ORGUE
[DEBOUT]
LA SALUTATION (ensemble)
Nous désirons tant de choses, nous avons soif de tant de sources, assemblés ce matin si divers; unis par la seule attente de la Parole de Dieu ou peut-être par un même désir, une semblable soif de présence. Nous essayons en ce jour d’écouter, de dire paisiblement notre prière et notre espérance.
Nous ouvrons nos cœurs, Dieu est parmi nous, nous ouvrons nos oreilles, il est la parole faite chair; il est venu parmi nous, il est venu en nous apportant la grâce et la paix.
LA LOUANGE (ensemble)
Ton Amour, Éternel est plus élevé que les cieux .
Ta fidélité plus haute que les nuages; ta justice comme une haute montagne; ton discernement plus profond que le grand abîme.
Tu sauves, Éternel l'humain et tout ce qui vit. Qu'il est précieux ton Amour, ô mon Dieu. À l'ombre de tes ailes , tu abrites les humains qui savourent les festins de ta présence; aux torrents du paradis, tu les abreuves; en toi est la source de vie ; par ta lumière, nous voyons la lumière.
111, les 3 str., p.128
[ASSIS]
LA PRIÈRE DE CONVERSION (ensemble)
Seigneur Dieu, nous voulons te dire notre peur de la souffrance du monde, te dire aussi notre honte et notre confusion parce que nos propres fautes prolongent et augmentent cette souffrance; pardonne-nous Seigneur d’agir si naturellement comme des égoïstes, de ne pas aimer notre prochain avec ardeur et attention; pardonne-nous de t’aimer si mal , d’attendre toujours tes services au lieu d’être à ton service; pardonne-nous d’oublier que notre vrai bonheur est de t’aimer et de te suivre; accorde-nous ton pardon; qu’il soit notre notre joie, notre force; en Jésus le Christ, nous te le demandons. Amen NOTRE PÈRE...
134, str. 1, p.148
ANNONCE DU PARDON
.Que tous ceux qui se tournent vers Dieu avec confiance reçoivent de lui la certitude de son amour.
Voici ce que déclare l'Éternel :
Je ne désire pas la mort du pécheur,
mais qu'il puisse changer et vivre. (Ézéchiel 18:32)
« Lève-toi et va, » nous dit Jésus-Christ, « ta foi t’a sauvé. Avance en paix » (Luc 17:19)
[DEBOUT]
134, str. 2, p.148
-LECTEURS JUSQU'À LA PRÉDICATION-
LA VOLONTÉ DE DIEU
Celui qui n'était pas encore l'apôtre Paul et qui s'appelait encore Saul est sur son chemin saisi par ce qu'on appelle une théophanie, une apparition divine, au milieu d'une lumière venue du ciel, le Christ lui parle, et lui Saul, tombe à terre et dit:
«Que veux-tu que je fasse?» (Ac. 9:6)
Frères et soeurs, ce que nous avons à faire c'est demander au Seigneur ce qu'il voudrait que nous fassions, composer volontairement cette prière, dans l'esprit des commandements rappelés par Jésus, aimer Dieu de tout son être, et notre prochain comme s'il était nous même.
134, str. 3, p.148
[ASSIS]
LA PRIÈRE D'ILLUMINATION
Seigneur, nous voici devant toi pour écouter ta parole, lire les écritures et nous engager dans leur interprétation.
Nous sommes dans un mode opaque, et notre esprit est encombré.
Fais que ce temps de méditation soit un temps de paix et d’attention. Que ton Esprit nous rende disponibles et capables d’entendre la nouveauté de ta Parole.
Que nous puissions y trouver non pas simplement de nouvelles questions qui nous engagent dans la construction de ton royaume mais aussi des réponses
LES LECTURES BIBLIQUES
Marc 1
9 Or, en ces jours-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. 10 A l'instant où il remontait de l'eau il vit les cieux se déchirer et l'Esprit, comme une colombe, descendre sur lui. 11 Et des cieux vint une voix : ''Tu es mon Fils bien aimé, il m'a plu de te choisir.''
Matthieu 17. 1-9
(...) Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, son frère et il les conduit à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux : son visage se mit à briller comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Moïse et Elie leur apparurent, qui s'entretenaient avec lui. Pierre dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie. Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit de son ombre. Et une voix retentit de la nuée : Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; c'est en lui que j'ai pris plaisir. Ecoutez-le! Lorsqu'ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre, saisis d'une grande crainte. Mais Jésus s'approcha, les toucha de la main et dit : Levez-vous, n'ayez pas peur ! Ils levèrent les yeux et ne virent personne que Jésus, seul.
Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre: Ne parlez à personne de cette vision jusqu'à ce que le Fils de l'homme se soit réveillé d'entre les morts.
ORGUE BREF
LA PRÉDICATION (PASTEUR)
Dieu se manifeste t il? Réponse : oui, et comment , tel sera le fil de cette prédication.
Mais avant: un avertissement. Je ne vais pratiquement pas prêcher sur le texte de la transfiguration. Pourquoi? Et bien déjà parce que Claire en 2020 puis Nicolas en 2021, et moi-même bien avant, ont déjà parcouru ce récit dans trois évangiles différents. Et bien sûr, tout le monde s'en souvient ! Surtout ceux et celles qui n'étaient pas encore là, familiers du culte de Port Royal Quartier Latin. Je plaisante, bien entendu, mais quand même vous trouvez les prédications de Claire et de Nicolas conservées sur notre site internet. Mais j'en profite pour dire quelque chose d'important à mes yeux. Vous, qui participez au culte, je ne doute pas que vous y participiez pour des raisons qui vous appartiennent, mais ce que je sais, c'est que vous faites vivre cette église par votre présence. C'est que c'est vous, qui osez un les dimanches matins, venir exprimer votre fidélité, que c'est vous qui faites battre le coeur de cette église.
Dieu se manifeste-t-il?
Réponse oui. Aujourd'hui, je vais évoquer ce qu'on appelle la théophanie, ou en d'autres termes, la manifestation de Dieu.
La Bible, notre Bible, raconte de très nombreuses manifestations de Dieu. Le Dieu se manifeste pour le Peuple au Sinaï, pour le prophète Elie au mont Horeb, par de très nombreux signes, comme des apparitions d'anges- comme celui, ambigu, rencontré par Jacob avec lequel il a lutté. Dieu se manifeste aussi par des songes, comme ceux de Joseph qui lui ont causé des problèmes.
Les manifestations peuvent être subtiles ou spectaculaires. Sobres et puissamment racontées comme dans récit du baptême de Jésus dans l'évangile de Marc que nous avons entendu, ou pleine de nuées mystérieuses comme dans le récit de la métamorphose de Jésus, ou transfiguration que nous avons aussi entendus et que nous pouvons relire sur notre feuille de culte.
Notre chemin de lecteur de la Bible est parsemée de toutes ces manifestations. Ces histoires, ces récits sont offerts à notre culture. Déjà à notre mémoire savante, celle qui se plait à enregistrer ce que raconte la Bible, car c'est agréable de savoir des choses, et de les retenir, et puis d'exercer notre pouvoir de nomination et de distinction dans cette myriade de récits. C'est agréable d'avoir notre cartographie biblique personnelle, plutôt que de prendre le risque d'immédiatement gober les paroles d'or de celui qui considère l'évangile comme de la marchandise.
Mais ces récits s'offrent aussi à notre mémoire symbolique- parce que ce livre là, c'est notre mémoire commune, qui est faite pour rassembler et le mot grec qui dit " ce qui rassemble" est le mot : symbolique. Quand parfois vous dites que la communion est "symbolique"- dans le sens "n'est que symbolique", en fait vous ne croyez pas si bien dire! Car symbolique est le meilleur mot pour qualifier ce qu'est véritablement la communion.
Mais ces récits s'offrent aussi à notre mémoire mythique commune, celle qui constitue, sans que nous en ayons conscience, les ingrédients de notre bain mental dans lequel, dans notre région du monde, nous sommes plongés.
Mais même pour beaucoup de croyants aujourd'hui, la Bible n'est que du papier où s'effacent des histoires qui sombrent, générations après générations, dans l'oubli, et ces récits, quand ils surnagent encore un peu, sont au mieux souvent perçus comme des contes, considérés comme trop touffus et composites, avec un message s'il y en a un considéré comme trop simpliste pour pouvoir toucher notre coeur.
C'est ainsi : la Bible n'est pas lue, et parfois plus lue par l'immense majorité des chrétiens, ce qui pousse évidemment ceux qui encore tentent de la raconter, à l'expliquer ou à la prêcher, à sans cesse tout récapituler, et à finir par adopter une ligne simpliste, qui finit par décevoir y compris ceux qui ne connaissent plus ces textes. Et parfois eux mêmes, la gardiens officiels du temple, oublient aussi tous les chemins de traverse qu'ils avaient repérés un temps, pour emprunter les autoroutes, ou les raccourcis.
Heureusement nous avons dans notre paroisse, les gros cahiers, et le groupe des prédicateurs, qui maintiennent la flamme. La flamme d'une lanterne ou d'une torche, qui se dit en grec "phanos", qui a donné le mot "théophanie".
C'est donc qu'il faut rappeler quelque chose. La manifestation de Dieu, au travers de la lecture de la Bible n'est pas exactement ce que raconte le récit, présumé comme incroyable, au nom d'une rationalité au petit pied. Cette théophanie ne survient que quand le lecteur s'invite lui même à être inspiré; quand il aborde ce récit avec toutes ses ressources disponibles, y compris celle de la connaissance littéraire, pour que ce récit lui parle, pour que Dieu parle au travers de la démarche d'appropriation spirituelle que le lecteur est en train de faire. Il lui parlera de quoi? Mais de quoi il parle? Ce n'est pas la question de ce jour, l'important est que, par le viatique de cette lecture Dieu parle, se manifeste dans la vie d'un croyant singulier ou même, d'une assemblée singulière d'un petit matin frissonnant.
La lecture - dans le sens que j'ai tenté d'évoquer, lecture aussi fortement spirituelle qu'approfondie, est une porte pour ouvrir à cette théophanie. Et à chaque fois, c'est un miracle. Un miracle quotidien, facile.
Par exemple avec ce texte de Marc sur le baptême de Jésus, le lecteur n'y pourrait voir que le baptême de celui qu'une certaine tradition religieuse a appelé le Christ: il pourrait compulser des ouvrages pour savoir quelle forme de baptême pratiquait Jean, il pourrait admirer la sobriété de la composition, et il pourrait s'arrêter là. Mais il peut aussi, simultanément, écouter battre son coeur en train de lire, il peut cesser de voir les mots de cette voix de papier d'un Dieu qui s'adresse à celui qu'il nomme son fils, pour en fait commencer à entendre cette voix, et réaliser l'immense privilège qu'il a lui aussi, lecteur, d'être aimé comme ce Christ a été aimé; il pourra, simultanément, se réjouir de sa nouvelle prise en compte de son propre baptême qu'il rangeait naguère dans la série de ses actes biographiques passifs, et dont le SENS vient de lui être manifesté. Comment cela se produit-il? Par la simple volonté du lecteur, celle d'activer ce qu'on pourrait appeler faute de mieux sa mémoire spirituelle, parce qu'il découvre ainsi ce qu'il sait déjà profondément, mais qui avait besoin d'être mis en lumière. Qui avait besoin de l'autorisation de ce croyant lecteur, autorisation qui lui a pris du temps pour se la donner, tant le monde peut être gris, au point que le croyant ou quiconque, a tendance à s'y habituer. Le gris, comme norme.
Nous avons parlé de la Bible, dont la lecture peut ouvrir à une manifestation de Dieu pour soi, ou pour une assemblée.
Il faudra du temps et une véritable énergie missionnaire pour redonner la possibilité au peuple de notre Eglise de s'offrir ces moments miraculeux de lecture. Sans cette pratique nous aurons la plus grande difficulté à faire briller la bonne nouvelle. Mais je refuse de considérer que tout est perdu et je nous invite tous à désormais pratiquer la Bible, à laisser Dieu se manifester, plutôt que de se plaindre sans lui ouvrir cette porte là. On ne peut pas se plaindre de quelqu'un qui n'entre pas si on ne lui ouvre pas la porte. C'est vrai après tout, il n'a qu'à passer à travers la porte, non ? Et bien non. Il ne traverse pas la porte. Il est nécessaire de lui ouvrir la porte.
Mais le croyant désabusé a évidemment de la peine à voir dans sa vie courante, ou dans ce qu'il perçoit de la vie de son monde la moindre théophanie. Dieu dit-on s'est beaucoup manifesté aux temps anciens, mais aujourd'hui il se serait mis en retrait. Mais, et cette prédication ne suffira pas à vous en convaincre, cette perception-là n'est que le résultat d'une vision rabougrie du monde.
Une vision qui ne laisse pas la place à notre extraordinaire capacité que nous refoulons constamment mais qui existe de percevoir l'indescriptible. Nous sommes des êtres intuitifs, dont l'intelligence dépasse largement la perception consciente que nous en avons. Il nous suffirait de faire du lien entre notre ressenti profond et notre conscience pour voir le monde autrement,
Pour cela, il faut faire appel à notre conscience augmentée- une expression qui pourrait aisément d'ailleurs définir tout simplement la foi.
Prenons un exemple :celui du débat sur la communion qui a agité les protestants entre eux au 16 siècle, et aussi vis à vis des catholiques. Ce pain n'est il que du pain ? Dieu est il dans le pain ? Oui, non, en partie ? A un moment ? Le pain et le vin ne sont-ils que symboliques etc. Toutes ces formules qu'un étudiant en théologie doit apprendre, mais qui ne sont que des exercices de pensée. Pensons autrement, juste au terme de "communion" et laissons nous comprendre par le sens vital de cette communion qui s'offre en dehors des cases formatées; laissons la communion nous comprendre comme la communion de tous, des vivants et des morts, des présents et des absents, du présent et de l'éternité, et avec notre Dieu qui est le lien, nécessaire, pour que ce que nous ressentons dans ces instants de communion soit tout simplement vrai. Vrai, réel, absolument pas magique ou mythogique ou poétique, mais d'une vérité simple, acérée, mais qui dépasse sans la renier une rationalité qui aurait pu rester confinée dans sa peur d'aller trop loin. Mais croire en Dieu, frères et soeurs, c'est littérallement aller-trop-loin!
Un jour, vous n'étiez rien, vous n'étiez pas même pas conçu, pourtant il semble que vous étiez concevables, puisqu'aujourd'hui vous êtes là. N'étiez-vous rien ? Etes-vous passé directement du rien à ce quelque chose qui est vous ? Ce qui serait déjà une manifestation extraordinaire d'une puissance considérable. Mais peut-être même que vous n'étiez pas rien, puisque vous étiez concevables et dès lors, vous l'étiez par une intelligence inimaginable qui d'un simple potentiel vous a donné de la vie, et des yeux et une bouche qui ont vraiment et surtout depuis que vous avez quitté votre enfance, beaucoup de réticence à s'ébahir, une intelligence considérable qui vous a donné de la voix, cette même voix qui s'engorge dans la réticence à reconnaître le miracle; une intelligence considérable et invisible qui vous as donné un corps , qui certes devient de moins en moins agile, et qui certes ne fait que passer sur cette terre, mais qui vous aura tout de même offert puisque vous avez de la chance, de considérer le miracle stupéfiant de votre existence même.
Qui vous a donné des poumons qui s'emplissent et se vident d'un souffle que vous ne produisez pas, car en vous il n'y a pas d'air à proprement parler, il n'y a que la possibilité extraordinaire d'en vivre.
Inutile de faire la liste des possibilités infinies de sentir la manifestation de Dieu. Bien sûr, vous n'êtes pas , et ne serez jamais obligé , même en constatant cette stupéfiante intelligence à l'oeuvre à chaque seconde de votre vie individuelle ou collective, de conclure à une manifestation de "Dieu". Mais là n'est pas le problème, pousser les gens à la nomination n'est pas mon souci de prédicateur.
C'est cet extraodinaire, évident et pourtant sans cesse refoulé comme s'il était banal, qui , selon moi, est la manifestation de Dieu. C'est cet extraordinaire refoulé là qui pour moi sans souci est Dieu. Je suis croyant donc je n'ai aucune vergogne à mettre un nom. Mais pour tout le monde, il ne s'agit pas forcément de nommer Dieu, mais simplement d'enfin percevoir l'extraordinaire caché à notre entendement et pourtant si généreusement offert et évident. Je pousserai même cette logique jusqu'à l'absurde en disant que si vous sentez le miracle, vous n'avez plus besoin de vous positionner dans les statistiques en tant que croyant, incroyant, agnostique, athée. Ce n'est pas la façon dont on se qualifie soi-même qui fait la foi.
Mais bien sûr, même après avoir considéré les bienfaits de la lecture profonde de la Bible, même après avoir enfin senti la chance infinie de pouvoir vivre et percevoir quelque chose de l'infinie intelligence qui nous fait et nous entoure, et il est possible, que voyant le monde tel qu'il se figure; en particulier le monde humain et ses carnages, ses stratégies abjectes, toutes aujourd'hui hautement médiatisés, il est vraiment possible de dire que Dieu ne ne se manifeste pas, ou plus, sinon dans des récits tragiquement perçus comme "datés".
Je dirai donc qu'il nous attend. Il nous attend après que nous aurons enfin senti ce que j'appelle le miracle permanent qui devrait nous mettre à genoux et nous obliger à dire " comment ai je pu être aussi aveugle et insensible devant l'extraodinaire intelligence et beauté du monde" "comment ai je pu mépriser à ce point la lecture des récits offerts à mon intelligence et à ma spiritualité" .
Il nous attend evidemment parce que nous sommes responsables de l'état de ce monde humain, et collectivement et individuellement, il ne tient qu'à nous que des changements radicaux s'amorcent, pour que toutes les erreurs soient enfin corrigées.
Nous sommes encore des enfants non éduqués, et c'est cette humanité là qui est racontée dans la Bible, nous sommes des enfants qui n'ont pas conscience de leur force, et qui globalement, collectivement, n'ont aucune morale innée.
Dieu nous attend. Le jour où nous serons devenus collectivement adultes. Nous ne serons plus les mêmes humains. Nous serons autres.
Il a nous a donné des commandements d'une part, et la confiance en sa présence aimante d'autre part pour que nous nous révélions enfin à nous même, au sein d'une création renouvelée qui n'aura plus besoin de souffrir ni même d'espérer.
L'Eglise du Christ était censée être aux avants postes de ce qu'elle a appelé le Royaume, ou le Règne.
Il s'agit sans doute de la réveiller à sa mission originelle.
AMEN
ORGUE
LA CONFESSION DE FOI (LECTEURS)
extraits d'une confession de foi de l'Église évangélique vaudoise
du Rio de la Plata et des églises réformées en Argentine.
Je crois en Dieu,
Le Dieu des credo, et en toutes leurs vérités,
Mais surtout, je crois en un Dieu
qui ressuscite de la mort de la loi
pour devenir une part de ma vie.
Je crois en un Dieu qui accompagne de tout près
chaque pas de mon chemin sur cette terre
Derrière moi souvent,
il voit mes erreurs et souffre à cause d'elles
D'autres fois il est à mes côtés,
il me parle et m'enseigne ;
D'autres fois il est devant moi,
il me guide et marque pour moi le rythme de la marche.
Je crois en un Dieu de chair et de sang, Jésus-Christ,
Un Dieu qui a vécu dans ma peau
qui a connu un foyer et qui a souffert la solitude,
Un Dieu qui allait aux fêtes
et aussi aux enterrements.
Un Dieu qui a ri et qui a pleuré;
Je crois en un Dieu qui, aujourd'hui,
porte un regard attentif sur le monde,
Qui voit les haines qui excluent, divisent,
marginalisent, blessent et tuent ;
Qui voit les balles traverser la chair,
le sang innocent inonder la terre ;
Qui voit la main qui se glisse dans des poches ou des bourses
pour voler ce dont l'autre a besoin pour manger ?
Qui voit le juge décider en faveur du mieux placé,
habillant d'hypocrisie la vérité et la justice
Qui voit les eaux salies et la mort du poisson,
la pollution qui détruit la terre et troue le ciel
Qui voit s'hypothéquer l'avenir et croître la dette des hommes ?
Je crois en un Dieu qui voit tout cela... et qui pleure.
Mais je crois en un Dieu qui voit une mère donner le jour…
Et c'est une vie qui naît de la douleur ;
Qui voit jouer deux enfants…
Et c'est une semence de solidarité qui germe ;
Qui voit la fleur pousser sur les ruines...
Et c'est un commencement nouveau ;
Qui voit le soleil se lever chaque matin…
[DEBOUT]
43-02, les 3 str. p.635
[ASSIS]
LES ANNONCES ET L'OFFRANDE (orgue pendant l'offrande)
LES NOUVELLES DE L'ENTRAIDE
Orgue bref (coupure)
LA PRIÈRE D'INTERCESSION (LECTEUR)
Père céleste, nous venons devant Toi aujourd'hui avec des cœurs remplis de gratitude et d'amour. En ce moment de culte, nous t'offrons toutes nos prières d'intercession.
Nous prions pour ceux qui ont besoin de ta guérison - les malades, les fatigués et les brisés. Montre-leur que tu es un Dieu compatissant et accorde-leur ta grâce pour les soutenir.
Nous prions pour ceux qui vivent dans l'obscurité et le désespoir, afin que tu remplisses leurs cœurs de lumière.
Nous prions pour ceux qui sont confrontés à des décisions difficiles, afin que tu les guides avec ta sagesse et que tu leur donnes le courage de faire des choix qui t'honorent.
Nous prions pour les nations du monde, pour que la paix et la réconciliation soit enfin sur la terre. Que les dirigeants se rendent compte de leur immense responsabilté et qu'ils voient le monde tel qu'il est et non plus tel qu'ils l'imaginent.
Nous te remercions pour le privilège de pouvoir venir devant toi en prière, et demandons humblement tout cela en ton nom. Amen.
- PASTEUR-
[DEBOUT]
L'EXHORTATION
Vous qui avez faim et soif de son pardon,
vous êtes heureux, car il vous pardonne.
Vous qui avez faim et soif de sa présence,
vous êtes heureux, car il vient demeurer en vous,
vous fortifier et vous guider.
LA BENEDICTION
“Vous êtes la lumière du monde...
Que votre lumière brille devant les hommes.” (Mt 5:14-16)
Que notre lumière brille ainsi
par la parole et par les actes
Et pour que cela soit possible,
nous recevons la bénédiction de Dieu :
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde, tourne son visage vers vous et vous donne la paix . AMEN
ORGUE