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Les protestants des 13e et 5e arrondissements de Paris. Temple de Port Royal & Maison Fraternelle

LA CONSOLATION QUI VIENT, CULTE DU 31 DÉCEMBRE 2023

culte du 31 décembre 2023



culte_du_31_decembre_2023.mp3 Culte du 31 décembre 2023.mp3  (88.85 Mo)

Piano, PAR MYRIAM SAAB-SEURIN

 

 

Salutation annonce de la grâce

 

Attendons-nous à la grâce, mais nous la recevrons comme une grâce inattendue

Que le Seigneur, en ce dernier jour d'une année, nous offre la grâce et la paix et nourrisse notre espérance du lendemain.

Nous venons d'accomplir le tour d'un soleil,

et avons avons simultanément avancé à une vitesse de 250 kilomètres par seconde dans la voie lactée

et pourtant parmi nous, certains croient être restés sur place,

alors que leur réalité est nettement plus surprenante.

En ce dimanche le plus séculaire de l'année,

et pourtant propice , je vous invite à louer, au cours de ce service le Seigneur vivant au milieu de nous et dans chacun de nos cœurs.

Que ce culte devienne un moment où vous prendrez votre temps pour penser à vous-mêmes et à tous les vôtres et pour recevoir la parole de Dieu.

 

AMEN

 

Louange [ debout ]

 

Mon Dieu, toi qui ne gis dans aucun mot ou dans aucune représentation qui tout de même parfois en reflètent quelque chose,

Toi que je loue, mais que je ne connais que par ma téméraire confiance,

Toi que je tutoie en transcendant toutes les dimensions qui nous séparent,

Je te loue encore dans ce matin fragile,

dans ce dernier jour d'une année fugitive,

avec quelques uns et quelqu'unes de mes frères et de mes sœurs.

Je te remercie de m'avoir encore cette année offert de ton souffle,

et une certaine force,

et de m'avoir encore permis de continuer mon chemin dans la nuit,

mais éclairé par l'espoir de ta venue.

 

AMEN

 

Ps 100B, PAGE 117, str.1, 2, 3, 4

 

 

[assis ] 

Prière de conversion 

 

Pardonne-nous, notre créateur car nous avons péché ; fais-nous grâce, notre Roi, car nous

avons failli, 

Tu es celui qui fait grâce et pardonne. Béni es-tu, Seigneur, qui fais grâce

et multiplie le pardon. 

 

Pardonne-nous nos péchés comme nous les pardonnerons à tous ceux qui nous on fait souffrir. 

 

Ps 025, PAGE 52, str. 1

 

Annonce de la grâce

 

Maintenant, entendons à travers un extrait du psaume 121 que le Dieu auquel nous croyons est un Dieu qui ne nous abandonne pas.

 

L'Éternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et pour toujours. Le secours nous vient de l'Éternel, c'est lui qui a fait les cieux et la terre,

Il ne permettra pas que ton pied trébuche sur le chemin de ta vie,

Celui qui veille sur toi ne s'endormira pas,

Voici, il ne sommeille ni ne dort celui qui garde son peuple.

L'Éternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et pour toujours. Amen

 

 

Ps 025, PAGE 52, str. 2

 

Volonté de Dieu

 

Voici quelques recommandations, dans quelques extraits d'un texte qui s'appelle la « Didaché » qui servait à la fin du premier siècle de notre ère ou au début du deuxième, à enseigner des juifs qui avaient la particularité à cette époque d'avoir trouvé en Jésus de Nazareth leur Messie.

 

 

 

 

. Tu ne désireras pas la division, mais tu apaiseras ceux qui se disputent ; tu jugeras avec droiture, tu ne feras pas acception de personne quand il s'agira de convaincre quelqu'un de transgression ; tu n'auras pas le cœur partagé entre les suites de tes décisions.

. N'aie pas les mains tendues pour recevoir et fermées pour donner.

. Tu n'hésiteras pas à donner et tu ne murmureras pas en donnant.

. Tu ne te détourneras pas de celui qui est dans le besoin, mais tu auras tout en commun avec ton frère et tu ne diras pas que cela t'appartient en propre.

En effet, si vous participez en commun à ce qui est immortel, combien plus aux choses périssables !

. Ne t'éloigne pas de ton fils ou de ta fille, mais dès la jeunesse enseigne-leur la présence de Dieu.

. Tu haïras toute hypocrisie et tout ce qui n'est pas agréable au Seigneur. Tu n'abandonneras pas les commandements du Seigneur, mais tu garderas ce que tu as reçu sans y rien ajouter ni en rien retrancher.

 

[ debout ]

 

Ps 025, PAGE 52, str. 3 et 4

 

[assis ]

 

Prière d'illumination [ lecteur ]

 

Telle puisse être ta volonté, Seigneur... de guider nos pas dans ta parole et de nous attacher à tes commandements.

 

Lisons dans la Bible nos textes de ce jour  [ lecteurs]

 

 

 

HÉBREUX 11

 

8 C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait.

9 C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse.

10 Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur.

11 C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse.

12 C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter.

13 C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre.

14 Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie.

15 S'ils avaient eu en vue celle d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner.

16 Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité.

17 C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses,

18 et à qui il avait été dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité.

19 Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection.

 

 

 

LUC 2

 

22 Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,

23 selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.

24 Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

25 Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui.

26 Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.

27 Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,

28 Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :

29 « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.

30 Car mes yeux ont vu le salut 31 que tu préparais à la face des peuples : 32 lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »

33 Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.

34 Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction

35 – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »

36 Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,

37 demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.

38 Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

39 Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.

40 L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

 

 

Piano bref

 

Prédication

 

Il y a deux rites entremêles ici, le rite de la purification – qui concerne la mère, qui ayant accouché, aurait été mise en contact avec le plus intime du sacré, la vie, le sang; une mère donc qui ressort de tout ça avec la qualification d' « impure » . Et qui donc se retrouve en devoir paradoxal d'être purifiée de tout ce ce sacré, qui la rend par contraste impure, ambiguë, mixte face au reste du monde, et cette procédure de désacralisation se fait par l'intermédiaire d'un sacrifice d'animal, ce qui aurait la vertu, au bout d'un certain temps de rendre la mère à sa vie profane, là où doivent rester les humains.

Ici Luc, par erreur peut-être, ou par une modernité franchement anachronique, voire prophétique, semble parler de la purification pour les deux parents. Surprenant.

Et l'autre rite est celui de la présentation, de l'enfant nouveau né, qui est en fait un rite de « rachat » car l'enfant – pas n'importe quel enfant tout « mâle premier né », selon la Loi – appartient au Seigneur et donc doit être racheté, pour mener lui aussi une vie profane.

Donc ici Luc, mêle les deux rites et en change un peu la teneur traditionnelle. Il change cette tonalité aussi en écrivant que ce sont les deux parents qui amène l'enfant pour son « rachat », alors que, dans ce cas là, la présence des parents n'est même pas nécessaire. Luc est quelqu'un qui n'aime sans doute pas laisser tout le pouvoir à l'institution.

 

Et puis, un peu dans le même ordre d'idée, Luc désigne Joseph et Marie comme respectivement le père et la mère de Jésus. Bien qu'il ait lui-même évoqué la conception miraculeuse de cet enfant, en bon historien amateur de faits, tel qu'il se revendique dans son prologue, et aussi comme médecin, donc amateur de la raison, comme la tradition de l'Église l'a considéré, Luc montre ici qu'il n'y attache pas l' importance que cette histoire prendra par la suite.

Voilà donc pour le contexte: un enfant, un père et une mère, les rites socio religieux obligatoires, mais décrits d'une façon assez surprenante, en tous les cas, personnalisée.

Sans doute est-ce à cause de cette façon d'écrire que Luc, a aussi été considéré, par la tradition de l'Église, comme le saint patron des artistes. L'artiste est celui, entre autres, qui fait évoluer les formes et les concepts.

 

Et maintenant, le récit de Luc va nous mener à l'essentiel.

L'essentiel ici est l'attente d'une consolation. La consolation d'Israël. Syméon cet inconnu, cette n'importe quelle personne qui se trouvait là, qui n'était ni pas un prêtre ni une personne spécialement autorisée à dire des choses. Syméon dit Luc, attendait « la consolation d'Israël »

Ce terme de consolation est ambigu en grec ; c'est le mot paraklesis, dont on retrouve une forme dans l'annonce du « paraclet » que fait Jésus avant de s'en aller, celui qui va arriver , qu'on traduit par « défenseur » « avocat », et qu'on traduit aussi « consolateur ». On trouve des équivalents dans l'ancien testament, par exemple dans cette prière du psaume 119 : 49 Souviens-toi de ta promesse à ton serviteur, Puisque tu m'as donné l'espérance ! 50 C'est ma consolation dans ma misère, Car ta promesse me rend la vie. On voit que cette consolation avant d'être active est d'abord la désignation d'un désir brûlant. Mais elle est aussi l'expression d'une peur, la peur que cette espérance, vitale, - comme la confiance, vitale - à force d'être sans cesse, prolongée et sans cesse, déçue, à cause de la brutalité des humains et de leur courte vue, s'étiole, et en français le mot « consolation » est plus fort que l'image qu'il a , celle de l'essuyage par un parent, d'une larme d'enfant quand il s'est cogné le genoux; en français originel, consoler, c'est restaurer complètement, c'est rendre l'intégrité, l'entièreté d'une personne, et ici dans notre texte, celle d'un peuple. Ce n'est pas juste faire un câlin. Cela dit, on connait aussi le pouvoir restaurateur d'un vrai câlin.

 

L'évangile, la distribution de l'évangile, de la bonne nouvelle c'est aussi, la consolation dans le sens fort. Je l'ai déjà dit ici, mais je le répète, si une prédication ne vous restaure pas, si un culte ne vous indique pas la direction vers l'intégrité que vous auriez perdue, si cet évangile ne ressuscite pas votre espérance, alors, cette prédication, ce culte, ne sont pas, en tous les cas pas complètement, une annonce de la bonne nouvelle , laquelle est la promesse active, et en partie réalisée, de la restauration, de la consolation des abusés, des blessés dans leur espérance et dans leur confiance.

Et Syméon il en était là, perdu. Et il va prendre cette consolation dans ses bras. Et il sera consolé. Il devient l'incarnation du peuple universel qui sera en mesure de recevoir la consolation par l'intermédiaire de cet enfant premier-né qui grandira en sagesse et en grâce.

 

Syméon a l'intuition, et il livre cette intuition aux parents de cet enfant, qu'il s'agira d'une consolation puissante, parce qu'elle distinguera ceux qui abusent et ceux qui sont abusés. Les premiers chuteront, dit Syméon à ses parents complètement interloqués, et les seconds se relèveront. Car cette inégalité profonde, qui se cultive dans le mépris de la simple structure de la Loi de Moïse, celle qui enjoint de respecter les humains autant que Dieu, tous ces abus envers les plus faibles, ne pourront plus tenir. La persistance de ces abus risquerait de tout vraiment corrompre et d'entrainer cette fois ci tout le monde dans l'abîme. C'est la consolation que voit Syméon sous les traits de cet enfant de 8 jours, qu'on imagine peu concerné, évidemment par tout ce qui se trame autour de lui. Syméon ressent dans ses bras que va changer la logique du monde et que s' y implanter définitivement des limites, qui même si elles vont être sans cesse franchies, resteront comme des repères. Grâce à cet enfant, finalement, on ne dira plus qu'il en est de la normalité, ou de la fatalité quand la brutalité, l'abus, le cynisme, s'abattront. Et un jour, même la plus belle rhétorique des puissants fera long feu. Priez, prions sans cesse pour cela, pour briser la rhétorique des puissants abuseurs. Tôt ou tard, la consolation rendra toute chose à la lumière. 

Syméon sent cette espérance en passe d'être réalisée. Il ne sait pas qu'il faudra encore du temps, puisque nous sommes nous encore ce matin, en train d'espérer, avec une vraie difficulté, surtout dans la sombre actualité de cette fin d'année, à percevoir qu'un mouvement de fond peu à peu se met en place pour changer l'ordre des choses, et au mieux nous ne percevons de ce mouvement que son extraordinaire lenteur. 

Oui, cette consolation est encore pour nous de l'ordre de l'espérance, encore de l'ordre d'une prophétie qu'il faut sans cesse rappeler, si nous avons le courage d'être chrétien. C'est pourquoi sans doute que Luc, s'il commence son récit avec Syméon qui donne l'impression que tout est accompli, en tous les cas pour lui -«Un «tout est accompli» qui était aussi la teneur du Psaume prononcé par Marie que certains d'entre vous ont redécouvert il y a deux semaines- c'est pourquoi Luc poursuit son récit par la mention de cette vieille prophétesse, Anne, dont la majorité de l'existence a été une vie de veuvage et de prière. Cette femme qui un jour a été aussi un jour ici la personne d'une prédication et qui le mérite.

 

Mais qui sont ces gens étranges qui accueillent Jésus , pourquoi il n'y a aucun officiel ! Le maire du village, le président de la république, ou un Monseigneur quelconque...Mais tout simplement parce que Syméon et Anne, ces gens-là sont nous-mêmes, ceux que la Bible appelle « le peuple de la terre », les n'importe qui, ceux qui passent...et Anne précisément, représente ceux qui, loin d'être désespérés ou qui se seraient décrétés inconsolables, continuent, jusqu'à leurs dernières forces, leur vocation de prophétiser la consolation, quoiqu'il arrive, car elle arrive.

 

En épilogue, et en réponse à tous ceux qui ne comprennent pas «en quoi» cet enfant qui grandira représenterait le salut, «en quoi Jésus sauve» pour employer une expression évangélique, j'invite à lire l'intégralité de l'évangile de Luc, en y ajoutant un autre passage qui est de Luc mais qui s'est retrouvé par mégarde dans l'évangile de Jean (un phénomène unique, je crois), à savoir le récit à propos de gens qui finalement renoncent à lapider une femme accusée sans preuves légitimes d'avoir été adultère. Un récit que pour aller plus vite, on a appelé celui «de la femme adultère»

Et bien si vous lisez chaque récit de Luc, et que vous décidiez méthodiquement d'en retirer des éléments pour vous construire un modèle cohérent pour votre action et présence dans le monde, nul doute que vous ferez partie de ceux et de celles qui apporteront le salut dont l'humanité a besoin et que vous aurez la réponse pour «en quoi Jésus est-il le sauveur» 

La bonne nouvelle est là, il suffit d'utiliser son intelligence d'une autre façon. La bonne nouvelle n'est pas un secret mystère cachée depuis la fondation du monde et qui se révèlera à la fin des temps. Elle est là, elle a été proclamée par Jésus, il suffit de se servir. Mais sans doute il faut au préalable avoir pris le risque de se convertir.

 

AMEN 

 

Piano

 

 

[debout ]

 

Confession de foi [lecteur ] [ensemble ]

 

Je crois en Dieu.

Je crois qu’il nous a aimé le premier ; avant que nous existions, avant nos pères, avant les débuts obscurs dont sortit l’humanité, il nous a aimés.

Mieux qu’une mère en espérance d’enfant qui pense à l’inconnu qui sommeille en elle, je crois que Dieu nous a aimés d’avance et portés. Car nous sommes son espérance et nous sommes sa crainte, sa joie et sa douleur.

Je crois que malgré l’immense peine qu’il subit par nous, Dieu nous a voulus et nous veut encore, toujours. A travers les obstacles, les chemins perdus, les gouffres, les ombres de mort, je crois que Dieu nous veut, nous mène et communie avec nous.

Je crois que Dieu en Jésus-Christ nous aime victorieusement, avec une puissance devant laquelle tout cédera. Il boira avec tous les calices, il combattra tous les combats, il descendra dans toutes les tombes, jusqu’à la fin et à la fin sera bonne.

Oui, je crois que Dieu est amour et que son Esprit nous anime et nous porte.

Amen.

 

Ps 019A, PAGE 44, str. 1, 2, 3, 4

 

[ assis ]

 

annonces, offrande

 

 

Prière d'intercession

 

Nous commençons cette prière avec encore la Didaché

 

Nous prions :

Qu'il y ait une grande paix venant du Ciel ainsi qu'une bonne vie

et la satiété, et la salvation, et le réconfort, et la sauvegarde et la guérison, et la rédemption et le pardon et l'expiation

pour nous et pour tout Son peuple et dites Amen.

Que celui qui établit la paix dans ses hauteurs, l'établisse dans Sa miséricorde parmi nous et sur tout son peuple.

Que chacun de nous soit conforté dans la présence du Seigneur et vive heureusement la compagnie de ses frères

Que lucidement chacun marche sur sa route

en sachant éviter les impasses

et trouve l'inspiration et le repos.

Que nos bien-aimés soient protégés, que les souffrances soient amoindries,

Que les deuils s'apaisent et dites Amen.

 

Maintenant Seigneur nous voulons placer notre prière au milieu de la guerre, en plein cœur de l'absurde, de la cruauté , de la douleur, des pleurs et de la mort

Nous plaçons notre cœur au milieu du vide de la compassion et de l'immensité du désespoir, et nous t'entrainons avec nous, dans ce paysage dévasté, où tous les oiseaux qui chantaient auparavant sont morts ou ont pris la fuite, tous ces territoires de dégoût et de désabusement et de future colère et vengeance.

 

Le moment n'est plus à la prière mais à la supplication pour que cette année venant soit celle de la cessation des carnages, puisses-tu notre Dieu, enfin réduire au silence non seulement les armes, mais ceux qui les conçoivent et les utilisent mais surtout ceux qui les commanditent, au service de ce qu'ils croient être leurs intérêts.

Viens changer les cœurs, et remets nous au cœur de la réalité,

viens sortir enfin l'humanité orpheline de son enfance terrifiante,

Rends la terre paisible, à ceux qui veulent la cultiver,

viens ridiculiser ceux qui croient que rien ne les limite

 

montre nous de nouvelles voies d'irrigation,

libère les prisonniers que nous sommes de notre imaginaire violent et pécheur,

rends nous l'espoir et en bénissant des actes qui iront vers l'accomplissement de ta promesse de justice.

 

Amen

 

Notre Père

 

[ debout ]

 

Ps 67A, PAGE 80, str. 1, 2

 

 

Notre secours est dans le nom du Seigneur, qui a fait les cieux et la terre.

49 Souviens-toi de ta promesse à ton serviteur, Puisque tu m'as donné l'espérance ! 50 C'est ma consolation dans ma misère, Car ta promesse me rend la vie.

 

 

BENEDICTION

Nous croyons que Dieu établira un jour sur la terre son Royaume, qu'il transformera notre monde et nous transformera nous-mêmes

En vue de ce Royaume, il nous appelle à former un peuple nouveau, et il nous conduira jusqu'à ce matin éternel, où nous saurons reconnaître en tout visage son visage, en tout être et en tout regard l'image de sa divinité. C'est en lui et lui seul que nous plaçons notre foi, car c'est lui et lui seul qui peut nous conduire à la vie. 

Le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps, de toute manière. Le Seigneur est avec vous tous.

 

Piano


Rembrandt
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