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Les protestants des 13e et 5e arrondissements de Paris. Temple de Port Royal & Maison Fraternelle

CULTE DU 30 JUIN 2024 PRÉDICATION PAR LE PASTEUR PHILIPOUSSI



predication_du_30_juin_2024.mp3 Prédication du 30 juin 2024.mp3  (73.2 Mo)

telechargez_la_predication_du_30_juin_2024.pdf Téléchargez la prédication du 30 juin 2024.pdf  (580.23 Ko)

ORGUE

 

SALUTATION

En ce début de culte, il est dit que c'est le Seigneur lui-même, qui nous ayant conviés, vient nous saluer, nous qui sommes venus de loin.

 

Il nous offre la paix. 

 

INVOCATION

 

Dieu notre Père,

nous te remercions de nous donner à nouveau ce dimanche comme jour de repos.

 

Veuille nous aider à le fêter comme il doit être fêté:

pas seulement comme un jour de repos pour le corps

mais aussi comme un jour de fête pour notre âme.

 

Que dans ce jour nous écoutions ta parole,

que nous ouvrions nos cœurs à ton Évangile.

 

Que nous venions à toi dans notre prière;

que notre âme s’élève à toi.

 

Laisse-nous non seulement fêter ce dimanche mais vraiment le sanctifier.

 

Que nous soyons détournés des choses terre-à-terre pour être occupés de l’Esprit.

 

Que partout ou des chrétiens sont assemblés devant toi en ce jour, ils sanctifient ce dimanche.

 

Que ce dimanche soit pour tous un dimanche béni.

 

Albert Schweitzer (1875, 1965)

pasteur, théologien, organiste, médecin

 

AMEN

 

(debout)

 

LOUANGE

 

Merci à notre Dieu qui a donné au monde son existence

Louange à Dieu pour notre salut 

Merci Seigneur de nous offrir ce moment de culte, en la compagnie de nos sœurs et de nos frères

Louer le Seigneur c'est là notre vocation

Merci à notre Dieu qui nous trouve quand nous le cherchons

Merci pour son esprit qui réjouit le petit peuple que nous sommes

Que nos mots sont faibles pour louer le Seigneur

Mais qu'il est bon de pouvoir faire confiance

 

SILENCE

 

Et maintenant chantons le chant qui passe de la tristesse apeurée au renouvellement de la confiance

 

CHANT Ps 61, toutes les strophes, page 72

 

(assis)

 

PRIÈRE DE CONVERSION

Je vais lire les paroles du Psaume 74, en français moderne, d'après la version de Théodore de Bèze

 

1. Pourquoi sur nous s’acharne ta rancœur ? 

Tu fus pour nous berger, dès l’origine : 

Tourne tes pas vers ta maison en ruines 

Et souviens-toi de ton troupeau, Seigneur ! 

 

2. Dans l’assemblée ont retenti leurs voix, 

Levant la hache ils ont brisé tes portes ; 

Ce sont leurs dieux qu’en triomphe ils apportent, 

Nos livres saints qu’en riant on abat. 

 

3. Ils ont brûlé et rasé ton lieu saint, 

De ton grand nom plus rien ici n’est digne ; 

Nous n’avons plus ni prophètes ni signes. 

Jusques à quand serons-nous orphelins ? 

 

4. Quelle raison retient ton bras puissant ? 

Ta royauté partout victorieuse 

A triomphé des forces orgueilleuses, 

Dompté la mer et le Léviathan. 

 

5. Tu fais jaillir les sources, les torrents, 

Tu peux tarir un fleuve intarissable ;

Ton soleil suit un parcours immuable. 

De nos saisons toi seul es l’artisan.

 

6. Rappelle-toi, ces fous ont blasphémé ! 

Ne livre pas ta colombe à la Bête !

Aux creux des monts nous cherchons des retraites, 

Nous nous courbons comme des opprimés.

 

7. Monte de l’ombre et sans fin leur clameur, 

Leur haine aveugle atteint à la démence. 

Rappelle-toi quelle est ton alliance, 

Défends ta cause et la nôtre, Seigneur !

 

CHANT Ps 062, str. (1-2) page 74

 

ANNONCE DU PARDON LECTEUR

Texte d’Origène,

Tente, toi aussi, d’avoir ton propre puits et ta propre fontaine,

pour que toi aussi, lorsque tu prendras le livre des Ecritures,

tu te mettes à tirer de ton propre fonds quelque intelligence.

Tente de boire, toi aussi, à la fontaine de ton esprit.

Il y a en toi une nature d’eau vive,

il y a des veines intarissables et des courants d’irrigation ;

emploie-toi à creuser la terre et à la nettoyer des ordures,

c’est-à-dire à repousser la paresse et à secouer la torpeur du coeur.

 

Purifie ton esprit,

pour qu’un jour vienne où tu boiras de tes propres fontaines

et où tu puiseras de l’eau vive dans tes puits.

 

Tu as reçu le Logos de Dieu en toi,

Tu as reçu de Jésus l’eau vive avec fidélité,

en toi s’ouvrira une fontaine d’eau jaillissant pour la vie éternelle. (Jean 4:14)

 

Origène (185-253): (Homélie sur la Genèse, XII, 5)

Origène est le père de l'exégèse biblique. Né à Alexandrie vers 185 et mort à Tyr vers 2531, c'est un théologien de la période patristique.

 

CHANT Ps 062, str. (3) page 74

(debout)

 

VOLONTÉ DE DIEU LECTEUR

(Note « Ils nous ont menacés de Résurrection » est une façon d’entendre, par la foi, les menaces de morts des oppresseurs.)

 

Ils nous ont menacés de Résurrection !

Il y a quelque chose ici en nous

qui ne nous laisse pas dormir,

qui ne nous laisse pas nous reposer,

qui n’arrête pas le martèlement au plus profond de nous.

Ce sont, dans le silence,

les chaudes larmes des femmes privées de leurs maris

c’est le regard triste des enfants fixé là, au-delà de la mémoire…

 

Ce qui nous empêche de dormir

c’est qu’ils nous ont menacés de résurrection !

Car à chaque tombée de la nuit

bien qu’épuisé par l’inventaire sans fin

des meurtres pendant des années,

nous continuons à aimer la vie,

et à ne pas accepter leur mort !

Dans ce marathon d’espoir

il y en a toujours d’autres pour nous relever

en apportant le courage nécessaire…

 

Ils nous ont menacés de Résurrection,

parce qu’ils ne connaissent pas la vie (les pauvres !).

C’est le tourbillon qui ne nous laisse pas dormir,

la raison pour laquelle en dormant, nous veillons,

et éveillés, nous rêvons.

 

Rejoignez-nous dans cette veillée

et vous saurez ce que c’est que rêver !

Vous saurez alors à quel point c’est merveilleux

de vivre menacé de résurrection !

de rêver éveillé,

de veiller endormi,

de vivre en mourant,

et de se savoir déjà ressuscité.

Julia Esquivel (1930-2019) pasteure et théologienne du Guatémala

CHANT Ps 062, str. (4-5) page 74

(assis)

 

PRIÈRE D'ILLUMINATION LECTEUR

Seigneur, quand le bruit du quotidien nous empêche d’entendre ta voix,

quand le bruit de nos soucis couvre tes paroles d’espérance,

quand le tumulte de la vie semble nous emporter, éveille nos cœurs à ta Parole.

 

Seigneur, quand nous n’arrivons plus à discerner ce qui est prioritaire,

quand nous ne voyons plus que l’ombre des choses,

quand nous ne savons plus distinguer l’essentiel du superflu,

ouvre nos yeux à ta présence.

 

Eveille nos coeurs à la Parole que nous allons entendre maintenant,

qu’elle soit notre nourriture, celle qui nous permet d’avancer et de toujours espérer

 

MARC 5 LECTEUR

 

21 Jésus regagna l'autre rive en bateau, et une grande foule se rassembla auprès de lui. Il était au bord de la mer. 22Un des chefs de la synagogue, nommé Jaïros, arrive ; le voyant, il tombe à ses pieds 23 et le supplie instamment : Ma fille est sur le point de mourir ; viens, impose-lui les mains, afin qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. 24 Il s'en alla avec lui. Une grande foule le suivait et le pressait de toutes parts.

25 Or il y avait là une femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans. 26Elle avait beaucoup souffert du fait de nombreux médecins, et elle avait dépensé tout ce qu'elle possédait sans en tirer aucun avantage ; au contraire, son état avait plutôt empiré. 27Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule, par-derrière, et toucha son vêtement. 28Car elle disait : Si je touche ne serait-ce que ses vêtements, je serai sauvée ! 29Aussitôt sa perte de sang s'arrêta, et elle sut, dans son corps, qu'elle était guérie de son mal.

30 Jésus sut aussitôt, en lui-même, qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule et se mit à dire : Qui a touché mes vêtements ? 31Ses disciples lui disaient : Tu vois la foule qui te presse de toutes parts, et tu dis : « Qui m'a touché ? » 32Mais il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. 33Sachant ce qui lui était arrivé, la femme, tremblant de peur, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. 34Mais il lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal.

35 Il parlait encore lorsque arrivent de chez le chef de la synagogue des gens qui disent : Ta fille est morte ; pourquoi importuner encore le maître ? 36 Mais Jésus, qui avait surpris ces paroles, dit au chef de la synagogue : N'aie pas peur, crois seulement. 37 Et il ne laissa personne l'accompagner, si ce n'est Pierre, Jacques et Jean, frère de Jacques. 38Ils arrivent chez le chef de la synagogue ; là il voit de l'agitation, des gens qui pleurent et qui poussent de grands cris. 39Il entre et leur dit : Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. 40Eux se moquaient de lui. Mais lui les chasse tous, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, ainsi que ceux qui l'accompagnaient, et il entre là où se trouvait l'enfant. 41Il saisit l'enfant par la main et lui dit : Talitha koum, ce qui se traduit : Jeune fille, je te le dis, réveille-toi ! 42Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – en effet, elle avait douze ans. Ils furent saisis d'une grande stupéfaction. 43Il leur fit de sévères recommandations pour que personne ne le sache, et il dit de lui donner à manger.

 

ORGUE

 

PRÉDICATION

 

Ce matin je vais relever ce que j'ai vu ce qui me touche dans ce récit car je voulais le partager avec vous.

 

d'abord en regardant sa construction

 

et ensuite nous noterons 4 détails sur lesquels je vais revenir deux fois, une fois pour les évoquer, et une autre fois, à la fin de la prédication pour les approfondir, pour qu'ils nous parlent, pour que d'un texte pareil, il nous reste quelque chose.

 

D'abord la construction de ce récit. Elle est singulière

 

Vous avez entendu 1 récit mais en fait, il s'agit de deux récits qui sont enchâssés.

 

Le premier concerne la situation de la jeune fille d'un des chefs de la synagogue (Jaïros)

 

Le second concerne cette femme qui subit des pertes de sang.

 

Cette femme, je l'appelle « la femme blessée » Elle vient s'intercaler dans la marche de Jésus vers la jeune fille, et la rencontre de celle-ci est le point d'aboutissement du récit.

 

Les récits sont enchâssés. Et on se dit, pourquoi l'auteur a construit ce long plan séquence? Et on se dit que ce n'est pas par hasard. C'est pourquoi on en arrive à vouloir relier les personnages de l'ensemble du texte. On en arrive à chercher des liens entre cette femme et cette jeune fille d'une part, et aussi entre ce chef de la synagogue et cette femme, et puis pourquoi pas entre ce christ et cette petite fille.

 

Déjà vous avez peut-être remarqué bien la répétition d'un chiffre, le chiffre 12

 

La jeune fille on l'apprend à la fin du récit, elle a 12 ans et cette femme est blessée depuis 12 ans

Ce chiffre similaire nous convoque à chercher un lien entre elles. 

 

La jeune fille vivra, réveillée à cet âge presque nubile, alors que son père l'appelait encore, dans une meilleure traduction du verset 23 « ma petite fille ». Elle pourra devenir une femme, et potentiellement une mère. C'est son histoire qui est racontée. Son histoire qui passera aussi par un écoulement de sang, mais celui ci bénéfique.

La femme blessée, perpétuelle hémorragique, elle, retrouvera sans doute la possibilité de devenir féconde, après 12 ans de charlatanisme.

Ici je fais une parenthèse, directement liée à la situation politique que nous vivons en France. C'est une recommandation: méfions nous des charlatans, charlatan, c'est un mot assonant et rigolo, mais c'est un charlatan peut causer la mort. Je referme la parenthèse et je continue l'exploration de ce récit

 

.Je parle de nubilité et de fécondité à propos de ces figures féminines puisque en ce lieu et à cette époque pour une femme, être mère ou non, c'était une question de vie ou de mort sociale. Et tout ce récit est emporté dans le féminin, la vie, le sang de la vie et de la mort.

 

HABILEMENT, l’auteur aussi relie ce chef et cette femme

Les deux sont seuls au départ, mais 

juste après la guérison de la femme blessée

et juste avant la guérison de la jeune fille 

la mère de la jeune fille – la troisième figure féminine de ce récit apparaît, surgie de nulle part.

 

comme si cette mère se substituait dans la continuité du récit à cette femme blessée, comme, si son appel, par une substitution des figures féminines, avait été entendu

 

comme si , dans la construction de ce récit, cette femme blessée devenait mère, et que cette mère qui surgit à la fin, destinée à devenir orpheline de son enfant, redevenait sa parente

 

LES DEUX PERSONNAGES, du chef et de la femme blessée, SONT RELIES aussi d'une autre façon :

 

Lui , un des chefs de la synagogue: est en train de perdre sa fille, comme si son avenir social et intime s'écoulait de lui et il ressemble à cette femme de laquelle s'écoule la vie (le sang représente la vie) et aussi l'espoir de revenir en société.

 

ENSUITE, à un niveau plus intense le lecteur ne peut pas rester indifférent

Il se trouve confronté à des enjeux symboliques profonds

La peur de perdre un enfant

Le rapport du sommeil et de la mort et d'autres enjeux plus personnels pour chacun qui lira et re découvrira, un jour, et peut-être au milieu du bruit et de la fureur, ce récit de Marc

 

 

Après le rappel de cette très riche construction voyons maintenant les détails :

 

LE PREMIER DÉTAIL :

 

LE SENS DU TOUCHER

 

au verset 31, il est écrit qu'un disciple dit:  tu vois la foule qui te presse, qui m'a touché ? 

Remarque humoristique, pleine de bon sens, mais pleine de sens

 

Il y a plein de monde mais une seule le touche

 

Ce détail nous invite à chercher le sens profond d'être touché par quelqu'un particulièrement, comme s'il nous lançait un appel, au milieu de plein de gens.

 

 

LE DEUXIÈME DÉTAIL

 

Ce sont ces « tueurs d'espoir » Il y a des passages particulièrement violent, décrivant 

des gens qui viennent de la maison, des gens qui savent, qui parlent, qui ont une mission, empêcher que les promesses se réalisent, empêcher que les jeunes filles survivent, empêcher que les mères et les pères ne soient pas orphelins, empêcher qu'une femme blessée retrouve la vie. Tout un programme, un programme de meute et d'une extrême violence, basé uniquement sur la rancoeur et la crainte du bonheur et de la vie.

 

Ces gens commencent à survenir quand Jésus était encore en train de parler à la femme blessée, lui dire des paroles de bénédiction

 

35 Comme il parlait encore, survinrent de chez le chef de la synagogue des gens qui dirent: Ta fille est morte; pourquoi importuner davantage le maître

 

 

Jésus refuse que ces tueurs l'accompagne, il ne fera le trajet qu'avec ces hommes liges, qu'avec les disciples qu'il a choisi

 

3EME DETAIL

 

J'évoque ici ce que j'appelle LES RITUELS CONVENABLES VERST 38 39

 

iIls arrivèrent à la maison du chef de la synagogue, où Jésus vit une foule bruyante et des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris. 39 Il entra, et leur dit: Pourquoi faites-vous du bruit, et pourquoi pleurez-vous? L'enfant n'est pas morte, mais elle dort.40 Et ils se moquaient de lui. 

 

Le vacarme, en l’occurrence, c'était l'expression officielle du deuil. Jésus appelle ça DU BRUIT. Rendez vous compte. Jésus se situe comme un transgresseur des cérémonies de fatalité

40 ils se moquaient de lui, mais lui s'en moque.

 

4E DÉTAIL, peut-être le plus important ?

Cette touche de réalisme puissant

verset 43 : qu'on lui donne à manger

elle dormait, maintenant elle a faim !

 

c'est une fille qui a toute la vie devant elle, arrêtez vos simagrées, taisez vous ! je n'ai pas fait ça pour être connu , j'ai fait ça pour son père, comme cette femme, ils m'ont touchés

 

la femme perdait son sang, et lui son avenir, la mère de cette enfant la joie de cet enfant, et cet enfant la vie. Leur vie à tous s'écoulait et vous la regardiez s'écouler

 

Taisez vous. Concentrez vous sur ce qui est important.

 

 

Dernier volet de cette prédication que je refermerai d'abord avec cette

 

Invitation à

 

relire ce récit , de bien le considérer comme un tout, les rapports entre les personnages, ce quatuor, le père, la femme blessée, la mère, la jeune fille, 

je vous invite à sentir si et comment et où ces personnages, ou leur relations, leur histoire, vous touchent. Viennent vous toucher au milieu de la foule, de la multitude de vos interactions, au milieu de tout ce vacarme.

 

Et ces quelques recommandations sur les détails

 

1) qu'est ce que ça veut dire d'être touché par quelqu'un quand on est entouré par plein de monde ? Est ce que Dieu qui vient nous toucher, n'est pas aussi cette femme blessée.

 

2) 

Les tueurs d'espoir dans notre vie : le prodigieux méfait ici qu'ils réussissent c'est : culpabiliser jésus d'avoir tardé, d' écraser le père qui ne tient debout que par un maigre espoir, et de tenter de se faire bien voir par jésus par ce « cesse d'importuner le maitre » Osons d'être répugné par de tels comportements.

 

 

Parfois ce tueur d'espoir est en nous, il nous parle, il est une de nos voix

 

parfois aussi autour de nous . Souvent ils sont complices.

 

On a peut être ici une évocation de ce fameux blasphème contre l'Esprit, dont la définition préoccupe tous ceux sont quand même angoissé d'apprendre que le Dieu pardonnerait tout sauf ça.

 

Serait-il ici, ce fameux blasphème fantôme ? Ce verset 35. Ta fille est morte; pourquoi importuner davantage le maître?

 

Si l'espoir fait vivre, ceux qui tuent l'espoir nous tue. C'est un syllogisme, Ou un truisme. Je ne sais pas en tous les cas j'avais envie de le dire, pour marquer que finalement dans ce texte de Marc tout est essentiel.

 

Jésus les congédie, et ce fait apparaît très peu dans les commentaires,

Car comment se prémunir ? Il n'y a pas trente six solutions. Faire comme Jésus : Continuer son chemin. 

 

Je continue d’approfondir les détails que j'ai relevés.

 

On se moque de Jésus et Jésus se moque des cérémonies

 

Jésus est un révélateur. Ici je vois un appel à distinguer les vraies et les fausses émotions, un appel à essayer d'aller davantage dans la vérité de nos rituels. 

 

 

4) enfin, ce resserrement, et cet aboutissement, après ce relèvement de l'espoir.

 

 

donnez lui à manger, comme s'il n'y avait à ce moment là rien de plus important que ça.

 

AMEN

 

ORGUE

 

 

CONFESSION DE FOI

Un extrait d'un texte d'Albert Camus

 

Je ne crois pas assez à la raison pour souscrire au progrès, ni à aucune philosophie de l’Histoire. Je crois du moins que les hommes n’ont jamais cessé d’avancer dans la conscience qu’ils prenaient de leur destin. Nous n’avons pas surmonté notre condition, et cependant nous la connaissons mieux. Nous savons que nous sommes dans la contradiction, mais que nous devons refuser la contradiction et faire ce qu’il faut pour la réduire. Notre tâche d’homme est de trouver les quelques formules qui apaiseront l’angoisse infinie des âmes libres. Nous avons à recoudre ce qui est déchiré, à rendre la justice imaginable dans un monde si évidemment injuste, le bonheur significatif pour des peuples empoisonnés par le malheur du siècle. Naturellement c’est une tâche surhumaine. Mais on appelle surhumaines les tâches que les hommes mettent longtemps à accomplir, voilà tout.

 

Sachons donc ce que nous voulons, restons fermes sur l’esprit, même si la force prend pour nous séduire le visage d’une idée ou du confort. La première chose est de ne pas désespérer. N’écoutons pas trop ceux qui crient à la fin du monde. Les civilisations ne meurent pas si aisément et même si ce monde devait crouler, ce serait après d’autres. Il est bien vrai Que nous sommes dans une époque tragique. Mais trop de gens confondent le tragique et le désespoir.

Texte tiré de « Les amandiers » (1940), in « L’été »

Albert Camus (1913-1960)

 

CHANT Ps 66, toutes les strophes, page 78

PRIÈRE D'INTERCESSION LECTEUR

 

Donne-moi la force, Seigneur,

de savoir lutter pour ce qui est important

pour mon pays, pour les hommes

et les femmes qui s’y trouvent..

 

En ce temps où il est difficile

de trouver les chemins de la solidarité,

donne-moi la force, Seigneur,

de savoir lutter

sans grands discours,

ni grandes indignations stupides,

simplement en étant au milieu de ton Peuple

 

Donne-moi de discerner

ce qui est essentiel pour lui et pour toi.

Ne permets pas

que je croie servir l’humanité

en oubliant la dignité de mon voisin de frère.

 

Jerzy Popiełuszko

(prêtre catholique polonais, né en 1947 et assassiné le 19 octobre 1984. Aumônier du syndicat Solidarność)

 

NOTRE PÈRE

 

(debout)

 

CHANT Ps 101, toutes les strophes , page 119

 

 

EXHORTATION LECTEUR

 

La Parole est plus grande que nous

plus profonde que nous.

C’est en elle que nous nous élevons

C’est par elle que nous nous abaissons.

 

Elle est refuge pour l’exilé et exil pour le suffisant.

Comment ferais-tu sans elle pour prier ?

Comment ferais-tu pour pleurer ?

Pour espérer ?

Pour te justifier ?

 

Ne te moques pas de la Parole, ami !

Quand tu es en danger elle t’enveloppe;

quand tu rêves elle te protège des cauchemars

 

Laisse-là te pénétrer et t’abreuver,

donne-toi à la Parole, et tu recevras d’elle

ce que la vie a de plus beau et de plus généreux:

l’élan qui te portes vers Dieu.

 

Élie Wiesel (1928-2016)

Éliézer Wiesel, philosophe, écrivain

 

 

BÉNÉDICTION

 

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde et qu'à chacun et chacune de vous, il donne la paix . AMEN

 

ORGUE

 

 

 

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