Prédication
"Maintenant, mon âme est troublée."
Les évangiles racontent que, dans quelques situations, Jésus est pris de pitié, qu'il est chaviré.
Ici, le verbe employé pour décrire son émotion signifie troublé. Comme une eau qui se trouble quand on agite le fond sableux.
Ce trouble , Jésus l'a ressenti – on le lit au chapitre précédent de l'évangile de Jean - au travers des pleurs abondants de Marie, la sœur de Lazare, cet ami de Jésus qui est mort.
Ce trouble , Jésus le ressentira quand il comprendra - on le lit au chapitre suivant - que quelqu'un – Juda – un de ses proches, le trahira.
Et enfin dans notre récit du jour, ce trouble, Jésus le ressent quand il n'a plus de doute que sa propre mort s'approche.
De ce trouble, on pourrait penser qu'il est provoqué par la confrontation avec l'inéluctable de la mort. Mais pour mieux le cerner, on devrait mieux le décrire comme le trouble devant la mort quand celle-ci apparaît comme non seulement inéluctable, mais comme nécessaire.
Devant ce qui est inéluctable, il n'y a pas forcément de trouble, d'agitation. Vous courrez. Votre commerçant ferme son rideau à 19H. Vous arrivez à 19H05. C'est fermé. Vous êtes peut être en colère, contre lui, contre vous, contre votre collègue de bureau qui vous a raconté sa vie au moment de partir, mais vous n'êtes pas troublé.
Un fleuve coule inéluctablement et se jette inéluctablement dans la mer. Ainsi l’ecclésiaste, en évoquant les fleuves, convoque la paix devant l'ordre qu'il juge intangible des choses, devant ce qu'il considère comme le ballet aveugle des causes et des conséquences.
Mais il s'agirait ici de nécessité. Cette nuance peut provoquer le trouble et une forme d'agitation . Et pourquoi ? Parce que au fond de la nécessité se cache une notion insupportable, la notion de volonté. Et ce qui est particulièrement insupportable, troublant c'est que cette volonté cachée que l'on ressent dans la confrontation au fait de devoir mourir, est que cette volonté n'est pas la nôtre.
Ce trouble, cette agitation de l'âme, est le ressenti qu'encore plus forte que la mort elle même, une volonté est à l'oeuvre qui veut que je meure.
Ainsi tout se mêle, tout se trouble, je me sens parfaitement vivant justement à cause de cette émotion. De plus il est évident que je ne veux pas mourir – ne serait ce parce que je ne sais pas de quoi il s'agit – qu'est-ce que mourir, personne n'a jamais répondu correctement à cette question . Ensuite je ressens évidemment la violence de ce que je considérerais comme inexorable ou fatal, si je ne percevais pas, suprême torture, une volonté à l'oeuvre, une volonté pas forcément hideuse, mais une volonté indépendante de la mienne, qui se transforme en ma nécessité de mourir. Voilà le trouble.
Alors bien sûr, ce trouble va essayer de se clarifier. Il va vouloir se parer, pour ne pas apparaître tel qu'il est. Il va devoir, par exemple, s'habiller de mots et en l'occurrence ici de cette petite parabole du grain.
Une parabole presque indigne de qui est en train de se jouer. Ce grain qui, s'il ne meurt pas, ne portera pas du fruit , pour dire, pour justifier cette volonté supérieure – pas la mienne, de moi qui meurs– mais supérieure – qui consiste à ce que du fruit soit porté. Car, ce qui est plus important qu'une propre vie, c'est la productivité, c'est la moisson, c'est l'abondance. L'autre, bien sûr, bien sûr, est plus important que moi.
Pauvre petite parabole venu entourer le trouble, venant expliquer les raisons de cette volonté que je meure.
Et cela continue dans notre texte, la justification continue : celui qui aime trop sa vie, sa chère existence, la perdra dit ce texte qui dit aussi qu' il faut haïr la vie.
La vie est haïssable – bien sûr, quelle idée, prêtée à Jésus par l'évangéliste Jean – pour parer, pour tenter de dépasser, pour masquer ce trouble de la confrontation à la nécessité de mourir, pour tenter d'éclairer cette insupportable volonté qui est censée devenir la mienne de mourir.
Ce moment des évangiles est extrêmement important. Il est l'un des rares moments où Jésus se retrouve presque en dehors de sa fonction. Vous savez cette fonction de serviteur impavide. De héros, qui sait où il va. Qui ne doute pas de ce qu'il fait.
Mais ce trouble de Jésus, si rarement relaté dans nos évangiles épiques, échappe à sa fonction littéraire de héros. Et dans cette échappée, il vient parler à notre trouble car nous aussi nous l'avons ce trouble. il est le nôtre.
Que mourir soit naturel, passe encore. Tout meurt et renait, ainsi va la vie, rien ne se perd, tout se transforme, et tout le monde a bien appris son catéchisme naturaliste. Mais s'il est utile devant la mort des autres, ce catéchisme ne sert à rien, sauf à se mentir devant notre confrontation à notre mort. Si c'était aussi vrai que cela, cette histoire de causes et des conséquences, et de grain de blé qui meurt, nous serions comme des hannetons, qui se retournent et qui meurent sans doute, mais sans visiblement éprouver dans leurs âmes de trouble majeur . Ce qui nous trouble, c'est cette étrange volonté que nous ressentons dans le fait de la nécessité de mourir.
Chers amis, frères et sœurs qui vous approchez de la Passion de votre Christ, comprenez bien, sachez bien que ce qui est relaté dans les évangiles est une réflexion a posteriori.
Il est possible que Jésus n'ait même pas eu le temps de méditer à ce point sur la nécessité de sa propre mort. Parce que tout s'est passé rapidement. Jésus, un Galiléen venue en Judée pour en finir avec l'arrogance des Judéens, pour rétablir la simplicité de l'observation de la Torah, s'est vite retrouvé exécuté. Je dirais qu'il l'a été en plein vol. Et je dirais même que sa mort a surpris tout son monde, qui le suivait qui commençait à croire que le rétablissement de la Justice était proche.
Mais, après sa mort, oui, il y a eu cette réaction incroyable qu'on pourrait appeler « un malentendu ». Sa mort a pris une signification radicalement contre intuitive. Au lieu d'accablement, il y a une résurrection de l'espérance. Au lieu d'un échec, c'était une victoire. Au lieu d'une infirmation, c'était une confirmation.
Et c'est dans cette réalité contre intuitive – un miracle – que Paul a inondé ses églises de messages paradoxaux « quand je suis faible, je suis fort » « je suis un esclave et je suis libre » il a parlé « la folie de la croix » contre la sagesse du monde.
Et c'est dans cet élan contre intuitif que les évangiles ont été écrits, bien après et encore plus après celui de Jean. Et c'est à cause de cela que la nécessité de la mort de Jésus, liée à la volonté de Dieu, nommons-le, est apparue évidente à tous ces écrivains écrivant dans ce même élan . Puisque, historiquement, après sa mort, le plus grand surgissement de ferveur de l'histoire religieuse est né. Donc d'une certaine manière, cette compréhension dans les évangiles de la nécessité de la mort de Jésus s'explique, au regard de ce qui s'est passé après.
Mais ce trouble, cette agitation, ce trouble qui n'est pas de la tristesse, qui n'est pas de la peur, mais qui est littéralement un trouble, face à ce ressenti d'une volonté à l'oeuvre devant la nécessité de mourir peut ne rester qu'un trouble qui finirait par se transformer en désespoir.
C'est là où la bonne nouvelle, l'évangile apparaît dans sa plus claire utilité. Dans ce trouble là. C'est pour cela qu'il y a cette échappée du trouble de Jésus vers notre propre trouble.
Parce que grâce au malentendu spirituel de la croix, cette bonne nouvelle s'est répandue dans le monde et elle peut nous atteindre aujourd'hui, aussi, dans notre trouble, dans notre confrontation à cette nécessité. La croix de Jésus qui a signifié paradoxalement, comme une folie, une victoire et qui l'est réellement devenu pour des myriades d'affranchis, de graciés, de libérés, vient nous indiquer que cette volonté au cœur de la nécessité s'appelle la souveraineté de Dieu. Et que, même si cette volonté nous échappe, et même si toutes nos paraboles sur le grain qui doit mourir nous laissent indifférents, la Passion du Christ nous invite à considérer la souveraineté de Dieu . Non pas pour aller vers la mort, nous pas pour l'accepter, ou pour la comprendre, mais parce qu'elle n'est rien. Elle n'est rien face à cette volonté qui nous sauve comme elle a sauvé celui qui est devenu le symbole de notre salut.
AMEN
"Maintenant, mon âme est troublée."
Les évangiles racontent que, dans quelques situations, Jésus est pris de pitié, qu'il est chaviré.
Ici, le verbe employé pour décrire son émotion signifie troublé. Comme une eau qui se trouble quand on agite le fond sableux.
Ce trouble , Jésus l'a ressenti – on le lit au chapitre précédent de l'évangile de Jean - au travers des pleurs abondants de Marie, la sœur de Lazare, cet ami de Jésus qui est mort.
Ce trouble , Jésus le ressentira quand il comprendra - on le lit au chapitre suivant - que quelqu'un – Juda – un de ses proches, le trahira.
Et enfin dans notre récit du jour, ce trouble, Jésus le ressent quand il n'a plus de doute que sa propre mort s'approche.
De ce trouble, on pourrait penser qu'il est provoqué par la confrontation avec l'inéluctable de la mort. Mais pour mieux le cerner, on devrait mieux le décrire comme le trouble devant la mort quand celle-ci apparaît comme non seulement inéluctable, mais comme nécessaire.
Devant ce qui est inéluctable, il n'y a pas forcément de trouble, d'agitation. Vous courrez. Votre commerçant ferme son rideau à 19H. Vous arrivez à 19H05. C'est fermé. Vous êtes peut être en colère, contre lui, contre vous, contre votre collègue de bureau qui vous a raconté sa vie au moment de partir, mais vous n'êtes pas troublé.
Un fleuve coule inéluctablement et se jette inéluctablement dans la mer. Ainsi l’ecclésiaste, en évoquant les fleuves, convoque la paix devant l'ordre qu'il juge intangible des choses, devant ce qu'il considère comme le ballet aveugle des causes et des conséquences.
Mais il s'agirait ici de nécessité. Cette nuance peut provoquer le trouble et une forme d'agitation . Et pourquoi ? Parce que au fond de la nécessité se cache une notion insupportable, la notion de volonté. Et ce qui est particulièrement insupportable, troublant c'est que cette volonté cachée que l'on ressent dans la confrontation au fait de devoir mourir, est que cette volonté n'est pas la nôtre.
Ce trouble, cette agitation de l'âme, est le ressenti qu'encore plus forte que la mort elle même, une volonté est à l'oeuvre qui veut que je meure.
Ainsi tout se mêle, tout se trouble, je me sens parfaitement vivant justement à cause de cette émotion. De plus il est évident que je ne veux pas mourir – ne serait ce parce que je ne sais pas de quoi il s'agit – qu'est-ce que mourir, personne n'a jamais répondu correctement à cette question . Ensuite je ressens évidemment la violence de ce que je considérerais comme inexorable ou fatal, si je ne percevais pas, suprême torture, une volonté à l'oeuvre, une volonté pas forcément hideuse, mais une volonté indépendante de la mienne, qui se transforme en ma nécessité de mourir. Voilà le trouble.
Alors bien sûr, ce trouble va essayer de se clarifier. Il va vouloir se parer, pour ne pas apparaître tel qu'il est. Il va devoir, par exemple, s'habiller de mots et en l'occurrence ici de cette petite parabole du grain.
Une parabole presque indigne de qui est en train de se jouer. Ce grain qui, s'il ne meurt pas, ne portera pas du fruit , pour dire, pour justifier cette volonté supérieure – pas la mienne, de moi qui meurs– mais supérieure – qui consiste à ce que du fruit soit porté. Car, ce qui est plus important qu'une propre vie, c'est la productivité, c'est la moisson, c'est l'abondance. L'autre, bien sûr, bien sûr, est plus important que moi.
Pauvre petite parabole venu entourer le trouble, venant expliquer les raisons de cette volonté que je meure.
Et cela continue dans notre texte, la justification continue : celui qui aime trop sa vie, sa chère existence, la perdra dit ce texte qui dit aussi qu' il faut haïr la vie.
La vie est haïssable – bien sûr, quelle idée, prêtée à Jésus par l'évangéliste Jean – pour parer, pour tenter de dépasser, pour masquer ce trouble de la confrontation à la nécessité de mourir, pour tenter d'éclairer cette insupportable volonté qui est censée devenir la mienne de mourir.
Ce moment des évangiles est extrêmement important. Il est l'un des rares moments où Jésus se retrouve presque en dehors de sa fonction. Vous savez cette fonction de serviteur impavide. De héros, qui sait où il va. Qui ne doute pas de ce qu'il fait.
Mais ce trouble de Jésus, si rarement relaté dans nos évangiles épiques, échappe à sa fonction littéraire de héros. Et dans cette échappée, il vient parler à notre trouble car nous aussi nous l'avons ce trouble. il est le nôtre.
Que mourir soit naturel, passe encore. Tout meurt et renait, ainsi va la vie, rien ne se perd, tout se transforme, et tout le monde a bien appris son catéchisme naturaliste. Mais s'il est utile devant la mort des autres, ce catéchisme ne sert à rien, sauf à se mentir devant notre confrontation à notre mort. Si c'était aussi vrai que cela, cette histoire de causes et des conséquences, et de grain de blé qui meurt, nous serions comme des hannetons, qui se retournent et qui meurent sans doute, mais sans visiblement éprouver dans leurs âmes de trouble majeur . Ce qui nous trouble, c'est cette étrange volonté que nous ressentons dans le fait de la nécessité de mourir.
Chers amis, frères et sœurs qui vous approchez de la Passion de votre Christ, comprenez bien, sachez bien que ce qui est relaté dans les évangiles est une réflexion a posteriori.
Il est possible que Jésus n'ait même pas eu le temps de méditer à ce point sur la nécessité de sa propre mort. Parce que tout s'est passé rapidement. Jésus, un Galiléen venue en Judée pour en finir avec l'arrogance des Judéens, pour rétablir la simplicité de l'observation de la Torah, s'est vite retrouvé exécuté. Je dirais qu'il l'a été en plein vol. Et je dirais même que sa mort a surpris tout son monde, qui le suivait qui commençait à croire que le rétablissement de la Justice était proche.
Mais, après sa mort, oui, il y a eu cette réaction incroyable qu'on pourrait appeler « un malentendu ». Sa mort a pris une signification radicalement contre intuitive. Au lieu d'accablement, il y a une résurrection de l'espérance. Au lieu d'un échec, c'était une victoire. Au lieu d'une infirmation, c'était une confirmation.
Et c'est dans cette réalité contre intuitive – un miracle – que Paul a inondé ses églises de messages paradoxaux « quand je suis faible, je suis fort » « je suis un esclave et je suis libre » il a parlé « la folie de la croix » contre la sagesse du monde.
Et c'est dans cet élan contre intuitif que les évangiles ont été écrits, bien après et encore plus après celui de Jean. Et c'est à cause de cela que la nécessité de la mort de Jésus, liée à la volonté de Dieu, nommons-le, est apparue évidente à tous ces écrivains écrivant dans ce même élan . Puisque, historiquement, après sa mort, le plus grand surgissement de ferveur de l'histoire religieuse est né. Donc d'une certaine manière, cette compréhension dans les évangiles de la nécessité de la mort de Jésus s'explique, au regard de ce qui s'est passé après.
Mais ce trouble, cette agitation, ce trouble qui n'est pas de la tristesse, qui n'est pas de la peur, mais qui est littéralement un trouble, face à ce ressenti d'une volonté à l'oeuvre devant la nécessité de mourir peut ne rester qu'un trouble qui finirait par se transformer en désespoir.
C'est là où la bonne nouvelle, l'évangile apparaît dans sa plus claire utilité. Dans ce trouble là. C'est pour cela qu'il y a cette échappée du trouble de Jésus vers notre propre trouble.
Parce que grâce au malentendu spirituel de la croix, cette bonne nouvelle s'est répandue dans le monde et elle peut nous atteindre aujourd'hui, aussi, dans notre trouble, dans notre confrontation à cette nécessité. La croix de Jésus qui a signifié paradoxalement, comme une folie, une victoire et qui l'est réellement devenu pour des myriades d'affranchis, de graciés, de libérés, vient nous indiquer que cette volonté au cœur de la nécessité s'appelle la souveraineté de Dieu. Et que, même si cette volonté nous échappe, et même si toutes nos paraboles sur le grain qui doit mourir nous laissent indifférents, la Passion du Christ nous invite à considérer la souveraineté de Dieu . Non pas pour aller vers la mort, nous pas pour l'accepter, ou pour la comprendre, mais parce qu'elle n'est rien. Elle n'est rien face à cette volonté qui nous sauve comme elle a sauvé celui qui est devenu le symbole de notre salut.
AMEN
TEXTES BIBLIQUES DU JOUR
Hébreux 5 7-9
7 C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, 8 a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, 9 et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel,
Jean 12 20-33
20 Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, 21 s'adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance : Seigneur, nous voudrions voir Jésus. 22 Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Jésus.
"23 Jésus leur répondit : L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. 24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l’honorera. 27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?. Père, délivre-moi de cette heure ?. Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure. 28 Père, glorifie ton nom ! Et une voix vint du ciel : Je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore. 29 La foule qui était là, et qui avait entendu, disait que c'était un tonnerre. D'autres disaient : Un ange lui a parlé. 30 Jésus dit : Ce n'est pas à cause de moi que cette voix s'est fait entendre; c'est à cause de vous. 31 Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. 32 Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. 33 En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir.
7 C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, 8 a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, 9 et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel,
Jean 12 20-33
20 Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, 21 s'adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance : Seigneur, nous voudrions voir Jésus. 22 Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Jésus.
"23 Jésus leur répondit : L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. 24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l’honorera. 27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?. Père, délivre-moi de cette heure ?. Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure. 28 Père, glorifie ton nom ! Et une voix vint du ciel : Je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore. 29 La foule qui était là, et qui avait entendu, disait que c'était un tonnerre. D'autres disaient : Un ange lui a parlé. 30 Jésus dit : Ce n'est pas à cause de moi que cette voix s'est fait entendre; c'est à cause de vous. 31 Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. 32 Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. 33 En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir.