Liste des Poilus de l'ERF Port-Royal
Marcel Pépin-Malherbe ; 360e régiement d'infanterie - 26 ans - tué le Mardi 25 août à Hoéville (Meurthe et Moselle), 3 semaines et 1 jour après la déclaration de guerre
Le soir du 24 août, à la lueur des incendies de Rouvres et d'Etain saccagées par les allemands, le général Maunoury lance ses divisions de réserve (l'Armée de Lorraine, stationnées près de Metz) contre l'aile gauche de l'Armée du Kronprinz. Les unités de la "Défense Mobile" de Verdun attaquent l'ennemi près de Warcq et des carrières de Rouvres. Les 56e et 75e divisions de réserve s'emparent de Boinville puis de Rouvres, tandis que le 44e Régiment Territorial repousse l'ennemi vers Conflans. Joffre décide de rassembler ses troupes et de préparer la défense de Paris ; dans la nuit du 25 au 26, il ordonne au général Maunoury de le rejoindre avec les 55e et 56e Divisions de Réserve pour constituer le noyau de la VIe Armée qui se distinguera lors de la bataille de la Marne. L'opération du 25 est suspendue.
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Auguste Kemp ; 4e régiment d'infanterie - 24 ans - disparu (son corps n'a pas été retrouvé) le Dimanche 6 septembre à Vaubecourt (Meuse)
Peu avant 6 heure du matin, les Allemands attaquent la 3e armée, commandée par le général Sarrail, prennet Sommeilles et Nettancourt [à une quinzaine de km à l'ouest de Vaubécourt]. Noyers est évacué sous un déluge d'obus. Les Allemands tentent de séparer les armées de Sarrail et de Langle de Cary. Le général Roques, commandant la 10e division (homonyme du général commandant le 12e corps, futur ministre de la guerre), est mortellement blessé dans la matinée. Malgré des combats acharnés et des pertes importantes de chaque côté, Villers-aux-Vents, Brabant-le-Roi, Revigny, et Laimont sont abandonnés. Le soir, la ligne de front passe par Vassincourt, Louppy-le-Château et Villotte. (Pour mémoire : le 22 septembre disparaissait Alain Fournier, auteur du Grand Meaulnes, tué à Saint-Remy-la-Calonne, dans la Meuse.)
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Léon (Octave ?) Boitel ; soldat de 2e classe, 19e bataillon de chasseurs - 32 ans - tué le Lundi 7 septembre à Chapton (Marne).
Le 19e bataillon de chasseurs est placé sous les ordres du commandant Mielet (tué le 24 août). Il fait partie de la 3e Armée (général Ruffey), 6e Corps (général Sarrail), 42e Division (général Verreaux), 83e brigade (général Krien) avec le 94e RI et le 8e BCP. Cavalerie de la division. L’effectif est d’un officier supérieur, 22 subalternes, 1133 sous-officiers et hommes de troupe. Depuis le 30 août, le régiment qui se trouve dans le secteur de Vervins (Aisne) - après avoir tenté d'arrêter la progression des troupes du général Moltke - opère une retraite à marche forcée, puis, le 6 septembre, participe à une offensive générale dans la Marne et bivouaque le soir près des Essats-lès-Sézanne. Le 7 à midi, il attaque la ferme Chapton. Le sous-lieutenant Gabriel Grosdenis, du 19e bataillon de chasseurs, a noté ces événements dans son Carnet de guerre. Il raconte que 7 septembre, après avoir occupé Soizy-aux-Bois et bivouaqué près d’un bois, son bataillon subit une violente attaque à l'aube. Les allemands reprennent le village qu'il avaient occupé la veille (La Villeneuve lès Charleville ou Soizy-aux-Bois). Toutefois, le 19e BCP reprend l'avantage avant de se heurter à des nids de mitrailleuses qui "nous causent un mal terrible" et qui ne seront détruits que par des tirs d'artillerie. Deux attaques sont ensuite vainement lancées. "Le combat se poursuit dans le bois, meurtrier. Le soir la canonnade reprend." C'est le deuxième jour de la bataille de la Marne.
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Auguste Prost ; 244e Régiment d'infanterie, 22e compagnie - 37 ans - mort des suites de blessures le Lundi 19 octobre à l'hôpital de Dannemarie (Alsace)
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Charles Pichot ; sergent, 113e Régiment d'infanterie - 33 ans - tué le Mardi 27 octobre au combat de la Haute-Chevauchée (pays d'Argonne, Meuse)
L'Argonne, couverte de forêts, présente à l'ouest une série de hauteurs qui dominent la vallée de l'Aire, face à Vauquois. Avec d'autres sommets, elles forment un massif d'une importance stratégique considérable qui surplombe le SE de l'Argonne. A leur pied serpente, à l'ouest, la route forestière de la Haute-Chevauchée, une ancienne voie romaine. Ces lieux ont été le théâtre, à partir de la fin septembre, d'affrontements acharnés et ont vu naître l'épouvantable guerre des mines, avec ses labyrinthes de galeries et de couloirs souterrains creusés par les sapeurs. Les 29 et 30 septembre, de violentes attaques allemandes sont repossées à la Haute-Chevauchée. Une succession d'actions heureuses permet à la 9e DI, qui contrôle la cote 285 - point culminant du massif - et malgré une violente mais vaine réaction ennemie le 27 octobre (un long bombardement précèdant de violentes contre-attaques), d'occuper une partie du plateau de Bolante et la Haute-Chevauchée au sud de la route du Four de Paris à Varenne. (Rappelons pour mémoire que c'est près de Varenne en Argonne que Louis XVI et Marie-Antoinette furent arrêtés le 21 juin 1791.)
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Gustave Weally ; soldat de 2e classe, 117e Régiment d'infanterie - 22 ans - disparu le Jeudi 29 octobre à Quesnoy-en-Santerre (Somme)
Du 29 octobre au 3 novembre 1914 de violents combats opposent le 4e Corps d'Armée Française aux troupes allemandes. Parmi les régiments français, les 115e, 117e, 317e et 315e régiments d'infanterie, composés de Sarthois, venus soit de Mamers (115e et 315e - réserve -) et du Mans (117e et 317e). Du Mans, ils vont à Virton en Belgique où le 22 août 1914, ils reçoivent le baptême du feu. Puis c'est la retraite vers Dun-sur-Meuse (combats de la ferme Jupille et de Doulcon). Pour le 117e RI, ce sont les combats de Montigny Sainte-Félicité le 31 août, de Carlepont les 16, 17 et 18 septembre, de Caisne, Gutz, Hesdin, Roye, Liancourt, Etlon Fonchette, Goyencourt et La Cambuse. Après une attaque infructueuse sur Andèchy, la zone de combat atteint Quesnoy-en-Santerre, une position par les allemands le 6 octobre et très bien défendue. A partir du 8 octobre, on creuse des tranchées pour attaquer cette place. Le 29, l'ordre est donné par le colonel Jullien d'enlever d'assaut Quesnoy-en-Santerre. Les 117e et 317e d'infanterie, ainsi que des éléments du 315e, s'attellent à la tâche, mais devant l'étendue des pertes, ne peuvent que s'arrêter à la route d'Amiens. Ce n'est que le surlendemain qu'ils prendront le village, à la baïonnette, après des corps à corps effroyables, obtenant, par son héroïsme, un ordre du colonel Jullien : "Merci à tous, du plus profond du cœur. Une fois de plus le 117e a justifié sa devise : En avant, toujours en avant !"
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1915
Eugène Rozé ; 231e Régiment d'infanterie (celui, jusqu'en 1916, d'Henri Barbusse) - 30 ans - tué le Vendredi 11 janvier à Crouy (Aisne)
Le Haut-Commandement français avait en décembre 1914 décidé de reprendre au général von Kluck les positions qu'il occupait au NE de Soissons. Le 8 janvier, aidé par des tirailleurs marocains, les français parviennent, après de violents combats, à prendre des tranchées ennemies. Le 9 et le 10, ils refoulent les contre-attaques allemandes et parviennent à maintenir leur position. Malgré des pertes sérieuses et des pluies incessantes qui finiront par provoquer une crue de l'Aisne, le moral de troupes est excellent. Le 11, les combats sont toujours aussi durs ; les français enlèvent deux lignes de tranchées à la Dent de Crouy. L'une d'elles, sous le feu de l'ennemi, doit être abandonnée ; elle est réoccupée dans la soirée alors que les allemands reprennent une partie du terrain perdu. Crouy, Pommier, Bucy-le-long, Missy-sur-Aisne sont détruits par l'artillerie. Le 12, les allemands contre-attaquent, reprenent Crouy, et oblignent les français, dans une position difficile - tous les ponts entre Villeneuve et de Soissons, sauf un, ont été emportés par la crue de l'Aisne - à se replier.
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Marcel Foenninger ; soldat de 2e classe, 3e Bataillon de chasseurs à pied - 20 ans - tué le Jeudi 13 mai à Noulettes (Pas de Calais)
L'offensive franco-anglaise en Artois avait pour but de mobiliser le plus possible d'effectifs allemands pour soulager le front russe, et si possible de rompre les lignes ennemies. Elle devait commancer le 4 mai, mais en raison des intempéries, elle ne débuta que le 9. Après 2 jours de combats acharnés et des succès mitigés, les tirailleurs, les zouaves et une division marocaine ne peuvent plus progresser. A 7 km à l'W de Lens, Noulettes donne accès à la position très fortifiée de Notre-Dame-de-Lorette. Le12 mai, la 7e division reprend Carency, et fait un millier de prisonniers, puis, à la nuit, Ablain Saint Nazaire, partiellement abandonné par l'ennemi... Le même jour, le 21e Corps, après une lutte acharnée, enlève le fortin de Notre Dame-de-Lorette, au nord-est de la Chapelle. Le 13 mai, les 33e et 21e Corps repoussent plusieurs contre attaques allemandes, mais la 13e division (21e Corps) est bloquée par la résitance du fortin de la Blanche Voye ; elle subit, au nord du plateau de Lorette, un bombardement très intense mais réussit à gagner les pentes qui descendent vers la sucrerie d'Ablain où elle se positionne. La 70e division, sous le feu fortin de Blanche-Voye doit abandonner une partie du village d'Ablain-Saint-Nazaire. Malgré ses attaques, la 77e division ne parvient à reprendre ni Souchez, ni Neuville-Saint-Vaast.
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1916
Albert Grassot ; lieutenant, 181e Régiment d'infnterie - 53 ans - mort de maladie à Guingamp, le Lundi 26 juin
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Maurice Sarran ; brigadier, 84e régiment d'artillerie lourde - 30 ans - mort en ambulance (hôpital de campagne) des suites de blessures, le Jeudi 21 septembre à Cerisy-Gailly (Somme)
A moins de trente kilomètres à l'est d'Amiens et à une dizaine de kilomètres à peine au SW de Bray-sur-Somme, Cerisy-Gailly voit passer les troupes montant en première ligne ou en revenir, comme en août 1914 les troupes allemandes qui se replient après la Bataille de la Marne. Les combats se poursuivent vers l'est, dans la région de Proyart, à moins de dix kilomètres du village, puis vers Dompierre. La guerre de postion commence. Les trains s'arrêtent à Cerisy-Gailly où des postes de secours sont installés et où les soldats revenus des premières lignes, sales, couverts de boue et de poux, récupèrent, logeant où c'est possible : chez l'habitant, dans des granges.Au début de l'été 1915, les britanniques s'installent dans le secteur. Des baraquements et un hôpital sont construits, agrémentés par des parterres de fleurs de d'arbustes, à la sortie du village.
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1917
Jacques Bianquis ; sergent, 4e Régiment d'infanterie - 26 ans et Gaston Pellat ; lieutenant, 81e Régiment d'artillerie - 27 ans, tués le Lundi 16 avril aux environ de Juvincourt (Aisne)
À moins de 10 km à l'est de Craonne, le premier jour de l'offensive Nivelle, au Chemin des Dames, oppose sous une pluie fine les 5e et 6e armées des généraux Mazel et Mangin aux 1re et 7e armées impériales allemandes. Cette offensive se solde par un échec sanglant. Des chars d'assaut de type Schneider (des tanks, comme on les appelle) sont engagés. Les positions allemandes sont la Courtine du Choléra et la ferme Mauchamp au delà de la tranchée de Wurtzbourg, et Prouvais. Malgré des pertes sévères dues à l'artillerie ennemie, la Courtine du Choléra est enlevée. De nombreux avions et des mitrailleuses défendent la ferme Mauchamp qui n'est prise qu'à 10 heures. Malgré cette avancée de 4 km dans les lignes ennemies, Juvincourt reste aux mains des allemands. Les français stoppent leur progression et consolident leurs positions. Le lendemain, 17 avril, ils prennent encore le bois du Sous-Marin et repoussent ue contre-attaque allemande. A l'ouest, les troupes françaises s'emparent du Chemin des Dames (une route de crêtes longue de 30 km entre les vallées de l'Ailette et de l'Aisne), mais elles n'en occupent, au prix de très lourdes pertes, que l'extrémité orientale, entre Cerny et Craonne.
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1918
Charles Wallon ; sergent, 76e Régiment d'infanterie - 39 ans - mort des suites de ses blessures le Mardi 11 juin à l'ambulance de Ricquebourg (Aisne)
Le 76e Régiment d'infanterie est celui de Marcel Proust. Après la signature de la paix germano-russe, les combats reprennent de plus belle. Dans le secteur anglais, près d'Amiens, les gaz asphyxiants sont massivement utilisés. L'armée allemande progresse dans le Nord et en Champagne. Compiègne et sa région résistent. Le général Von Hutier dirige un assaut dans le secteur du Matz à partir de Lassigny. Les premières lignes françaises sont emportées le 9 juin. L'offensive se poursuit le 10 vers Aronde. Le front est à moins de 2 km de la ferme de Beaumanoir (commune de Rémy) qui sert de quartier général à la 69e Division d'Infanterie. Le 11 juin, une contre-offensive décidée par le général Mangin, appuyée par des chars lourds ‘Saint Chamont’, repousse l'ennemi ; Belloy est repris. Le front se stabilise près d'Antheuil-Portes. Les français cantonnent à Lachelle et Remy. La bataille du Matz est terminée...
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Georges Flichy ; 4e Régiment du Génie, sapeur, mineur - 21 ans - tué le Mardi 6 août à Maast près de Soisson (Aisne)
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Charles Carlier ; lieutenant observateur, 15e Régiment d'artillerie de campagne - 27 ans - tué par balle reçue au cours d'une mission le Jeudi 10 octobre
Maricourt était, en 1916, le point de jonction entre les armées Britannique et Français. Le village a été perdu en mars 1918, lors de l'offensive allemande en Picardie, puis repris à la fin du mois d'août. En 1918, de mars à juillet, après avoir subi cinq offensives allemandes, les armées alliées contre-attaquent avec le soutien des Américains, de chars d'assaut et d'avions. Des offensives sont lancées, l'une dans l'Aisne, le 18 juillet (Roland Garros a été abattu 2 jours plus tôt), une autre dans la Somme, le 8 août. Entre Albert et la route qui mène d'Amiens à Roye, les Alliés avancent en une journée de 13 km à l'intérieur des lignes allemandes : une victoire qui amène Lundendorff (commandant en chef) à offrir sa démission à l'empereur Guillaume II, qui la refuse. C'est le jour de deuil de l'armée allemande. Cette offensive se poursuit jusqu'à l'armistice.
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Paul Istria ; sous-lieutenant, 65e Régiment d'infanterie - 22 ans - tué le Lundi 21 octobre au combat de Chestres, près de Vouziers (Ardennes)
NB : c'est dans cette région qu'a été abattu Roland Garros le 5 octobre 1918
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Raymond Scmidt - 22 ans - succombe à des blessures le Jeudi 7 novembre, dans une ambulance... 4 jour avant l'armistice.
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date non connue
Henry Schlameur Henry Sclameur était probablement l'un des fondateurs de la troupe des éclaireurs unionistes de Besançon en 1912 (troupe qui a vu le jour un an après la création des Éclaireurs Unionistes de France, connue pour avoir rendu de nombreux services à la Croix Rouge et à l'Hospice Protestant).