Culte du 6 octobre, baptême de Maeva S., avec le Choeur du Temple (prédication par le pasteur R.Philipoussi)

ORGUE , PAR ALEXANDER MARTIN

(DEBOUT)

LA SALUTATION

Voici , il est là. Votre frère.

Elle est là. Votre sœur.

Vous ne l'avez pas choisi.e

Mais c'est votre frère, votre sœur en Jésus-Christ.

C'est dans cette fraternité et cette sororité que nous sommes accueilli.e.s [ce matin], par Celui qui nous a invité, à ouvrir les yeux, à sortir du brouillard et à nous apercevoir que nous n'étions pas seuls sur cette route où nous marchons..

Soyez, au nom du Seigneur qui pardonne nos fautes et nous rend libre, fraternellement accueillis.

Réjouissons nous, en nous rappelant cette grâce infinie et profonde.

LA LOUANGE

Merci au Seigneur pour cette semaine écoulée, pour tout ce qu'elle nous a appris, pour tout ce qu'elle nous a pris et qui nous encombrait. Une semaine en ta présence. Merci de donner cette nouvelle semaine pour apprendre et comprendre mieux ce qu'être ton disciple veut dire. Puissions nous dans cette semaine qui vient accomplir notre ouvrage pour de nouveau t'adorer librement.

Et merci Seigneur pour Maeva, qui à la demande de ses parents Nadiège et Romain S., va être baptisée aujourd’hui.

Et pour l'accompagner: le Choeur du Temple de Port Royal.

(ASSIS)

CHOEUR DU TEMPLE : GLORIA & ET IN TERRA PAX (3/4 ‘)

L'INSTITUTION DU BAPTEME

les protestants ne reconnaissent comme « sacrements » uniquement les gestes qu'ils considèrent avoir été ordonnés dans les Écritures : «  faites ceci en mémoire de moi pour la Cène et, pour le baptême, cette parole qui a été transcrite dans l'évangile de Matthieu : 

“Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre 

Allez, de toutes les nations faites des disciples. Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.

Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde”.

L'INSTRUCTION

Votre enfant Nadiège et Romain, va être baptisée au nom du Père qui lui a donné le souffle de la vie. Elle va être baptisée au nom du Fils. Jésus-Christ, mort et ressuscité pour elle

Elle va être baptisée au nom du Saint-Esprit qui fera naître en elle la foi [la confiance] , l’espérance et l’amour.

SILENCE

Chaque jour notre baptême nous rappelle que nous dépendons de Dieu seul et qu’ensemble nous vivons de son amour.

Nous croyons que cela est vrai pour nos enfants, même s’ils ne le savent pas encore. En effet, “nous aimons Dieu parce qu’Il nous a aimés le premier”.

(appel des parents, parrain Thomas et marraine Myriam , ces derniers entourant le baptême)

- Dieu nous l’a promis : nous sommes à lui, Il nous connaît chacun par notre nom.,

mais vous, parents, Nadiège et Romain quel prénom avez-vous choisi pour votre enfant ?

• MAEVA

• Que demandez-vous pour Maeva?

• NOUS DEMANDONS QU'ELLE SOIT BAPTISÉE

- MAEVA je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Pour toi aussi, cette parole est vraie : 

L'Eternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi. Il ne te délaissera pas, il ne t'abandonnera pas. N’aie pas peur et ne te laisse pas effrayer.

Deutéronome 31:8

CHANT 23-09 SEIGNEUR DIRIGE ET SANCTIFIE (PAGE 276)

ENGAGEMENTS

Parents, parrain, marraine, nous avons baptisé MAEVA

Comme vous le faites aujourd'hui, vous vous efforcerez de vivre avec elle dans l'Eglise locale où elle entendra parler de Jésus-Christ et grandira avec les autres enfants de Dieu. Vous veillerez sur vos actes et vos paroles pour ne pas la blesser dans son amour d'enfant pour le Seigneur. Est-ce bien là ce que vous promettez ? Si oui, dites après moi : "Oui, que Dieu nous soit en aide". 

Parents, parrain, marraine :

OUI, QUE DIEU NOUS SOIT EN AIDE.

L'EXHORTATION A L’ASSEMBLEE

(DEBOUT)

Frères et soeurs, voici MAEVA

Par ce baptême, nous attestons qu'elle est enfant de Dieu. Elle est ici chez elle vous êtes sa famille spirituelle. Vous lui accorderez, ainsi qu’à sa famille, le soutien de votre prière.

Aucune contrainte ne la retiendra dans la communauté chrétienne mais, si elle vient à s'en séparer, vous affirmerez qu'elle peut toujours y retrouver sa place. Vous serez ainsi pour elle des témoins de l’amour de Dieu.

Ce sera notre joie qu’elle confesse un jour que Jésus-Christ est le Seigneur.

Est-ce bien là ce que vous promettez ? Si oui, dites après moi : "Oui, que Dieu nous soit en aide". 

: "OUI, QUE DIEU NOUS SOIT EN AIDE". 

PRIERE D'ACTION DE GRACES (LECTEUR CONSEILLER PRESBYTÉRAL)

Nous prions :

Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour MAEVA qui vient de recevoir le signe de ta grâce. Nous te prions pour elle et pour sa famille. Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour. Amen.

(ASSIS)

TEMOIGNAGE DES PARENTS : (...)

CHANT 47-04 CONFIE À DIEU TA ROUTE (page 732)

APPLAUDISSEMENTS D'ACCUEIL DE MAEVA

----

LA PRIÈRE D'ILLUMINATION (LECTEUR)

Seigneur, nous voici devant toi pour entendre la parole que tu veux nous dire aujourd'hui. Permet que dans les paroles humaines que nous allons entendre, nous puissions chacun entendre dans notre cœur la parole que tu veux nous adresser aujourd'hui pour nous. Viens toi-même nous donner ton Esprit afin que de ces paroles puisse découler la nourriture spirituelle dont nous avons besoin pour avancer sur notre route

TEXTE DU JOUR : (LECTEUR)

Marc, chapitre 10 : 13-16  Des gens lui amenaient des enfants pour qu'il les touche de la main. Mais les disciples les rabrouèrent. 14Voyant cela, Jésus s'indigna ; il leur dit : Laissez les enfants venir à moi ; ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui sont comme eux. 15Amen, je vous le dis, quiconque n'accueillera pas le royaume de Dieu comme un enfant n'y entrera jamais. 16Puis il les prit dans ses bras et se mit à les bénir en posant les mains sur eux.

ORGUE BREF

LA PRÉDICATION (…)

Il m'a été rapporté qu'un jour un pasteur a fermement convié les parents d'un enfant expressif à sortir du temple avec leur progéniture, au cours d'un baptême, avec comme référence le texte même que nous avons entendu et que nous avons sous les yeux, 

Pas mieux !

Dans le passage de Marc 10.13-16 que vous avez entendu et que vous pouvez retrouver sur votre feuille, un texte qui est le texte du jour: pas mieux là non plus ! … dans ce récit, des enfants ont failli ne pas pouvoir rencontrer Jésus. Le terme grec utilisé pour parler de ces enfants suggère qu’ils n’avaient pas plus de sept ans. En les rabrouant (v.13), les disciples ne faisaient que reproduire les normes culturelles de leur époque, qui ne reconnaissaient pas aux enfants une réelle valeur sociale. Les enfants ? : des « personnes sans statut », comme les indigents, les malades, les lépreux, les femmes veuves ou stériles et d’autres marginaux considérés comme finalement hors du périmètre où les lois de soutien communautaire s'appliquent. Les enfants : des invisibles au mieux perçus comme de simples récipients, de la pâte à modeler, voire comme des serviteurs ou des esclaves.

Il est plausible aussi d’imaginer que ces enfants pouvaient être vus comme « dérangeants » car ils bavardent, posent des questions perçues comme inopportunes, ou qu'il n'est même pas envisagé qu'ils puissent comprendre les enseignements de la Bible. 

Ça me rappelle une autre anecdote. Quand j'ai eu 7 ans, un oncle est venu vers moi en me disant: « tu as l'âge de raison maintenant », je me souviens parfaitement lui avoir répondu: c'est quoi « raison ». Je savais certes employer alors l'expression « avoir raison » mais je ne savais pas ce que « raison » voulait dire. Et je me souviens encore très clairement qu'il n'a pas su me répondre, et qu'il est reparti. Moralité: même à 7 ans un enfant qui pose une question est par définition capable d'entendre une réponse. Un enfant a raison de poser des questions et de vouloir qu'on lui réponde.

Continuons. Quand les disciples, bien disciplinés empêchent les enfants d’approcher Jésus, ils pensent sans doute « faire ce qu’il faut » pour que tout se passe bien. Comme ce Pasteur du début. Mais si leur action avait abouti, ils auraient privé ces jeunes de la possibilité de recevoir de l'estime de soi, de la considération de leur être, et l' amour, et la joie qui en découlent. Ces dimensions, cruciales pour leur épanouissement personnel, sont on ne peut plus nécessaires pour établir des relations saines avec autrui, dès leur jeune âge et pour plus tard.

Voyant ça, Jésus manifeste son mécontentement; il comprend que les disciples font tout le contraire de ce à quoi lui se consacre depuis le début. Il renverse alors cette dynamique en introduisant une autre manière d'agir. Dans son geste, Jésus propose une autre pédagogie : il place les enfants, que l’on ignorait jusque-là, au centre d’attention de tout le monde. Comme dans un passage précédent, prêché récemment ici même , où il avait placé un enfant « négligeable » en figure d’autorité, quand il en a fait un modèle de foi et de croissance spirituelle pour les adultes. Ce que certains interprètent comme des faiblesses – la dépendance, la vulnérabilité, la confiance et l’ouverture et même parfois un trop plein d'imagination perçu comme disparate – deviennent pour Jésus des qualités à adopter par toute personne cherchant à entrer dans le royaume de Dieu.

Oui, même la dépendance. Sans jamais rien réaliser de ce à quoi nous dépendons: l'air, l'eau, la terre, l'affection, nous vivons dans une illusion dangereuse. Ce que propose Jésus humanise, éduque et marquera profondément le cœur et l’esprit de ces enfants. Oui, généralement quand on prêche sur ce texte, on décrit ce que Jésus fait, ce que son acte veut dire, mais, on ne pense pas à ce qu'on pu ressentir les enfants, pourtant au centre de ce récit. Les mots qu'ils ont entendus aussi, les mots choisis pour parler d'eux doivent aussi nous aider dans une interprétation plus fine de ce récit.

Il dessine, par ses paroles, un contour où les enfants trouvent une place légitime et une « voix », même si cette dernière est sous-entendue dans le récit. Mais l'interprète d'un récit est aussi celui ou celle qui sait repérer les sous-entendus, faire parler ce qui semble mutique. Si Marc ne rapporte pas les dialogues dans ce court passage, cela ne signifie pas que les enfants n’aient rien entendu, ou dit ou exprimé. Déjà, nous lisons qu'un échange, même non verbal, s'est produit . Pour se connecter à ces petits, Jésus ne se contente pas de paroles. Il ajoute une communication non verbale, il les prend dans ses bras, et leur impose les mains (v.16). En les bénissant – au sens de « dire du bien », c'est aussi le sens précis du mot « éloge »– il dit leur importance et leur offre le don du Royaume de Dieu. Peut-être les enfants lui ont-ils adressé des sourires, des gestes de reconnaissance, ou posé quelques questions spontanées à propos de ce Dieu que leurs parents mentionnaient sans doute. Mais peut-être d'une façon trop surplombante ou trop ritualisée pour les enfants. 

Une dernière anecdote. Maeva lors de notre entretien, avait un joli gilet de berger. Tout à coup elle dit que sa grande sœur Angela lui a rouvert son gilet. Et pourquoi? Pour ne pas qu'elle ressemble à un mouton, dit Angela. Maeva se plaint puis se marre. Angela dit «  c'est de l'humour ». Comment vivre de telles anecdotes sans se souvenir avec émotion du temps où nous étions capable nous aussi de laisser notre imagination vagabonder en jouant avec les situations et en mettant en scène beaucoup d'improbabilités. Et bien, Jésus nous dit ce matin: arrêtez d'être nostalgiques, et revivez de cette liberté, de cette confiance, de cette disponibilité, de cette immense intelligence et curiosité et connaissez le règne de Dieu.

Jésus, dans ce passage, non seulement invite à accueillir les enfants tels qu'ils sont à ce moment là de leur vie et non pas tels qu'on aimerait qu'ils soient ou qu'ils deviennent , mais aussi les présentent comme un modèle pour accueillir le règne de Dieu et nous invite nous à cesser de croire que nous, notre disponibilité, notre confiance, notre imagination auraient fini de grandir. 

C'est pour cela que nous baptisons les enfants, pour accueillir le règne de Dieu.

C'est pour cela que nous avons accueilli Angela il y a 5 ans, et que nous avons aujourd'hui la joie d'accueillir Maeva

AMEN

HÉLÈNE LE CORRE / ALEXANDER MARTIN LAUDAMUS TE

LA CONFESSION DE FOI (ENSEMBLE) (LECTEUR)

Je fais confiance à Dieu Père/Mère

Source de toute vie,

Qui fait de nous ses fils et ses filles.

Je fais confiance à Sa bénédiction première et sans conditions

posée sur chacun de ses enfants.

Je fais confiance à cette Vie

que Dieu nous donne pour notre bonheur.

Je fais confiance au Maître Jésus Christ,

Qui enseigne et incarne par sa vie,

la voie de l’Amour agapè.

Je fais confiance à sa Parole

et à l’Esprit de Dieu

qui m’aide à L’interpréter sans cesse

dans un mouvement et un repos.

J’expérimente et je découvre jour après jour

la puissance et le pouvoir de cet Amour

qui nous sauve de nos angoisses, de nos peurs et de nos lâchetés ;

Qui nous libère de nos égoïsmes et de nos enfermements ;

Qui endure tout, relève tout, espère tout, pardonne tout ;

Qui transperce la souffrance, le mal et même la mort.

Je fais confiance à l’Evangile

qui nous annonce que malgré nos faiblesses et nos manquements

nous ne sommes jamais séparés de cet Amour,

offert à chaque instant.

Je fais confiance au Royaume qui est déjà là et à venir,

accessible au-dedans,

dans le secret et l’écoute profonde.

Je me fais confiance, comme je fais confiance à mes frères et sœurs

pour être porteurs de lumière, de paix et de compassion dans le monde portés par la Confiance que Dieu a mise en nous. Amen

CHANT 47-13,  Roi des anges PAGE 742

LES ANNONCES ET L'OFFRANDE

les nouvelles du diaconat

ORGUE BREF

LA PRIÈRE D'INTERCESSION

Demain, c'est la journée internationale de prière et de jeûne, proposée par le chef de l'église catholique, le pape François, pour implorer la paix dans le monde alors exceptionnellement, et puisque la situation actuelle exige que nous ne cessions de prier, je vous invite dans un moment sans parole à haute voix, à vous recueillir et à prier pour la paix dans le monde. À la fin de ce moment, ensemble nous dirons le Notre Père. Je nous invite à nous recueillir. Pas dans le silence car celui n'existe pas, mais ensemble, sans plus de parole de haute voix.

NOTRE PÈRE

(DEBOUT)

EXHORTATION

A celui qui a soif, dit Dieu,

je donnerai de l’eau de la source de vie et je la donnerai gratuitement”.

Dans notre monde où tout s’achète et tout se vend, où l’homme s’étonne et suspecte

lorsqu’il reçoit gratuitement,

j’annonce aujourd’hui l’Evangile de Jésus-Christ, qui nous délivre de nos servitudes,

de nos fatalités, de nos craintes

et nous appelle à une vie nouvelle.

Cette parole est accomplie pour tout ceux qui l'entendent

Que Dieu nous mette au coeur l’assurance de son pardon et qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume.

BÉNÉDICTION

nos yeux s’ouvrent sur la beauté du chemin que Dieu éclaire devant nous,

et nos bouches chantent la joie qu’il y a d’être ses enfants,

recevant de lui la grâce, la miséricorde et la paix.

CHOEUR DU TEMPLE : CUM SANCTO SPIRITU 
-----------------------------------------------------------------------------------------