Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherchait de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix ; et il est allé vendre tout ce qu’il avait, et l’a achetée.
Matthieu 13:45-46
prédication : Edith VALLEE 29 / 01 / 2022
Une perle. A seulement la nommer on voit immédiatement son éclat doux et blanc, son galbe parfait. L’imaginaire l’associe à la lune, au féminin et la peinture ancienne en pare souvent les femmes. Pour cette parabole, j’ai cueilli deux perles chacune appartenant à un tableau majeur : l’une orne l’oreille de la jeune-fille à la perle peinte par Vermeer au XVIIe siècle. Vous connaissez le portrait. Un bandeau bleu et un foulard jaune sur la nuque cachent sa chevelure. Elle porte une ample robe brune. A son oreille LA perle tout ronde réfléchit la lumière. L’autre perle appartient à la Vénus d’Urbino, (Urbino, une ville d’Italie) peinte du Titien au XVIe siècle. La déesse, nue,
à demi allongée, nous regarde avec insistance, disons-le, avec provocation. Elle a pour seul vêtement une perle, irrégulière, oblongue. Des deux perles, l’une se veut symbole de pureté virginale; l’autre souligne la sensualité.
Une perle sert à Jésus pour expliquer le royaume des cieux aux apôtres qui le questionnent, perplexes. Il a déjà souvent parlé de ce royaume, mais à ce jour de la parabole de la perle, les apôtres sont encore bien embarrassés. Jésus met tout en oeuvre pour les éclairer. En nombre d’abord pour varier les points de vue. L’explication du royaume par la perle s’insère dans une série d’autres, tout autant imagées. Ensuite, en démonstration par décodage : « Celui qui sème la bonne parole = le Fils de l’homme. La moisson = la fin des temps…» Pour terminer Jésus interrogera les disciples: « avez-vous compris tout cela ? » Ils répondront « oui…. »
On peut bien imaginer ce ton dubitatif, sinon, plutôt que de dire « oui » et rien de plus comme cela s’est passé, ils auraient posé des questions pour aller plus avant. Et sinon, si les apôtres étaient vraiment sûrs d’avoir tout saisi, nous ne serions pas encore en train, nous, de nous interroger aujourd’hui et demain, et encore longtemps.
Nous partons donc d’un marchand en recherche de belles perles. Voici un spécialiste vivant de son expertise. Mais pas seulement. Il est aussi en quête de beauté. Mais pas seulement. Il a quelque chose du collectionneur, la passion. Tout collectionneur vous dira qu’il existe un sens de la découverte sélective. Quand il fouille l’étal d’un brocanteur, il se dirige intuitivement là où l’attend sa trouvaille. Comme s’il existait une attirance réciproque entre lui et l’objet de sa quête. Dans la parabole de la perle il semble en effet que chacun se cherche depuis longtemps, l’être humain et la perle. Tout le contraire du hasard. Une fois la découverte faite, une perle de grand prix, c’est le spécialiste qui parle, il prend une décision risquée, vendre tous ses biens pour l’acquérir. Toujours en terme d’évaluation, puisque tel est le langage du marchand, cette perle vaut plus que tout, il en est certain.
Faut-il une âme de chercheur pour découvrir le royaume de Dieu ? Pour répondre, mettons en regard ce texte de la parabole de la perle et le texte précédent, dit, parabole du trésor caché.
Je la lis : « Voici à quoi le royaume des cieux est semblable : Un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a trouvé le cache de nouveau, et dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a pour acheter ce champ-là ». Le trésor se révèle ici peut-être au hasard d’un coup de pied dans une motte de terre, un coup de pied pour rien, pour le plaisir, sans que l’homme ait cherché de quelque manière à découvrir quoi que ce soit.
Première remarque : les deux narrations situées entre deux extrêmes, d’un côté soudain le hasard, de l’autre, une recherche ciblée depuis longtemps, induisent ceci : la découverte survient de toutes les manières possibles.
Deuxième remarque : la différence de réaction immédiate chez les deux découvreurs. L’homme de terrain est empli de joie, le marchand, lui, plutôt traversé par une illumination ; une évidence lui est apparue, qui n’est pas nommée. On en voit seulement la conséquence, l’achat de la perle, coûte que coûte. L’un privilégie l’émotionnel, l’autre le cérébral. Finalement, il pourrait bien y avoir autant de textes sur la découverte du royaume des cieux que d’humains. ( Ce qui ferait une très, très grosse bible.)
Cependant, dans un second temps, ces hommes si différents réagissent de la même façon, bouleversés au point de vendre tout pour acquérir, qui le trésor, qui la perle.
Que représentent alors le trésor, la perle ? Jésus ne dit pas qu’il s’agit de Dieu, bien que Dieu dans la tradition Juive Dieu soit toujours caché comme l’est ici, le trésor. Avec les paraboles du trésor caché et celle de la perle, il s’agit, dit Jésus, du royaume de Dieu. Plus précisément, c’est la trouvaille par un homme d’un trésor ou d’une perle rare qui symbolise le royaume de Dieu. Le royaume, c’est rencontrer Dieu, et je dirais, ne plus le quitter.
Oui, une sacrée trouvaille. La parabole ne donne aucune information sur l’origine du trésor. Mais sur celle de la perle, nous avons quelques connaissances.
D’où vient une perle, rapportée par une pêcheuse ou un pêcheur descendu en apnée au fonde l’eau ?Elle nait d’une rencontre entre un animal, un crustacé, l’huître et un élément minéral, le plus souvent un grain de sable. Le grain pénètre le manteau délicat du mollusque et le gêne.
Toute sa vie, l’huitre va sécréter de la nacre autour du corps étranger, des milliers de couches de nacre pour parvenir à une rondeur parfaite, merveille du vivant. L’histoire d’une perle raconte une lente élaboration bio synthétisée au fond de l’eau, comme si la douceur et la tendresse de la nacre constituaient la meilleure réponse possible à la blessure initiale.
Et si la perle symbolisait à son tour la métabolisation de l’être humain ? En effet, voici le marchand de perle transformé, illuminé au point de changer son système de valeur, car pour lui rien ne vaut autant que la perle. Et on se doute que s’il avait possédé plus de biens, il les aurait encore vendus pour cette perle parce qu’il aurait été gagnant de toutes façons, on n’est pas marchand pour rien. Qu’a-t-il gagné ?
Il y a un avant et un après LA perle. Si l’on se sentait, excusez-moi du peu, une huître, c’est véritablement un choc que d’apprendre, ceci : on peut un jour tenir entre ses mains la perle la plus précieuse du monde. Par le rayonnement de la perle en sa possession, le marchand acquiert à ses propres yeux une valeur unique, extrêmement précieuse. L’éclat du trésor produit le même effet chez l’homme de terrain. Evidence lumineuse pour le marchand, joie pour l’homme de terrain. Cela fait penser à une prise de conscience soudaine, comme cela arrive lors d’une psychanalyse réussie, lorsque survient l’insight.
On appelle insight, le moment où allongé sur le divan le patient est soudain en face d’un pan de sa vie jusqu’alors inconnu, il le voit en cohérence avec le reste, il saisit qui il est vraiment. Il se sent alors habité d’une force qu’il ignorait, du moins pas de cette façon-là, le sentiment immense de la liberté. Les nœuds qui empêchaient d’avancer sont défaits.
Dans la parabole, il est aussi question d’insight. Tout vendre, se défaire de l’attachement aux choses devenues toutes insignifiantes, exprime un changement de regard sur soi radical.
Il a fallu découvrir pour l’un un trésor et pour l’autre une perle, il leur a fallu toucher du doigt l’existence du royaume du ciel pour approcher le monde autrement. Comment précisément ? Se sentir précieux, en cohérence ou solidarité avec tous les vivants. Avec tous les vivants ? Oui, car si l’importance de mes possessions qui exprimaient la valeur sociale des personnes vole en éclats, alors mon regard sur les personnes et tous les êtres qui peuplent l’univers change aussi.
En psychanalyse, l’insight, cette illumination, ne pourrait se produire sans lien étroit avec le psychanalyste. De même, ce qui est advenu au marchand de perle ne saurait se manifester sans la présence de Dieu.
Et que voit-on encore dans les paraboles au-delà de la joie et de l’illumination ? Au-delà, il est question de chemin de liberté. En veut-on une preuve ? Examinons la conjugaison des verbes. Dans la parabole du trésor caché, on voit l’homme de terrain donner un coup de pied dans un motte de terre, il cache jalousement sa découverte, on se chauffe à sa joie peut-être contemplative, il va vendre ses biens. On ne quitte pas le temps présent. Le marchand, lui, cherchait des perles. Imparfait. En ayant trouvé une de grand prix, c’est fait, nous sommes toujours au passé. Il s’en est allé vendre. On ne le voit plus. Mais où est-il passé ? Volatilisé. Ailleurs. Insaisissable, en route vers un monde dont on ignore tout. L’aventure, quoi.
Imaginons : cet homme auparavant passionné par la beauté des perles maintenant qu’il ne peut découvrir mieux que sa perle, maintenant qu’il a changé de regard sur lui et sur les autres, voilà, il s’est mis en quête de solliciter la beauté dans le monde. Beauté qui va du geste d’accueil à la guerre contre l’injustice. (Je dirais même, ce marchand de perle pourrait être féministe). Il sollicite la beauté dans la vie au fur et à mesure de ses rencontres, malgré ses contradictions et ses chutes, malgré la violence et la misère qui l’entourent.
Avec comme ressource et comme don le sentiment d’être précieuse, libre et joyeuse², sa vie se met en cohérence avec l’aspiration qu’il vient de découvrir, participer au royaume de Dieu.
A s’ouvrir à Dieu, à reconnaître son regard aimant on voit la perle au fond de l’être, perle capable de changer le monde puisqu’elle a déjà transformé le système de valeur de l’homme de terrain et du marchand. Pures jeunes-filles et Vénus lascives, vous êtes des perles à venir. Et aussi vous, Marie-Madeleine, Zachée, le samaritain, la femme adultère, ceux et celles que l’on montre du doigt et les SDF mis aux bans de la société.
A travers les yeux de Dieu, se regarder comme un être précieux, se regarder soi, nous regarder ainsi les uns les autres avec ce même sentiment, voici qui change le monde, voici comment entrer dans le royaume du ciel sur terre.
Mais le règne du ciel, qui y croit vraiment ? Ne vivons-nous pas sur une poudrière ? La terre peut sauter d’un jour à l’autre et ceux qui ne croient pas au Royaume des cieux auraient eu raison. De toute façon, d’ailleurs, ils ont en partie raison. Le royaume du ciel est loin d’être construit.
J’ai envie ici de livrer un témoignage rapporté par un animateur de centre de réinsertion pour délinquants. Le voici conduisant un groupe de jeunes dans la cathédrale de Tours, édifice en pierre calcaire toujours plus ou moins en réfection, avec pour projet de montrer la beauté du travail des artisans du Moyen-Âge. Les jeunes s’avèrent incapables de concentration, plus d’une minute trente d’explication et ils s’en vont en haussant les épaules. Mieux, ils invectivent le conférencier. Certains veulent escalader les échafaudages. ( L’animateur, impuissant, les laisse faire et prie en silence pour qu’ils ne se cassent pas le cou). Enfin, tous descendent au trésor de la cathédrale non sans avoir été préparés tant bien que mal à admirer la magnificence du travail d’orfèvrerie des objets liturgiques et à en appréhender la portée symbolique. Alors, solennellement, l’animateur demande au chef des brise-fer de prendre dans ses mains un ostensoir éclatant de rayons solaires et de perles. (les perles, je ne sais pas si elles y étaient, serties comme souvent au centre, mais je les ajoute ici pour le plaisir). Le garçon hésite, puis il tient l’ostensoir longuement, avec respect. A l’issue de la visite, où en sommes-nous ? La plupart des garçons acceptent de suivre une formation pour restaurer du mobilier d’art.
On leur a fait confiance. On leur a montré, prouvé, qu’ils méritent de tenir entre leurs mains un trésor, une perle de grand prix. Ils sont précieux. Ils ont ressenti la liberté d’être autres que des brise-fer.
Ils ne le savent pas, mais ils commencent ainsi à construire avec l’animateur le collier du royaume des cieux, perle à perle. Alors, à nous !
La liturgie
ORGUE
Hyun-Hwa Cho
---LECTEURS-
LA SALUTATION
[ debout ]
(ENSEMBLE)
Il est bon de célébrer le Seigneur, de chanter à la gloire de Dieu, d'annoncer dès le matin sa bonté, sa fidélité au long des nuits
(d'après Psaume 92/3)
Frères et sœurs, amis de passage, soyez les bienvenus en sa présence.
Rassemblés par son appel, nous formons la maison du Dieu vivant.
Approchez-vous de lui, ouvrez vos cœurs à sa Parole, goûtez et voyez combien le Seigneur est bon !
(Psaume 34/9)
LA LOUANGE (ENSEMBLE)
O Dieu qui manifeste ta présence dans nos coeurs et qui nous donne le sens de la fraternité.
Pour toi la reconnaissance
Notre Dieu, qui agis en tout temps dans le monde par la puissance créatrice de ton Saint-Esprit, pour faire toutes choses nouvelles,
Pour toi la reconnaissance
Nous te rendons grâces, ô Dieu, pour la révélation de ta présence dans la création permente de notre univers
Nous bénissons ton saint nom
Pour la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la vérité sur l'erreur, pour la connaissance de ta parole prophétique qui nous libère du désespoir et de la crainte
Nous bénissons ton saint nom !
Pour la révélation de ton Règne au milieu de nous par celui qui a parlé et qui a guéri, qui s'est relevé de la mort et a ressucité notre espérance.
Pour toi notre reconnaissance
AMEN
CHANT 36, strophes 1 et 2, page 60 O Seigneur, ta fidélité
[ assis ]
LA PRIÈRE DE CONVERSION
Avec ce Psaume de David nous nous tournons vers Dieu pour lui demander son pardon et son aide pour vivre :
Écoute, Éternel, je t'appelle
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m'a redit ta Parole
"Cherchez mon visage "
C'est ton visage, Éternel, que je cherche
ne me cache pas ton visage !
N'écarte pas ton serviteur avec colère
Tu es et tu seras toujours mon secours
Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas
Dieu,
mon Salut !
Même si mon père et ma mère m'abandonnaient
L'Éternel me reçoit et me garde
Montre-moi ton chemin, Éternel
conduis-moi par des routes sûres
malgré ce qui me guette
Ne me livre pas à la merci de l'adversaire.
Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés de l'Éternel
sur la terre des vivants
CHANT 21-03, strophes 1 , page 232 Me voici
L'ANNONCE DU PARDON
Je vous le déclare, c'est la vérité - dit le Seigneur -
celui qui écoute mes paroles et qui croit en Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle. Il ne sera pas condamné, mais il est déjà passé de la mort à la vie.
Que tous ceux qui se convertissent dans la confiance c'est à dire la foi reçoivent en Jésus-Christ l'assurance de leur pardon.
CHANT 21-03, strophes 2 , page 232
[ debout ]
LA VOLONTE DE DIEU.
Ecoutons la volonté de Dieu s'achemimer quand l'apôtre Paul dit:
L’amour ne meurt jamais.
Et maintenant ces trois choses demeurent :
la foi, l'espérance, et l’amour ;
mais la plus grande de ces réalités, c'est l’amour.
Suivez l’amour. (1 Cor 13)
et se parachever par cette parole quand l'évangéliste Jean dit :
"aimez vous les uns les autres comme je vous aimés".
CHANT 21-03, strophes 3 , page 232
---EDITH---
[ assis ]
LA PRIÈRE D'ILLUMINATION
Nous prions:
Ô Eternel, au moment où nous allons méditer les Ecritures,
donne-nous d'y plonger nos visages comme dans une source inédite
qui éclaircisse nos voix, illumine nos conversations, nous autorise à parler et à écouter.
Que nous puissions nous rendre compte ô combien une telle source nous est précieuse
LA LECTURE (Lecteur? Edith ?)
MATTHIEU 13, 45 et 46
45 Voici encore à quoi le règne des cieux est semblable : un marchand qui cherchait de belles perles. 46Ayant trouvé une perle de grand prix, il est allé vendre tout ce qu'il avait pour l'acheter.
ORGUE BREF
LA PRÉDICATION
ORGUE
---LECTEURS---
[ debout ]
LA CONFESSION DE FOI (ENSEMBLE)
Nous ne sommes pas seuls,
nous vivons dans le monde qui appartient à Dieu.
Nous croyons qu’il fait le monde pour le bonheur et pour la vie;
malgré les limites de notre raison et les révoltes de notre cœur,
Nous croyons en Dieu.
Nous croyons qu’il travaille en nous par son Esprit
pour nous apporter la réconciliation et le renouveau,
Nous avons confiance en lui.
Il nous appelle à nous rassembler
pour célébrer sa présence, pour aimer et servir les autres,
pour rechercher ce qui est juste et résister au mal.
Nous proclamons le Royaume de Dieu,
Dans la vie, dans la mort, dans la vie après la mort,
il est avec nous.
Nous ne sommes pas seuls.
Nous croyons en Dieu.
CHANT 35-13, les 4 strophes , page 486, Réponds à nos prières
[ assis ]
Les annonces et l'offrande (cette dernière accompagnée à l'orgue)
LA PRIÈRE D'INTERCESSION
Nous prions:
Nous voulons te remettre tous les nôtres, quel qu'ils soient, où qu'ils soient, tous ceux à qui nous tenons, qu'ils soient vivants, près ou loin de nous, ou qu'ils soient morts quand le lien existe toujours
Nous nous assemblons dans l' assemblée plus large de nos frères et nos soeurs dans communion de l'Eglise, visible et invisible.
Merci Seigneur pour ce que tu nous apportes, le précieux de la communion, infinie richesse offerte à tous. Pour prolonger cette communion, nous te disons, ensemble et à haute voix, ces mots qui nous ont été transmis
Notre Père qui es aux cieux…
[ debout ]
---EDITH---
LA BÉNÉDICTION FINALE
Le Seigneur vous bénit et nous garde. Le Seigneur fait resplendir sur vous sa lumière et vous accorde sa grâce. Le Seigneur tourne son visage vers vous et vous donne la paix!
Que Notre Dieu soit avec chacun de vous!
Et qu'il soit avec votre famille!
Qu'il bénisse votre journée!
Qu’il fasse de vous une source de bénédiction!
Qu'il vous donne sa joie!
Notre Dieu, à toi seul le règne et la gloire!
Amen.
[ assis ]
ORGUE FINAL