il se rendit dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui. 12Lorsqu’il approcha de la porte de la ville, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle une importante foule de la ville. 13Le Seigneur la vit ; il fut ému par elle et lui dit : Ne pleure pas ! 14Il s’approcha et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te l’ordonne, réveille-toi ! 15Et le mort s’assit et se mit à parler. Il le rendit à sa mère. 16Tous furent saisis de crainte ; ils glorifiaient Dieu et disaient : Un grand prophète s’est levé parmi nous, et : Dieu est intervenu en faveur de son peuple. 17Cette parole se répandit à son sujet dans la Judée tout entière et dans tous les environs.
PRÉDICATION, par Robert Philipoussi
ATTENTION : le texte écrit, et la prédication donnée sont sensiblement différents !
Une prédication toute simple ce matin.
Le nom de la ville où Jésus et ses disciples arrivent c'est Naïm. Ca vient de l'hébreu, et ce nom évoque ce qui est doux, agréable, beau.
Pourtant, il n'y a rien de doux, d'agréable, ou de beau dans ce qu'ils trouvent, aux abords de cette ville : un cortège de deuil. Une femme, qui avait déjà perdu son mari, vient de perdre son fils. Autant dire qu'elle a tout perdu. Bientôt, et c'est la condition des femmes de cette époque, elle se retrouvera encore à l'entrée de la ville, mais elle y sera une mendiante. La grande foule qui l'entoure maintenant sera dissipée. Elle n'a plus personne, elle ne sera plus rien.
Jésus la voit et éprouve une stupéfiante émotion. La traduction française "il fut pris de pitié" ne dit pas la force de cette émotion. Il est saisi au plus profond de lui-même. Il est bouleversé. C'est ce que le texte dit. Qu'il éprouve ce que la femme éprouve. C'est ce que le texte dit: il est bouleversé comme une mère qui perd son enfant.
Et il lui dit immédiatement : ne pleure pas. Il arrive, il est bouleversé. Et il suspend la marche, la cérémonie, la douleur, les pleurs. Il suspend le temps.
Ce "ne pleure pas" est l'axe majeur de ce récit.
Le temps est suspendu.
Il ne s'écoule plus, comme les larmes de cette femme ne coulent plus. C'est un temps qui n'est plus soumis au régime normal des choses qui se suivent et s'enchaînent jusqu'à ce que ce mort soit porté en terre, que la foule se dissipe, que les larmes s'assèchent, et que la solitude et la misère s'abattent sur cette femme.
A partir de là, nous allons pouvoir recevoir 3 invitations ce matin.
La première est une invitation à arrêter le temps quand c'est nécessaire. Oh ce ne serait pas possible ? Mais si, si on le décide quand on s'aperçoit que nous sommes sur un tapis roulant qu'on imagine perpetuellement en train de nous emmener ailleurs, vers une autre chose à faire. Oui c'est possible de sortir du temps et le laisser filer. Une invitation donc à suspendre un peu notre course surtout quand par exemple tout commence à s'enchaîner négativement. Dire "stop". Contempler toute la scène de notre vie de ce moment-là, comme si elle se figeait.
Oui, j'arrête de pleurer. Et pourquoi pas ? Pourquoi tout serait toujours plus fort que moi ? " Ne pleure pas" .
Je regarde. Un moment, je cesse de chuter vertigineusement. Je ne sais pas à quoi ça sert, mais contre toute logique, contre toute programmation, oui, je cesse, moi, de contribuer à ce qui m'entraîne dans la chute. Et tant pis si c'est associal. Tant pis, si je n'obéis pas à ce que j'aurais dû, convenablement, faire, pendant ce moment-là. " Ne pleure pas".
Deuxième invitation pour nous, ce matin: Noter, retenir qu'il n'est pas nécessaire de croire, ou d'exprimer sa foi, ou de faire des actes spéciaux, pour bénéficier de Dieu. En effet : cette femme n'exprime aucune demande. Son fils, évidemment, non plus. Il n'y aucun contexte. Elle n'est pas forcément juive, pratiquante, assidue. Jésus et cette femme ne se connaissent pas. Qu'est ce que ça peut nous dire ?
Cela veut dire qu'avant de parler de la vie spirituelle, il faudrait d'abord envisager Dieu. Cela pourrait vouloir dire que la vie spirituelle, pour nous, c'est bien autre chose, infiniment plus grand et plus intense que notre pratique, nos rituels et aussinotre confession de foi. Ce ne sont pas ces actes tout de même importants qui sont le fondement d'une vie dite spirituelle. Ce récit dit et suggère que si, par exemple, l'expression de la foi est une forme de reconnaissance de ce que Dieu nous a donné, elle n'est assurément pas la condition de ce don.
Je ne sais, je l'avoue, si le protestantisme franchira le milieu du XXIe siècle. Il peut donc être important de rappeler le centre vital de ce grand mouvement spirituel qu'est le protestantisme. Ce ne sont pas les oeuvres qui sauvent, ça nous le savons. Mais ce n'est pas non plus la foi "qui sauve".
Car la foi dans cette acception là n'est qu'une oeuvre de plus. C'est la grâce de Dieu qui sauve, c'est à dire Dieu. Celui qui existe et qui n'existe pas seulement comme un prétexte pour notre vie spirituelle.
C'est la grâce de Dieu qui sauve ce jeune homme à Naïm, c'est cette grâce agréable, belle, douce qui vient réveiller l'espoir à Naïm. Ce n'est pas la foi, ni même la tristesse de cette femme. C'est cela qui pourrait encore rendre le protestantisme si impertinent face à tous les autres mouvements d'idées, face à toutes les frontières ecclésiastiques, face à lui-même souvent, face aux dogmes, face à l'établissement, dirais-je.
C'est Dieu qui sauve, c'est cette grâce de Dieu, à travers la présence de Jésus, qui sauve cette femme, puisque c'est elle qui est sauvée, plus que ce l'évangile appelle encore "le mort" alors qu'il s'assoit !
Pourtant, dans notre récit, et c'est ma troisième invitation ce matin, il est aussi question de foi. Et même il est question d'une foi, d'une confiance, absolue.
Celle de Jésus.
Qui suspend tout le cortège de la mort. Qui ordonne à cette femme d'arrêter de pleurer.
Il est animé d'une foi, d'une confiance bouleversante, aussi bouleversante que l'émotion dont il a été bouleversé, quand il a vu la scène.
Il est saisi d'une confiance totale, pour arriver déjà, à empêcher cette femme de continuer à pleurer.
Imaginons qu'il touche le brancard et qu'il ne se passe rien. Que le mort reste mort, que le mort ne s'assoit pas. Imaginez, je vous prie, la déception de cette femme, et aussi, la densité d'amertume qui sera contenue dans ses nouvelles larmes ! Avec en plus, la haine qui se propagera dans cette foule contre celui ci qui a voulu se donner en spectacle en profitant d'une situation dramatique. Qui a osé interrompre l'ordre du deuil. Imaginez, mais ce n'est pas possible car il n'y aurait donc pas eu de récit. L'existence de ce récit c'est comme l'existence de ce Dieu qui sauve.
Mais Jésus a la foi, il est possédé de cette confiance, à un tel degré qu'il arrive à suspendre le déroulement du deuil, dans une telle densité, qu'il ne doute pas, du tout, de ce qui va se produire. De ce que Dieu va faire, ici , à Naïm, maintenant, et à travers lui.
Jésus dans ce récit est empli de la foi même de Dieu, de la confiance même de Dieu.
Ce qui est mis en valeur dans notre récit, ce n'est pas la foi des humains, mais la foi de Dieu.
Pour que la foi se transforme en grâce, il fallait suspendre l'enchaînement des étapes du rituel. Il fallait créer un "moment suspendu". Il fallait un " ne pleure pas" suffisamment convaincu pour cette femme cesse effectivement de pleurer. Il fallait tout suspendre pour que la grâce de Dieu se fraye un chemin, s'infiltre dans le mécanique déroulement de la fatalité.
En conclusion, je nous invite simplement à nous ouvrir, ou à nous ouvrir de nouveau à ceci : Dieu sauve par grâce et rien ne conditionne cette grâce. Mais d'après ce récit, son flux pourrait être obstrué. Par tout ce que nous aurions pu organiser qui ne laisse pas passer, cette grâce. Qui ne lui laisserait aucune brèche, aucun moment.
Alors oui, sortons des enchainements de vie quand c'est nécessaire. Suspendons nos pleurs même si c'est a -normal. Et laissons la venir, cette grâce de Dieu qui vient nous sauver.
Ensuite, viendra peut-être le temps de l'expression de notre propre confiance, ensuite viendra peut-être le temps de la reconnaissance, et ce sera bon, pour nous.
Mais le plus important n'est pas là. Il vient d'avant. C'est Dieu.
AMEN.
CONFESSION DE FOI
Nous croyons en Dieu,
le Père tout puissant créateur du ciel et de la terre, le seul Dieu.
Il est Esprit, il est amour.
Nous croyons en Jésus-Christ,
le fils de Dieu, le seul sauveur.
Il est venu vivre, annoncer et guérir,
Aujourd’hui et pour toujours, il est présent parmi nous.
Sa parole dévoile la vérité et cette vérité nous rend notre liberté
Nous croyons en l’Esprit-Saint,
qui se mêle à notre souffle
et qui nous donne la foi et de l’espérance
MUSIQUE
ANNONCE OFFRANDE
Voici maintenant le moment de l'offrande qui nous permet de témoigner à Dieu notre reconnaissance pour sa grâce qu'il nous offre gratuitement. Que notre geste soit à la mesure de la partie de nous mêmes que nous voulons consacrer au Seigneur.
DONNER EN LIGNE
PRIÈRE D'INTERCESSION
O Dieu, Père de notre Seigneur Jésus-Christ, notre Père, tes mains se sont ouvertes pour nous, et nous voulons t'en bénir.
Pour la communion de l'Église où ton amour nous accueille et nous unit, Seigneur, nous te bénissons.
Pour ta parole vivante: lumière, nourriture et vie, que ton amour nous a dispensée, Seigneur, nous te bénissons.
Pour cet être nouveau que tu viens de dresser en nous vers ton Royaume et ta justice, pour cette oeuvre de ta seule grâce, Seigneur, nous te bénissons.
Et maintenant, nous voulons te prier, remettre entre tes mains tous ceux que l'amour du Christ a confiés à notre amour.
Pour nos bien-aimés, pour tous ceux que nous te nommons à cet instant dans le secret de nos coeurs, nous te prions: Seigneur, sois avec eux.
Pour tous les hommes, en particulier les douloureux, les solitaires, les accablés au coeur lourd, nous te prions: Seigneur, sois avec eux.
Pour notre peuple, pour tous les peuples dans leur marche prophétique vers la Patrie fraternelle, nous te prions: Seigneur, sois avec eux.
Pour notre Église et pour toutes les Églises, pour ceux qui savent ton amour, pour ceux qui te cherchent, pour ceux qui te méconnaissent, nous te prions: Seigneur, sois avec eux.
Et tous nos coeurs, unis dans la même foi en toi et la même consécration à ton service, élèvent vers toi, dans la communion de l'Église universelle, la prière totale:
Notre Père...
EXHORTATION ET BÉNÉDICTION
On t'a dit, ô homme, ce qui est bien et ce que l'Eternel demande de toi: c'est de faire ce qui est juste, d'aimer la miséricorde et de marcher humblement avec ton Dieu.
Que l'Éternel vous bénisse et vous garde; que le Dieu de Jésus-Christ tourne sa face vers vous et vous donne la paix du coeur et les trésors que personne ne peut vous ravir.
Allez en paix, chers frères et soeurs. Que Dieu demeure avec vous et avec les vôtres, avec les présents et avec les absents, avec les vivants et avec les morts, pour le temps et pour l'éternité.
MUSIQUE