ORGUE
Psaumes 128.1-2
1 Chant des montées. Heureux quiconque craint le SEIGNEUR et suit ses voies ! 2 Tu jouis alors du produit de ton travail ; heureux es-tu, le bonheur est pour toi !
CHANT DU PSAUME 61, les 6 strophes (apprentissage)
PRIÈRE DE CONVERSION
Nous nous tournons vers notre Dieu, avec le Psaume 19
13Qui peut connaître ses erreurs ?Pardonne-moi les fautes que je ne vois pas !14Éloigne-moi des orgueilleux, qu’ils n’aient aucune influence sur moi !Ainsi je serai sans défaut, on ne pourra pas m’accuser de faute grave.15Qu’elles te fassent plaisir, les paroles de ma bouche et les pensées de mon cœur,SEIGNEUR, mon solide rocher, mon défenseur !
DECLARATION DU PARDON
Avec le prophète EZECHIEL
"Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf ; j’enlèverai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon propre Esprit, je vous ferai marcher selon mes lois" (Ézéchiel 36,26-27).
CHANT DU PSAUME 67A, les deux strophes
(DEBOUT)
VOLONTÉ DE DIEU (lecteur)
écoutons la volonté de dieu philippiens chapitre 4
4.4 Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous.
4.5
Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche.
4.6
Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.
4.7 Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus Christ.Voici ce que Jésus-Christ nous donne comme chemin pour vivre et pour vivre heureux :
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence.
C'est là le premier et le grand principe,
et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Merci, ô Dieu, pour ce chemin juste et bon.
BREF PASSAGE D'ORGUE
PRIÈRE D'ILLUMINATION ( lecteur)
Avant d'ouvrir la Bible, prions Dieu, avec le Psaume 119 beth :
10 Seigneur, je te cherche de tout mon cœur : garde-moi de fuir ta volonté !
11 Dans mon cœur je conserve tes promesses, pour ne pas faillir envers toi.
12 Toi, Seigneur, tu es béni : apprends-moi ta Parole !
13 Je fais repasser sur mes lèvres chaque décision de ta bouche.
14 Je trouve dans la voie de tes exigences plus de joie que dans tous les trésors.
15 Je veux méditer ta Parole et contempler de mes yeux tes sentiers.
16 Je trouve en tes commandements mon plaisir, je n'oublie pas ta parole.
MARC 10, 35-45 (lecteur)
Et Jacques et Jean, fils de Zébédée, s'approchent de lui, en disant : Maître, nous voudrions que tu nous fasses ce que nous te demanderons. Et il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ?
Ils lui dirent : Accorde-nous que nous soyons assis l'un à ta droite, et l'autre à ta gauche dans ta gloire. Et Jésus leur dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je bois, ou être baptisés du baptême dont je suis baptisé ? Ils lui dirent : Nous le pouvons. Mais Jésus leur dit : Vous boirez la coupe que je bois, et vous serez baptisés du baptême dont je suis baptisé ; mais quant à être assis à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de le donner, mais cela est donné à ceux à qui cela a été préparé. Et les dix ayant entendu cela, se mirent à s'irriter contre Jacques et Jean. Et Jésus, les ayant appelés à lui, leur dit : Vous savez que ceux dont on pense qu'ils gouvernent les nations, les asservissent, et que les grands d'entre eux exercent sur elles leur puissance. Il n'en est pas ainsi parmi vous ; au contraire, quiconque voudra être grand parmi vous, sera votre serviteur ; et quiconque voudra être le premier d'entre vous sera l'esclave de tous. Car aussi le fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.
PRÉDICATION
Une prédication particulière ce matin, car elle va correspondre à un article signé par moi et publié cette semaine et sur le même extrait de Bible dans un hebdomadaire, lequel article a été partiellement rendu incompréhensible dans sa mise en page et ses caviardages. Ma première motivation aura donc été d'en sauver quelque chose, après que 10heures de travail gratuit n'avaient pas été respectées. Mais la difficulté pour le reprendre dans une prédication est le style, et aussi la structure, car une écriture pour l'écrit n'est pas une écriture pour l'oral, et c'est un mode de travail complètement différent, mais voilà, puisque cet article avait été déjà écrit, l'exégèse déjà faite, je n'arrivais pas à refaire, artificiellement, l'ensemble, si bien qu'aujourd'hui, ce ne sera pas la même forme, ni le même plan qu'usuellement. Je sais bien que ce genre de considérations semblent des subtilités face aux lourds problèmes du monde et aussi ceux de nos existences ,... mais pourquoi pas, pour une fois, partager les micro drames d'un prédicateur lambda, mais aussi faire une sorte de teasing, comme on dit, ou en français une mise en appétit pour notre nouveau cycle d'atelier de prédication qui ouvrira ses portes numériques après les vacances de la Toussaint, et déjà préparer l'étude des rapports conflictuels entre l'écrit et l'oral, cultures de l'écrit et cultures de l'oral. Problèmes particulièrement saillants dans nos Écritures bien sûr, mais aussi par exemple au coeur déjà d'une campagne électorale, ou des expressions cinglantes commentent ou retweetent des saillies vocales faisant reculer les limites de l'infâmie. J'aurais pu ne pas faire cette introduction, mais hélas elle vient d'être commise.
Notre texte de ce dimanche, comme celui de dimanche dernier, fait partie des récits qui peuvent faire le miel d'un interprète, parce qu'encore une fois, il est empli d'astuces diverses. Nous en relèverons quelques unes, avant de nous attarder sur une piste à explorer plus profondément : celle de la critique non pas du fait d' "être grand ou le premier" (ou d'être considéré comme tels) mais celui tout simplement de vouloir l'être pour rien, c'est-à-dire pour soi. Et enfin, nous nous focaliserons sur un mot, le mot " rançon" qui se trouve à la fin de notre récit.
Cette thématique de la critique de vouloir être grand ou le premier se retrouve, sous des formes diverses dans les quatre évangiles. Le plus semblable des parallèles de notre récit se trouve dans l'évangile selon Matthieu (chapitre 20), mais un personnage s'y ajoute : celui de la mère de Jacques et de Jean qui vient voir Jésus pour la même demande (bien placer ses fils).
Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de lui avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Ce qui produit un effet comique, probablement anachronique, quoique cette dame s'adresse à Jésus en lui disant "Ordonne !", ce qui décuplerait le comique puisque ce faisant, elle se permet elle-même de donner un ordre à Jésus.
Il lui dit : Que veux-tu ? – Ordonne, lui dit-elle, que mes deux fils que voici s’assoient l’un à ta droite et l’autre à ta gauche dans ton royaume.
L'évangile de Luc (chapitre 22), reprenant le même thème, parle à propos des discipes les disciples d'une émulation - s'agit-il d'une "saine" émulation ? , et ironise aussi sur les ainsi appelés "bienfaiteurs" que seraient ceux qui assujettissent les nations.
Les rois des nations les dominent en seigneurs et ceux qui exercent l’autorité sur elles se font appeler bienfaiteurs.
Au chapitre 13 de l'évangile selon Jean, nous retrouvons le même thème, mais dans un contexte différent: le geste, ou devrait-on dire, le "sacrement potentiel" du lavement des pieds.
Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres
Voilà donc un problème bien signifié dans tous les évangiles, et évidemment dans les communautés qui en étaient les destinataires, bien des années après la vie de Jésus (jusqu'à aujourd'hui hélas).
Dans notre récit du jour, après que les deux frères ont exprimé leur voeu, Jésus leur rétorque immédiatement: " Vous ne savez pas ce que vous demandez". Ce qui fait tout de suite penser à la fameuse phrase de Jésus sur la croix dans Luc (chapitre 23) " Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu'ils font". Le verbe grec employé ici et dans Luc, signifie aussi bien "voir" que "savoir", c'est-à-dire qu'il désigne une véritable perception mentale, bien au-delà d'un savoir rationnel. Jésus leur signifie donc qu'ils sont aveugles ou aveuglés. S'enfonçant dans leur cécité, après que Jésus leur a demandé à son tour s'ils sont capables, en substance, de subir les épreuves qu'il devra subir, nos deux disciples répondent effrontément "nous le pouvons".
À ce moment du récit, l'interprète saisit bien qu'il s'agit d'une attirance vers le pouvoir et vers la grandeur et la primauté qu'il est censé conférer.
Mais c'est aussi un point de bascule vers la suggestion d'une éthique qui va plus loin que la simple dénonciation du pouvoir. Jésus leur dit " vous voyez (savez) que ceux dont on pense qu'ils gouvernent les nations, les asservissent (...) ". Le sous-entendu est ici : "Ça, vous êtes bien capables de le percevoir, n'est-ce pas?".
L'assemblée des disciples, et bien entendu l'Église qui suit, ne devra pas devenir un lieu où s'exercera un tel fonctionnement. Mais elle ne sera pas non plus le lieu où l'on refoulera cette volonté ou ce désir de pouvoir, car l'Église "doit" pouvoir. Mais cette volonté là, naturelle, devra être réorientée vers le service de tous et avec deux échelons: celui qui "voudra" être grand sera le serviteur de tous, et celui qui "voudra" être le premier sera l'esclave de tous. Le problème n'est donc plus le pouvoir, la grandeur ou la primauté, mais la volonté de ces privilèges quand elle n'aspire qu'à satisfaire, illusoirement, sa propre personne, dans un mépris du bien commun.
Venons-en pour finir et aussi ouvrir cette prédication à ce mot : RANÇON
Qui est la raduction du mot grec "λύτρον, ου" (lutron) , du verbe "λυω " (luo) qui signifie : délier.
On aperçoit ici le pouvoir du fils de l'homme, qui n'est pas simplement, comme l'est une rançon, un dépôt en échange d'une restitution, mais une action bienfaisante car "défaisante" de liens qui empêchaient de vivre. Quels sont ces liens, ou ces chaines ? On en voit dans notre texte: les liens qui enserrent des disciples (et leur mère) possédées par leur "hubris" (c'est-à-dire une confiance en soi totalement exagérée).
Ainsi, les chrétiens, qui ont assimilé la prophétie du Fils de l'Homme souvent citée par Jésus, à la figure du Christ, n'ont pas à rechigner devant un travail de libération de leurs entraves toxiques pour eux et pour leur entourage quand ils s’aperçoivent que ces liens invisibles sont autre chose qu'eux-mêmes.
Mais il faut aussi remarquer que lors de la guérison d'un para-lytique ( παρα-λυτικός), c'est à dire de celui qui est "délié de sa moitié" (donc semi paralysé), le pouvoir est ici de re-lier cette personne pour qu'elle redevienne intégrée à elle-même.
Si bien que l'on pourrait penser qu'il ne suffit pas d'être délié des entraves toxiques, mais qu'il faut aussi se relier à ce qui peut désormais nous maintenir, l'amour des prochains et de Dieu, pour éviter de vivre dans la suspension et le déséquilibre, ou de chuter.
AMEN
ORGUE
CONFESSION DE FOI (lecteur)
Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi :
Nous croyons en Dieu le Père. Nous croyons qu’Il a créé le monde pour l’homme et la femme. Nous croyons qu’Il a tout créé dans la même joie et le même émerveillement.
Nous croyons en Jésus Christ le Fils de Dieu. Il est venu chez nous et pour nous. Il a vécu comme nous, mais en allant jusqu’au bout de la vérité, de l’amour et du don.
Il est mort, il est ressuscité.
Nous croyons en l’Esprit Saint, par qui le monde reçoit la vie et l’amour. Il rend possible toute justice et toute espérance. Amen.
CHANT DU PSAUME 100B, Les 4 strophes
ANNONCES ET OFFRANDE
Voici le moment de l’offrande destinée à l’Eglise et à sa mission dans le monde. Rappelons-nous la parole de l’apôtre Paul : “Dieu aime celui qui donne avec joie.”
Père, c’est de ta main que nous recevons toute chose et toute bénédiction jour après jour. Accepte cette offrande.
Qu’elle serve à l’annonce de ton Evangile et au service de nos frères et de nos sœurs. Amen.
INTERCESSION
Permets que nous vivions toujours dans la nouveauté de l’amour qui nous unit aujourd’hui ; que nous connaissions l’harmonie.
Sois avec nous dans les moments difficiles. Fais que nous puissions désormais compter les uns sur les autres et construire ainsi une assemblée, un asile, solide et accueillant.
Tu as voulu que la vie grandisse et soit belle sur cette terre. Nous te présentons notre monde et ses souffrances. Sois avec les femmes et les hommes humiliés ou offensés, avec celles et ceux qui ont faim de pain et soif de tendresse. Que nous soyons de ceux et celles qui portent secours, consolent et font oeuvre de paix et de réconciliation. Souvenons nous de tes bénédictions. .
Nous te prions pour ceux et celles qui ont de la peine à faire face aux difficultés de la vie à l’usure du temps et à l'ennui ; viens nous rappeler qu’avec toi le pardon est toujours possible, la joie toujours promise et l’amour toujours appelé à ressusciter.
Comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons :
NOTRE PERE Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.
CHANT DU 41-18, les 3 strophes (apprentissage)
BENEDICTION DE L’ASSEMBLEE
Recevons la bénédiction de la part de Dieu :
Le Dieu de l’espérance vous comble de toute joie et de toute paix afin que vous débordiez d’espérance, par la puissance du Saint-Esprit.
ORGUE
Accompagnements des cantiques de ce jour et partitions à télécharger en pdf
PS_061.mp3 (3.55 Mo)
PS_100B.mp3 (2.3 Mo)