"Le Bref Instant" , culte du 28 avril 2024

Prédication par le Pasteur Robert Philipoussi



Culte du 28 avril 2024.mp3  (90.26 Mo)

Audio: la prédication arrive à 23 minutes 30 !

ORGUE, 
EMMANUEL MANDRIN

 

SALUTATION ANNONCE DE LA GRACE 

 

Esaïe 29.13-24

13Le Seigneur dit : Ainsi, quand ce peuple s'approche de moi,

il me glorifie de la bouche et des lèvres,

mais son cœur est loin de moi,

et la crainte qu'il a de moi

n'est qu'un commandement appris des hommes.

14C'est pourquoi je continue à étonner ce peuple

en lui donnant sujet d'étonnement sur sujet d'étonnement ;

la sagesse des sages s'y perdra,

et l'intelligence des intelligents ira se cacher.

15Quel malheur pour ceux qui se terrent loin du SEIGNEUR

afin de cacher leurs projets !

Leurs œuvres se font dans les ténèbres,

et ils disent : Qui nous voit ? Qui nous connaît ?

16Quelle perversité que la vôtre !

Le potier doit-il être considéré comme l'argile,

pour que l'ouvrage dise de l'ouvrier :

Il ne m'a pas fait ?

— pour que le pot dise de son potier :

Il n'a pas d'intelligence ?

...

 

17Ne s'en faut-il pas d'un bref instant

pour que le Liban se change en verger,

et que le verger soit considéré comme une forêt ?

18En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre ;

de l'obscurité et des ténèbres,

les yeux des aveugles verront.

19Les affligés auront dans le SEIGNEUR une joie débordante,

et les plus pauvres des humains

feront du Saint d'Israël leur allégresse.

20Car la brute ne sera plus,

l'insolent aura disparu,

tous ceux qui se tenaient à l'affût pour faire du mal seront retranchés

21— ceux qui condamnaient l'homme en justice,

qui tendaient des pièges à celui qui accusait à la porte de la ville,

et qui écartaient le juste sans motif.

22A cause de cela, voici ce que dit le SEIGNEUR

à la maison de Jacob,

lui qui a libéré Abraham :

Maintenant Jacob n'aura plus honte,

maintenant son visage ne pâlira plus.

23Car, lorsque ses enfants verront

au milieu d'eux l'œuvre de mes mains,

ils reconnaîtront mon nom pour sacré ;

ils reconnaîtront la sainteté du Saint de Jacob

et ils redouteront le Dieu d'Israël ;

24ceux dont l'esprit s'égarait connaîtront l'intelligence,

et ceux qui médisent recevront l'instruction. 

 

 

DEBOUT

 

LOUANGE

Qu’il est heureux l’humain dont la mémoire,
Aux limites de l’oubli,


 

Se souvient de l’instant pur,


D’une parole divine !

Qu’il est heureux l’humain dont la mémoire
S’imprègne de Dieu,


Quand les pensées viennent en foule


Au-dedans de lui.

Qu’il est heureux l’humain qui laisse surgir la pensée pure :
« Tu as dit, Seigneur, tu as dit… »

Heureux encore , encore heureux , l’humain qui, près de lui,
Dans le temps ou dans l’espace
A des compagnons de foi,
Des visages marqués Des affirmations contre la tentation de ne plus rien savoir ni comprendre

Heureux l’humain escorté,
 Plus que par des anges,


Par des visages humains
Puissions-nous être les uns pour les autres ces visages.


 


 


 


 

ENSEMBLE

Seigneur Dieu,

nous sommes heureux d'être avec toi et que tu sois là.

Nous te donnons notre vie et notre confiance,

bénis ce moment de culte, qu'il soit tout à ton honneur,

nous te louons, toi qui es l'amour qui donne le sens du monde,

nous te louons à chacun des instants de notre vie, pour ta grâce qui surabonde,

pour les prières que tu exauces, pour nos frères et nos sœurs, AMEN.

 

CHANT 42-05, page 626

 

 

ASSIS

 

PRIÈRE DE CONVERSION

 

(extraits Psaume 51)

3O Dieu, fais-moi grâce, selon ta fidélité ; selon ta grande compassion, efface mes transgressions !

4Lave-moi complètement de ma faute, purifie-moi de mon péché !

5Car je connais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi.

6Envers toi, toi seul, j'ai péché ; j'ai fait ce qui te déplaisait, de sorte que tu seras juste dans ta parole, sans reproche dans ton jugement.

7Je suis né dans la faute, ma mère m'a conçu dans le péché.

8Mais tu prends plaisir à la loyauté dans le fond du cœur ; au plus secret de moi-même, fais-moi connaître la sagesse !

9Ote mon péché avec l'hysope, et je serai pur ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.

10Annonce-moi la gaieté et la joie, et les os que tu as écrasés seront dans l'allégresse.

11Détourne-toi de mes péchés, efface toutes mes fautes.

12Crée en moi un cœur pur, ô Dieu, rends à nouveau le souffle sûr en moi.

13Ne me rejette pas loin de toi, ne me prends pas ton souffle sacré.

14Rends-moi la gaieté de ton salut, et qu'un souffle généreux me soutienne ! 

 

CHANT 42-04, strophe 1 p. 624

PROCLAMATION DU PARDON

LECTEUR

voici comment Paul, dans sa lettre aux Romains 5.12-19, s'explique, avec la théologie qui est la sienne, la possibilité du pardon universel.

 

12C’est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort est passée à tous les humains, parce que tous ont péché... 13– car, jusqu’à la loi, le péché était bien dans le monde, mais le péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi. 14Pourtant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui allait venir.

15Mais il n’en est pas du don de la grâce comme de la faute ; car si, par la faute d’un seul, la multitude a connu la mort, à bien plus forte raison la grâce de Dieu et le don de grâce d’un seul être humain, Jésus-Christ, ont-ils abondé pour la multitude. 16Et il n’en va pas de ce don comme du péché d’un seul homme. En effet, le jugement, à partir d’un seul, aboutit à la condamnation, tandis que le don de la grâce, à partir d’une multitude de fautes, aboutit à la pleine justice. 17Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par lui seul, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par le seul Jésus-Christ.

18Ainsi donc, comme par une seule faute la condamnation s’étend à tous les humains, de même, par un seul accomplissement de la justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les humains. 19En effet, tout comme par la désobéissance d’un seul être humain la multitude a été rendue pécheresse, de même, par l’obéissance d’un seul, la multitude sera rendue juste.

 

DEBOUT

 

CHANT 42-04, strophe 2 p. 624

 

VOLONTE DE DIEU LECTEUR

Si nous étions chrétiens, nous serions des hommes nouveaux, et le monde entier serait illuminé par notre présence parce que nous porterions en nous ce commencement d’absolu qui est la présence du Seigneur.

 

Cette présence cachée, cette présence nous atteint au plus intime de nous-mêmes mais ne peut pas se manifester au monde sans un minimum de transparence.

 

Si nous étions chrétiens, nous vivrions notre monde intérieur intensément et nous comprendrions alors que l’autre monde n’est pas en dehors de nous mais qu’il ne fait qu’un avec nous. Amen

 

CHANT 42-04, strophe 3 p. 624

ASSIS

 

PRIÈRE D' ILLUMINATION

ENSEMBLE LECTEUR

 

Seigneur inspire ce moment de Parole, et rappelle nous que ton amour n'est pas réservé aux sages et aux intelligents, mais à ceux et celles qui attachés à la vérité, aiment la joie simple de t'accueillir simplement dans leurs vies

 

LECTURE 1

 

LECTEUR

Genèse 2.7-9 ; 3.1-7

7Le SEIGNEUR Dieu façonna l’homme de la poussière de la terre ; il insuffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. 8Le SEIGNEUR Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’est, et il y mit l’homme qu’il avait façonné. 9Le SEIGNEUR Dieu fit pousser de la terre toutes sortes d’arbres agréables à voir et bons pour la nourriture, ainsi que l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais.

 

LECTURE 2 

ROBERT

1Le serpent était le plus avisé de tous les animaux de la campagne que le SEIGNEUR Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : « Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ! » 2La femme dit au serpent : Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. 3Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : « Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez ! » 4Alors le serpent dit à la femme : Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! 5Dieu le sait : le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent ce qui est bon ou mauvais. 6La femme vit que l’arbre était bon pour la nourriture et plaisant pour la vue, qu’il était, cet arbre, désirable pour le discernement. Elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. 7Leurs yeux à tous les deux s’ouvrirent, et ils surent qu’ils étaient nus. Ils cousirent des feuilles de figuier pour se faire des pagnes.

 

 

ORGUE

 

 

 

 

 

PREDICATION

 

Il y a eu une prédication, que j'ai commise il y a une dizaine d'années et que, pour ce dimanche, je voulais retrouver pour simplement la relire. Car je m'étais dit, 10 ans plus tard, qu'elle pourrait aller me donner le souffle pour élaborer celle du jour .

 

Pourquoi avoir besoin d'un souffle supplémentaire? Ou pour ceux qui savent que l'Esprit Saint, ça pourrait aussi se dire «le souffle sacré», pourquoi aller quémander une ration supplémentaire de Saint Esprit?

Du rab, en quelque sorte, pour ceux et celles qui ont connu les cantines et le système de pénurie/prédation qui y règne.

 

 

Le dilemme de la plupart des prédicateurs ces temps-ci, c'est d'être convié à prêcher au milieu de ce qu'on appelle l'actualité. Je veux dire cette actualité-là, de notre époque étrange, où nous nous préparons, au milieu de guerres impitoyables à fêter les Jeux Olympiques. Prêcher sans sombrer dans le mimétisme médiatique, c'est à dire faire aussi comme tout le monde son prophète de malheur. Sans non plus fuir le bruit du monde, ou construire – et c'est assez facile - avec le matériel de l'évangile un mur de protection acoustique contre ce bruit du monde. Mais surtout sans utiliser je ne sais quelle lumière artificielle, figurant un espoir artificiel.

Mais quand j'ai retrouvé cette prédication, je me suis dit en un bref instant qu'en fait que j'allais la reprendre à nouveaux frais. Que même, elle pourrait être plus pertinente aujourd'hui qu'elle l'aurait été il y a dix ans. Ou pas.

Ce qui a entrainé la refonte de toute la liturgie, et un nouveau choix de textes du jour.

 

 

Tout ça à cause de ce passage d'Esaïe qui a été lu en début de ce culte.

 

 

Ne s'en faut-il pas d'un bref instant

pour que le Liban se change en verger,

et que le verger soit considéré comme une forêt ?

 

Le prophète évoque un bref instant. Un bref instant. Pour que tout change radicalement. Avec deux façons de le comprendre, et ces deux façons se repartissent dans les traductions.

Encore un bref instant, - à attendre - pour que le Liban se change en verger.

Ou pour que ce changement se produise à en un bref instant. 

 

Je vais garder les deux à l'esprit. 

 

Je veux garder l'espoir que tout peut changer rapidement:

 

soit que je n'aurais pas longtemps à attendre, 

soit que tout se fera en un clin d'oeil.

 

 

 

Cette expression Ne s'en faut-il pas d'un bref instant a re convoqué le thème de la méditation de ce matin.

 

Alors, je retourne dans les textes re-convoqués, ressortis de leur torpeur et de leur linceul, de leur statut de lettres laissées pour mortes pour aller y discerner, ces brefs instants.

 

Pour que les yeux des aveugles voient.

 

Pour que la brute ne soit plus.

 

Dit encore le prophète, Esaie.

 

 

Pour que la « brute ne soit plus » 

J'aimerais , non pas avoir le pouvoir du prophète, car au fond, tous ceux et celles qui se succèdent à cette chaire depuis 1898 – bon ce n'était pas la même chaire- tous les prédicateurs et prédicatrices ont ce pouvoir de prophétie, qu'ils le veuillent ou non , ce sont les fonctionnaires de la prophétie. On leur demanderait juste de ne pas être des prophètes de cour, ceux qui sont établis pour toujours et avec acharnement chercher les meilleures formules pour plaire au Roi. C'est à dire au pouvoir, c'est à dire au présumé éternel ordre des choses, à l'opinion. Tels les funambules sur leur fil, veillant à ne jamais tomber ni d'un côté ni de l'autre. 

Ce que je voulais vous dire, c'est que plutôt que celui du prophète, j'aimerai avoir le pouvoir du poète. Comme celui qui compose le Psaume 68, qui a le pouvoir de volatiliser ces brutes qui nous agressent:

 

1Du chef de chœur. De David. Psaume. Chant.

2 Dieu se lève, ses ennemis se dispersent ;

ceux qui le détestent fuient devant lui.

3 Comme la fumée se dissipe, tu les dissipes ;

comme la cire fond au feu,

les méchants disparaissent devant Dieu.

 

Vous connaissez peut-être mieux la plus vigoureuse version de notre cantique:

On les verra soudain s'enfuir, comme l'on voit s'évanouir,une épaisse fumée,comme la cire fond au feu, ainsi des méchants devant Dieu, la force est consumée. Merci Théodore (Théodore de Bèze, poète, protestant)

 

Soudain s'enfuir.

 

 

Mais il suffira d' un bref instant aussi,

 

Pour que Dieu annonce la gaité et la joie, et que les os du Psalmiste du Psaume 51 lu en début de culte aussi, que ces os ne soient plus broyés.

Un bref instant, pour que Dieu lui rende la gaité et la vie.

Un bref instant, celui du pardon, celui qu'il espère, pour lequel il supplie. Parce qu'il ne sait pas encore le recevoir.

Il dit: Ne me rejette pas loin de toi, ne me prends pas ton souffle sacré.

14Rends-moi la gaieté de ton salut, et qu'un souffle généreux me soutienne

Ça me rappelle la complainte du prédicateur.

 

Mais il suffit aussi d'un bref instant

 

pour décider de sortir du jardin, pour devenir comme des dieux, mais sans la vie éternelle. Cette vie d’Adam et Eve, dans leur jardin, dans lequel ils vivaient. 

Ils vivaient d'ailleurs, dans le territoire de l'instant mais sans en avoir conscience, car tout leur paraissait normal dans cette harmonie de tous les instants. Comme quand on regarde une source se déployer d'un rocher et qu'on admire le phénomène en le trouvant juste normal. Et puis tout à coup on se dit tiens: et si je m'appropriais cette eaux, que je l'encapsulais et la vendais? Bonne idée. 

Adam et Eve ont en un bref instant en ce jour mythique constaté cette puissance de l'instant, ils l'ont saisi. Et ils sont sortis pour décider d’entrer dans le temps.

En un instant, ils sont passés de l'éternel à ce qui passe: ils sont entrés, vers le chronique, comme la maladie chronique, mais aussi la chronique des jours, ou la chronique de la semaine que le journaliste qui ne dit rien veille à ne pas tomber ni d'un côté ni de l'autre, ils sont entrés dans l'histoire et le récit, vers le lendemain, vers la génération, vers la vie qui passe, vers la fuite

Mais ils sont aussi venus vers nous. Chaque jour, nous devons accueillir Adam et Eve qui sortent de leur jardin pour se réfugier chez nous, pour passer venir passer le temps avec nous.

 

Un bref instant aussi, celui de la vie éphémère d'un homme qui s'est voué ou qui a été voué ou les deux à nous sortir des conséquences de cette décision. Un seul homme pour la grâce de tous. Selon Paul, selon le texte de Romains qui été lu aussi, en ce début de culte.

 

Une invitation donc, à méditer sur l'instant.

Pour se dire que dans un bref instant, le Liban peut changer.

Pour se dire aussi que tout peut changer en un instant.

 

Chacun a dans sa vie vécu ça. Par exemple décider en un instant de dire une parole, ou de faire un acte, qui aura de fait changé tout le cours de son existence. Oh certes, nous n'en avons pas conscience car nous avons appris à nous représenter notre existence comme linéaire, comme une ligne où chaque point de cette ligne est relié à au un autre point de cette ligne. Alors qu'en réalité nous passons à chaque instant d'un monde de possibilités à un autre monde de possibilités.

En un bref instant, avant hier, j'ai décidé de ne pas choisir les textes de ce jour, si bien que le culte n'a pas été le même qui celui qu'il aurait pu être, c'est une évidence, mais je vous invite à la saisir de façon palpable qu'avec ce choix d'un bref instant, j'ai changé le cours de notre dimanche matin. Et si je ne vous l'avais pas dit, vous auriez pensé que c'était simplement un culte supplémentaire, alors qu'il s'agit simplement d'un autre culte, tout simplement d'un avenir qui a été changé d'un simple claquement de doigts.

Ces éclats, ces bagatelle de tout petit peu, comme certains traduisent cette expression du « bref instant » du prophète Esaïe, ce sont des éclats de l'éternité, envoyés comme des grêlons à partir de ce fameux 7e jour où Dieu se repose, envoyés sur nous, peuplade du territoire des ombres qui croyons intensément que rien ne peut jamais changer. Grêlons desquels hélas nous nous protégeons et que nous laissons fondre plutôt que nous les cogner.

 

Combien l'appel à l'évangile devrait être cet appel d'être sensible à cette dimension du bref instant.

Un bref instant qui change le cours d'une histoire, d'un parcours de vie. Nous envoie là où nous n'avions pas du tout prévu d'aller.

Cela peut être le bref instant de la catastrophe, ou de la décision qui pourrait générer la catastrophe - par exemple, la décision du fonctionnaire qui ira valider le rapport du niveau de sécurité d'une centrale nucléaire rapport qui s'appuie sur l'analyse des risques déjà connus. Le bref instant de la signature d'un document qui va engager des travaux. Un rapport qui ne pouvait pas voir et inclure les risques inconnus.Si bien que cette signature inclut potentiellement la survenue d'une catastrophe.

 

Dans un bref instant, ou "en un clin d'oeil" chacun peut décider de retourner avec Dieu, et à l'intérieur de ce choix, se cogner les éclats d'éternité plutôt que de rester dans une attente morne au fond d'une grotte.

Chacun, peut changer le cours de sa vie en un instant, ou dans un instant, pour le meilleur, pour le pire, ou même pour des changements anodins. Amusez vous à jouer le jeu de la décision. Par exemple, changez votre itinéraire parfois, ou votre routine: il ne se passera rien d’extraordinaire, sauf la perception étonnante que vous auriez pu être ailleurs et que vous êtes là.

 

La bonne nouvelle que de le savoir. En un bref instant, tout peut changer. C'est ça la conversion.

Tout ce qui nous semblait écrit et recopié sans cesse, prend la forme d'une nouvelle page blanche ou tout se recompose.

 

Ce phénomène, Dieu le connait. Et nous, les réfugiés dans le temps qui passe, nous le savons aussi même si nous n'osons pas vraiment nous l'avouer.

Pour éviter que ces instants décisifs soient générateurs de catastrophes nous avons l'évangile du Christ, qui nous apprend à apprivoiser cette dimension extraordinaire de notre existence

 

Cette bagatelle de tout petit peu.

 

Cette expression baroque que nous n'auriez jamais entendue si j'avais choisi les textes proposés pour ce jour.

 

 

 

AMEN.

 

ORGUE

 

 

ASSIS

 

CONFESSION DE FOI LECTEUR

 

CONFESSION DE FOI PERSONNELLE de la pasteure Carolina Costa , qui est à la fois pasteure et comédienne, et qui évangélise depuis des années sur les réseaux sociaux. Puisqu'elle est longue, Nous resterons ASSIS et nous nous relèverons pour chanter le cantique qui suivra


 

Lorsque je considère l’histoire de l’univers depuis son commencement jusqu’à aujourd’hui, Lorsque je découvre la variété infinie d’étoiles, de galaxies, de planètes et d’espèces vivantes, 

Lorsque je perçois qu’une somme d’atomes tout simples ont permis de constituer un être humain capable de penser, d’imaginer, d’inventer des langages différents, des alphabets, des musiques, des poésies, des œuvres artistiques, des constructions prodigieuses, des idées révolutionnaires, des religions, 

Lorsqu’en tant qu’humain je fais l’expérience des diverses déclinaisons de l’amour, de l’amitié, de la tendresse, du partage, de la solidarité, Lorsque je réalise que tout change partout tout le temps mais que la seule chose qui demeure est l’amour, 

Alors je crois qu’il y a en-dehors de nous un Dieu aimant qui a voulu tout cela. 

Je crois que ce Dieu est un Dieu d’Amour tel qu’il est écrit dans la première épître de Jean 4,16 : « Dieu est Amour ; celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui ». Je crois que ce Dieu d’Amour est le Dieu de la Vie et qu’il est par conséquent à l’origine de tout ce qui est vivant. 

Je crois qu’il est Créateur et qu’il continue de créer partout, tout le temps. Je crois que Dieu a crée l’univers jusqu’à cette vie humaine miraculeuse, en vue de pouvoir un jour partager cet amour avec nous. C’est pourquoi je crois profondément que chaque être humain est aimé et a été voulu par Dieu en vue de pouvoir vivre avec lui cet amour réciproque. 

Mais comme dans toute histoire d’amour, il faut pouvoir être libre d’aimer et c’est pourquoi je crois que Dieu nous a créés libres. Libres de nous tourner vers lui ou pas, libres d’aimer ou pas, libres de vivre ou de mourir. Quels que soient nos choix, il continue de nous aimer malgré tout car son amour n’a pas de limites et n’a pas de fin. 

Je crois que de tous temps Dieu a inspiré par son souffle des humains dans le monde entier pour tenter de leur faire découvrir son existence, le sens de la vie et les secrets de son amour. 

En tant que chrétienne, je crois que pour partager cette bonne nouvelle, cet évangile, il a choisi, à un moment donné dans l’histoire du monde, d’incarner sa volonté dans un homme : Iéshoua, Jésus, afin que les humains puissent découvrir à travers sa vie, son message, sa mort et sa résurrection qui est Dieu pour nous. Il s’agit là d’un mystère profond de la foi chrétienne qui m’interpelle et me questionne continuellement. 

Je crois que depuis la résurrection de Jésus, Dieu nous a laissé son Esprit qui inspire, réunit et remplit les croyants de la présence de Dieu. Je crois que l’Esprit de Dieu ne connaît pas de frontières et que nous pouvons le retrouver partout où l’amour se fraie un chemin. 

Amen.

 

 

CHANT 42-01, page 621

 

PARTAGES NOUVELLES

OFFRANDE

 

PRIERE D'INTERCESSION 

 

ENSEMBLE LECTEUR

 

Seigneur , nous adressons à toi, pour les frères et les sœurs qui nous portent souci nous les confions à ta grâce

nous voulons à travers ces quelques mots, pour ton Eglise, son rafraichissement, son évolution, ses capacités d'accueil de l'autre, et son sens de la Joie

Nous prions pour la conversion d'un monde, cupidité, lâcheté, égoïsme et matérialisme, nous ne les voulons plus comme horizon Seigneur exauce nous.

NOTRE PERE

 

 

À LA TABLE DE COMMUNION

 

PREFACE

LECTEUR

 

Nous te louons pour l’Esprit Saint qui nous rassemble malgré nos différences, 
et qui fait de nous un seul peuple, ton peuple.

CHANT 24-07, page 291

INSTITUTION

Le Seigneur Jésus, la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâce, il le rompit et dit: "Prenez, mangez, ceci est mon corps donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi".

De même, après avoir mangé, il prit la coupe et dit: "Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez".

Ainsi, toutes les fois que vous mangez de ce pain et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne

EPICLESE

Dieu, notre Père, tu es la source de la vie, tu es la source de l’amour. Voici le pain et le vin! Que ton souffle vivant nous donne maintenant communion au corps et au sang de ton Fils Jésus-Christ.

 

 

INVITATION

Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés!

Heureux ceux que tu prends avec toi pour les nourrir des biens de ta maison!

Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l'Agneau!

Venez, dit Jésus, car tout est prêt.


 

COMMUNION

 

 

LOUANGE

LECTEUR

Pour la force et le réconfort que tu nous as donnés, par le corps et le sang du Christ, loué sois-tu, Seigneur!

Pour la joie de ce repas, pris en communion avec le Ressuscité, loué sois-tu, Seigneur!

Pour l’unité, en un même corps, de tous ceux qui participent au même pain et à la même coupe, loué sois-tu, Seigneur!

Pour la vision de ton Royaume éternel, loué sois-tu, Seigneur!


 

 

 

 

 

 

ENVOI BENEDICTION

Dieu nous envoie dans le monde Pour être ses témoins, Pour transmettre son espérance Et pour pratiquer son amour. Que notre recherche de ce royaume de Dieu soit sereine, active et joyeuse. C’est possible Car Dieu est proche de chacun de nous. Il nous donne sa paix, sa joie et la chaleur de son amour. Il nous bénit, avec tous ceux qui le cherchent.

 

Recevons la bénédiction de la part de Dieu : “Le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix, en tout temps et de toute manière”.


 

RETOUR AUX PLACES

ASSIS

ORGUE

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