Des mots sur les images
Depuis plus de dix ans le groupe Pro-Fil de la Maison Fraternelle parle du monde à travers le cinéma
Oui, j’ai oublié la date exacte, mais, sûr de sûr, cela fait plus de dix ans que, mois après mois, dans le cadre de l’association Pro-Fil, un petit groupe de cinéphiles se retrouve à la Maison Fraternelle pour analyser, commenter, disséquer… et parfois s’étriper sur des films. (groupe petit au début, sept ou huit, aujourd’hui cela frôle les quarante).
« Pro-Fil », c’est quoi ?
C’est une association d’origine protestante (le nom signifie Protestants-Filmophiles) fondée par le pasteur Jean Domon en 1992, et qui — pour citer son fondateur — « entend promouvoir, comme témoins de notre temps, les films dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain ».
Depuis 1992 l’association a bien grandi, avec des groupes en plusieurs endroits du territoire national : Dieulefit, Marseille, Montpellier, Mulhouse, Toulouse… et région parisienne, où l’on recense trois groupes : Maison Fraternelle, Plaisance, Issy-les-Moulineaux.
On y fait quoi ?
Le menu habituel, c’est la réunion mensuelle — à la Maison Fraternelle, un lundi par mois de 19H30 à 22H30 —. On y débat de deux films passant en salle et choisis à la réunion précédente. Au mois de mars 2016, les films retenus étaient ainsi Les innocentes de Anne Fontaine et Nahid de la réalisatrice iranienne Ida Panahandeh.
A côté de la cantine mensuelle, il y a les banquets cinématographiques : soirées particulières, journées d’étude, séminaires : en avril de cette année, un week-end réunissant les trois groupes Ile-de-France est organisé au Rocheton sur le thème « Le cinéma africain », tandis qu’en septembre tous les Profiliens de l’hexagone se retrouveront à Paris pour un séminaire consacré à la façon dont le cinéma rend compte des crises de notre société.
Car le but de Pro-Fil c’est d’abord ça : voir dans le cinéma un miroir qui réfléchit notre monde et aide à le comprendre.
Jean Lods