MATTHIEU 11/
2 Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des œuvres du Christ. Il envoya ses disciples 3 lui demander : Est-ce toi, celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ?
PREDICATION TRES BREVE
Ma prédication sera brève, car aujourd'hui la prédication, c'est le spectacle de l'école biblique et du catéchisme. Néanmoins ce ne sera pas la plus brève de l'histoire des prédications. La plus brève et en même temps la plus belle, la plus vraie, c'est celle que Jésus a faite au début de son ministère, à Nazareth, dans la synagogue. Après avoir lu un texte du prophète Esaïe, il a prononcé ces mots " aujourd'hui, cette Ecriture s'est accomplie dans vos oreilles".
Personne ne peut rivaliser.
Surtout qu'aujourd'hui, troisième dimanche de l'avent, nous sommes encore sur le chemin de l'accomplissement et cet accomplissement il devra se faire d'abord dans nos oreilles,. Puis dans nos coeurs. Et ensuite dans le monde.
Comme les disciples de Jean le demande à Jésus, aujourd'hui, nous en sommes encore peut être à nous demander s'il est bien celui qui vient, ou si nous devons en attendre un autre .
Alors posons nous la question. Posons cette question. Est ce le Christ là que nous vous voulons ?
Dans le marché des autres Messie, car il y en a encore, plein,. est-ce que celui ci, tel qu'il nous est présenté vaut la peine d'être attendu, et ensuite réellement entendu? Est ce que ça vaut la peine de l'entendre.
Pour savoir cela, il faudra donc examiner, et l'écouter et aussi comprendre ce qu'il dit, ce qu'il fait , dans les évangiles. Nous découvrirons alors un message d'une grande radicalité et en même temps d'une grande sophistication, qui va résister aux simplifications que justement, les faux Messie, adorent. Faisons lui passer le test. Pour savoir. Lisons, avec les oreilles grand ouvertes, les évangiles, et décidons si oui ou non nous devons en attendre un autre.
Mais pour faire cela, il va falloir réveiller en nous un désir enfoui profondément , qu'une société du silence bruyant, du chaos informationnel, nous pousse à enterrer encore plus profond. CE DÉSIR C'EST LE DÉSIR D'ESPÉRER. Oui, espérer, et c'est le thème du beau spectacle que vous allez voir avec vos yeux et entendre avec vos oreilles.
Une fois que ce désir sera RÉVEILLÉ, nous profiterons de ce fabuleux plaisir qui est d'espérer.
Mais la question qu'il va falloir nous poser est la même en quelque sorte que celle que les disciples de Jean pose à Jésus, mais cette fois, cette question s'adressera à nous même : suis- je celui qui va venir, va venir vers la redécouverte de ce Christ, va revenir à l'espérance, ou devrais je en attendre un autre- que moi. Est ce que ce Christ n'est pas pour les autres. C'est typiquement la question de la responsabilité.
Qui est le responsable? On se retourne. Il n'y a personne. Bien sûr, parce que le responsable, c'est moi.
Je suis moi aussi celui qui vient, celui qui me convoque à l'espérance. Je ne dois pas laisser cet appel à quelqu'un d'autre. Je suis celui qui m'expliquera le mieux, en redécouvrant les écritures, pourquoi j'ai de nouvelles raisons d'espérer. Et personne d'autre ne me l'expliquera mieux que moi qui deviens responsable de mon accomplissement.
Ainsi, en premier lieu, je n'attends personne d'autre que moi même pour que les Ecritures qui me parlent du Christ réveillent mon espérance et s'accomplissent à mes oreilles.
Et amen.