PIANO, par Myriam Saab-Seurin
LA SALUTATION ET L'ANNONCE DE LA BONNE NOUVELLE
Salut, fraternité, sororité, amicalité, paix, amour et grâce pour vous tous et toutes et avec vous tous et toutes,
à la vie à la mort, en communion avec l'esprit de notre créateur, pour le nom du Seigneur Jésus-Christ et AMEN
CHANT 47-15, page 744, strophe 1
DEBOUT
LA LOUANGE (SUR PIANO DOUX ACCOMPAGNANT (voire rythmant)
PSAUMES 71 (extraits)
1 Seigneur, c'est en toi que je trouve un abri :
que jamais je n'aie honte !
2 Dans ta justice, délivre-moi et donne-moi d'échapper !
Tends vers moi ton oreille, et sauve-moi !
3 Sois pour moi un rocher qui me serve de refuge
– tu as ordonné d'y venir constamment –
pour que je sois sauvé,
car tu es mon roc et ma forteresse !
4 Mon Dieu, donne-moi d'échapper au méchant,
à l'homme injuste et aigri !
5 Car tu es mon espoir, Seigneur Dieu,
c'est à toi que je me fie depuis ma jeunesse.
6 Depuis le ventre de ma mère je m'appuie sur toi ;
c'est toi qui m'as fait sortir du sein maternel ;
tu es constamment l'objet de ma louange.
7 Je suis un sujet d'étonnement pour la multitude?
mais toi, tu es mon puissant abri!
8 Que ma bouche soit remplie de ta louange,
de ta splendeur, sans cesse !
9 Ne me rejette pas au temps de la vieillesse ;
quand ma force s'épuise, ne m'abandonne pas !
10 Car mes ennemis parlent de moi,
(...)
11 disant : Dieu l'a abandonné ;
poursuivez-le, saisissez-le ; il n'y a personne pour le délivrer!
12 O Dieu, ne t'éloigne pas de moi !
Mon Dieu, viens vite à mon secours !
(...)
14 Et moi, j'attendrai constamment,
je te louerai de plus en plus.
15 Ma bouche racontera sans cesse ta justice, ton salut,
(...)
j'évoquerai ta justice, la tienne seule.
17 O Dieu, tu m'as instruit depuis ma jeunesse,
(...)
18 Aussi, jusque dans la vieillesse aux cheveux blancs,ne m'abandonne pas,
(...)
Qui est semblable à toi ?
20 Tu nous as fait éprouver bien des détresses et des malheurs!
mais tu nous redonneras la vie,
tu me feras remonter des abîmes de la terre.
(...)
22 Et moi aussi je te célébrerai au son du luth
(...)
toute ma vie, que tu as libérée, chantera pour toi.
24 Ma langue redira sans cesse ta justice,
(…)
CHANT : 47-13, p.742 les 4 strophes
LA PRIÈRE DE CONVERSION
Seigneur, tu ne peux être présent quand c'est moi qui m'absente
Quand je me tiens farouchement à l'écart de ta grâce,
Quand je suis fier de m'éloigner de toi,
et qu'ensuite je proteste de ta fuite loin de moi
Seigneur je ne te demanderai plus de revenir à moi
mais sans rebrousser chemin, puisque ce qui est fait est fait,
je m'avancerai vers toi
Je te demande simplement ce matin de bénir ce nouveau chemin
AMEN
DEBOUT
CHANT : 47-12, p.741 strophe 1
L'ANNONCE DU PARDON
Quand le Seigneur pardonne, ce n'est pas qu'il se soumet à tes erreurs ou à tes fautes, c'est simplement qu'il t'aime et qu'il te veut libre de nouveau, car débarrassé du fardeau que tu traînes
Pour le nom du Seigneur Jésus-Christ, et de son ministère sacré, j'annonce ce matin le pardon des péchés et l'ouverture vers un chemin de réparation. AMEN
DEBOUT
CHANT : 47-12, p.741 strophe 2
L'EXPRESSION DE LA VOLONTÉ DE DIEU
La Bible raconte que Dieu a créé l'univers et aussi ton monde avec le sens de l'harmonie et de l'équilibre. En artiste accompli, il a créé au milieu de l'informe et du vide, une symphonie permanente de beauté, d'aventure, de couleurs et de possibilités; maître du hasard et de la coïncidence, les formes des êtres et les formes infinies de vies mouvantes. Il a aussi offert à des humains la possibilité de décision et de responsabilité. La bible raconte encore que le 7e jour le Dieu créatif a décidé de se reposer. C'est là où tout peut se tenir.
C'est pourquoi t'est rappelé aujourd'hui un commandement particulier :
Souviens-toi du jour du Sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est un sabbat pour le Seigneur ton Dieu. Tu n’y feras aucun ouvrage
Sans le respect de ce commandement, rien ne tient.
AMEN
CHANT : 47-12, p.741 strophe 3
ASSIS
LA PRIÈRE D'ILLUMINATION [LECTEUR]
Aide nous Seigneur à savoir repérer les brèches par lesquelles peuvent survenir ton esprit et ta lumière. Conduis nous dans l'interprétation de ta parole. Que celle-ci nous inspire encore les jours d'après et qu'elle devienne de la manne providentielle pour ceux et celles qui sont nos contemporains
AMEN
LECTURES (LECTEURS)
TEXTE DE L'EPÎTRE
EPHESIENS, 3
2Vous avez très certainement appris quelle responsabilité Dieu, dans sa grâce, m’a confiée à votre égard. 3 Par révélation, il m’a fait connaître le secret de son plan que je viens de résumer en quelques mots. 4En me lisant, vous pouvez vous rendre compte de la compréhension que j’ai de ce secret, qui concerne Christ. 5En effet, Dieu ne l’a pas fait connaître aux hommes des générations passées comme il l’a révélé maintenant, par le Saint-Esprit, à ses apôtres, ses prophètes qu’il a consacrés à son service.
6 Et ce secret c’est que, par leur union avec Jésus-Christ, les non-Juifs reçoivent le même héritage que nous, les Juifs, ils font partie du même corps et ont part à la même promesse, par le moyen de l’Evangile. 7 C’est de cet Evangile que je suis devenu le serviteur : tel est le don que Dieu m’a accordé dans sa grâce, par l’action de sa puissance. 8Oui, c’est à moi, le plus petit de tous les membres du peuple saint, que Dieu a fait cette grâce d’annoncer aux non-Juifs les richesses insondables de Christ 9et de mettre en pleine lumière, pour tout homme, la façon dont Dieu mène ce plan à sa complète réalisation. Ce plan, le Dieu qui a créé toutes choses l’avait tenu caché en lui-même de toute éternité. 10Par cette mise en lumière, les Autorités et les Puissances dans le monde céleste peuvent connaître, par le moyen de l’Eglise, les aspects infiniment variés de sa sagesse.
11Cela s’accomplit conformément à ce qui a été fixé de toute éternité et qui s’est réalisé par Jésus-Christ notre Seigneur. 12Etant unis à lui, nous avons, par la foi en lui, la liberté de nous approcher de Dieu avec assurance.
TEXTE DE L'ÉVANGILE DU JOUR
MATTHIEU 2
1 Après la naissance de Jésus, à Bethléem de Judée, aux jours du roi Hérode, des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem 2et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus nous prosterner devant lui. 3A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. 4Il rassembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple pour leur demander où devait naître le Christ. 5Ils lui dirent : A Bethléem de Judée, car voici ce qui a été écrit par l'entremise du prophète :
6 Et toi, Bethléem, terre de Juda,
tu n’es certainement pas la moins importante
dans l'assemblée des gouverneurs de Juda ;
car de toi sortira un dirigeant
qui fera paître Israël, mon peuple.
7Alors Hérode fit appeler en secret les mages et se fit préciser par eux l'époque de l'apparition de l'étoile. 8 Puis il les envoya à Bethléem en disant : Allez prendre des informations précises sur l'enfant ; quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que moi aussi je vienne me prosterner devant lui.
9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. Or l'étoile qu'ils avaient vue en Orient les précédait ; arrivée au-dessus du lieu où était l'enfant, elle s'arrêta. 10 A la vue de l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. 11Ils entrèrent dans la maison, virent l'enfant avec Marie, sa mère, et tombèrent à ses pieds pour se prosterner devant lui ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. 12Puis, divinement avertis en rêve de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
PIANO
LA PRÉDICATION
Une étoile semble briller plus fort que toutes les autres. On
dirait qu'elle parle, qu'elle appelle. Ou peut-être qu'elle n'appelle pas, qu'elle est juste une étoile qui passe, normale, et normalement indifférente au sort des hommes.
Mais voilà qu'une histoire raconte que des yeux d'astrologues, réputés capables de voir les mots des étoiles peut-être indifférentes, mais eux ne le sont pas, indifférents, voilà que des yeux d'astrologues se sont levés vers elle. Voilà que ces astrologues au nombre indéterminé ont quitté leurs demeures, traversé les plaines, bravé le désert. Qu'ils ont marché parce qu'ils avaient intégré dans leurs yeux un espoir. Ils n'avaient que ça, cette clarté piquée dans leurs rétines. Mais ils sont arrivés aux portes d'une cité puissante. Ils ont cherché la royauté évoquée dans la parole muette de l'étoile, et c'est un roi fourbe qui les a reçus. Un qui ne voulait point d'autre ornement royal que le sien. Pourtant, le vrai trésor se trouvait ailleurs. Il y sont allés. C'est d'ailleurs ce roi fourbe qui leur a indiqué où aller. À Bethléem, en Palestine, la maison du pain.
Un enfant, une mère , un père . Rien de spécial, finalement. Et pourtant,la promesse du monde reposerait là. On imagine l'étonnement des astrologues : ils se figurent un trône, ils trouvent une maisonnette. Ils s'attendent à une cour, ils rencontrent des gens du commun. L'étoile qu'ils avaient eu dans leurs yeux ne les avait pas trompés, mais leurs cœurs devaient s'accorder avec ce paradoxe : cette royauté s'abriterait non pas dans la démesure d'un Hérode en son palais, ni dans la faiblesse, mais dans le commun. La lumière rase le sol.
En 2025, nos ciels éclairés empêchent de voir une quelconque étoile. Nous avons éclairé la nuit, car nous nous ne voulons pas imaginer, ni ne le pouvons que nous sommes sur une planète filant dans la nuit noire au milieu de ses galaxies à une vitesse de 2 millions de kilomètres à l'heure. Nos astrologues ne le savaient sans doute pas, mais ils étaient capable de voir la nuit, de voir dans la nuit et de voir: la nuit.
Mais avons nous vraiment besoin d'une étoile ? Tous autant que nous sommes, nous sommes venus à Jésus-Christ, chacun à notre manière mais sans le truchement d'une étoile explicite. Pourtant nous avons bien saisi l'espoir quand il est passé. Avons nous entendu un appel discret? Il a bien fallu quelque chose pour nous amener là où nous sommes. Quelle était donc la forme de notre étoile? De quelle profondeur était notre nuit?
Le roi Hérode, lui, avait bien saisi qu'il se passait quelque chose. Sa colère et son trouble en disent long. Il se sent menacé : un roi qui naît dans son royaume ? Impossible ! Il convoque les sages, interroge les Écritures, feint l’intérêt, veut piéger l’espoir. Pauvre type. Roi sanguinaire certes, mais tellement un pauvre type. Il laissera son nom dans l'histoire comme une simple figure macabre de l'envie ridicule et de la jalousie. L'évangile de Matthieu, à ce personnage historique, règle le compte. Rien n’y aura donc fait : puisque nous sommes là ce matin, la route que les mages ont tracé était la bonne, et l'espoir n'a pas eu besoin de la permission d'un pauvre type pour grandir.
Mais attention à Hérode, quand on tendance à le ranger immédiatement dans la catégorie de« tout ce que nous ne sommes pas ». Que sommes nous en effet, sinon aussi des personnes liées, enchainés à nous mêmes pour la vie, et si c'est comme cela que cela se passe, nous sommes aussi rétifs à laisser la place, ou néanmoins de la place à quelqu'un d'autre que nous dans l'occupation de notre espace psychique. Nous sommes les rois et les seigneurs de nous mêmes, et même si nous avons conscience de la fragilité de notre pouvoir en notre royaume dans lequel nous sommes seuls, nous concédons difficilement la présence d'un autre, pour à tout le moins nous aider dans la gestion de ce royaume de solitude que même nous, ne connaissons qu'une partie. Mais c'est cette difficile concession qui est le prélude de la foi en Dieu, la concession de laisser de la place à Celui qui vient, en notre Royaume.
Mais revenons au personnage littéraire. Hérode est mort depuis longtemps, mais son masque a été transmis en héritage à de nombreuses dynasties qui le portent encore. Ces puissants ou puissances qui s’affolent dès qu’un élan nouveau surgit. Celles qui, par crainte de perdre leur position, entravent tout ce qui pourrait changer l’ordre établi. On a beau masquer ou maquiller le visage de la peur, elle finit par transparaitre. Elle fait trembler devant la promesse, s’arc-bouter sur l’ancien. Mais c'est un combat perdu d’avance : la lumière rase le sol et nul ne peut la stopper.
Les mages portent avec eux l’or, l’encens et la myrrhe. Trois présents, trois symboles. « Voici l’or : c’est un roi », écrit Grégoire le Grand dans une homélie sur l’Épiphanie, avant de poursuivre : « Voici l’encens : c’est un Dieu ; voici la myrrhe : c’est un mortel ». En effet, s'il est évident que l'or symbolise la royauté, et qu'on évoque encore aujourd'hui les « ors de la République » , et si nous sommes habitués à voir et à sentir de l'encens voleter dans des services religieux, nous savons moins que la myrrhe est aussi un parfum, certes euphorisant, mais destiné à apaiser les souffrances d'un condamné, ou tout simplement, à embaumer sa dépouille.
Vous savez que nous aussi nous avons fait un long voyage pour nous retrouver, guidés sans doute par notre étoile particulière, en ce dimanche de l'épiphanie, dans cette maison commune, où il n'y a rien de spécial. La question est donc, qu'avons nous apportés pour lui rendre hommage puisqu'enfin, nous sommes venus pour lui rendre hommage car c'est un des sens du culte.
Quels sont nos trésors que nous pourrions offrir ?
À vous de l'imaginer. Pour ma part, je me vois bien apporter quelque chose dans la catégorie de la myrrhe, justement. Ce que je viens apporter, après avoir été guidé par cette lumière rasante, c'est ma vie, ma propre existence traversé de blessures, de doutes, de contradiction, mais aussi de moments d'euphorie. Oh certes, ça n'a pas l'air d'un cadeau. Mais c'est moi. C'est moi que j'offre à cet espoir fraichement né au milieu du commun.
Mais pour vous, cela pourrait être dans la catégorie de l'or, vous pourriez apporter votre force, votre éclat, votre présence et votre valeur au service du bien commun qui sera prêché par cet enfant quand il sera grand.
Mais pour vous, cela pourrait être dans la catégorie de l'encens, vous apporteriez ainsi l'obstination de votre prière cherchant à relier le ciel et la terre, pour que ce qui se passe au ciel, pour que tout ce qui est déjà accompli au ciel, comme on dit, se réalise enfin sur notre terre contingente et encore enfermée dans sa chronologie fictive élaborée par une humanité comptable.
Qu'est ce que vous apportez au Christ. « ah il fallait apporter quelque chose ? » Telle est sans doute une des nombreuses questions catéchétiques de ce récit. Non, vous n'êtes pas censés arriver les mains vides, le jour où l'épiphanie, la manifestation de la présence de Dieu s'opère.
« les mages ont gagné leur pays par un autre chemin ». Vous le savez, et on ne compte plus les prédications sur ce thème depuis la nuit des temps. Cet autre chemin, ils ont été divinement invités à le prendre, dit le texte. Et cette invitation s'est insérée dans un rêve.
Alors certes, on peut à juste titre dire qu'en ayant suivi les conseils de leur rêve, les mages ont sauvé leur peau, puisqu'ils ne sont pas retournés chez Hérode. Celui qui aime massacrer les innocents.
Mais au delà de ça, on peut noter qu'il y a eu dans ce texte deux substitutions. L'étoile, leur étoile disons, les avaient d'abord guidés, puis ce fut le tour d'Hérode lui-même, ce qui nous laisse penser que parfois nous pouvons être guidés par celui qui n'a aucune intention de nous aider mais qui, contre son gré, et même dans sa rage, finalement nous permet de voir ce que nous devons faire, car au fond le Seigneur dépose des signes où il veut, même dans l'immonde, et enfin, ils sont orientés, et en l'occurence c'est le terme exact, puisqu'ils vont retourner vers l'Est dont ils proviennent, par un rêve.
Si en début de prédication, je vous invitais à vous rappeler la forme qu'avait pris votre étoile, celle qui vous a guidés, je vous invite ici, grâce à ce récit, à vous demander quel est votre rêve qui a fait que vous ayez perçu que cette rencontre ne vous ait pas laissé pas intact. Mais je note aussi, et cela me semble important dans la compréhension de ces astrologues comme une sorte de proto église qui fabrique son culte primal, je note, que c'est un rêve commun. Ce n'est pas chacun son rêve. Ça me fait penser à la communion, que nous célébrons, un dimanche sur deux, dans ce temple.
Et donc ce rêve qu'ils ont eu en commun a fait qu'il leur était devenu impossible de reprendre la route ordinaire.
On peut toujours se faire croire qu’il ne s’est rien passé, essayer de se convaincre que tout est pareil, mais croire n'est pas se faire croire . Nuance capitale, pour distinguer entre la foi, l'hypocrisie ou la folie. Notre boussole a été modifiée, quel est donc ce rêve qui nous en aurait parlé ?
Un enfant a vu le jour. C’est simple, commun. Il nous a suffi de suivre la lumière qui rasait le sol pour que nous en soyons arrivés à lui rendre hommage. Avec les trésors dont nous ne savions sans doute pas qu'ils étaient des trésors. Avec notre étoile singulière et commune , avec notre rêve singulier et commun. Et nous sommes arrivés pile à l'emplacement de la naissance de l'espoir. Nous y sommes enfin.
Quand surviendra la tentation de tout ramener vers les puissants, ou de ressentir la peur paralysante de ceux qui massacrent les innocents, ou, de tout simplement rechercher l’approbation de ceux qui possèdent et qui tentent de briller plus fort que le soleil, rappelons-nous ces mages désorientés et réorientés : ils contournent Hérode et repartent « par un autre chemin ». On ne retombe pas dans les bras d’une autorité qui ne cherche qu’à asservir. On écoute ce qui murmure : « Ne retourne pas là où l’on veut tuer l'espoir nouveau-né »
Il y a un autre chemin
PIANO
LA CONFESSION DE FOI [LECTEUR] [ENSEMBLE]
DEBOUT
Nous confessons notre foi
Je crois en un Dieu de chair et de sang, Jésus-Christ,
Un Dieu qui a vécu dans ma peau
et qui a usé mes souliers,
Un Dieu qui a parcouru mes chemins
et qui en connaît les lumières et les ombres.
Un Dieu qui a mangé et qui a enduré la faim,
qui a connu un foyer et qui a souffert la solitude,
qui fut acclamé et qui fut condamné,
embrassé et battu, aimé et haï.
Un Dieu qui allait aux fêtes
et aussi aux enterrements.
Un Dieu qui a ri et qui a pleuré;
Je crois en un Dieu qui, aujourd'hui,
porte un regard attentif sur le monde,
Qui voit les haines qui excluent, divisent,
marginalisent, blessent et tuent ;
Qui voit les balles traverser la chair,
le sang innocent inonder la terre ;
Qui voit la main qui se glisse dans des poches ou des bourses
pour voler ce dont l'autre a besoin pour manger ?
Qui voit le juge décider en faveur du mieux placé,
habillant d'hypocrisie la vérité et la justice
Qui voit les eaux salies et la mort du poisson,
la pollution qui détruit la terre et troue le ciel
Qui voit s'hypothéquer l'avenir et croître la dette des humains.
Je crois en un Dieu qui voit tout cela... et qui pleure.
Mais je crois en un Dieu qui voit une mère donner le jour…
Et c'est une vie qui naît de la douleur ;
Qui voit jouer deux enfants…
Et c'est une semence de solidarité qui germe ;
Qui voit la fleur pousser sur les ruines...
Et c'est un commencement nouveau ;
Qui voit le soleil se lever chaque matin…
Et c'est un temps pour des possibles.
Je crois en un Dieu qui voit tout cela...
Et qui rit
parce que malgré tout, il y a de l'espérance !
CHANT : 47-18, page 748, toutes les strophes
LES ANNONCES
L'OFFRANDE (PIANO ACCOMPAGNANT LA DURÉE DE L'OFFRANDE)
LES NOUVELLES DE L'ENTRAIDE
DEBOUT
CHANT : 48-03, page 760, strophes 1 et 2
ASSIS
LA PRIÈRE D'INTERCESSION [LECTEUR ? OU PASTEUR?]
Notre Dieu, mais qui ne nous appartient pas
Mon Dieu, qui n'es pas à moi mais qui est avec moi comme il est avec nous
Je te prie
et te demande
une année plus clémente, où toutes les guerres cesseront
Je te prie
et te demande
une révolution de la conscience collective, mieux que la soi disant prise de la Bastille, une prise de la conscience par notre humanité que cette humanité n'en peut plus d'être conviée sans cesse à se détruire elle-même, à cause, entre autres, de notre désir effréné de consommer tout et n'importe quoi quel qu'en soit le coût d'acheminement et de production
Je te prie Seigneur,
et demande pour le nom de Jésus-Christ,
le bonheur,
pas le bonheur factice, celui qui se périme aussi vite qu'il se remplace,
mais le bonheur d'exister enfin dans un monde enfin réconcilié
Je te prie et te demande,
de me donner la force d'y contribuer AMEN (NOTRE PÈRE)
DEBOUT
LA BÉNÉDICTION
Que l'esprit saint vous renouvelle et que vous deveniez des témoins assurés de la grâce de Dieu !
Que le Dieu que nous honorons et louons
vous donne la joie et la paix
ce matin
aujourd'hui
cette semaine
cette année
toute votre vie
et éternellement
AMEN
PIANO