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MUSIQUE, piano Olivier MAZAL
PROCLAMATION DE LA BONNE NOUVELLE
SALUTATION
Frères et sœurs,
Il est difficile de faire une trêve .
Nous remplissons notre rêve
Nous oublions la beauté.
Et puis vient le culte où Dieu nous précède,
Nous courrions éperdument ?
Voici le culte . Un temps gratuit .
La grâce et la paix vous sont données.
Ouvrons nos oreilles à sa parole, nos cœurs à sa présence
nos yeux sur la beauté du chemin
(DEBOUT)
CHANT : 14-07, strophe 1, page 217
LOUANGE
Chaque battement de nos cils, de notre cœur
t’appartient.
Nous venons existants comme nous pouvons
Et te disons
notre confiance
Tu es là, fidèle.
Quand les chemins sont clairs et quand ils s’assombrissent,
Nous avançons en ton nom,
Sans crainte, avec la force que tu donnes.
Nos voix s’unissent en ce jour,
Comme des rivières rejoignent la mer,
Tu es la source
Dans cette communion,
Nous trouvons du courage.
Nous te rendons grâce, non par obligation,
Mais parce que tout en nous t’appelle, te cherche.
CHANT : 48-07, strophes 1, 2, 4 page 766 ( LE JOUER LESTE)
PRIÈRE DE CONVERSION [ ENSEMBLE]
Seigneur, nous venons à toi simplement.
Nous reconnaissons nos faiblesses, nos détours, loin de toi, loin des autres.
Pardonne-nous pour ces moments d’égarement.
Aide-nous à revenir, laissant de côté nos craintes, nos fardeaux,
Donne-nous aussi la force de pardonner,
et d' aimer, sans plus trop de conditions.
Oui, nous te remettons nos doutes et aussi nos manques,
Et Pour être éclairés, guidés, nous nous retournons vers toi
CHANT 49-03, strophes 1 page 776
DÉCLARATION DU PARDON
La grâce de Dieu est offerte, libre, puissante.
Aujourd’hui, elle nous relève. Vivez sa proclamation!
« Vous êtes pardonnés. Allez en paix ! »
CHANT 49-03, strophes 2 page 776
VOLONTÉ DE DIEU
Dieu nous appelle à agir avec droiture,
à choisir la justice et la bonté en toute chose.
« Ce que le Seigneur demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde et que tu marches humblement avec ton Dieu » (Michée 6:8).
CHANT 49-03, strophes 3 page 776
PRIÈRE D'ILLUMINATION
Seigneur, nous voici, rassemblés pour ta parole,
attentifs, cœurs ouverts,
prêts à recevoir ce que tu veux nous dire,
sans détour
Fais éclater nos résistances,
renverse les certitudes qui nous enferment,
et secoue en nous ce qui sommeille.
Que ta parole creuse en nous un chemin neuf.
Nous ne demandons pas des mots doux,
mais la vérité qui façonne,
la voix qui réveille.
Parle, Seigneur.
Nous sommes ici, prêts à t’entendre.
Amen.
MARC 12, 28-34 [ LECTEUR]
28 Un des scribes, qui les avait entendus débattre et voyait qu'il leur avait bien répondu, vint lui demander : Quel est le premier de tous les commandements ? 29Jésus répondit : Le premier, c'est : Ecoute, Israël ! Le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur est un, 30et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta force. 31Le second, c'est : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là.
32 Le scribe lui dit : C'est bien, maître ; tu as dit avec vérité qu’il est un et qu’il n'y en a pas d'autre que lui, 33et que l'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c'est plus que tous les holocaustes et les sacrifices. 34Jésus, voyant qu'il avait répondu judicieusement, lui dit : Tu n'es pas loin du royaume de Dieu.
Et personne n'osait plus l'interroger.
MUSIQUE BRÈVE
PRÉDICATION
Parfois, les textes du jour viennent nous apaiser et c'est le cas aujourd'hui avec cette discussion bienveillante entre Jésus et un scribe. C'est vrai. Les textes qui surgissent habituellement dans nos lectures du jour présentent très souvent une tension, un conflit. Parfois la tension n'est qu'une tension narrative, mais on le sait, sans tension, pas d'histoire. Chacun de nos évangiles est d'ailleurs construit ainsi: dans une tension qui dessine un chemin vers une apogée dramatique. D'ailleurs, chaque micro histoire [ ] est un prototype, est un sédiment supplémentaire vers l'inexorable de Pâques.
Mais aujourd'hui, non. Un scribe, probablement lié aux pharisiens, mais un peu à part, quelqu'un en tous les cas considéré comme un érudit. Mais à cause de la façon qu'ont les évangiles de représenter les pharisiens et les Scribes, on pourrait ici s'attendre à un piège.
Mais non.
Ce scribe-là s'était sans doute réjoui de la façon dont Jésus avait répondu aux Sadducéens. Ce qui avait été relaté dans l'épisode précédent. Les sadducéens, caricaturalement, ce sont les adversaires des Pharisiens. Les sadducéens tiennent le temple, et contrairement aux Pharisiens, ils ne croient pas à la résurrection. Les Sadducéens se réfèrent à la loi écrite, qui effectivement ne fait pas mention d'une résurrection. Les pharisiens, eux, se référant officiellement à ce qu'on appelle la loi orale, supposée avoir été transmise par Moïse, croient à la résurrection.
Ce scribe de tendance pharisienne semble donc se réjouir de voir en Jésus quelqu'un de finalement un peu comme lui. Alors, quand il pose à Jésus la fameuse question de quel est le premier des commandements, ce ne serait pas, dans ce contexte, une question piège mais peut-être, une vraie question.
Je ne sais pas vous, mais j'ai remarqué que personnellement, quand je posais une question, c'était dans l'intention d'avoir une réponse. Je suis souvent étonné quand je finis par m'apercevoir que certains de mes interlocuteurs pensent que quelque chose était caché derrière ma question. Mais non. C'est peut-être ce qui est décrit ici. Une vraie question pour avoir une vraie réponse. Je note, au passage, de continuer de réserver mes questions dans le sincère souhait d'avoir une réponse, et pas dans une autre intention tordue.
Alors, Jésus répond. On verra à la fin comment il a procédé mais pour l'instant, intéressons-nous au contenu de ce qu'il répond. Il répond en citant « le » commandement, appelé le Chema Israël, Écoute Israël, tiré du livre du Deutéronome.
Et si je peux me permettre, c'est très judicieux de commencer par l'injonction d'écouter. C'est la base. Car comment pourrions-nous en effet, mettre en pratique les commandements, sans d'abord avoir fait l'effort, d'écouter le Dieu Un qui parle. Tu écoutes d'abord, ensuite, tu agis. Sans l'écoute préalable, au sens plein, tu ne serais finalement qu'un perroquet humain disant des mots, appliquant la morale, distribuant des injonctions, mais sans aucune consistance, sans aucune réelle compréhension , c'est à dire sans prendre avec toi l'au-delà des termes mêmes des commandements.
Jésus continue de citer le Deutéronome, en disant: tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta force, mais il précise et ose ajouter un terme qui est celui de l'intelligence. Mention qui n'est pas faite avec cette précision dans le texte originel.
Pourquoi le scribe ne réagit-il pas face à cette adjonction ? Mystère. On remarque que partout où Jésus est confronté à cette question, les évangiles mentionnent cet ajout. Il y a même une fois où il est relaté dans l'évangile de Matthieu que Jésus supprime le mot « force », et maintient celui de l'intelligence.
Pourquoi le Scribe ne réagit-il pas ? Peut-être qu'il est troublé dans la connaissance de ses références. Ou alors, il trouve ça interessant d'ajouter l'intelligence aux moyens pour aimer Dieu, pas que le cœur, l'âme, ou la force. Mais la sagacité. Peut-être même qu'il est flatté en entendant la réponse de Jésus invoquant l'intelligence.
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Et puis, bien que cela ne corresponde pas à la question initiale, Jésus continue en ajoutant un second commandement, une citation du Lévitique « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Précisons: il ne dit pas ici, contrairement à ce qu'il fait dans des passages similaires, que ces deux commandements sont semblables, mais simplement que les deux sont les plus grands de tous. Précisons encore, et sans développer, mais juste pour rester attentifs à ne pas tomber dans une interprétation erronée et hélas habituelle de cette seconde citation, qu'il ne s'agit pas ici d'aimer son prochain et de s'aimer soi-même, mais qu'il s'agit d'aimer son prochain comme s'il était nous-même. C'est une nuance qu'on pourrait juger subtile mais qui est, comme toutes les nuances, capitale.
Bref. La réponse du Scribe à la réponse de Jésus reste dans ce ton bienveillant qui, je le répète, est remarquable dans ce passage. Le scribe félicite Jésus. On a même l'impression qu'il le reconnaît comme un pair, un enseignant de la même valeur que lui. À un tel point qu'il ajoute même un commentaire (probablement en lien avec les pratiques gérées par les Sadducéens) : c'est plus que tous les holocaustes et les sacrifices.
C'est le premier trait ironique dans ce récit. Où semble s'établir une véritable connivence entre Jésus et ce Scribe contre les pratiques du Temple, pratiques dont on pourrait penser qu'elles ne sont que l’exécution littérale des injonctions écrites, autrement dit, qu'elle se produisent sans une écoute préalable qui se serait penchée sur l'origine de tout ça, pour pouvoir, peut-être, en déterminer l'exacte pertinence.
Mais l'ironie se propage et de façon plus évidente, dans la transcription de la pensée de Jésus qui « voit » que le Scribe avait répondu judicieusement. Ironie car au départ c'est quand même le Scribe qui avait posé la question initiale. Et en conclusion, sommet de l'ironie, ce qu'il lui dit : Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. J'imagine une représentation théâtrale de ce dialogue, avec beaucoup de silence entre les paroles de l'un et de l'autre, des regards, et j'imagine aussi la tête du Scribe ne sachant pas vraiment si Jésus lui a fait un compliment ou s'il lui a effectivement dit qu'il n'était pas dans le royaume de Dieu. Même proche. Quand vous rentrez chez vous sous une pluie battante, en plein dans l'averse, vous avez beau être presque arrivé, vous êtes encore trempé.
Le texte se termine et on comprend mieux pourquoi j'espère: Et personne n'osait plus l'interroger.
En effet, on comprend mieux pourquoi il faudrait y réfléchir à deux fois. Résumé : Jésus était censé répondre à une question concernant le premier commandement, et brillamment, il en a, en effet cité un qui est notoirement incontestable. Mais ensuite, il a ajouté le facteur de l'utilisation de l'intelligence, au cas où, face à son interlocuteur probablement interloqué. Celui-ci, malgré toute cette bienveillance réciproque, va dès lors subrepticement passer de la position du maître interrogateur, à celle de l'élève qui sans même s'en apercevoir, répond, et enfin qui va s'entendre dire que le royaume de Dieu, malgré les compliments qu'il adresse à Jésus, il n'y est pas encore.
Oui, réfléchir à deux fois avant d'aller interroger Jésus. Mais de même avant d'interroger n'importe quel texte des évangiles.
AMEN
MUSIQUE
( DEBOUT)
CONFESSION DE FOI [ENSEMBLE]
Nous croyons en toi, Seigneur,
Toi qui tisses ta présence dans chaque instant de nos jours,
simplement,
comme des cadeaux inattendus
Tu as pris corps parmi nous,
Dans la fragilité, la poussière et le rire,
Et ta parole se pose sur notre peau,
légère, comme un souffle
Nous croyons en ta présence,
Dans un sourire offert, un geste heureux,
Dans des moments où l’humanité se fait visible,
Aujourd’hui, nous affirmons notre foi
En toi qui nous façonnes, qui nous accompagnes.
Guidés par ta parole, nous te suivons
AMEN
CHANT 49-04, les trois strophes page 777
(ASSIS)
ANNONCES
OFFRANDE ( musique qui accompagne et un prolonge un peu le temps de l'offrande)
ANNONCES DE L'ENTRAIDE
PRIÈRE D'INTERCESSION [LECTEUR]
Seigneur, nous venons devant toi, conscients de nos faiblesses,
et te portons nos frères et sœurs en humanité, comme nous-mêmes
.
Pour ceux et celles qui subissent les foyers de guerre,
qui voient leurs maisons brûlées, leurs espoirs brisés,
pour ces douleurs infinies que rien ne console,
nous te prions.
Seigneur, pour les enfants qui voient le monde à travers des yeux marqués trop tôt,
pour ceux et celles qui ne connaissent que la faim et la peur,
qui demandent une amicalité que le monde leur refuse,
nous te demandons d’intervenir dans leur vie,
de susciter pour eux un soutien réel.
Nous confessons aussi, Seigneur, notre propre part d’idiotie,
nos hypocrites détours, là où nous pourrions agir,
et tous ces faux-semblants qui parfois cachent nos responsabilités.
Aide-nous à faire tomber le masque de la comédie
pour nous engager vraiment, avec courage.
Pour ceux qui souffrent sous les effets du dérèglement de la nature,
ceux qui vivent dans l’incertitude et le manque,
pour ceux qui espèrent un retour à des jours plus cléments,
nous te prions d’ouvrir pour eux des chemins d’espérance.
Apprends-nous la lucidité,
à ne pas détourner nos yeux de la réalité,
et donne-nous le courage d’œuvrer avec fidélité,
pour que chaque douleur trouve un écho dans notre prière
et dans nos actes
NOTRE PÈRE
( DEBOUT)
CHANT : 14-07, strophe 5, page 217
EXHORTATION
« Fortifiez-vous et prenez courage, ne tremblez pas et ne craignez rien » (Deutéronome 31:6).
Ce passage nous rappelle que Dieu marche avec nous, qu’il ne nous abandonne pas, même quand les chemins sont escarpés ou semés d’obstacles. Avancez avec cette certitude : le secours est près, la force est donnée, chaque pas est soutenu. Gardez en vous la promesse vivante que Dieu est avec vous.
BÉNÉDICTION
Que le souffle de Dieu vous fortifie,
Qu'il renouvelle en vous l’audace de croire,
Et qu’il vous garde
Aujourd'hui et tous les jours qui viennent
MUSIQUE