"Rameaux" 2023

Il faudrait donc admettre que ces récits commencent à déconstruire le socle même sur lequel ils s'écrivent



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AUDIO: PRÉDICATION À 24'10

ORGUE, PAR EMMANUEL MANDRIN

 

 

LA SALUTATION ET L'ANNONCE DE LA GRÂCE

 

JE VOUS INVITE À VOUS LEVER

 

Notre espérance est en Dieu

Sa parole plantée dans notre coeur,

Nos yeux rivés sur la beauté du chemin qu’il éclaire

et nos bouches pour chanter

Recevons de lui la grâce, la miséricorde et la paix.

 

 

Esaïe 43.16-21

16Ainsi parle le SEIGNEUR, qui trace une route dans la mer et un sentier dans les eaux puissantes

18 Ne vous rappelez pas le passé,et ne considérez plus ce qui est ancien.19 Je fais du nouveau,dès maintenant cela germe;

ne le savez-vous pas ? Je mettrai un chemin dans le désert et des fleuves dans la terre aride.(...)

je mets de l’eau dans le désert, des fleuves dans la terre aride, pour faire boire mon peuple.

 

CHANT PS 47, les 3 strophes page 68

 

 

JE VOUS INVITE À VOUS RASSOIR

 

LA LOUANGE (deux lecteurs)

PSAUMES 22, texte du jour

 

1 Du chef de chœur. Sur « Biche de l'aurore ». Psaume. De David.

2 Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?

Pourquoi te tiens-tu si loin ?

Pourquoi ne me sauves-tu pas ?

Pourquoi n'entends-tu pas mes cris ?

3 Mon Dieu, je crie le jour, et tu ne réponds pas ;

je crie la nuit, je ne garde pas le silence.

4 Pourtant tu es le Saint,

tu habites les louanges d'Israël.

5En toi nos pères avaient mis leur confiance ;

ils avaient confiance, et tu leur donnais d'échapper.

6 Ils criaient vers toi et ils échappaient ;

ils mettaient leur confiance en toi et ils n'avaient pas honte.

7 Quant à moi, je ne suis pas un homme, mais un ver,

outragé par les humains et méprisé par le peuple.

8 Tous ceux qui me voient se moquent de moi,

ils ouvrent les lèvres, hochent la tête :

9 Remets ton sort au Seigneur !

Il lui donnera d'échapper,

il le délivrera, puisqu'il a pris plaisir en lui !

10 Oui, tu m'as tiré du ventre maternel,

tu m'as confié aux seins de ma mère ;

11 sur toi, j'ai été jeté depuis le sein maternel,

depuis le ventre de ma mère tu as été mon Dieu.

12 Ne t'éloigne pas de moi quand la détresse est proche,

quand personne ne vient à mon secours !

13 Une multitude de taureaux m'entoure,

des bêtes du Bashân me cernent.

14 Ils ouvrent contre moi leur bouche,

comme un lion qui déchiquette et rugit.

15 Je me répands comme de l'eau,

et tous mes os se disloquent ;

mon cœur est comme de la cire,

il fond au milieu de mes entrailles.

16 Ma force se dessèche comme l'argile,

et ma langue s'attache à mon palais ;

tu me réduis à la poussière de la mort.

17 Car des chiens m'entourent,

une troupe mauvaise m'encercle,

ils me lacèrent les bras et les jambes.

18 Je peux compter tous mes os.

Eux, ils observent, je leur suis offert en spectacle ;

19 ils se partagent mes vêtements,

ils tirent au sort ma tunique.

20 Toi, Seigneur, ne t'éloigne pas !

Toi qui es ma force, viens vite à mon secours !

21 Délivre-moi de l'épée,

délivre ma vie de la griffe des chiens !

22 Sauve-moi de la gueule du lion,

et des cornes de l'aurochs !

Tu m'as répondu !

23 Je parlerai de ton nom à mes frères,

au milieu de l'assemblée, je te louerai.

24 Vous qui craignez le Seigneur, louez-le !

Vous tous, descendants de Jacob, glorifiez-le !

Tremblez devant lui, vous tous, descendants d'Israël !

25 Car il n'a ni mépris ni dédain pour les peines du pauvre,

il ne se détourne pas de lui ;

quand celui-ci l'appelle au secours, il l'entend.

26 C'est de toi que viennent mes louanges dans l'assemblée nombreuse ;

je m'acquitterai de mes vœux devant ceux qui te craignent.

27 Les pauvres mangeront, ils seront rassasiés ;

ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent.

Que votre cœur vive à jamais !

28 Toutes les extrémités de la terre se souviendront du Seigneur et se tourneront vers lui ;

tous les clans des nations se prosterneront devant lui.

29 Car le règne appartient au Seigneur,

il domine sur les nations.

30 Tous les puissants de la terre mangeront et se prosterneront aussi ;

devant lui plieront tous ceux qui descendent dans la poussière,

ceux qui ne peuvent conserver leur vie.

31 La postérité le servira ;

on parlera du Seigneur à la génération future.

32 On viendra dire sa justice

au peuple qui naîtra, car il a agi.

 

JE VOUS INVITE À VOUS LEVER

 

CHANT PS 116, str. 1, 2, 3, 4 page 132

 

JE VOUS INVITE À VOUS RASSOIR

 

 

LA PRIÈRE DE CONVERSION

 

Notre Dieu, c’est ta présence que nous te demandons, non seulement pour cet instant de prière mais pour toute notre vie. En devenant humble, nous nous penchons vers Dieu.

Celui qui nous connaît connaît aussi nos espoirs et nos faiblesses.Au moment de ta passion, nous est révélé que notre vie est précieuse et nous nous engageons à la respecter en respectant celle des autres.

 

CHANT 37-01, strophes 1 et 2, page 538

 

 

 

 

LA DÉCLARATION DU PARDON

Je vous le déclare, c'est la vérité - dit le Seigneur -

celui qui écoute mes paroles et qui croit en Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle. Il ne sera pas condamné, mais il est déjà passé de la mort à la vie (Jean 5/24)

Que tous ceux qui se convertissent dans la foi reçoivent en Jésus-Christ l'assurance de leur pardon.

 

JE VOUS INVITE À VOUS RELEVER

 

CHANT 37-01, strophe 3, page 538

 

LA VOLONTÉ DE DIEU (lecteur)

 

Esaïe 50.4-7, texte du jour

 

4 Le Seigneur Dieu m'a donné

le langage des disciples,

pour que je sache soutenir par une parole

celui qui est épuisé ;

chaque matin, il éveille,

il éveille mon oreille,

pour que j'écoute

à la manière des disciples.

5 Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille,

et moi, je ne me suis pas rebellé

et je ne me suis pas dérobé.

(...)

c'est pourquoi je n'ai pas été confus,

c'est pourquoi j'ai rendu mon visage semblable à du granit,

sachant que je n'aurais pas honte.

 

CHANT 37-01, strophe 4, page 538

 

PRIÈRE D'ILLUMINATION (lecteur)

Nous prions :

Que l’Esprit de Dieu éclaire les paroles que nous allons entendre ce matin, qu’elle devienne nourriture pour nos vies, et partage pour nos proches.

 

 

 

 

 

LECTURE BIBLIQUE (lecteur)

Matthieu 21.1-11

 

1 Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples 2en leur disant : Allez au village qui est devant vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les, et amenez-les-moi. 3Si quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez : « Le Seigneur en a besoin. » Et il les laissera aller tout de suite. 4Cela arriva afin que s'accomplisse ce qui avait été dit par l'entremise du prophète :

5 Dites à la fille de Sion :

Ton roi vient à toi,

plein de douceur, monté sur une ânesse,

sur un ânon, le petit d'une bête de somme.

6Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. 7Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, sur lesquels ils mirent leurs vêtements ; il s'assit dessus. 8La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d'autres coupèrent des branches aux arbres et les étendirent sur le chemin. 9Les foules le précédaient et le suivaient en criant :

Hosanna pour le Fils de David !

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

Hosanna dans les lieux très hauts !

10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi. On disait : Qui est-il, celui-ci ? 11Les foules répondaient : C'est le prophète Jésus, de Nazareth de Galilée.

 

ORGUE BREF

 

LA PRÉDICATION

 

Les récits de l'entrée de Jésus dans Jérusalem, présents, avec des détails différents et dans des contextes différents, dans les quatre évangiles, marquent, comme chacun le sait, l'entrée dans ce que la tradition chrétienne appelle "la semaine sainte". Une semaine "sainte", c'est-à-dire, si l'on se réfère au mot hébreu correspondant, "mise à part", "réservée". La tradition chrétienne a désigné cette semaine comme une invitation à faire mémoire de la Passion de Jésus-Christ.

Le premier jour de cette semaine est appelée par les chrétiens : la fête des "Rameaux".

 

Aujourd'hui je vais vous présenter l'éventail des récits qui racontent cette entrée à Jérusalem, puis je vous ferai part d'une difficulté fondamentale pour les comprendre véritablement, et enfin je tracerai une voie pour les comprendre malgré tout.

 

Je disais, selon les évangiles, des détails ou des contextes différents. À propos des détails, par exemple selon Jean, il n'y a pas de manteaux et selon Luc, il n'y pas de rameaux, de branches (Marc)  ni de palmes (Jean). Des détails encore, selon Jean, la foule est immense; pour Matthieu et selon Marc, c'est juste une foule normale; selon Luc, apparait "toute une multitude" caractérisée comme des "disciples".

Comme vous l'avez remarqué encore ces derniers temps, il est toujours difficile de compter les gens. La définition d'un nombre d'une part, et la qualification des gens dans une foule d'autre part sont souvent victimes de biais idéologiques. Quand Luc parle de "disciples", il dit encore quelque chose de supplémentaire, surtout qu'il en évoque une multitude!

 

Détails encore: selon Jean Marc et Luc, c'est un ânon- un petit âne - sur lequel Jésus se tient; dans Matthieu, l'ânon n'est pas séparé de sa mère qui l'accompagne.

 

Dans Jean, Matthieu et Marc, on trouve la référence aux prophète Zacharie, chapitre 9 verset 9

Dites à la communauté de Sion :
Voici, ton roi vient vers toi ;
plein de douceur, monté sur une ânesse,
sur un ânon,
le petit d’une bête de somme.

 

Cette référence, on ne la trouve pas dans Luc; sans doute parce que le public de Luc, aux multiples origines non juives, n'aurait pas été sensible à cette citation d'un prophète inconnu.

 

Contextes différents: pour Jean, c'est la troisième fois que Jésus accomplit un pélerinage lors d'une grande fête à Jérusalem; pour les trois autres évangiles, c'est la seule mention.

Contextes différents encore: après cet événement, Jean et Matthieu disent que Jésus directement chasse les marchands du Temple; Marc dit lui que d'abord il ira maudire un figuier, et Luc raconte que d'abord, il pleurera sur Jérusalem.

 

Pourquoi je raconte cela. Pour vous sensibiliser à deux choses: d'abord, vous l'avez remarqué, les détails et les contextes ne sont pas si différents que ça; cela peut donc corroborer l'historicité de l'entrée de Jésus à Jérusalem à l'approche de la Pâque juive; mais ces détails et ces contextes différents révèlent néanmoins des angles de vue différents; et si on poussait plus loin, on verrait des nuances importantes dans les compréhensions par chaque évangile de l'événement en question.

Et ces nuances sont très bénéfiques, pour nous; parce qu'elles nous laissent libres d'avoir notre propre compréhension. Je ne dis rien là d'original, puisque face à n'importe quelle relation de ce qu'on appelle un "fait", il nous faudra toujours distinguer au maximum le fait, du commentaire dans lequel l'enveloppent des personnes plus ou moins bien intentionnées, et plus ou moins subtiles.

Les évangiles sont des témoignages avec des angles de vue différents, et la diversité assumée de ces angles nous laisse libre d'utiliser ou non notre intelligence et aussi notre honneteté critique.

 

Mais, je vous raconte cela aussi pour faire le lien avec la deuxième partie de ma prédication. Je vais parler de notre difficulté contemporaine à pouvoir réellement comprendre ces textes. Une difficulté souvent mise, parfois par respect, sous le boisseau. Ou, le plus souvent une difficulté non reconnue.

 

Considérant ma carrière, j'ai dû prêcher 36 fois sur l'un ou l'autre des textes relatant l'entrée de Jésus à Jérusalem. Et qu'ai-je fait, ces trente six fois? J'ai tenté au maximum de présenter l'événement, en le remettant autant que possible dans la temporalité et dans la culture dans lequel il se déroule; de façon à faire sentir à mon audience le mouvement de la tragédie qui est ici en train de s'opérer; pour sensibiliser à ce mouvement, il faut partir de cette joie exprimée par une foule plus ou moins consistante, tout en sachant que cette joie s'estompera sous les quolibets d'un procès inique, et disparaitra dans l'ombre d'une croix infamante.

Maintes fois, j'ai parlé de l'ânon, de ce petit âne, symbole positif de paix et non de guerre, au contraire du cheval des armées romaines. Et j'ai décrit cette volonté de paix. Mais j'ai aussi fait sentir ce voile d'unanimité déjà en train de se déchirer; je ne renie pas ces prédications éphémères et envolées, sur l'éphémerité et la volatilité du soutien des foules, sur l'enthousiasme opportuniste, sur ce triomphe paradoxal d'une fête où plane déjà encore une fois l'ombre de la croix, mais laquelle plane aussi,historiquement, la destruction à venir, 40 ans plus tard de Jérusalem. Une fête, certes, mais qui n'est pas illuminée de la lumière de la resurrection comme le sont nombre d'autres récits des évangiles, avec ce Jésus, avançant très lentement, sur un petit âne, un Jésus qui croit encore en sa mission d'aller délivrer le Dieu qu'il considère emprisonné au fin fond du temple de Jérusalem. Jésus allant délivrer celui qu'il appelle directement son père.

J'ai fait cela, j'ai prêché cela, mais qu'est-ce que j'ai fait?

J'ai juste fait de mon mieux pour faire vivre la scène. Mais ai-je annoncé l'évangile?

 

Pour expliciter davantage mon propos, je reviens sur un détail que j'ai déjà évoqué, mais que maintenant je souligne: Luc, ne cite pas la référence au prophète Zacharie, qui parle de l'âne sur lequel le messie entrera triomphant à Jérusalem. Il ne le fait pas, je l'ai dit, parce qu'il juge que cela n'aura aucun effet sur son audience, ses lecteurs, qui ne connaissent pas, d'une part la référence, et d'autre part leur rappeler ne le convaincraient sans doute pas davantage; en toute sincérité, et là j'approche du point difficile de ma prédication, elle ne nous convainc pas non plus. Nous, a fortiori, qui vivons deux millénaires plus tard, qui sommes réellement séparés du contexte dans lequel ce récit prenait son sens, sa source symbolique et culturelle.

 

Mais la référence au prophète Zacharie n'est qu'un détail dans la description de la difficulté à laquelle nous sommes confrontés.

Jérusalem, pour nous, et même si nous avons notre "version" culturelle de Jérusalem, Jérusalem n'est pas, ne peut plus être, la version de "Jérusalem" dans laquelle se récit s'enracine.

La Jérusalem de ce récit est au centre de toute la religion et l'idéologie. Pour nous, Jérusalem, n'est pas au centre, ni de notre religion ni de notre culture. Oh certes, nous pouvons "comprendre" que ce récit décrit Jésus entrant au centre, mais nous ne pouvons pas entrer avec lui dans ce centre. Nous ne pouvons au mieux que "sentir" cette histoire en train de se faire. Mais la faire nôtre?

La référence au Messie victorieux, nous ne l'avons plus non plus. En toute sincérité encore une fois, quelle notion du Messie avons nous encore? En quoi aujourd'hui, la venue du Messie nous concerne-t-elle, qui croit encore à la venue, voire à la nécessité du Messie? Pour une grande partie d'entre nous, la religion est avant tout une éthique, ou une morale du quotidien, ou un secours dans les jours difficiles.

Voilà la difficulté. Nous aurons beau essayer de comprendre véritablement, nous ne serons au mieux que capable d'expliquer. Et c'est ce que font la plupart des prédicateurs, ils expliquent avec plus ou moins de bonheur, ce que j'ai tenté de faire dans cette seconde partie, et que je fais depuis 36 ans.

 

Sauf, et ce sera ma dernière partie, sauf, si nous allons plus loin que le récit, jusqu'à lui permettre de venir près de là où nous sommes.

Déjà en relevant que les quatre versions de ce récit, s'ils utilisent pour trois d'entre eux la vertu supposée de la prophétie, vertu de "preuve" "vertu attestante" et pour les quatre, s'ils utilisent la référence au Messie qui vient sauver Jérusalem, tous, laissent néanmoins planer l'ombre, quand ils suggèrent le caractère étrangement joyeux de cette fête, quand ils la placent, cette fête, dans un contexte immédiat de colère, de pleurs, de tristesse ou de malédiction. Il faudrait donc admettre que ces récits commencent à déconstruire le socle même sur lequel ils s'écrivent. Pour trois des quatre évangiles, au moment où ce récit est publié, Jérusalem est déjà détruite - comment les auteurs auraient-ils donc pu être dupes, et surjouer la joie, à l'instar de tous ces rassemblements de personnes tenant et agitant, dans le plus pur des contre sens, des branches dans les églises; " le triomphe avant la croix" , dit-on, sans forcément prendre conscience de la vanité paradoxale de cette formule. Rappelons-le : au moment où ces récits sont diffusés, la résurrection est déjà annoncée dans tout le bassin méditerranéen et l'évangile du Christ est devenu viral.

Ce qui veut dire en fait, que nous n'avons pas besoin de "comprendre" ce qui se passe car ce qui est raconté ici, c'est ce qui n'existe plus, et ce qui existe toujours, c'est la bonne nouvelle qui se répand largement en dehors de Jérusalem et de son temple dont il ne reste quasi rien.

 

Nous avons donc l'autorisation de ne pas faire semblant de nous réjouir lors de la fête des rameaux, et nous sommes autorisés aussi à ne pas être sensibles à la réalisation d'une prophétie d'un prophète obscur dont nous n'avions jamais vraiment entendu parlé et que nous n'avons jamais lu et que sans doute, nous ne lirons jamais.

 

Mais cela ne veut pas dire, même si Jérusalem n'a plus le sens évoqué dans ce texte, que nous n'aurions pas plus de centre vers lequel ce Messie particulier pourrait s'approcher. Cela ne veut surtout pas dire que nous ne devrions pas nous réjouir. N'avons- nous pas besoin d'une délivrance qui vient? Hosanna: sauve moi.

Ce Messie, le laisserons nous s'approcher? Nous pouvons, si cela nous aide, le laisser sur une petit âne délivré de sa tâche de bête de somme, mais celui qui est sur cet âne, il est déjà ressuscité, vraiment ressuscité.

Avions nous compris que Jérusalem, c'est désormais nous-mêmes?

 

amen

 

 

ORGUE + FLÛTE

 

 

 

LA CONFESSION DE FOI ( lecteur ENSEMBLE)

 

Je crois que l’Eternel parle aux humains par son Christ.

Je crois que Jésus actualise la Parole qui fait vivre.

Lorsque j’ai peur, lorsque j’ai froid, je me souviens :

La Bible proclame la promesse d’amour pour la vie

du monde entier.

Je crois au don d’une puissance qui recrée dans

un souffle subtil et léger ;

Souffle de communion et de pardon.

CHANT 42-02, les 3 strophes, page 622

LES ANNONCES ET L'OFFRANDE (orgue doux pendant l'offrande)

 

L'INTERCESSION (lecteur) ENSEMBLE

Nous voulons prier pour les vivants, pour les naissants, pour les espérés, pour les désespérés, pour les mourants

Pour les aidants, pour les voulants, pour les abattus,

Pour les criants, les aveuglants, les changeants et les autres,

nous voulons prier pour les priants, pour les aveuglés, pour ceux qui sont tristes.

Nous voulons prier pour ceux qui ne savent plus qui ils étaient, pour celles qui ont peur de ressortir, pour les cassés, les cassants, les fuyants et les autres

Nous prions pour nous mêmes, pour les regards qui nous avons échangés, pour les mains qui nous ont élevés, abaissés, ou relevés, et pour les paroles nécessaires que nous avons tues, pour que maintenant elles sonnent et qu'elles soignent.

Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits!

 

NP

 

 

L'EXHORTATION (lecteur)

 

Jésus a dit «venez à moi vous tous qui êtes fatigués et je vous donnerai du repos"

 

 

 

LA BENEDICTION (lecteur)

Le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps, de toute manière. 
Le Seigneur est avec vous tous.

 

ORGUE

 

 

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