SALUTATION
Merci au Seigneur pour cette semaine écoulée, pour tout ce qu'elle nous a appris, pour tout ce qu'elle nous a pris et qui nous encombrait. Une semaine en ta présence. Merci de donner cette nouvelle semaine pour apprendre et comprendre mieux ce qu'être ton disciple veut dire. Puissions nous dans cette semaine qui vient, accomplir ce que nous avons à faire pour réveiller le sens de notre existence.
CONFESSION DE FOI, lue par Nicolas Bonnal
J'ai confiance en Jésus de Nazareth.
Il est le seul Sauveur et Maître.
Il a été l’homme véritable,
comme nul homme ne peut l’être par lui-même.
Il est mort sur une croix pour les autres et pour le monde,
comme pour moi.
Il est ressuscité.
Il est présent en chacun de nous.
Il agit dans l’histoire grâce aux hommes et aux femmes,
et veut créer avec eux, avec elles
un univers réconcilié dans l’amour.
Ainsi, je ne crois à la fatalité
ni de la guerre, ni de la haine,
ni de la mort, ni de la catastrophe,
parce que je crois que Jésus libère l'homme et la femme, pour des décisions libres.
Grâce à lui, Dieu a un visage, il a un nom, celui de père
Grâce à lui, ma vie a un sens, l'univers aussi
Pour le monde et pour moi, j'espère en Jésus de Nazareth.
Il vient.
CANTIQUE
Prédication
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JEAN 15
14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. 15 Je ne vous appelle plus serviteurs parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son seigneur, mais je vous ai appelés amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père. 16Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et je vous ai établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure. Alors, ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. 17Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
Nous nous trouvons dans la dernière partie de l'Évangile de Jean, dans une section souvent intitulée "les discours d'adieux". Ces paroles, que nous entendons régulièrement, peuvent nous plonger dans un certain inconfort, puisque nous ne savons pas si elles nous placent dans la position de celui ou celle qui écouterait clandestinement ce que le Christ dit à ses disciples - et donc qui serait dans une démarche de "savoir", ou si nous sommes, en écoutant ces paroles, des disciples potentiels.
Je me place résolument dans la seconde hypothèse, puisqu'il n'y aurait eu que peu d'intérêt à composer un évangile uniquement pour relater des faits... Un évangile qui serait uniquement dans le quoi, et pas dans le comment. Et c'est évidemment le "comment" qui inspire une démarche d'appropriation spirituelle.
Et cette partie de discours est capable de nous faire jeter un regard sur nos Églises, pour ceux et celles qui en sont membres et /ou se questionnent sur ce qu'est ou devrait être une "Église"
Déjà, cette affirmation " je ne vous appelle plus serviteurs" (ou en traduction moins politiquement correcte: "esclaves"), c'est une déclaration d'affranchissement. C'est la fin définitive du mode hiérarchique propre à beaucoup de religions instituéed. Si la devise anarchiste est " ni Dieu, ni Maître", une devise chrétienne serait " Dieu, mais non pas comme maître".
Je vous appelle "amis", dit Jésus dans une de ces dernières paroles.
Alors évidemment, on peut directement tomber dans un registre sentimental et se mettre à chanter de jolis cantiques qui considèrent que Jésus est notre ami...Mais si on suit un peu trop cette pente légèrement glissante, on risque d'être considéré comme des personnes dotées d'un ami imaginaire. Or, à un certain âge, on ne peut plus vraiment se le permettre !
Il ne faut pas déconnecter cette affirmation de Jésus du commandement final, propre à l'évangile de Jean : " ce que je vous commande c'est de vous aimer les uns les autres". C'est-à-dire, d'être des amis les uns des autres. Ah tiens donc. Aussi bien "nous aimer les uns les autres" cela nous semblait faisable, du moins ça ne mangeait pas de pain...Mais être amis ?
Ce n'est pas le moment ni le lieu ici d'indiquer les différentes façons d'envisager l'amour ou l'amicalité dans l'antiquité hellénistique. On peut tout de même rappeler succinctement qu'il existe trois notions, l'Eros, la Philia, et l'Agape. Trois notions qui peuvent déborder l'une sur l'autre (et qu'un certain christianisme, platonique, a voulu trop bien distinguer). L'Eros c'est ce "Daïmon" (ou ce génie) qui fait s'attirer les êtres, et on va dire que la Philia et l'Agapè se distingueraient uniquement dans le fait que la Philia est basée un pur échange réciproque, et l'Agapè est un mouvement réciproque mais sans condition de part et d'autre. Regardez autour de vous, vous avez des amis avec qui vous aimez bien sortir, faire des choses que vous aimez en commun, et d'autres amis encore plus profonds, envers qui votre jugement est suspendu, dont vous savez qu'ils ne pourront jamais vous décevoir. Et vous ne savez pas pourquoi vous le savez !
Le problème en Église, une fois qu'on a aboli l'esclavage c'est à dire, toute forme de système hiérarchique contraignant, c'est qu'on s'estime heureux de se considérer comme frères et soeurs les uns des autres et basta. Grave erreur.
Alors certes, découvrir qu'autrui est un frère (ou une soeur) c'est déjà bien. Mais c'est la base. En fait, c'est juste la réalité. Nous sommes, croyants ou pas tous issus d'une même origine. Et le reconnaître est sain. Mais on sait bien qu'être frère ou soeur n'implique pas finalement grand chose. Le livre de la Genèse d'emblée nous prévient. Caïn tue son frère Abel. Et presque tout le monde a pu le vérifier, ce que font frères et soeurs, c'est se disputer l'héritage, quel qu'il soit. Cette bataille on va dire "fraternelle" dure depuis que le monde est monde, et elle est la principale ressource des guerres de religions, des guerres de territoires et de tous les conflits, même non violents, quand par exemple, en Église on se querelle et on maugrée sur la définition et le fonctionnement que devrait avoir l'Église.
Donc, en rester au stade primaire de la fraternité, je dirais, pour une Église, c'est vraiment la moindre des choses.
Ce que Jésus demande à ses disciples c'est de devenir amis les uns des autres. Et ça, bien entendu, nous en sommes tous très loin. C'est pour cela que nos Églises pleurent souvent, c'est pour cela qu'elles ne sont pas tout le temps très attirantes.
Il y a des frères ennemis. Il n'y a pas d'amis ennemis.
Comment faire ? Oh c'est simple, c'est tout regarder différemment et tout ré-envisager
CANTIQUE
PRIERE
« L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement »
Nous sommes invités dans notre prière à rendre claire dans nos coeurs cette affirmation des Psaumes, à nous qui pourrions ne pas en avoir mesuré la force, ou être passé pour nous même à côté de cette proposition gracieuse.
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« L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement »
Nous sommes invités maintenant à songer à tous ceux que nous n'avons pas voulu voir, qui avaient le coeur brisé, qui avaient l'esprit abattu. Si nous sommes passés à côté, nous demandons au Seigneur de nous offrir le pardon.
ENVOI
ENVOI
Cette question est posée par PAUL au Seigneur dans le livre des ACTES. Il dit :
«Que veux-tu que je fasse?» (Ac. 9:6)
Nous, demandons au Seigneur ce qu'il voudrait que nous fassions, dans l'esprit des commandements rappelés par Jésus, aimer Dieu de tout son être, notre prochain comme nous même et nous aimer les uns les autres
AMEN