Audio: la prédication commencer vers la 14e minute
ORGUE
ACCUEIL
Frères et sœurs, soyez les bienvenu.e.s en ce quatrième dimanche de l’Avent. Nous nous réunissons pour rendre grâce à Dieu et pour nous préparer à célébrer la venue du Christ.
La grâce et la paix soient avec chacun et chacune de vous, assemblé.e.s pour son Nom.
ALLUMAGE DE LA QUATRIÈME BOUGIE DE L’AVENT
Nous allumons aujourd’hui la quatrième bougie de l’Avent. Elle marque l’approche de la fête qui nous rappelle la fidélité de Dieu.
PRIÈRE D’OUVERTURE
Dieu, notre secours, nous nous tournons vers toi. Donne-nous un esprit de discernement afin que ta Parole éclaire notre route. Que ton appel suscite en nous la vigilance et la confiance. Au nom de Jésus-Christ.
DEBOUT LOUANGE
Dieu, nous te rendons grâce, car tu es la source de toute vie et de toute espérance.
Tu soutiens l’univers par ta Parole et tu veilles sur les générations.
Tu veux ouvrir devant nous un chemin de confiance et de gratitude.
Reçois notre hommage et nos prières : puisse notre célébration être empreinte de reconnaissance
CHANT : Ps 8, page 40, strophes 1, 2, 3
ASSIS CONFESSION DU PÉCHÉ
Devant Dieu, reconnaissons que nous manquons souvent d’attention à sa volonté et de compassion envers notre prochain. Prenons un temps de silence pour nous recueillir.
Prions :
Seigneur, nous avouons nos manquements. Nous avons parfois délaissé la vérité. Nous avons manqué de courage pour pratiquer la justice. Pardonne nos fautes et relève-nous selon ta grâce. AMEN
CHANT : 31-25, page 336, strophe 1
ANNONCE DU PARDON
Au nom de Dieu, je vous déclare que si votre cœur se tourne vers le Seigneur, vos péchés sont pardonnés. Recevez cette bonne nouvelle et marchez en paix.
CHANT : 31-25, page 336, strophe 2
DEBOUT EXPRESSION DE LA VOLONTÉ DE DIEU [LECTEUR]
Seigneur, tu nous appelles à la sincérité et à l’engagement.
Tu veux que nos paroles et nos actes manifestent la justice et la bienveillance.
Apprends-nous à prendre soin de tous, sans partialité.
Donne-nous la lucidité et la force d’agir selon ta Parole,
afin que nos gestes quotidiens témoignent de ta présence parmi nous.
CHANT : 31-25, page 336, strophes 3
ASSIS PRIÈRE D’ILLUMINATION [LECTEUR]
Dieu, par ton Esprit, ouvre nos intelligences et nos cœurs. Que ta Parole soit reçue avec simplicité et qu’elle suscite en nous une foi ferme.
Assemblée : Amen.
LECTURE BIBLIQUE [LECTEUR]
LUC 1
39 En ces jours-là, Marie partit en hâte vers la région montagneuse et se rendit dans une ville de Juda. 40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. 41 Dès qu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son ventre. Élisabeth fut remplie d’Esprit saint 42 et cria :
Bénie sois-tu entre les femmes,
et béni soit le fruit de ton ventre !
43 Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne me voir ? 44 Car dès que ta salutation a retenti à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon ventre. 45 Heureuse celle qui a cru, car ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira !
[NE PAS LIRE LA SUITE]
46 Et… dit :
Je magnifie le Seigneur,
47 je suis transportée d’allégresse en Dieu, mon Sauveur,
48 parce qu’il a porté les regards sur l’abaissement de son esclave.
Désormais, en effet, chaque génération me dira heureuse,
49 parce que le Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est sacré,
50 et sa compassion s’étend de génération en génération
sur ceux qui le craignent.
51 Il a déployé le pouvoir de son bras ;
il a dispersé ceux qui avaient des pensées orgueilleuses,
52 il a fait descendre les puissants de leurs trônes,
élevé les humbles,
53 rassasié de biens les affamés,
renvoyé les riches les mains vides.
54 Il a secouru Israël, son serviteur,
et il s’est souvenu de sa compassion
55 – comme il l’avait dit à nos pères –
envers Abraham et sa descendance, pour toujours.
56 Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle.
ORGUE
PRÉDICATION
À ma connaissance, et un peu de vérification, je peux affirmer qu'il n'existe aucun autre récit de l'antiquité qui raconte ne serait-ce que déjà une rencontre de deux femmes enceintes et a fortiori qui se béniraient mutuellement.
Mais on peut aller plus loin, y compris dans la littérature postérieure, il n'y a pas de récit vraiment comparable.
Il y a beaucoup de femmes enceintes dans la littérature et parfois elles se croisent dans les récits. Il y a par exemple un roman qui s'intitule « La Tente Rouge », écrit par Anita Diamant, publié il y a une quinzaine d'années et qui raconte l'histoire de Dinah. Dans la Bible, la vie de Dinah n'est évoquée qu'un moment dans Genèse 34, un chapitre horrible qui raconte l'histoire d'un viol, d'une manipulation et d'un massacre vengeur. Dinah c'est une une des filles de Jacob. La Tente rouge commence par l'histoire des mères - Léa, Rachel, Zilpa et Bilha - les quatre épouses de Jacob. La tente rouge est l'endroit où les femmes se retirent dans leurs menstruations, où elles accouchent, où elles sont entre elles, à l'abri du regard des hommes. C'est sans doute dans ce roman où miroite quand même quelque chose de notre récit biblique du jour. Mais c'est un roman inspiré de la Bible et sans doute volontairement en résonance avec la scène proposée pour aujourd’hui, 4e dimanche de l'avent.
Pour aller vers autre forme de narration, on trouve dans les séries quelques paires de femmes enceintes, mais on n'y trouve pas ce niveau d'empathie. On y voit certes des femmes qui se comparent mutuellement, racontent et se racontent les désagréments et les joies parfois feintes de leurs grossesses respectives. Mais à vous de corriger ce que je suggère. Je ne suis pas un spécialiste des séries.
Même dans l'emblématique série « la servante écarlate » basée sur le roman de Margaret Atwood, où tout est centré sur la fécondité imposée aux femmes, et sur leur solidarité face à une dictature, on ne trouve pas – mais là aussi, corrigez moi, car cette série au bout du compte m'a été insupportable à regarder - une telle théâtralisation heureuse entre deux femmes enceintes pour manifester, je lâche enfin le mot – la sororité.
Le récit que vous avez entendu, et que vous avez sous les yeux et que vous trouvez dans votre évangile selon Luc est finalement « unique »en son genre. Ce n'est pas une pépite. C'est « la » pépite. Il est certes très connu, hyper célèbre, mais unique. Au bout du compte, c'est peut être sa célébrité, sa notoriété qui aurait produit cet effet léger de « banalité ». C'est le revers de la célébrité, qu'on peut évoquer en rappelant l'expression « air connu ». L'expression « Air connu » désigne la banalité. Pourtant, l'expansion du mot connu, c'est célèbre. Pensez-y quand parfois vous vous sentez attiré par une célébrité, ou même quand vous rêvassez dans le désir d'être, ou d'avoir pu être, célèbre- je pense que cela ne concerne pas grand monde dans cette assemblée- certes, mais qui n'y a jamais ne serait-ce qu'un peu, pensé? Mais oui, ll y a un lien inattendu entre célébrité et banalisation.
Alors déjà je suis venu ce matin pour vous dire cela: ce récit est unique au monde. Et ce récit unique se situe dans un évangile celui de Luc qui est unique aussi sur un point. La place des femmes dans cet évangile. Là aussi, on ne se rend pas compte du degré d'unicité qu'a cet évangile dans la littérature antique, tout simplement parce qu'on s'y est habitué. Mon invitation de ce matin, au-delà de la problématique « féminine » est donc de vous déshabituer des récits des évangiles. Parce que presque tous sont totalement novateurs et uniques. L'influence qu'ils ont eu, et la tradition les ont recouvert d'une poussière magique qui les transforment en monuments anciens, qu'on visite mais dont on pense qu'ils ne sont que des vestiges. En fait, les évangiles sont comme Dieu lui-même. Dieu si on le laisse survenir, est toujours nouveau. Ce qui est nouveau ne peut pas être banal. Dieu n'est pas une célébrité. Il n'est reconnu que dans le mouvement particulier de la foi. Sinon, et c'est très biblique, il reste anonyme. Non pas silencieux, incompréhensible ou caché, mais simplement « anonyme ». Je dis ça parce que le gens confondent « anonymat » et « absence ». Et se plaignent, font des Psaumes de lamentations. Jésus avait bien compris cela en demandant aux gens d'utiliser leurs yeux pour voir, leurs oreilles pour entendre, la présence, certes anonyme mais de Dieu.
Elisabeth est l'emblème du début de cet évangile, et ce sont les femmes du matin de Pâques qui en inaugure la conclusion (mais ce point n'est pas une originalité de Luc)
La deuxième chose que je voulais partager avec vous ce matin, en attendant Noël, est plus de nature d'une aide à la compréhension. Le ballet de ces deux femmes dans ce passage est en fait un des éléments de cette sorte de négociation entre deux élans vers deux figures distinctes: Jean Baptiste et Jésus. Et ici c'est entre leurs mères, Elisabeth et Marie. Vous le savez, les évangiles proclament la messianité particulière mais la messianité tout de même de Jésus, celui qui vient de Nazareth.
Mais certains considéraient, du temps de la publication de l'évangile, aussi que Jean le baptiste était, ou avait été, ou aurait pu être un bon candidat à ce poste. Après tout sa naissance était racontée d'une façon pas moins miraculeuse que celle de Jésus. Sa mère rappelons-le était non seulement stérile, mais son mari et elle étaient trop âgés.
Dans l'écriture de cette promotion évangélique de Jésus, il ne fallait pas sans doute pas effaroucher ceux « de Jean » D'où la délicatesse des évangiles pour effectuer ce passage de l'un à l'autre, pour inviter tous ceux qui éventuellement était « de Jean » à rejoindre le mouvement du Nazaréen.
C'est pourquoi nous avons ce texte, où déjà Elisabeth et Marie seraient des sortes de cousines, et surtout où le fœtus de 6 mois exulte en ressentant l'embryon à peine arrivé dans le ventre de Marie. C'est la reconnaissance de l'un par l'autre, qui ne dévalorise pas Elisabeth, ni celui qu'elle enfantera. L'écrivain prend des précautions en utilisant les sources qu'il a à sa disposition et qu'il choisit d'imbriquer.
Les évangiles sont-ils allés un peu trop loin dans cette volonté d'effacer Jean? Je ne sais pas. Mais ceux qui sont allés trop loin, à mon sens, ce sont les copistes des manuscrits du Nouveau Testament, et qui avaient par exemple sous leurs doigts les manuscrits de l'évangile de Luc.
Dans le texte qui n'a pas été lu ce matin, mais que j'ai choisi de mettre sur votre feuille de culte, vous notez que le passage qui suit le texte du jour est le magnificat, le Psaume de Marie. Mais vous notez sur votre feuille que j'ai remplacé le nom de Marie par 3 petits points. Pourquoi ai-je fait ça? Suis-je dans la provocation? Est ce que je m'amuse ? Pas du tout. Il se trouve que les traditions de manuscrits les plus anciens à propos de ce passage, disent que c'est bien Elisabeth qui proclame le magnificat. Et pas Marie. Et ce serait cohérent. Pourquoi ? Déjà parce qu'il y a un lien évident entre les versets 45 et 46. Ce devrait être la même personne qui parle. Ensuite, parce que Elisabeth, vu son âge est nettement plus capable de prononcer ce type de Psaume, plutôt que Marie, qui est une sorte d'adolescente.
Enfin, ce Psaume attribué à Marie, et avec quel succès, correspond au cantique appelé le cantique d'anne, qu'on trouve dans le premier livre de Samuel. Anne aussi était stérile, comme Elisabeth et elle dit ça:
Anne pria, et dit :
« Mon cœur se réjouit en l’Éternel,
Ma force s’est relevée par l’Éternel ;
Ma bouche s’est ouverte contre mes ennemis,
Car je me réjouis de ton secours.
2 Nul n’est saint comme l’Éternel ;
Il n’y a point d’autre Dieu que toi ;
Il n’y a point de rocher comme notre Dieu.
3 Ne parlez plus avec tant de hauteur ;
Que l’arrogance ne sorte plus de votre bouche ;
Car l’Éternel est un Dieu qui sait tout,
Et par lui sont pesées toutes les actions.
4 L’arc des puissants est brisé,
Et les faibles ont la force pour ceinture.
5 Ceux qui étaient rassasiés se louent pour du pain,
Et ceux qui étaient affamés se reposent ;
Même la stérile enfante sept fois,
Et celle qui avait beaucoup d’enfants est flétrie.
6 L’Éternel fait mourir et il fait vivre,
Il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter.
7 L’Éternel appauvrit et il enrichit,
Il abaisse et il élève.
8 De la poussière il retire le pauvre,
Du fumier il relève l’indigent,
Pour les faire asseoir avec les grands ;
Et il leur donne en partage un trône de gloire.
Car à l’Éternel sont les colonnes de la terre,
Et c’est sur elles qu’il a posé le monde.
9 Il gardera les pas de ses bien-aimés.
Mais les méchants seront anéantis dans les ténèbres ;
Car l’homme ne triomphera point par la force.
10 Les ennemis de l’Éternel trembleront ;
Du haut des cieux il tonnera contre eux ;
L’Éternel jugera les extrémités de la terre.
Il donnera la puissance à son roi,
Et il élèvera la force de son oint.
Il y a quand même quelques ressemblances, non ? Notons aussi, au passage que ces deux psaumes, l'un dans l'ancien testament, l'autre dans le nouveau testament, sont les louanges les plus intransigeantes, voire les plus révolutionnaires, de la Bible, et elles sont émises par des femmes, Anne, et Elisabeth (ou Marie comme l'a affirmé la tradition).
Je pense que cela a été une erreur de voler le cantique d’Élisabeth et de le donner à la petite Marie. C'aurait été important que le cycle d’Élisabeth finisse par cette grande joie là. Peut-être que la dévotion naissante à la figure de Marie a conduit, bien après la diffusion des évangiles, à faire ce changement dans les manuscrits, mais c'est quand même peu respectueux de l'intention première de l'auteur.
La paradoxe est que malgré qu'on ait mis dans sa bouche ses paroles révolutionnaires, Marie est tout de même restée cette figure certes appréciée, voire vénérée mais très soumise, en gros, au destin de son Fils. Elle est restée la bienheureuse du Psaume, sans devenir celle qui veut faire descendre les puissants de leur trône.
Si le magnificat avait été laissée à Elisabeth , il me semble que sa parole aurait eu plus d'impact.
Voilà donc cette prédication de juste avant Noël terminée.
Pour avoir dit quoi ?
1) les évangiles sont des récits novateurs , et le restent. À croire qu'ils auraient été inspirés! Mais en prétendant y être habitués, on n'y prête plus trop attention et on ne voit rien.
Ça ressemble à Dieu, il faut prêter attention. Dieu n'est pas connu, il est anonyme, autant que les récits qui parlent de lui finalement le sont . L'interprétation de ces textes pourrait être revendiquée comme étant de l'ordre du miracle permanent.
2) D'après l'évangile de Luc, toute l'intrigue évangélique se forme dans la connivence entre deux femmes, surprises d'avoir été enceintes mais qui se réjouissent mutuellement d'enfanter l'avenir. Oh certes, Hérode et bien d'autres figures masculines vont intervenir. Mais encore sous forme embryonnaire, Jésus se trouve dans l'environnement sonore d'un cantique radical et sans aucune ambiguïté à propos du sort qui doit être réservé aux puissants orgueilleux. Par contre, personne ne saura jamais si c'est sa mère effectivement qui l'a prononcé, ou la présumée cousine de celle-ci.
Il semblerait donc que Jésus d'une part soit le produit d'une certaine solidarité féminine et que son environnement ne l'ait pas prédisposé à devenir un personnage masculin toxique . On ne l'a en tous les cas jamais qualifié de tel. Contrairement à beaucoup de personnes vénérées, voire reconnues comme saintes voire divines et autres gourous. Sans parler de certains dieux grecs.
3) l'évangile commence par un psaume révolutionnaire.
AMEN
ORGUE
DEBOUT PROFESSION DE FOI [ ENSEMBLE ]
Je reconnais l’existence de Dieu.
Je considère Jésus comme une personne marquante, dont l’exemple incite à réviser certaines de nos manières de vivre.
J’estime que les Écritures, lues avec discernement, sont une source d’éveil.
J’accorde de l’importance à l’église, quand elle permet une démarche responsable et engagée et permet à la fois la diversité et la communion.
J’avance avec modestie, porté par une quête sincère de sens, de cohérence et de bonheur.
CHANT
Ps 072, page 86, strophes 1, 2, 3, 4
ASSIS ANNONCES
OFFRANDE
Offrons maintenant nos dons pour l’œuvre de l’Église et le service du prochain.
Prière pour l’offrande :
Seigneur, reçois ce que nous te présentons. Apprends-nous la générosité et la solidarité à l’image de ton Fils.
LITURGIE DE LA SAINTE CÈNE
Paroles d’institution
Selon l’Écriture, la nuit où il fut livré, Jésus prit du pain. Après avoir rendu grâce, il le rompit et dit :
« Prenez, mangez, ceci est mon corps, livré pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. »
De même, après le repas, il prit la coupe et dit :
« Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, versé pour vous. Chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi. »
Acclamation
Chaque fois que nous mangeons de ce pain et que nous buvons de cette coupe,
nous annonçons la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne
Notre Père
Unis dans la même foi, nous disons ensemble la prière que Jésus nous a enseignée :
Assemblée :
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
Mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Aux siècles des siècles. Amen.
DEBOUT CHANT: 36-21, page 519, les quatre strophes
Invitation
Frères et sœurs, le Seigneur nous convie à sa table. À ce repas, tout le monde est invité.
FRACTION DU PAIN ET PARTAGE DE LA COUPE
ORGUE PENDANT LA DISTRIBUTION
Prière d’action de grâce et d’intercession [LECTEUR]
Dieu, nous te remercions de nous avoir donné ce pain et ce vin, signes de la présence du Christ et gages de ta bienveillance.
Nous te remercions pour la beauté fragile de ce monde et pour la force discrète qui nous tient debout. Nous contemplons les couleurs changeantes de la terre, la variété des êtres qui l’habitent et la promesse que tu déposes au cœur de chaque jour. Au milieu des épreuves, tu nous invites à accueillir la vie comme un don, et à y répondre avec gratitude et courage.
Nous te louons pour le souffle qui anime notre pensée, pour l’élan de solidarité qui nous pousse à tendre la main et pour le désir de justice qui sommeille en nous. Devant l’ampleur des défis de notre temps, nous osons croire qu’un chemin de paix reste possible. Là où la violence gronde et où la peur enferme, ravive la soif de réconciliation. Là où règne l’exclusion, éveille le choix de la fraternité.
Nous te présentons celles et ceux qui souffrent de la guerre, de la famine ou des catastrophes climatiques. Soutiens les familles contraintes de fuir, à la recherche d’un refuge et d’une dignité. Nous te confions aussi toutes les personnes qui veillent sur les plus fragiles : médecins, bénévoles, proches et inconnus qui ouvrent leur porte et leur cœur. Puissent-ils être fortifiés dans leur engagement et trouver la joie dans leur service.
Nous prions pour les dirigeants et les responsables, afin qu’ils œuvrent au bien commun au-delà des calculs immédiats. Inspire aux spécialistes et aux scientifiques la persévérance nécessaire pour protéger la planète. Donne-nous de garder l’attention éveillée, pour repérer chaque signe d’espoir et oser y prendre part.
Dieu de toutes les saisons, quand le poids du désespoir nous freine, rappelle-nous la valeur de la fraternité. Quand le souffle nous manque, enseigne-nous la patience, la bienveillance et le pardon. Et dans notre marche à travers l’inconnu, garde en nous ce désir têtu de vivre en artisans de paix.
À toi, nous remettons nos doutes, nos élans, nos peines et nos aspirations. Fais grandir en nous la confiance pour aujourd’hui et pour demain. Amen.
Prière finale
Seigneur, nous avons reçu ce pain et cette coupe. Accorde-nous la force de marcher à ta suite et de témoigner de ton Évangile dans ce monde.
Assemblée : Amen.
DEBOUT BÉNÉDICTION
Recevez la bénédiction de la part de Dieu :
Que la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, garde vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ.
Allez dans sa force et servez-le avec fidélité.
Marchez en témoins de Celui qui vient combler l’attente du monde.
ORGUE